XXIX Hallel-Louanges – Lois concernant la fin de la récitation du Hallel après les actions de grâce après le repas (7§)
1) [2–כט-א] On remplit la quatrième coupe de vin et on récite le Hallel (les louanges) avec joie. On commence par « Shéfokh ‘hamatékha » « Déverse Ta colère sur les nations » et on prend la coupe de vin. Si quelqu’un ne peut porter la coupe de vin pendant toute la récitation du Hallel il aura le droit de la remettre à sa place à table.
2) [2–כט-ב] Il faut réveiller (motiver) les personnes attablées afin qu’elles récitent le Hallel avec joie et flamme et qu’elles ne le récitent pas alors qu’elles sont somnolentes
A plus forte raison ne faut il pas réciter le Hallel en s’amusant (plaisantant) et en étant effronté. De même il ne faut pas dire le Hallel comme si c’était un fardeau ; tout va d’après la conclusion (la fin du Séder) !!
3) [2–כט-ג] C’est une Mitsva de rechercher à avoir le Zimoun (on s’assemble à au moins trois pour se préparer aux actions de grâce après le repas) le soir de Pessa’h afin qu’un d’entre eux dise aux deux autres « Hodou» « louez » [qui est dans le Hallel, c’est à dire que louez est un pluriel qui s’adresse à d’autres soit 1 à au moins 2; il vaut mieux donc s’adresser à deux personnes, le minimum du pluriel « louez »] et que les autres répondent après lui. Le plus grand parmi les attablés dira « Hodou ». Si on veut on peut donner à une autre personne à dire Hodou.
Ce qui a été écrit plus haut est pour faire la Mitsva de la meilleure manière ; mais s’il n’y a pas cette assemblée trois hommes ayant atteint l’âge des Mitsvoth (13 ans) on peut s’associer à sa femme et ses jeunes enfants pour réciter le Hallel.
4) [2–כט-ד] On conclut le Hallel avec la bénédiction יהללוך « sois loué » (c’est à dire qu’on fait cette bénédiction avec le nom de D.ieu). Par contre dans ישתבח « que ton nom soit loué » qui est avant יהללוך on ne termine pas avec le nom de D.ieu (Baroukh Atta)
La fin de la bénédiction יהללוך est :
ברוך אתה ה » מלך מהולל בתשבחות
Source de bénédictions, Tu es, Eternel, le Roi célébré par les louanges.
On ne dit pas « Amen » après sa bénédiction personnelle [on ne parle pas de la bénédiction faite par un tiers mais faite par soi même], y compris dans le Minhagh des Séfaradim qui disent Amen après leur bénédiction personnelle lorsqu’ils disent ישתבח Yshtaba’h et également les jours où on dit le Hallel complet. Cependant, dans le Hallel qui suit les actions de grâce après le repas on ne dit pas Amen après sa bénédiction personnelle, car on ne dit Amen après sa bénédiction personnelle que s’il y a plus d’une bénédiction ; or dans le Hallel qu’il y a après les actions de grâce, le soir de Pessa’h, il n’y a qu’une seule bénédiction (et donc pas de Amen après sa propre bénédiction).
5) [2–כט-ה] Après avoir fait la bénédiction :
ברוך אתה ה » מלך מהולל בתשבחות
Source de bénédictions, Tu es, Eternel, le Roi célébré par les louanges.
on boit la 4ème coupe en étant accoudé et on ne fait pas la bénédiction « Boré Péri Hagguefen ». Les Ashkénazim ont l’habitude de faire la bénédiction « Boré Péri Hagguefen » sur le 4ème verre.
Si quelqu’un a oublié de s’accouder en buvant le 4ème verre :
- S’il reste du vin dans le verre, alors il remplit à nouveau ce verre et le boit en étant accoudé ;
- S’il ne reste pas de vin dans le verre, il remplit un autre verre de vin et le boit en étant accoudé ; il fera avant de boire la bénédiction « boré Péri Haguéfen » même dans le Minhagh Séfarad (qui ne font pas cette bénédiction sur le 4ème verre) car il a détourné son intention de boire du vin (le verre ayant été vidé et il n’y a plus d’autre occasion de boire du vin).
- Certains sont sévères et ne refont pas la bénédiction « Boré Péri Hagguéfén, dans tous les cas » et il est bon de faire selon cet avis, selon le principe « lorsqu’il y a un doute sur le fait de dire une bénédiction, on s’abstient».
6) [2–כט-ו] On veillera à boire un Réviît de vin pour le quatrième verre (ou le troisième verre) afin de pouvoir faire la bénédiction après la consommation [qu’on appelle Méên Shalosh, c’est à dire que c’est un condensé des 3 premières bénédictions du Birkath Hammazon, des actions de grâce après le repas] ; on rappellera le jour où nous sommes pendant la bénédiction dite après la consommation et on dira
ושׂמחנו ביום חג המצות הזה ביום טוב מקרא קדש הזה
Et réjouis nous en ce jour de la fête des Matsoth, un jour magnifique de sainte convocation
Si c’est Shabbath on dit également ורצה והחליצנו ביום השבת הזה, « et veuille nous délivrer en ce jour de Shabbath ». Si on ne mentionne pas le jour dans la bénédiction après la consommation (c’est à dire si on ne mentionne pas la fête ou le Shabbath) il ne faut pas recommencer [contrairement à Birkat Hammazon]
7) [2–כט-ז] On veillera à finir le Hallel avant la moitié de la nuit. Si on ne finit pas avant la moitié de la nuit, certains disent que le moment de cette Mitsva est terminé et donc il ne faut plus faire la bénédiction יהללוך « sois loué » en disant le nom Divin car quand on a un doute sur une bénédiction on s’abstient de la faire [donc on la dira sans dire le nom D.ivin].
De même [après la moitié de la nuit] on ne fera pas la bénédiction sur le vin « Boré Péri Hagguéfen » sur le quatrième verre même pour ceux qui ont l’habitude de faire cette bénédiction sur chaque verre.