XXVII Tsafoun – Lois concernant la consommation de l’Afikomen (9§)
1) [2–כז-א] Après avoir fini le repas on mange un Kazayth de la Matsa qu’on a mis sous la nappe pendant le « Ya’hats » [lorsqu’on a coupé ma Matsa en deux] et on la consomme accoudé. Il faut manger l’Afikomen en moins de Akhilath Perass ; Certains ont l’habitude de dire avant de manger l’Afikomen
זֵכֶר לְקָרְבַּן פֶּסַח הַנֶּאֱכָל עַל הַשָּׂבָע
En souvenir du sacrifice Pascal qui était mangé à sassiété.
Il est bon d’être plus sévère et de manger deux Kazayth, l’un en souvenir du sacrifice pascal et l’autre en souvenir de la Matsa qu’on consommait avec le sacrifice Pascal.
D’après la loi pure il est suffisant de consommer un seul Kazayth.
On ne trempe pas l’Afikomen dans le Harosseth ou autre chose mais on le mangera seul.
2) [2– כז-ב] On veillera à ne pas être trop rassasié lorsqu’on mange l’Afikomen afin que ce ne soit pas Akhilath Gassa [gloutonnerie, c’est à dire manger alors qu’on n’a plus du tout faim] par laquelle on n’est pas quitte de notre obligation.
3) [2– כז-ג] Si la quantité de Matsa mise sous la nappe au moment de Ya’hats ne suffit pas pour toute l’assemblée, on prendra d’autres Matsoth (Shémouroth).
Ceux qui ont l’habitude de consommer deux Kazayth de Matsa pour l’Afikomen, il est bon qu’ils prennent un Kazayth chacun de la Matsa qui est sous la nappe et ensuite prenne un Kazayth d’une autre Matsa [d’abord on sert tout le monde avec la Matsa cachée]. De même, si la Matsa de l’Afikomen a été perdue alors on prendra d’autres Matsoth pour accomplir la Miçwah de l’Afikomen.
4) [2– כז-ד] A priori il faut finir de manger l’Afikomen avant la moitié de la nuit; si a postériori la moitié de la nuit est déjà passée on est tout de même quitte de notre obligation.
5) [2– כז-ה] Si on ne mange pas l’Afikomen accoudé, on n’est pas quitte de la Mitsva et il est nécessaire de remanger l’Afikomen.
En conséquence, on préviendra les personnes de la maisonnée d’être très attentifs à cela, afin que personne n’ait besoin de recommencer à manger l’Afikomen, et en viendrait à avoir une Akhilat Gassa [gloutonnerie].
Si quelqu’un se rend compte, après les actions de grâce dites après le repas, qu’il ne s’est pas accoudé lorsqu’il a mangé l’Afikomen, il ne remangera pas l’Afikomen et il s’appuiera sur le premier Kazayth consommé à « Motsi/Matsa ». Les femmes qui auraient mangé l’Afikomen sans être accoudées n’ont pas à remanger l’Afikomen.
6) [2– כז-ו] Si quelqu’un a oublié de manger l’Afikomen :
- S’il s’en rend compte après s’être lavé les mains après le repas (Maym A’haronim) [mais avant les actions de grâce/Bircath Hammazon] alors il recommence et mange l’Afikomen mais ne refait pas la bénédiction sur le pain « Hamotsi Lé’hem Min Haarets ».
- S’il s’en rend compte après avoir commencé les actions de grâce/Bircath Hammazon, alors il termine Bircath Hammazon et ensuite se lave les mains refait la bénédiction sur le pain et mange l’Afikomen en étant accoudé
- S’il prend, pour l’Afikomen plus que la quantité d’un œuf (Kabétsa) sans la coquille, soit un poids de 54 grammes, alors lorsqu’il se lave les mains il fait la bénédiction « Âl nétilath Yadaym »
- S’il prend, pour l’Afikomen moins que 54 grammes (mais plus que 27 grammes) alors il se lavera les mains mais sans bénédiction.
- Ensuite, dans ces deux cas, il fera à nouveau les actions de grâce après le repas/ Bircath Hammazon, boira le troisième verre de vin en étant accoudé et poursuivra en disant le Hallel [les louanges].
- S’il s’en rend compte après avoir dit les actions de grâce après le repas et avoir bu la troisième coupe de vin, alors il se lavera les mains à nouveau, refera la bénédiction sur le pain et mangera l’Afikomen en étant accoudé, fera à nouveau les actions de grâce après le repas/ Bircath Hammazon, mais ne reboira pas le troisième verre de vin puis il poursuivra en disant le Hallel.
7) [2– כז-ז] On ne doit pas manger l’Afikomen en deux lieux différents, c’est à dire qu’on ne prendra pas une partie de l’Afikomen à un endroit puis le reste dans un autre endroit.
Il y a lieu d’être strict et ne pas consommer dans une même pièce et à deux tables différentes. La raison de cet interdit est que la consommation de l’Afikomen est en souvenir de l’Agneau Pascal à propos duquel la Torah nous enseigne (Exode Ch. 12, v 46)
בְּבַיִת אֶחָד יֵאָכֵל
Il sera consommé dans une même maison
8) [2– כז-ח] Si quelqu’un s’endort au milieu de la consommation de l’Afikomen puis se réveille, il ne faudra pas qu’il continue à manger car cela est considéré comme manger dans deux endroits ; cependant s’il somnole simplement alors il continuera à manger l’Afikomen.
Ceci concerne quelqu’un qui est seul mais s’il y a un groupe (une famille) alors si seulement une partie s’est endormie pendant la consommation de l’Afikomen alors ils poursuivront [ceux qui se sont endormi] et mangeront l’Afikomen.
S’ils se sont tous endormi alors ils ne reprendront pas la consommation de l’Afikomen. S’ils somnolent, alors ils reprennent la consommation de l’Afikomen.
Ceci est vrai si cela arrive pendant la consommation de l’Afikomen, mais si cela arrive pendant le repas ou à la fin du repas avant de commencer à manger l’Afikomen, alors on devra se laver les mains sans bénédiction lorsqu’on se réveille.
9) [2– כז-ט] Il est interdit de manger quoi que ce soit après l’Afikomen afin d’en conserver le goût dans la bouche. Si quelqu’un s’est trompé et a consommé des fruits, ou autre, après l’Afikomen il faudra recommencer et manger à nouveau l’Afikomen mais à condition de ne pas avoir dit les actions de grâce après le repas (Birkath Hammazon).
Si on a déjà fait Birkath Hammazon alors on ne reprend pas de l’Afikomen.
Plus loin, au chapitre XXX, on verra d’autres détails concernant ce qu’on a le droit de consommer (solide ou liquide) après l’Afikomen.