XI Interdits pendant Yom Kippour. Torat Hamoadim

XI Interdits pendant Yom Kippour (6§) – Torat Hamoadim

Interdits Yom Kippour

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Ci après la Table des matières complète du livre

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1) [2–יא-א] Il est interdit, le jour de Kippour de faire tout « travail », de manger, de boire de se laver, de s’oindre d’huiles/onguents, de porter des chaussures en cuir et d’avoir des relations conjugales.

Il n’y a aucune différence, en ce qui concerne tous ces interdits, entre le jour et la nuit de Kippour.

Compléments (Interdits de Yom Kippour)

עובדיה חזון page עדר § א : le fait de s’alimenter, de boire ou de travailler entraîne la sanction de Kareth (retranchement) [dans certaines conditions] ; le fait de s’alimenter inclut tous les aliments aptes à être consommés. Le fait de boire inclut toutes les boissons y compris l’eau (bien que l’eau ne nourrisse pas).

עובדיה חזון page רעז § ב: les autres interdits (« souffrances ») que sont le fait de ne pas se laver, ne pas s’enduire d’huiles/onguents, ne pas porter de chaussures en cuir et ne pas avoir de relations conjugales sont interdits par la Torah selon le Rambam et ceux qui le suivent mais sont des interdits d’ordre rabbinique pour la majorité des décisionnaires et telle est la Halakha (ce sont des interdits d’ordre rabbinique).

2) [2–יא-ב] Tout travail interdit par la Torah pendant Shabbat est interdit par la Torah pendant Kippour. Celui qui fait un travail pendant le jour de Kippour est passible de « Kareth » (retranchement) comme il est écrit (Lévitique Ch. 23 v. 30)

וְכָל-הַנֶּפֶשׁ, אֲשֶׁר תַּעֲשֶׂה כָּל-מְלָאכָה, בְּעֶצֶם, הַיּוֹם הַזֶּה—וְהַאֲבַדְתִּי אֶת-הַנֶּפֶשׁ הַהִוא, מִקֶּרֶב עַמָּהּ

et toute personne qui fera un travail quelconque en ce même jour, j’anéantirai cette personne-là du milieu de son peuple.

Si le travail a été accompli par mégarde (involontairement mais en toute conscience, c’est à dire que la personne est consciente qu’elle fait un travail mais elle a soit oublié le jour où elle est, soit elle a oublié que ce travail est interdit) elle devra apporter un sacrifice expiatoire חַטָּאת lorsque le Beth Hammiqdash (Temple de Jérusalem) sera reconstruit.

Tout travail interdit Shabbath par ordre Rabbinique est également interdit à Kippour par ordre Rabbinique. De même toute chose qu’il est interdit de déplacer pendant Shabbath (Mouqtsé), il est interdit de la déplacer pendant Kippour.

Compléments

עובדיה חזון page רפּב§ ג:

Le Mouqtsé qu’il est interdit de déplacer un jour de fête (mais pas Shabbath) est permis de déplacer à Yom Kippour (comme Shabbath), car le jour de Kippour est considéré comme grave par les gens et donc ils ne vont pas en venir à le dénigrer (et transgresser ; il n’y a donc pas lieu de mettre plus de barrières que pour Shabbath).

La différence entre Shabbath et Kippour est que celui qui transgresse Shabbat a la peine de «lapidation » tandis que celui qui transgresse Kippour a la peine de Kareth (retranchement, ce qui est moindre).

3) [2–יא-ג] De même, celui qui boit ou qui mange le jour de Kippour est passible de Kareth (retranchement) comme il est écrit (Lévitique Ch. 23 v29)

כִּי כָל-הַנֶּפֶשׁ אֲשֶׁר לֹא-תְעֻנֶּה, בְּעֶצֶם הַיּוֹם הַזֶּה—וְנִכְרְתָה, מֵעַמֶּיהָ.

Aussi, toute personne qui ne se mortifiera pas en ce même jour, sera supprimée de son peuple;

Si cette personne a mangé ou bu involontairement comme par exemple s’il a oublié que c’est Kippour, il devra apporter un sacrifice expiatoire חַטָּאת lorsque le Beth Hammiqdash sera reconstruit.

4) [2–יא-ד] Certains disent qu’également les autres « souffrances » de Kippour (les autres interdits que sont se laver, de s’oindre d’huiles/onguents, de porter des chaussures en cuir et d’avoir des relations conjugales) sont des interdits de la Torah, mais ne sont pas passibles de Kareth. D’autres décisionnaires disent que ces « souffrances » sont des interdits d’ordre rabbinique et la Halakha est tranchée en ce sens.

5) [2–יא-ה] Les sages, que leur souvenir soit une bénédiction, ont permis initialement de nettoyer des légumes ou de casser des noix pendant Kippour à partir de l’heure de Min’ha (Il s’agit de Min’ha Qéttana c’est à dire 9éme heure et demie lorsqu’on découpe la journée – la partie jour – en 12 heures égales) pour les besoins de la sortie de Kippour à cause de « l’angoisse » [Rashi explique que cette angoisse provient de la préparation sans manger, et comme cela est proche d’une « souffrance » c’est permis. Le Baâl Hamaor (Ribbi Zera’hia Halévy) explique cette notion d’angoisse (très différemment) : afin qu’il n’y ait pas de fatigue à la sortie du jeûne avec le nettoyage et que la personne s’angoisse à cause de cela (car elle est affamée)]. Les sages n’ont permis cela qu’un jour de Kippour qui est en semaine mais si Kippour est un Shabbath ils n’ont pas permis ces activités.

Lorsque de nombreux sages (ultérieurement) on vu que certains faisaient ces activités avant l’heure de Min’ha, ils sont revenus sur leur permission (initiale) et ont interdit de nettoyer les légumes et de casser des noix y compris lorsque Kippour est en semaine. De nos jours ces activités sont interdites.

6) [2–יא-ו] Certains décisionnaires disent qu’il est interdit de priser du tabac à Kippour et d’autres décisionnaires permettent ; la loi est tranchée comme ceux qui permettent. De même, il est permis de sentir d’autres sortes d’odeurs/parfums à Kippour.

Il est permis d’avaler sa salive (ou glaire …) à Kippour (ce n’est considéré comme boire).

Compléments

עובדיה חזון page רפּג § ד:

C’est une Mitsva de faire la bénédiction sur les odeurs pendant le jour de Kippour afin de compléter les 100 bénédictions (que chacun doit faire chaque jour).

On peut faire cette bénédiction plusieurs fois dans la journée mais à condition d’avoir détourné son esprit de cette odeur (entre deux bénédictions).

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