Yossef ne put se contenir Boï Kala Parachat Vayigach 5781. Rav Yossef Germon
Yossef ne put se contenir
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Yossef ne put se contenir Boï Kala Parachat Vayigach 5781 – Rav Yossef Germon (Feuillet 156)
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כִּי אֵיךְ אֶעֱלֶה אֶל אָבִי וְהַנַּעַר אֵינֶנּו (מד.לד)
« Comment retournerai-je chez mon père sans le jeune homme » (44,34)
Quand le Rabbi Méïr de Prémichlan arrivait à ce verset, il soupirait, pleurait et disait : Comment retournerai-je chez mon père, comment un juif peut-il retourner vers Hachem après les années de sa vie en ce monde, sans le jeune homme, si la jeunesse ne m’a pas accompagné dans l’acceptation du joug de la Torah et des mitsvot ? Car c’est en cela que se mesure la réussite de chaque génération, si elle sait transmettre comme il convient la tradition des pères à la génération des enfants.
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Yossef ne put se contenir
וְלֹא יָכֹל יוֹסֵף לְהִתְאַפֵּק(מה. א)
« Yossef ne put se contenir » (45,1)
Yossef était à un si haut niveau qu’il fut en mesure d’évaluer lui-même combien il lui était permis de se comporter avec vengeance envers ses frères. Malgré les grandes difficultés que représentait pour lui cette conduite hostile sous les apparences d’un étranger, il le fit estimant qu’il se devait de se conduire ainsi. Il était si honnête vis-à-vis de lui-même qu’il savait qu’il agissait de manière désintéressée, jusqu’à ce qu’il ressentît d’avoir atteint la limite lui indiquant qu’il lui était désormais interdit de poursuivre ainsi, et dès lors, il ne put se contenir. D’après cela, l’expression «ne put se contenir » ne s’explique pas comme le veut sa 1ere lecture, dans le sens sentimental, mais plutôt dans le sens d’un interdit, comme dans d’autres versets où la non-possibilité se réfère en fait à un interdit de la Torah.
Rav Asher Kalmon Brown ‘Alé Vradim’
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Rabbi Haïm Vital
וְעַתָּה אַל תֵּעָצְבוּ (מה. ה)
«Et maintenant ne vous affligez pas» (45,5)
A quoi fait allusion le terme : « Maintenant » ? Nos Sages enseignent que la faute de la vente de Yossef fut payée plusieurs générations plus tard, par les 10 martyrs qui furent tués par les romains, dont Rabbi Akiva. Ainsi, Yossef voulait faire allusion à cela à ses frères. Il leur dit : »Et maintenant, ne vous affligez pas », c’est comme s’il leur disait : « Maintenant, dans cette génération, vous n’avez pas à vous affliger, car vous n’allez pas payer pour la faute de la vente. Mais dans le futur, dans la génération des 10 martyrs, c’est là que vous aurez lieu de vous affliger, car c’est là que vous allez payer cette faute par la mort des 10 martyrs ! »
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‘Divré Chaoul’ Rav Yossef Chaoul Nathanson
וְהִגַּדְתֶּם לְאָבִי אֶת כָּל כְּבוֹדִי בְּמִצְרַיִם(מה. יג)
« Racontez à mon père tout l’honneur qui est le mien en Egypte » (45,13)
En quoi importait-il à Yaakov de savoir que Yossef avait de l’honneur, de la gloire en Egypte ? Yaakov était très prudent à descendre en Egypte, car il avait conscience que cela marquerait le début de l’exil. Au travers l’histoire de notre peuple, de nombreux juifs ont quitté le bon chemin spirituel : soit à cause de leurs souffrances, soit parce qu’ils se sont laissés séduire par les richesses qu’ils ont pu amasser. Yossef leur dit : Les actions des parents sont un signe pour leurs enfants. J’ai pu subir ces deux extrêmes : être un esclave humilié, et atteindre une gloire fabuleuse, et j’ai toujours conservé mon niveau spirituel. S’il vous plaît dites cela à mon père pour lui diminuer ses craintes.
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Séfer « Séder haDorot »
וּלְאָבִיו שָׁלַח כְּזֹאת עֲשָׂרָה חֲמֹרִים נֹשְׂאִים מִטּוּב מִצְרָיִם (מה.כג)
« A son père, il envoya ceci : dix ânes chargés de tout le bon de l’Egypte » (45, 23)
Selon nos Sages, la charge moyenne qu’un âne peut porter sur son dos est de quatre ving dix kabin. Or, un kab équivaut à 1,376 litre. La charge de dix ânes est donc de 900 kabin, soit 1 238 litres de vin. Yaakov avait-il besoin de tout ce vin pour la courte période qu’il lui restée avant de descendre en Egypte ? Pour répondre à cette question il faut ramener le midrach qui fait une description des dernières heures de Yaakov au pays de Canaan: On donna à chacun selon ce qu’avait envoyé Yossef et tout le monde s’habilla selon ce qu’il avait envoyé. Yaakov mit sur sa tête le turban que Yossef lui avait envoyé. Tous les habitants de Canaan entendirent et vinrent se réjouir avec Yaakov, il leur fit un festin pendant trois jours, et tous les rois de Canaan et les notables du pays se réjouirent. Il en découle que le vin était nécessaire pour le festin d’adieu que Yaakov a fait aux habitants de Canaan. Pour cette raison, Yaakov avait besoin de la charge portée par dix ânes, du vin vieux que les personnes âgées apprécient.
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Hidouché HaRim
וַיִּסַּע יִשְׂרָאֵל וְכָל אֲשֶׁר לוֹ וַיָּבֹא בְּאֵרָה שָּׁבַע וַיִּזְבַּח זְבָחִים לֵאלֹהֵי אָבִיו יִצְחָק (מו. א)
« Israël se mit en route avec tout ce qu’il avait, et arriva à Béer Chéva ; il offrit des sacrifices au D. de son père Itshak » (46. 1)
Nos Sages enseignent que Yaakov aurait dû descendre en Egypte avec des chaînes, pour commencer l’exil d’Egypte. Mais, finalement Hachem a eu pitié et Il a envoyé Yossef en préalable, et Yaakov descendit pour le rejoindre. (midrach Béréchit rabba 86,1 ; guémara Chabbath 89) Que cela signifie-t-il ? En réalité, pour en venir à vivre en Egypte, Yaakov devait « descendre » (moralement) progressivement, niveau après niveau, à l’image d’une chaîne (d’un enchaînement), jusqu’à pouvoir en venir à vivre en Egypte, pays extrêmement bas. Cependant, Hachem a ordonné les événements de sorte que par la venue préalable de Yossef en Egypte, celui-ci a préparé spirituellement ce pays pour que Yaakov puisse y venir tel qu’il était, sans aucune descente morale.
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Méchekh Hokhma
וַיֹּאמֶר אֱלוקים לְיִשְׂרָאֵל בְּמַרְאֹת הַלַּיְלָה וַיֹּאמֶר יַעֲקֹב יַעֲקֹב (מו.ב)
« D. parla à Israël dans les visions de la nuit et Il dit: Yaakov, Yaakov » (46,2)
Rachi commente : D. en l’appelant deux fois par son nom, lui témoigne Son amour. Bien que Hachem ne soit jamais apparu de nuit à Avraham ni à Itshak, Il apparaît, dans cette paracha et dans celle de Vayétsé, à Yaakov dans une vision nocturne parce que celui-ci est sur le point de quitter la terre d’Israël pour un très long exil. Ainsi, D. se révèle pour lui faire comprendre que même au cœur de la nuit, dans les ténèbres de l’exil, la présence divine ne l’abandonnera pas. C’est également pour cette raison que Yaakov a institué la prière du soir, Arvit, montrant ainsi à ses enfants que dans l’exil ou la nuit, Celui qui s’est révélé à lui la nuit, les protégera dans l’exil et les ténèbres.
Les 70 âmes arrivant en Egypte
« Toutes les personnes, arrivant avec Yaakov d’Egypte, ses propres descendants, à part les épouses des fils de Yaakov, toutes ces personnes, au nombre de soixante-six .Toutes les personnes (kol hanéfech) de la maison de Yaakov arrivée en Egypte soixante-dix. » (46,26-27)
Comment comprendre l’utilisation d’un singulier: « hanéfech » pour faire allusion à une donnée plurielle : soixante-dix personnes? Pourquoi n’est-il pas plutôt utilisé le pluriel : « hanéfachot » ? La réponse est que tous les membres du peuple d’Israël ne forment qu’une seule et même entité, provenant d’une seule âme spirituelle, que seule la matière semble diviser. Chacun d’entre nous doit veiller à ne pas causer de préjudice à son prochain, car cela revient à porter atteinte à soi-même. En aidant autrui, j’aide cette personne, et par ricochet tout le peuple d’Israël dans sa globalité, et donc par ricochet je m’aide moi-même. Le : « Tu aimeras ton prochain comme toi-même » prend tout son sens! Dans la bénédiction « boré néfachot », il y a une contradiction apparente. En effet, nous disons tout d’abord: « [Hachem] créé des âmes nombreuses avec leurs manquements (besoins) » (boré néfachot rabbot vé’hesronam) , et ensuite : «pour donner la vie à chaque âme » (léa’hayot bahém néfech kol ‘haï). Comment expliquer ce passage du pluriel au singulier ? Rachi commente (Vayigach 46,26) : Lorsque Essav a quitté Canaan, sa famille ne comptait que six personnes (lui-même et ses cinq fils), que le texte appelle « les gens (nafchot, au pluriel, littéralement : les êtres) de sa maison. En effet, ils adoraient des divinités multiples. En revanche, la famille de Yaakov en comptait soixante-dix, et la Torah les appelle «personne (néfech, au singulier, littéralement : «l’être ») », parce qu’elles n’adoraient qu’un seul D. Ceci est le sens simple, mais on peut le comprendre plus profondément ainsi : Hachem «boré néfachot rabot », Il a créé de nombreuses nations qui idolâtrent plusieurs divinités, mais ces dernières sont pleines de défauts. [néfachot, pas fonction du nombre, mais en essence c’est le fait de donner de l’importance à plusieurs dieux] Alors, pourquoi ont-elles été créées ? « léahayot bahem néfech » le monde entier n’a été créé que pour le profit du peuple juif, et tout ce que les autres nations accomplissent ne l’est que pour Israël. [néfech, quel que soit le nombre, tant que l’objectif est de servir un Seul D. : Hachem]
Rav Zakheim [a raconté ce dvar Torah au Hafets Haïm, qui l’a apprécié]
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Halakha :
Téfilat Arvit : Si il nous est impossible de faire la tefila de arvit à la nuit, car il est difficile de réunir un minian à la nuit, on pourra faire arvit avec le minian aprés minha (soit après le plag aminha, soit après le coucher du soleil). Il faudra faire attention de relire le kiriat Chéma dès la tombée de la nuit afin de ne pa soublier.
Tiré du Sefer « Pisqué Téchouvot »
Dicton :
Le but ultime du libre arbitre est de ressentir le devoir inéluctable de faire le bien.
Rav Yérouham Leibowitz de Mir
Chabbat Chalom (Feuillet Boï Kala Paracha Vayigach 5781 (Yossef ne put se contenir (Feuillet 156)))
יוצא לאור לרפואה שלימה של דינה בת מרים, ויקטוריה שושנה בת ג’ויס חנה, רפאל יהודה בן מלכה, אליהו בן מרים, שלמה בן מרים, חיים אהרן לייב בן רבקה, שמחה ג’וזת בת אליז, חיים בן סוזן סולטנה, אבישי יוסף בן שרה לאה, אוריאל נסים בן שלוה, פייגא אולגה בת ברנה, רינה בת פיבי, רבקה בת ליזה, ריש’רד שלום בן רחל, נסים בן אסתר, מרים בת עזיזא, חנה בת רחל, יעקב בן אסתר, דוד בן מרים, יעל בת כמונה, חנה בת ציפורה, ישראל יצחק בן ציפורה, רפואה שלימה ולידה קלה לרבקה בת שרה . זרע של קיימא לחניאל בן מלכה ורות אוריליה שמחה בת מרים. זיווג הגון לאלודי רחל מלכה בת חשמה. לעילוי נשמת: ג’ינט מסעודה בת ג’ולי יעל, שלמה בן מחה. מסעודה בת בלח.
Cet article « Yossef ne put se contenir Boï Kala Parachat Vayigach 5781. Rav Yossef Germon » a été mis en ligne le 22 Décembre 2020
Vous pouvez retrouver le texte de la Paracha sur le site Sefarim.fr