XIV Lois concernant la Matsa Chémoura (6§)
Matsa Chémoura
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[2–יד-א] La Matsa avec laquelle on est quitte de notre obligation (d’en consommer le soir de Pessa’h) doit être « gardée » depuis sa récolte, c’est à dire que les grains de blé doivent être surveillés afin qu’ils ne se mélangent pas avec de l’eau [N.B. d’où ne nom de Matsa Chémoura = Matsa « Surveillée »].
Malgré tout, si on ne trouve pas de Matsa surveillée depuis la récolte, on est quitte de notre obligation avec de la Matsa qui a été surveillée depuis la mouture des grains de blé.
Par contre les autres jours de Pessa’h il n’est pas nécessaire d’être pointilleux et de ne consommer que de la Matsa « Chémoura » « surveillée ». Certains ont l’habitude d’être plus sévères et ne consomment que de la Matsa « surveillée depuis la récolte des grains » pendant les sept jours de Pessa’h. S’ils veulent annuler leur habitude, pour une raison quelconque, ils devront procéder à une cérémonie d’annulation des vœux.
[2–יד-ב] La meilleure manière de faire la Mitsva de préparer la Matsa utilisée pour le Séder est de la pétrir l’après-midi avant Pessa’h, car à l’époque du Beth Hammiqdash on faisait le sacrifice Pascal à ce moment ; et la Matsa et le sacrifice Pascal sont « associés » dans le verset comme il est écrit (Exode Ch. 12 v8) :
וְאָכְלוּ אֶת-הַבָּשָׂר, בַּלַּיְלָה הַזֶּה: צְלִי-אֵשׁ וּמַצּוֹת, עַל-מְרֹרִים יֹאכְלֻהוּ.
Et l’on en mangera la chair cette même nuit; on la mangera rôtie au feu et accompagnée d’azymes et d’herbes amères.
Comme le sacrifice Pascal n’est fait que l’après midi comme il est écrit (ibidem v. 6)
וְשָׁחֲטוּ אֹתוֹ, כֹּל קְהַל עֲדַת-יִשְׂרָאֵל–בֵּין הָעַרְבָּיִם.
alors toute la communauté d’Israël l’immolera vers le soir.
de la même manière la Matsa doit être faite l’après midi.
Malgré tout, cela n’empêche pas de faire la Matsa avant, et on est quitte de son obligation avec de la Matsa cuite même de nombreux jours avant Pessa’h.
Lorsque Pessa’h est un Chabbat, ceux qui ont l’habitude d’être sévères et de cuire leur pâte la veille de Pessa’h après-midi, le feront le vendredi après-midi qui précède Pessa’h.
[2–יד-ג] On ne pétrit la Matsa qu’avec de l’eau qui a « reposé » c’est à dire de l’eau qui a été préparée et « puisée » en plein jour et mise dans un récipient et a reposé dans le récipient pendant toute la nuit afin que l’eau soit froide et que cette eau ne fasse pas fermenter (facilement) la pâte.
De même, on ne pétrit pas la pâte au soleil ni à proximité d’un four ou même à côté d’une fenêtre ouverte afin que la pâte ne fermente pas du fait de la chaleur. Même un jour nuageux on ne pétrit pas la pâte à l’extérieur de peur que la pâte ne fermente du fait de la chaleur.
On a l’habitude de dire les psaumes contenus dans le Hallel au moment où on pétrit la pâte des Matsoth utilisées pour Pessah.
[2–יד-ד] Il ne faut pas laisser la pâte sans la pétrir même une seconde. Tant qu’on pétrit la pâte sans interruption, elle ne fermente pas, même si cela dure toute la journée.
Si on laisse la pâte sans la pétrir pendant 18 minutes alors cette pâte est ‘Hamets. (fermentée).
Comme les lois concernant la cuisson des Matsoth sont nombreuses, il est convenable et bien de cuire les Matsoth sous la surveillance d’un sage, fin connaisseur des lois concernant le pétrissage et la cuisson des Matsoth.
[2–יד-ה] Il faut veiller à faire la Mitsva de prélèvement de la Hallah sur la pâte de la Matsa. Toute pâte qui fait plus de 1560 grammes de farine doit être prélevée de la Hallah.
[2–יד-ו] Seul un juif qui a atteint l’âge des Mitsvot (13 ans pour un garçon) peut pétrir et cuire la pâte mais pas un « sourd – fou (simple d’esprit) – ou un enfant » ni un non-juif. Ceci est vrai même si un juif adulte se tient auprès d’eux et dit qu’il s’agit d’une pâte pour la Mitsvah ; dans tous les cas, si une telle personne fait les Matsot, celles-ci ne conviennent pas.
Certains disent également qu’une Matsa faite par des machines électriques ne convient pas pour être quitte de la Mitsva, car la machine électrique n’est pas « astreinte aux Mitsvot » et même si un juif dirige le mécanisme électrique et a dit avant de fabriquer les Matsot que « l’allumage et la fabrication » sont faits pour la Mitsva » (de consommer les Matsot le soir de Pessa’h), ce n’est pas valable, car cette parole ne s’applique qu’à la première action (d’appuyer sur le bouton) qui est humaine mais pas à la suite qui est automatique (et pas faite par une action humaine) ; d’autres permettent.
Dans un cas de force majeure où on ne trouve pas de la Matsa faite par l’action humaine (manuelle) on peut s’appuyer sur l’avis de ceux qui permettent. Par contre, a priori, il est préférable de rechercher des Matsoth qui ont été faites manuellement par des personnes craignant D.ieu et fin connaisseurs dans la halakha.
Il faut faire très attention à ne pas acheter de la Matsa « au marché » [des Matsot quelconques] lorsqu’on ne sait pas si elles ont été faites selon les règles de la halakha et sous la surveillance d’un érudit fin connaisseur dans la halakha.
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Ce chapitre XIV Lois concernant la Matsa Chémoura (6§) a été Mis en ligne le 18 mars 2015 – Mis à jour le 12 mars 2020 puis le 24 mai 2021
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