XII Lois concernant les prières des jours de Pessa’h, la lecture de la Torah pendant Pessa’h et les repas pendant Pessa’h (17§)
Prière du premier jour de Pessa’h
1) [2–יב-א] On fait la prière du matin comme les autres jours de fête (voir plus haut, dans le chapitre XI traitant des prières du soir de Pessa’h ce qu’il faut faire si on s’est trompé dans la prière du jour de fête) ; après la répétition de la Amida, on fait le Hallel complet avec les bénédictions. Ensuite on dit le Quaddish Titqabbal et on sort deux rouleaux de la Torah ; dans le premier Séfer Torah, nous faisons monter 5 personnes et la lecture est dans la Parasha de Bo (Exode Ch. 12 v21 à 51) מִשְׁכוּ, וּקְחוּ לָכֶם.
Si le premier jour de fête est un Shabbath on fait monter 7 personnes et on commence la lecture au verset 14 וְהָיָה הַיּוֹם הַזֶּה לָכֶם לְזִכָּרוֹן.
Après la lecture dans le premier Séfer Torah, on dit le demi-Qaddish et celui qui va dire la Haftara (partie des prophètes) lit dans le second Séfer Torah la partie concernant les sacrifices spécifiques à Pessa’h (Nombres Ch. 28 v. 16-25) ensuite on dit le demi-Qaddish puis il fera la Haftara dans le livre de Josué (Ch. 5 Versets 2-15 Ch. 6 v1 et v27) בָּעֵת הַהִיא ; ensuite on fait la cérémonie sur « la rosée » (passage à la saison d’été) et on fait le Moussaf des fêtes et on arrête à partir de là de demander la pluie.
Le repas du premier jour de Pessa’h
2) [2–יב-ב] On sanctifie le jour (Quiddoush) sur un verre (« Quiddousha Rabba ») en faisant la bénédiction sur le vin « Boré, Péri Hagguéfen » comme les autres jours de fête de l’année et on ne fait pas la bénédiction « Asher Ba’har Banou Nikkol Âm » (contrairement au soir). Il y a une Mitsva de manger de la viande lors des repas des jours de fête du fait de la joie qu’il faut éprouver pendant les jours de fête (Il est bon d’être plus strict et de manger de la viande de bétail, car la joie ne vient qu’avec de la viande de bétail, si on ne trouve pas de viande de bétail ou bien si la viande de bétail entraîne des problèmes de santé ou bien s’il y a crainte que la viande ne soit pas « ‘Halaq /Glatt» alors on mangera de la viande de volaille).
3) [2–יב-ג] Pendant les actions de grâce après le repas (Birkat Hamazone) il faut dire « Yaâlé Véyavo » « que monte, parvienne ».
Si quelqu’un a oublié de dire « Yaâlé Véyavo » :
s’il s’en souvient après avoir dit ברוך אתה ה » mais avant d’avoir conclu la bénédiction (par) בונה ירושלים alors il dira למדני חקיך (il aura donc dit un verset des psaumes Ch. 119) et reprendra יעלה ויבוא.
s’il a dit בונה ירושלים et se rend compte après de son erreur, alors il dira la bénédiction (avec le nom de D.ieu) :
בָּרוּךְ אַתָּה ה », אֱלֹקינוּ מֶלֶךְ הָעוֹלָם, אשר נָּתַן ימים טובים לְעַמּוֹ יִשְׂרָאֵל לששון ולשמחה את יום חג חמצות הזה את יום טוב מקרא קודש הזה בָּרוּךְ אַתָּה ה », מְקַדֵּשׁ ְיִשְׂרָאֵל וְהזמנים
s’il se rend compte de son oubli alors qu’il a commencé la 4ème bénédiction et a dit בָּרוּךְ אַתָּה ה », אֱלֹקינוּ מֶלֶךְ הָעוֹלָם (sans plus), alors il continue et finit par אשר נָּתַן ימים טובים לְעַמּוֹ יִשְׂרָאֵל לששון ולשמחה את יום חג חמצות הזה את יום טוב מקרא קודש הזה בָּרוּךְ אַתָּה ה », מְקַדֵּשׁ וְיִשְׂרָאֵל וְהזמנים
par contre s’il s’en souvient après avoir dit לעד האל אבינו מלכנו, et ne serait-ce qu’après avoir dit לעד alors il ne recommencera pas et poursuivra les actions de grâce dans l’ordre habituel.
Prières et lecture de la Torah des autres jours de Pessa’h
4) [2–יב-ד] Le second jour de Pessa’h (en Terre d’Israël) on prie comme un jour profane (normal) et on dit « Yaâlé Véyavo » « que monte, parvienne » dans la partie « Service »[1] avant Modim).
Si quelqu’un a oublié de dire « Yaâlé Véyavo » :
s’il s’en rend compte après avoir dit ברוך אתה ה » mais avant d’avoir conclu la bénédiction (par) « Hama’hazir shékhinato létsione » alors il dira למדני חקיך « Lamédéni Houquékha » (il aura donc dit un verset des psaumes Ch. 119) et reprendra יעלה ויבוא « Yaâlé Véyavo »
s’il a dit « Hama’hazir shékhinato létsione » et se rend compte ensuite de son erreur avant d’avoir dit מודים, « Modim », alors il dira « Yaâlé Véyavo » à cet endroit (où il se trouve dans la prière) entre deux bénédictions et poursuivra par מודים, « Modim ».
s’il se rend compte de son oubli après avoir commencé la bénédiction de מודים, « Modim » et même s’il n’a dit que le mot מודים « Modim », alors il reviendra dans la prière à רצה « Retsé » et dira alors « Yaâlé Véyavo » [N.B. finalement à sa place habituelle]
de même s’il se rend compte de son oubli au milieu de la bénédiction de « Modim » ou au milieu de la bénédiction « Sim Shalom » ou au milieu de « Eloqay Nétsor … », il reviendra dans la prière à רצה « Retsé » et dira alors « Yaâlé Véyavo » [N.B. finalement à sa place normale] et poursuivra la prière à partir de là comme d’habitude [N.B. il aura donc dit certains passages deux fois]
s’il s’en rend compte après avoir dit le dernier « Yéhi Lératsone » qui est dit après le passage « Eloqay Nétsor », même s’il ne s’est pas encore déplacé [fait les trois pas en arrière], il recommencera entièrement la Amida dans laquelle il dira « Yaâlé Véyavo ».
Nous avons la même loi pour toutes les prières des demi-fêtes (‘Hol Hamoêd) que ce soit lors de la prière du matin, celle de l’après midi ou celle du soir (ce n’est que pour la prière du soir de Rosh Hodesh qu’en cas d’oubli de « Yaâlé Véyavo » on ne recommencera pas).
[2–יב-ה] Après la répétition de la Amida faite par l’officiant, en Terre d’Israël, on lit le Hallel incomplet sans bénédiction, et de même pendant tous les jours de ‘Hol Hamoêd de Pessa’h. Et de même, le septième jour de Pessa’h [N.B. qui est jour de fête] on lit le Hallel incomplet sans bénédictions (les Ashkénazim ont l’usage de faire la bénédiction « Liqro Eth HaHallel même lors de la lecture du Hallel incomplet[2]).
[N.B. toujours le septième jour de Pessa’h] Après la lecture du Hallel on dit « Qaddish Titqabbal » et on sort deux Sifré Torah, dans le premier Séfer Torah lisent trois personnes dans la Parasha (le passage) שׁוֹר אוֹ-כֶשֶׂב אוֹ-עֵז (Lévitique du chapitre 22 v. 26 au Chapitre 23 verset 44), le quatrième à monter lit dans le second Séfer Torah le passage correspondant aux sacrifices de la fête et débute à וְהִקְרַבְתֶּם אִשֶּׁה (Nombres Ch. 28 V. 19 à 25). On ne dit le demi-Qaddish qu’à l’issue de la lecture dans le second Séfer Torah.
6) [2–יב-ו] Pendant les jours de Hol Hamoêd, après la lecture du Séfer Torah, on dit Ashré, « Ouva Létsione » et le Minhagh de la terre d’Israël est de dire le psaume du jour mais on ne dit pas les mots suivants « Psaume que chantaient les Lévites sur l’estrade du Temple » avant de dire le psaume du jour.
Après avoir dit le psaume du jour, on rentre les Sifré Torah à leur place (certains ont l’habitude de rentrer les Sifré Torah à leur place avant de dire Ashré -« Ouva Létsione ») et on prie le Moussaf des jours de fête dans lequel on dit « את יום חג הסכות הזה את יום מקרא קודש הזה » [N.B sans mentionner le mot Tov, car ce n’est pas un jour de fête]
Après la répétition du Moussaf, on dit le psaume 107 הֹדוּ לַה » כִּי-טוֹב: כִּי לְעוֹלָם חַסְדּוֹ, puis le Qaddish Yéhé Shémé Rabba suivi du passage sur les encens (Pitoum Haquetoreth) puis le Qaddish Âl Ysraël puis Alénou Léshabbéya’h puis on termine la prière comme tous les autres jours de l’année.
7) [2–יב-ז] En dehors d’Israël, le second jour de Pessa’h est le jour de fête spécifique à la diaspora, on prie comme pour le premier jour de fête. Après la répétition de la Âmida on fait le Hallel complet avec ses bénédictions (à partir du troisième jour on lit le Hallel partiel, sans bénédiction pour le Minhagh d’Erets Israël). On dit le Quaddish Titqabbal et on sort deux rouleaux de la Torah.
Dans le premier Séfer Torah on fait monter 5 personnes pour la section (Lévitique Ch. 22 v19) שׁוֹר אוֹ-כֶשֶׂב אוֹ-עֵז כִּי יִוָּלֵד, puis on dit le demi-Quaddish après la lecture dans le premier Séfer Torah. Celui qui va faire la Haftara lit dans la second Séfer Torah la partie concernant les sacrifices spécifiques à Pessa’h (Nombres Ch. 28 v. 16-25) comme le premier jour, ensuite on dit le demi-Quaddish puis il lira la Haftara dans le livre des Rois (II Ch. 23 Versets 1-9 et v21-25) וַיִּשְׁלַח, הַמֶּלֶךְ; ensuite on fait les bénédictions sur le Haftara comme la veille et on rentre les Sifré Torah puis on fait la prière de Moussaf des jours de fête et on termine la prière comme le premier jour.
8) [2–יב-ח] Le troisième jour de Pessa’h [qui est le second jour de demi-fêtes en Israël et le premier jour de demi-fête en dehors d’Israël] on sort deux rouleaux de la Torah, dans le premier Séfer Torah lisent trois personnes dans la Parasha (le passage) קַדֶּשׁ-לִי כָל-בְּכוֹר (Exode Ch.13 V. 1-16) et le quatrième à monter lit dans le second Séfer Torah le passage correspondant aux sacrifices de la fête (comme le second jour en Israël).
Le quatrième jour de Pessa’h on sort deux rouleaux de la Torah, dans le premier Séfer Torah lisent trois personnes dans la Parasha (le passage) אִם-כֶּסֶף תַּלְוֶה אֶת-עַמִּי (Exode Ch. 22 V. 24 à Exode Ch. 23 v. 19) et le quatrième à monter lit dans le second Séfer Torah le passage correspondant aux sacrifices de la fête (comme la veille).
Le cinquième jour de Pessa’h on sort deux rouleaux de la Torah, dans le premier Séfer Torah lisent trois personnes dans la Parasha (le passage) פְּסָל-לְךָ (Exode Ch. 34 V. 1-26) et le quatrième à monter lit dans le second Séfer Torah le passage correspondant aux sacrifices de la fête (comme précédemment).
Le sixième jour de Pessa’h on sort deux rouleaux de la Torah, dans le premier Séfer Torah lisent trois personnes dans la Parasha (le passage) וְיַעֲשׂוּ בְנֵי-יִשְׂרָאֵל אֶת-הַפָּסַח, בְּמוֹעֲדוֹ. (Nombres Ch. 9 V. 1-14) et le quatrième à monter lit dans le second Séfer Torah le passage correspondant aux sacrifices de la fête (comme précédemment).
9) [2–יב-ח] L’ordre des Parashiyoth mentionné ci-dessus n’est modifié que lorsque le premier jour de Pessa’h est un jeudi ; en effet, le premier jour de Pessa’h ne peut tomber que dimanche, mardi, jeudi et Shabbath. Lorsque le premier jour de Pessa’h est un dimanche ou un Shabbath et qu’alors il n’y a pas du tout de Shabbath qui est demi-fête (Hol Hamoêd), alors l’ordre des Parashiyoth mentionné ci-dessus n’est évidemment pas modifié.
Lorsque le premier jour de Pessa’h est un mardi, alors le cinquième jour de Pessa’h est le Shabbath demi-fête, le passage lu le cinquième jour de Pessa’h qui est פְּסָל-לְךָ est inclus dans le passage lu le Shabbath demi-fête à part que pour le Shabbath demi-fête on débute la lecture à רְאֵה אַתָּה אֹמֵר אֵלַי (comme on le verra au §10).
C’est uniquement lorsque le premier jour de Pessa’h est un jeudi, que le troisième jour de Pessa’h qui est le Shabbath de demi-fête on lit dans le passage רְאֵה אַתָּה אֹמֵר אֵלַי qui est le passage lu le Shabbath de demi-fête. Le lendemain qui est dimanche et qui est le quatrième jour de Pessa’h on lit dans le passage קַדֶּשׁ-לִי כָל-בְּכוֹר (qui est normalement celui du troisième jour) ; le lundi qui est le cinquième jour de Pessa’h on lit le passage אִם-כֶּסֶף תַּלְוֶה אֶת-עַמִּי (qui est normalement lu le quatrième jour de Pessa’h) et le mardi qui est le sixième jour de Pessa’h on lit le passage וְיַעֲשׂוּ בְנֵי-יִשְׂרָאֵל אֶת-הַפָּסַח, בְּמוֹעֲדוֹ.
10) [2–יב-י] Lors du Shabbath des demi-fêtes, nous prions comme les autres Shabbath de l’année et on dit « Yaâlé Véyavo » dans la bénédiction « Rétsé ». Si quelqu’un s’est trompé et a fait la prière des jours de fête et a mentionné le Shabbath dans la bénédiction du milieu (la quatrième sur sept) et a terminé cette bénédiction en disant « Méqaddesh Hashabbath Véysrael Véhazémanim » il est quitte de son obligation.
Lors de la prière du matin, après la répétition de la Amida faite par l’officiant, on dit le Hallel incomplet et on sort deux rouleaux de la Torah. Dans le premier Séfer Torah lisent sept personnes dans la Parasha (le passage) רְאֵה אַתָּה אֹמֵר אֵלַי (Exode Ch.33 V. 12 à Exode Ch. 34 v.26) puis on dit le demi-Qaddish et celui qui va dire la Haftara (partie des prophètes) lit dans le second Séfer Torah la partie concernant les sacrifices spécifiques à Pessa’h ensuite on dit à nouveau le demi-Qaddish puis cette personne lira la Haftara qui est le passage dans lequel le prophète Ezéchiel redonne vie aux ossements (Ezéchiel Ch. 37 v. 1-14). Après la lecture de la Haftara il dira les bénédictions sur la Haftara et ne mentionnera pas la fête dans ces bénédictions mais dira dans la bénédiction « Méqaddesh Hashabbath » car si ce n’était pas Shabbath il n’y aurait pas de Haftara (N. B. un autre jour de demi-fête il n’y a pas de Haftara, c’est seulement par ce que c’est Shabbath qu’il y a la Haftara). Ensuite on fait le Moussaf des fêtes dans lequel nous dirons « Eth Mousfé » (au pluriel) et on terminera la bénédiction par « Méqaddesh Hashabbath Véysraël Véhazzémanim ».
L’habitude des Ashkénazim est de lire le Cantique des Cantiques pendant le Shabbath de ‘Hol Hamoed de Pessa’h, la lecture étant faite sur un rouleau en parchemin (avec une écriture Casher=conforme). Certains Ashkénazim ont l’usage de faire la bénédiction sur une telle lecture (faite sur un parchemin Casher) en disant le nom de D.ieu « Asher Quiddéshanou Bémitsvotav Vétsivanou Al Miqra Méghillah » par contre les Séfaradim n’ont pas du tout cet usage. Une personne de rite Séfarade qui lit «le cantique des cantiques pour les besoins d’Ashkénazim afin de les rendre quitte de leur obligation n’aura pas du tout le droit de faire la bénédiction sur cette lecture.
Les repas des jours de Pessa’h
11) [2–יב-יא] C’est une Mitsva d’honorer le jour de ‘Hol-Hamoêd (demi-fête) en mangeant de la viande et en buvant du vin, en réjouissant les femmes avec des vêtements de couleur et des bijoux. Et il est bon d’être plus sévère et de strict du « pain » (de la Matsa) aux repas du soir et de la journée pendant Hol Hamoed.
Celui qui mange de la Matsa pendant Pessa’h fait la bénédiction « Hammotsi Lé’hem Min Haarets » et ne fait pas la bénédiction « âl hakhilath Matsa » car le principal [moment] pour manger la Matsa n’est que le premier soir de Pessa’h (et en dehors d’Israël également le second soir de Pessa’h) par contre les autres jours, manger de la Matsa est facultatif, et si quelqu’un ne veut pas du tout manger de Matsa et consommer seulement d’autres aliments il en a le droit. En conséquence, on ne fait la bénédiction « âl hakhilath matsa » que le premier soir de Pessa’h (et en dehors d’Israël également le second soir de Pessa’h).
12) [2–יב-יב] Pendant les actions de grâce après le repas (Birkat Hamazone), pendant Hol Hamoêd, il faut dire « Yaâlé Véyavo » « que monte, parvienne » et si quelqu’un a oublié de le dire et s’en rend compte après avoir dit ברוך אתה ה », il termine la bénédiction (normalement) בונה ירושלים, puis dit sans prononcer le nom de D.ieu
בָּרוּךְ אשר נָתַן ימים טובים לְעַמּוֹ יִשְׂרָאֵל לששון ולשמחה את יום חג חמצות הזה את יום טוב מקרא קודש הזה בָּרוּךְ מְקַדֵּשׁ ְיִשְׂרָאֵל וְהזמנים
S’il s’en rend compte après avoir dit בונה ירושלים, et a déjà commencé ברוך אתה ה », de la quatrième bénédiction, il ne reprendra pas et finira les actions de grâce dans l’ordre habituel.
Le septième jour de Pessa’h
13) [2–יב-יג] Le septième jour de Pessa’h, nous faisons les prières des jours de fêtes (Yom Tov) ; on fait le Quiddoush sur un verre de vin le soir de la fête et le matin comme pour les autres jours de fête.
Dans la Âmida et dans le Quiddoush on dit « Eth Yom Hagh Hammatsoth Hazzé » (comme le premier jour de fête) mais on ne dit pas « Shéhé’héyanou » dans le Quiddoush du soir du 7ème jour de fête car ce n’est pas une fête en soit mais une partie de la fête des Matsoth (Pessa’h).
14) [2–יב-ג] Après la répétition de la Âmida le matin du 7ème jour de Pessa’h on dit le Hallel incomplet sans bénédictions [Note du traducteur: en Israël l’habitude est de dire le Hallel sans bénédictions, en dehors d’Israël chacun se conformera à son habitude, celle des communautés d’Afrique du Nord est que seul l’officiant dit ces bénédictions et que quelqu’un qui prierait seul ou en retard ne fasse pas ces bénédictions].
On sort deux Sifré Torah et on fait monter cinq personnes au premier Séfer Torah (si c’est Shabbath on fait monter 7 personnes). On lit dans la Parasha וַיְהִי, בְּשַׁלַּח פַּרְעֹה (à partir de Exode Ch. 13 v.17 jusqu’à Ch. 15 v.26) puis on dit le demi-Quaddish et celui qui fait la Haftara lit (dans le second Séfer Torah) la partie correspondant aux sacrifices de la fête (comme pendant Hol Hamoêd) et dit la Haftara וַיְדַבֵּר דָּוִד (Samuel II Ch. 22 V.1-51), puis fait les bénédictions après la Haftara, on prie le Moussaf des jours de fête et on termine la prière comme les autres jours de fête.
15) [2–יב-ג] Certains ont l’habitude, le soir du 7ème jour de Pessa’h de faire une étude spécifique et ils se rassemblent dans les synagogues. Certains ont l’habitude de faire le « Shirath Hayam » le soir du 7ème jour de Pessa’h. Ces Minhaguim ne se sont pas répandus dans toutes les communautés (toutes les contrées) et chacun fera selon son Minhagh
16) [2–יב-ג] Pendant les actions de grâce après les repas du 7ème jour de Pessa’h, il faut dire « Yaâlé Véyavo » « que monte, parvienne ». Si quelqu’un a oublié de le dire que ce soit pour le repas du soir ou celui du matin, il faut procéder comme on l’a vu plus haut au §3 à propos du repas de la journée du premier jour de Pessa’h.
Le huitième jour de Pessa’h
17) [2–יב-ג] Le huitième jour de Pessa’h, en dehors d’Israël, est le second jour de fête spécifique à la diaspora, et on prie et fait le Hallel incomplet comme pendant le septième jour de Pessa’h.
On sort deux Sifré Torah, dans le premier on fait monter 5 personnes dans la Parasha כָּל-הַבְּכוֹר (Deutéronome Ch. 15 v19 jusqu’à Ch. 16 v17) ; si c’est un Shabbath alors on fait monter 7 personnes et on débute la lecture par עַשֵּׂר תְּעַשֵּׂר (Ch. 14 v22). On lit la Haftara עוֹד הַיּוֹם, בְּנֹב (Isaïe Ch. 10 v32 jusqu’à Ch.12 v6) et on fait les bénédictions à la fin ; puis on poursuit par le Moussaf des jours de fête.
En Israël, ce jour s’appelle « Isrou Hagh » et c’est une Mitsva d’exprimer en ce jour un peu de joie.
[1] A sa place habituelle avant « Modim »
[2] Les juifs originaires d’Afrique du nord ont un usage différent des Séfaradim d’Israël et différent des Ashkénazim.