VIII Minhag des Kapparot pendant les 10 jours de pénitence (8§) – Torat Hamoadim
Kapparot
Nous vous proposons d’accomplir le rituel des Kapparot sous la supervision du Beth Din de notre association Od Avinou Hay.
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Ci après la Table des matières complète du livre
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1) [2–ח-א] Toutes les communautés juives ont l’habitude de faire les « Kapparot » (qui représentent un transfert de nos fautes) la veille de Kippour, c’est à dire qu’on a l’habitude d’égorger une volaille par membre de la famille. On égorge cette volaille à titre d’expiation [c’est à dire d’être pardonné]. Une habitude répandue dans le peuple Juif a un statut de loi.
2) [2–ח-ב] C’est une sainte obligation d’être vigilent dans l’abattage des volailles des Kapparot et de ne faire procéder à l’abattage que par une personne très compétente qui soit craignant D.ieu et connue dans la connaissance des lois de l’abattage, qui soit méticuleuse dans l’examen du couteau avant et après l’abattage.
De nombreux grands Rabbanim des dernières générations ont fait des remarques à ce sujet, car du fait du nombre important de volailles à abattre par les sacrificateurs rituels la veille de Kippour, et du fait que nombre de personnes viennent, les pressent et s’agglutinent autour d’eux pour abattre leurs volailles pour les Kapparot, les problèmes et les embûches dans l’abattage des volailles se multiplient.
Parfois, les Rabbanim sont venus vérifier les couteaux des sacrificateurs rituels et les ont trouvés impropres. Parfois les bêtes Kasher après l’abattage et celles qui sont non Kasher après l’abattage se sont mélangées.
Egalement, de nombreux sacrificateurs rituels veillent très tard dans la nuit afin de terminer toutes les Kapparot et par leur grand labeur et la grande fatigue générée par l’abattage des bêtes fait les unes à la suite des autres et rapidement, leurs mains sont trop lourdes pour pouvoir vérifier le couteau et ils ne peuvent plus sentir les imperfections du couteau, comme le montre l’expérience. Ils font ainsi manger des animaux impropres à la consommation (pas casher), la veille de ce jour saint.
En conséquence, de nombreux Rabbanim des dernières générations ont décrété d’avancer l’abattage des volailles quelques jours avant Kippour afin de minimiser la grande « pression » qui repose sur les sacrificateurs rituels. Ainsi, il leur est possible de vérifier leur couteau à tête reposée et de même l’abattage se fait sans précipitation et posément comme il convient pour une activité « pour le ciel » comme celle ci.
C’est une sainte obligation qui repose sur les rabbins qui veillent au respect des activités saintes, dans chaque contrée, de surveiller avec un œil acéré les sacrificateurs au moment de l’abattage des volailles des Kapparot pendant les dix jours de pénitence, et de veiller à enlever les embûches autant que faire se peut.
On a l’habitude que les abatteurs rituel montrent leur couteau au Rav de la ville entre Rosh Hashana et Kippour et passent un examen auprès du Rav et lorsqu’il y a un manque dans la Cashrouth de leur couteau ou dans la connaissance du Sho’het dans les lois de la Shé’hita (de l’abattage), on lui enlève le droit d’exercer.
3) [2–ח-ג] On a l’habitude de prendre un coq pour chaque personne de sexe masculin de la maison et une poule pour chaque personne de sexe féminin de la maison. On prend des volailles blanches en se référant au verset (Isaïe Ch. 1 v 18)
אִם-יִהְיוּ חֲטָאֵיכֶם כַּשָּׁנִים כַּשֶּׁלֶג יַלְבִּינוּ
Vos péchés fussent-ils comme le cramoisi, ils peuvent devenir blancs comme neige;
Pour une femme enceinte, on prend deux poules et un coq (une poule pour elle même, un coq si le futur bébé est un garçon et une poule si le futur bébé est une fille). Pour celui qui n’a pas les moyens, il sera suffisant de prendre un coq pour toutes les personnes de sexe masculin de la maison et une poule pour toutes les personnes de sexe féminin de la maison.
4) [2–ח-ד] Comment procède-t-on aux Kapparot ? On fait tourner la volaille autour de sa tête et on dit « Ceci est mon remplacement, ceci est mon échange, ceci est ma Kappara (mon expiation) ; cette volaille va être égorgée et moi je vais entrer dans une bonne vie et dans la paix». On a l’habitude de faire ainsi trois fois.
Si on fait les Kapparot pour une autre personne (présente) on dit alors « Ceci est ton remplacement, ceci est ton échange, ceci est ta Kappara (ton expiation) ; cette volaille va être égorgée et toi tu vas entrer dans une bonne vie et dans la paix ». Pour une dame on dit le même texte mais au féminin (qui est différent du masculin en Hébreu).
Si on fait les Kapparot pour une autre personne qui n’est pas présente on dit alors « Ceci est le remplacement de untel fils de untel, ceci est son échange, ceci est sa Kappara (son expiation); cette volaille va être égorgée et qu’untel fils de untelle entre dans une bonne vie et dans la paix ».
Certains ont l’habitude de réciter des versets au moment des Kapparot (voir Kaf Ha’haym Chapitre 605 §3 et §8).
Certains ont l’habitude d’appuyer les mains sur la tête de la volaille comme on le faisait dans le Temple de Jérusalem et d’autres décisionnaires disent qu’il ne faut pas procéder ainsi, il vaut mieux s’en abstenir.
5) [2–ח-ה] On doit penser à faire Téshouva au moment des Kapparot ; on doit penser que tout ce qui est fait à la volaille est fait à titre d’expiation car cela ressemble aux quatre types d’exécution qui étaient faites à l’époque du temple de Jérusalem (4 types d’exécutions pratiquées par le Beth Din à l’époque du Temple) et que c’est à lui que cela aurait dû arriver (et non à la volaille) car
- lorsque le Sho’heth (abatteur rituel) prend la bête par le cou [pour bien présenter la trachée artère et l’œsophage], cela ressemble à la strangulation ;
- lorsqu’il abat la bête, cela ressemble à tuer (avec une épée) ;
- lorsqu’il lâche la bête et la jette au sol cela ressemble à la lapidation ;
- et lorsqu’on fait légèrement brûler la peau de la bête, une fois les plumes enlevées, afin d’enlever les petites plumes avec du feu cela ressemble à la mort par le feu.
Par le fait qu’une personne s’imagine subir ces morts et pense à la Téshouva, l’Eternel dont la droite est étendue pour accueillir ceux qui reviennent à Lui, lui pardonne.
6) [2–ח-ו] Certains ont l’habitude de donner les volailles des Kapparot aux indigents après la Shé’hitah. Il est nettement préférable de les consommer soi-même et de donner l’équivalent en argent aux indigents (la raison en est que si on donne les volailles aux indigents ils vont avoir honte et le ressentiront comme un affront, en se disant qu’ils sont dénigrés aux yeux de celui qui donne car après avoir « jeté » ses fautes sur la volaille il la lui donne !).
7) [2–ח-ז] Si après l’abattage rituel il s’avère que la volaille n’est pas Kasher, il n’est pas nécessaire d’en abattre une seconde. Par contre, si la volaille a été rendue pas Kasher par l’abattage lui même, comme par exemple si l’abattage n’a pas été fait comme il convient ou si le couteau a été rendu impropre par l’abattage (il n’est plus lisse du fait de l’abattage) alors il faut prendre une seconde volaille et recommencer.
8) [2–ח-ח] C’est une obligation de rechercher à accomplir le commandement de « recouvrir le sang » (avec de la terre) qui est fait après avoir examiné le couteau après l’abattage. On fera la bénédiction (habituelle) en prononçant le nom de D.ieu
ברוך אתה ה » אלוקינו מלך העולם אשר קדשנו במצוותיו וציונו על כסוי הדם בעפר
Source de bénédictions, Tu es, Maître du monde, qui nous a sanctifié par Tes commandements et nous a ordonné de recouvrir le sang (de l’abattage rituel) avec de la terre.
Si on abat plusieurs volailles (pour une famille), il est bon que chaque membre de la famille fasse la bénédiction sur « recouvrir le sang » et que même l’abatteur rituel fasse la bénédiction en dernier (deux personnes ne peuvent faire la bénédiction sur « recouvrir le sang » sur une même volaille). De même, une même personne ne peut faire deux bénédictions consécutives sur « recouvrir le sang » de deux volailles.
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