Usages de la fête de Chavouot (16§) – Torat Hamoadim Omer et Chavouot Chapitre 13
Usages de Chavouot
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Cette publication est Léilouy Nichmat / L’élévation de l’âme de Hanna Bat Rivka (Laure-Anna Teboul) et de Zahrie bat Zerda et Avraham (Chlouch)
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1) [2–יג-א] La fête de Chavouot a lieu le six (6) du mois de Sivane, à l’issue des jours du compte du Ômer qui ont duré 49 jours qui font 7 semaines. De ce fait, cette fête se nomme « Chavouot » « Semaines » comme il est écrit dans la Torah (Deutéronome ch. 16 v9-10) :
שִׁבְעָה שָׁבֻעֹת, תִּסְפָּר-לָךְ: מֵהָחֵל חֶרְמֵשׁ, בַּקָּמָה, תָּחֵל לִסְפֹּר, שִׁבְעָה שָׁבֻעוֹת.
Puis tu compteras sept semaines: aussitôt qu’on mettra la faucille aux blés, tu commenceras à compter ces sept semaines.
וְעָשִׂיתָ חַג שָׁבֻעוֹת, לַה אֱלֹקֶיךָ –מִסַּת נִדְבַת יָדְךָ, אֲשֶׁר תִּתֵּן: כַּאֲשֶׁר יְבָרֶכְךָ, ה״ אֱלֹהֶיךָ.
Et tu célébreras une fête des semaines en l’honneur de l’Éternel, ton Dieu, à proportion des dons que ta main pourra offrir, selon que l’Éternel, ton Dieu, t’aura béni.
Les Sages enseignent : « pour quelle raison la Torah fait elle dépendre la fête de Chavouot d’un compte, ce qui n’est pas le cas des autres fêtes ? La raison en est que lorsque les Enfants d’Israël ont eu l’annonce qu’ils allaient sortir d’Egypte, ils ont également eu l’annonce qu’ils allaient, dans le futur, recevoir la Torah, 50 jours après leur sortie d’Egypte, comme il est écrit (Exode Ch. 3 v. 12) :
בְּהוֹצִיאֲךָ אֶת-הָעָם, מִמִּצְרַיִם, תַּעַבְדוּן אֶת- הָאֱלֹקִים, עַל הָהָר הַזֶּה.
quand tu auras fait sortir ce peuple de l’Égypte, vous adorerez le Seigneur sur cette montagne même. »
Le mot תַּעַבְדוּן présente la particularité d’avoir un noun ן en trop (qui vaut 50) et le verset aurait dû dire תַעַבְדוּ, ceci pour nous dire en allusion qu’au bout de 50 jours après leur sortie d’Egypte, ils allaient recevoir la Torah au mont Sinaï. A la sortie des hébreux d’Egypte, du fait de leur grand amour, ils comptaient chaque jour : « voilà, un jour s’est passé ; deux jours se sont passés .. etc. ». Cela était dû à leur grand amour et leur volonté de recevoir la Torah. Ils attendaient et espéraient la réception de la Torah ; c’est pour cette raison que le compte a été instauré pour les générations.
2) [2–יג-ב] Nous avons l’habitude d’orner les synagogues et les maisons avec des plantes odorantes, avec des fleurs et des roses. De même, nous avons l’usage d’orner les Sifré Torah (les rouleaux de la Torah) avec des couronnes de fleurs et de roses. Il y a une base à ce Minhagh dans les propos des Sages (Talmoud Shabbath 88a) « A chaque parole qui est sortie de la « bouche » du Saint béni soit-Il [au moment du don de la Torah], le monde entier s’est rempli d’odeurs de parfums ».
Nous avons de même l’habitude d’étendre [de poser] des feuilles d’arbres dans les synagogues et les maisons pour se rappeler de ce que disent les sages (Talmoud Rosh Hashana 16a) à savoir que lors de la fête de Chavouot, nous sommes jugés sur les fruits des arbres (quantité, qualité ; lieux ..). Cependant, certains sont réservés vis à vis de cet usage car ils craignent l’interdit de se comporter comme les non-juifs [Lévitique Ch. 18 v. 3 וּבְחֻקֹּתֵיהֶם, לֹא תֵלֵכוּ.]. Cependant, l’avis essentiel dans la Halakha (loi) est que dans un tel cas, cet interdit n’est pas applicable et il y a lieu de conserver ce Minhagh car un Minhagh répandu en Israël (dans le peuple Juif) a un statut de Torah (de loi ; c’est à dire que ce n’est pas un simple usage que je conserve selon mon bon plaisir mais un usage que je dois conserver).
3) [2–יג-ג] Certains décisionnaires pensent que, le soir de Chavouot, il est nécessaire d’attendre la sortie des étoiles pour faire le Quiddoush sur un verre de vin afin qu’il fasse nuit avec certitude (c’est à dire, en Israël, environ un quart d’heure après le coucher du soleil), car si on fait Quiddoush avant qu’il ne fasse nuit avec certitude, il va manquer un peu des 49 jours (complets) au compte du Omer (Lévitique Ch. 23 v. 15) :
שֶׁבַע שַׁבָּתוֹת, תְּמִימֹת תִּהְיֶינָה.
sept semaines, qui doivent être entières;
D’autres contestent et considèrent qu’il n’y a pas lieu de craindre cela et qu’il est permis de faire Quiddoush alors qu’il fait jour. Dans les régions où il est possible de tenir compte de l’avis le plus « strict » il est bon de le faire (et attendre la nuit). Par contre, dans les régions où le coucher du soleil est très tard en été et la maisonnée « souffre » d’attendre jusqu’à la nuit et de plus cela entraine de perturber l’étude que nous avons l’habitude de faire selon l’enseignement du Zohar Haqqadosh et du Ari Zal (qui est longue) il y a lieu d’être plus souple et de manger en plein jour. Si possible, on attendra juste après la Shéquiâh c’est à dire après le moment où le soleil disparaît à l’horizon, et alors faire le Quiddoush et dîner. Il est bon, dans ce cas, de remanger un Kazayth de pain (30 grammes) à la sortie des étoiles.
4) [2–יג-ד] Même dans les régions où on a l’habitude d’être plus strict et de ne faire le Quiddoush qu’après la sortie des étoiles le soir de Chavouot, il est permis de faire la prière de Arvith du soir de Chavouot en plein jour après le Pélagh Hamin’ha (voir calendriers). Il n’est pas nécessaire d’être strict et de prier Arvith exclusivement après la sortie des étoiles.
5) [2–יג-ה] Pour le Quiddoush du soir de Chavouot (des deux soirs en dehors d’Israël) on fait trois bénédictions :
- Boré Péri Hagguéfen (qui crée le fruit de la vigne) ;
- Ensuite on fait la bénédiction אשר בחר בנו מכל עם « Qui nous a choisi parmi toute les nations » qu’on termine par מקדש ישׂראל והזמנים « Qui sanctifie Israël et les temps » ;
- On fait ensuite la bénédiction Shéhé’héyanou (Qui nous a fait vivre).
Si Chavouot est un samedi soir (à la sortie du Shabbat) l’ordre du Qiddoush est le suivant יקנהז c’est à dire :
- י: יין la bénédiction sur le vin, en premier
- ק: קידוש le Qiddoush proprement dit (Méqaddesh etc. ), en second
- נ: נר la bénédiction sur la lumière, en troisième
- ה:הבדלה la Havdala qui indique, entre autres, de séparer entre le Sacré et le profane (et le Sacré [Shabbath] et le sacré [la fête sans Shabbath]), en quatrième ; on termine cette bénédiction par :
- ברוך אתה ה’ המודיל בין קדש לקדש
- Source de bénédictions, Tu es, Eternel qui sépare entre le Sacré et le Sacré
- Comme certains livres de prières sont erronés, nous mettons ci après le texte précis de cette bénédiction (avec les précautions d’usage concernant les noms Divins) :
בָּרוּךְ אַתָּה ה״ אֱלֹקֵינוּ מֶלֶךְ הָעוֹלָם הַמַבְדִיל בֵּין קֹדֶשׁ לְחֹל. וּבֵּין אוֹר לְחשֶׁךְ, וּבֵּין יִשְׂרָאֵל לָעַמִּים, וּבֵּין יוֹם הַשְּׁבִיעִי לְשֵׁשֶׁת יְמֵי הַמַּעֲשֶׂה. בֵּין קְדֻשַּׁת שַׁבָּת לִקְדֻשַּׁת יוֹם טוֹב הִבְדַּלְתָּ, וְאֶת יוֹם הַשְּׁבִיעִי מִשֵּׁשֶׁת יְמֵי הַמַּעֲשֶׂה קִדַּשְׁתָּ. וְהִבְדַּלְתָּ וְקִדַּשְׁתָּ אֶת עַמְּךָ יִשְׂרָאֵל בִּקְדֻשָּׁתֶךָ. בָּרוּךְ אַתָּה ה״ הַמַּבְדִיל בֵּין קֹדֶשׁ לְקֹדֶשׁ
- ז: זמן le temps c’est à dire la bénédiction Shéhé’héyanou, en dernier
6) [2–יג-ו] C’est une habitude répandue dans tout le peuple Juif de manger des plats lactés pendant la fête de Chavouot, la raison de cette habitude est qu’au moment du don de la Torah, toutes les parties de la Torah et ses Mitsvoth ont été dévoilées au peuple d’Israël [données et détaillées (comme l’indique Rabbénou Saâdia Gaone, que les « 10 commandements » contiennent toutes les Mitsvoth de la Torah).
Lorsqu’ils sont revenus du mont Sinaï vers le campement d’Israël, ils ne pouvaient pas faire cuire des plats à base de viande car la viande demande une grande préparation : égorger la bête avec un couteau vérifié, sans aucune rugosité, extrêmement lisse ; vérifier la bête [les poumons …], enlever les graisses, saler la viande et rincer cette viande afin d’en enlever le sang ; de plus ils ne pouvaient pas cuire dans des ustensiles anciens car ils y avaient fait cuire, avant le don de la Torah, des aliments non Cachers, les mélanges de lait et de viande. De ce fait ils furent contraints de s’alimenter de mets lactés qui ne nécessitent pas une grande préparation. En souvenir de cela, nous consommons, nous également des mets lactés.
Certains ont l’habitude de manger du miel et du lait car la Sainte Torah est comparée au miel et au lait comme il est écrit (Cantique des cantiques Ch. 4 v. 11) :
דְּבַשׁ וְחָלָב תַּחַת לְשׁוֹנֵךְ
du miel et du lait coulent sous ta -langue,
7) [2–יג-ז] Bien que nous ayons l’habitude de consommer des plats lactés pendant la fête de Chavouot, malgré tout il y a une Mitsva de manger également des plats carnés pendant la fête de Chavouot, car il n’y a de joie qu’en consommant de la viande (rouge) et en buvant du vin.
Si quelqu’un ne souhaite pas consommer de viande rouge, ou bien si la viande rouge lui cause des problèmes de santé, ou bien s’il craint que la viande ne soit pas Halaq / Glatt (c’est à dire que les poumons sont lisses sans aspérité) alors il consommera de la viande blanche (de volaille).
Il faut veiller à ne pas consommer de plats lactés dans les 6 heures après avoir consommé de la viande. Il faudra consommer d’abord les plats lactés et après s’être lavé la bouche et rincé la bouche comme la Halakha l’exige on consommera les plats carnés.
Certains ont l’habitude de consommer un repas à base de viande le soir de Chavouot et un repas à base de produits lactés le matin.
Chaque homme devra veiller à ne pas trop se laisser aller à la consommation de viande et de vin plus que de raison et en particulier le soir de Chavouot car le vin va entrainer une perturbation dans l’étude de la Torah pendant toute la nuit [la veillée] de Chavouot. De même, il faut éviter la rigolade et la frivolité qui ne sont pas appelées de la joie mais de la débauche ; nous n’avons été tenus de nous réjouir qu’avec de la joie liée au service Divin.
8) [2–יג- ח] C’est une habitude répandue dans tout le peuple Juif de rester réveillé toute la nuit de Chavouot et de s’adonner à l’étude de la Torah toute la nuit jusqu’au lever du jour. On trouve de même dans le Zohar Haqqadosh (Parashath Emor page 98a) que les premiers hommes pieux (Hassidim Harishonim) ne dormaient pas cette nuit là [de Chavouot] et s’adonnaient à l’étude de la Torah et disaient : « venez hériter de ce Saint don [ce saint héritage] pour nous et nos descendants, dans les deux mondes ».
On trouve également dans le Zohar que tous ceux qui font la « réparation » cette nuit là [en étudiant la Torah] et se réjouissent [par l’étude de la Torah et la réparation associée] sont tous inscrits dans le Séfer des souvenirs, et le saint béni soit-Il les bénit de 70 bénédictions et couronnes du monde d’en Haut ; et à leur propos il est écrit (Malakhi Ch. 3 v. 16) :
אָז נִדְבְּרוּ יִרְאֵי ה״, אִישׁ אֶל-רֵעֵהוּ; וַיַּקְשֵׁב ה״, וַיִּשְׁמָע, וַיִּכָּתֵב סֵפֶר זִכָּרוֹן לְפָנָיו לְיִרְאֵי ה״, וּלְחֹשְׁבֵי שְׁמוֹ.
Cependant les adorateurs dé l’Eternel s’exhortèrent mutuellement; l’Eternel écouta et entendit, et un registre de souvenir fut dressé devant lui en faveur de ceux qui craignent l’Eternel et qui respectent son nom.
Les décisionnaires postérieurs au Shoul’han Aroukh (A’haronim) ont donné une base à cette habitude de rester éveillé toute la nuit de Chavouot, d’après ce qui est dit dans le Midrash (Cantique des Cantiques Rabba Parasha 1 Ch. 56) à propos du verset (Cantique des Cantiques Ch. 1 v12) :
עַד-שֶׁהַמֶּלֶךְ, בִּמְסִבּוֹ, נִרְדִּי, נָתַן רֵיחוֹ.
Tandis que le roi demeure sur son divan, mon nard exhale son arome.
Le Midrash explique, à propos de ce verset, que le peuple d’Israël ont dormi toute la nuit du don de la Torah [la « veille » du don de la Torah] car le sommeil de la période de Chavouot est court et les nuits sont courtes et ils ont continué à dormir jusqu’à deux heures après le lever du jour.
Le Saint béni soit-Il est venu au mont Sinaï et les a trouvé en train de dormir ; c’est ce que reproche le Prophète Isaïe (Isaïe Ch. 50 v. 2) :
מַדּוּעַ בָּאתִי וְאֵין אִישׁ, קָרָאתִי וְאֵין עוֹנֶה
Pourquoi suis-je venu et n’ai-je trouvé personne? Pourquoi ai-je appelé et nul n’a répondu?
L’Eternel a alors commencé à les réveiller avec des voix et des éclairs comme il est écrit (Exode Ch. 19 v. 16)) :
וַיְהִי בַיּוֹם הַשְּׁלִישִׁי בִּהְיֹת הַבֹּקֶר, וַיְהִי קֹלֹת וּבְרָקִים וְעָנָן כָּבֵד עַל-הָהָר, וְקֹל שֹׁפָר, חָזָק מְאֹד; וַיֶּחֱרַד כָּל-הָעָם, אֲשֶׁר בַּמַּחֲנֶה.
Or, au troisième jour, le matin venu, il y eut des tonnerres et des éclairs et une nuée épaisse sur la montagne et un son de cor très intense. Tout le peuple frissonna dans le camp.
Moïse les réveillait et les amenaient face au mont Sinaï comme il est écrit (Exode Ch. 19 v. 17) :
וַיּוֹצֵא מֹשֶׁה אֶת-הָעָם לִקְרַאת הָאֱלֹהִים, מִן-הַמַּחֲנֶה; וַיִּתְיַצְּבוּ, בְּתַחְתִּית הָהָר.
Moïse fit sortir le peuple du camp au-devant de la Divinité et ils s’arrêtèrent au pied de la montagne.
9) [2–יג-ט] D’après nos Rabbins Kabbalistes, les femmes ne doivent pas rester éveillées toute la nuit le soir de Chavouot, seuls les hommes doivent le faire.
10) [2–יג-י] Il est bien d’étudier le soir de Chavouot le « Tiqoun de la nuit de Chavouot» (recueil de textes) basé selon les propos du Zohar Haqqadosh (introduction page 8a) qui explique que les premiers hommes pieux (Hassidims Harishonim) étudiaient la Torah la nuit de Chavouot, en lisant (des passages de) la Torah, (des passages) des prophètes, des Hagiographes, des midrashim et des secrets de la Torah.
Le « Tiqoun » a été institué par notre Maitre le AriZal. Il est préférable de s’adonner à cette étude plutôt que d’étudier autre chose.
Malgré tout, les élèves des Yéshivoth et les sages en Torah qui ont une profonde envie d’étudier le Talmoud cette nuit là, avec force et assiduité en ont le droit et ont [des décisionnaires] sur qui s’appuyer.
Certains ont l’habitude d’étudier le « livre des Mitsvoth » du Rambam (Maimonide).
Dans un endroit où la majorité étudie le Tiqoun, il n’est pas convenable à des individus (des particuliers) de se séparer de la communauté et d’étudier autre chose.
11) [2–יג-יא] D’après nos maitres, les rabbins Kabbalistes, on ne doit pas lire de Mishnayoth la nuit de Chavouot.
12) [2–יג-יב] Avant la moitié de la nuit il faut lire le Quériath Shéma. Ceux qui ont prié la prière de la nuit en plein jour devront particulièrement y veiller.
13) [2–יג-יג]: Il faut veiller à ne pas dire de propos profanes et des paroles vaines le soir de Chavouot. Il ne faut pas rester assis à ne rien faire car celui qui reste assis à ne rien faire est considéré comme s’il dormait.
S’il y a un érudit parmi la communauté, il est bon que lorsque l’assemblée aborde un passage du Talmoud ou du midrash inclus dans le Tiqoun (l’étude spécifique) de la veillée de Chavouot, il leur explique ces enseignements en ajoutant des commentaires et ses explications propres.
De même, il explicitera quelques unes des 613 Mitsvoth, en particulier celles qui ont un impact sur la vie quotidienne [sur nos actes], et ainsi la communauté n’en viendra pas à somnoler, et le mérite du grand nombre dépend de cet érudit.
14) [2–יג-יד] Les lois concernant les bénédictions faites le matin et les bénédictions sur la Torah (faites généralement au lever) le jour de la fête de Chavouot ainsi que les spécificités de la prière du matin de la fête de Chavouot seront vues au chapitre XIV.
15) [2–יג-טו] Chaque homme doit s’efforcer de s’adonner à l’étude de la Torah y compris pendant la journée de Chavouot (et pas seulement la nuit) comme l’enseignent les Sages (Talmoud Pessa’him 68b) « la moitié est pour vous et l’autre moitié est pour Hashem ». Certains ont l’habitude de lire les Azharoth qu’a rédigées Ribbi Shélomo Ibn Gabirol. D’autres ont l’habitude de lire les « Haqdamoth ».
Il est bon d’étudier pendant la fête de Chavouot le « Séfer Hamitsvoth » [qui dénombre les 613 Mitsvoth] du Rabmam (Maimonide), car cette étude est selon [la bonne voie de] la Halakha. Il est également bien de lire les Téhilim (psaumes) pendant la fête de Chavouot car les sages nous apprennent que le Roi David est mort pendant la fête de Chavouot. On a également l’habitude de lire le livre de Ruth pendant la fête de Chavouot, il est bon d’étudier le livre de Ruth avec les commentaires des Rishonim (Médiévaux) et des A’haronim (depuis le 16ème siècle de l’ère commune).
17) [2–יג-טז] Pendant les actions de grâce après le repas du soir de Chavouot ou du matin de Chavouot, il faut dire « Yaâlé Véyavo » « que monte, parvienne ».
Si quelqu’un a oublié de dire « Yaâlé Véyavo » :
- s’il s’en souvient après avoir dit ברוך אתה ה » mais avant d’avoir conclu la bénédiction (par) בונה ירושלים alors il dira למדני חקיך (il aura donc dit un verset des psaumes Ch. 119) et reprendra יעלה ויבוא.
- s’il a dit בונה ירושלים et se rend compte après de son erreur, alors il dira la bénédiction (avec le nom de D.ieu) :
בָּרוּךְ אַתָּה ה », אֱלֹקינוּ מֶלֶךְ הָעוֹלָם, אשר נָּתַן ימים טובים לְעַמּוֹ יִשְׂרָאֵל לששון ולשמחה את יום חג השבועות הזה את יום טוב מקרא קודש הזה בָּרוּךְ אַתָּה ה », מְקַדֵּשׁ ְיִשְׂרָאֵל וְהזמנים
- s’il se rend compte de son oubli alors qu’il a commencé la 4ème bénédiction et a dit בָּרוּךְ אַתָּה ה », אֱלֹקינוּ מֶלֶךְ הָעוֹלָם (sans plus), alors il continue et finit par, אשר נָּתַן ימים טובים לְעַמּוֹ יִשְׂרָאֵל לששון ולשמחה את יום חג חמצות הזה את יום טוב מקרא קודש הזה בָּרוּךְ אַתָּה ה », מְקַדֵּשׁ וְיִשְׂרָאֵל וְהזמנים
- par contre s’il s’en souvient après avoir dit לעד האל אבינו מלכנו , et ne serait-ce qu’après avoir dit לעד alors il ne recommencera pas et poursuivra les actions de grâce dans l’ordre habituel.
Vous pouvez retrouver des centaines de cours audio de Rav David Yossef sur le site TORAH1
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Ce chapitre « Usages de la fête de Chavouot (16§) – Torat Hamoadim Omer et Chavouot Chapitre 13 » a été Mis en ligne le 17 mai 2015 – Mis à jour le 25 mai 2020