Lois concernant l’allumage des lumières de ‘Hanoukka et la façon d’allumer – Torat Hamoadim Chapitre VI
Allumage des lumières de ‘Hanoukka
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L’étude de ce chapitre est consacré à l’élévation de l’âme de ‘Hanna Bat Rivka (Laure-Anna Teboul)
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Lois de l’allumage des lumières de ‘Hanoukka et la façon d’allumer
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Est-il possible de manger, de travailler, de dormir ou d’étudier avant l’allumage ?
1) [2, ו-א] Il est interdit de manger un repas « conséquent » (קבע) avant l’allumage (définition précise au § suivant) et ce dès une demi-heure avant le moment adéquat pour l’allumage (donc une demi heure avant la sortie des étoiles) et jusqu’à la fin de l’allumage. Pour les Ashkénazim qui auraient l’habitude d’allumer au coucher du soleil ils ne pourront plus manger un repas fixe depuis une demi-heure avant le coucher du soleil.
De la même manière il est interdit de dormir, même un peu, à partir d’une demi-heure avant la sortie des étoiles.
Il est bien que ces interdits s’appliquent à tous les membres de la famille, hommes ou femmes ; même pour les Séfaradim pour lesquels une seule personne allume, il est bien que tout le foyer s’interdise un tel « repas » ou un somme avant l’allumage et pas uniquement la personne qui allume.
[2, ו-ב] L’interdit de manger avant l’allumage ne s’applique que si on mange plus de 56 grammes (כביצה) de pain ou de pâtisserie (ou pain mézonoth) [c’est la définition d’un repas « conséquent »]. Jusqu’à 56 grammes inclus on pourra manger sans problème.
Pour les autres aliments, comme des fruits ou des légumes ou de la viande ou du poisson ou tout autre plat qui ne serait pas à base des cinq céréales, on pourra en manger même plus que 56 grammes avant l’allumage. De même on peut boire du thé ou du café ou toute autre boisson légère avant l’allumage.
Il est cependant bon, par piété (מדת חסידות ) de ne rien goûter du tout avant l’allumage des lumières de ‘Hanoukka.
3) [2, ו-ג] De même, il ne faut pas commencer un travail à partir d’une demi-heure avant le moment de l’allumage. Cependant, après l’allumage, on peut travailler. Seules les femmes ont pris l’habitude de ne pas travailler après l’allumage et ce pendant une demi-heure à partir de l’allumage (voir complément en fin de chapitre).
4) [2, ו-ד] De même il est interdit de débuter une étude de la Torah dès le moment de l’allumage (sortie des étoiles). Cependant, avant l’heure de l’allumage des lumières, et même dans la demi-heure précédant l’heure de l’allumage, il est permis de commencer une étude. Une communauté qui a un cours fixe organisé après la prière de Ârvith, s’il y a lieu de craindre que si les personnes rentrent chez elles pour allumer les lumières de ‘Hanoukka, elles ne reviendront pas pour le cours, alors le cours sera dispensé comme d’habitude. Les gens rentreront ensuite chez eux pour allumer.
5) [2, ו-ה].Si quelqu’un a demandé à un ami de lui rappeler d’allumer les lumières de ‘Hanoukka alors il pourra manger plus que 56g de pain ou de gâteaux avant l’heure de l’allumage. De même il pourra travailler. Par contre, dès que l’heure de l’allumage sera arrivée, il lui faudra s’interrompre et allumer immédiatement et non poursuivre son activité (contrairement au § suivant)
6) [2, ו-ו] Si quelqu’un a déjà commencé à manger ou à accomplir un travail ou à étudier la Torah :
- S’il avait commencé à un moment où c’était interdit (dès une demi-heure avant le moment de l’allumage pour manger ou travailler ou bien à la sortie des étoiles pour étudier), alors il devra s’interrompre et allumer (si l’heure est arrivée)
- S’il a commencé à un moment permis, il sera bon, lorsque le moment de l’allumage est arrivé, de s’interrompre et d’allumer les lumières de ‘Hanoukka afin d’allumer celles-ci dès que le moment de l’allumage est arrivé.
Quelles Bénédictions faire sur l’allumage ?
7) [2, ו-ז] Le premier soir, lors de l’allumage des lumières de ‘Hanoukka on devra réciter trois bénédictions
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- Léhadliq Ner ‘Hanoukka להדליק נר חנוכה ; les Ashkénazim ont l’habitude de dire להדליק נר של חנוכה. [1]. Les Séfaradim évitent cette version car les premières lettres (des trois derniers mots) forment le mot נחש (serpent). Par contre les premières lettres dans la version sans של est נח״ל qui est un nom saint.
- שעשה נסים לאבותינו (qui a fait des miracles à nos pères)
- שֵהֵחְיָנוּ
Les autres soirs on ne récitera que les deux premières bénédictions להדליק נר חנוכה et שעשה נסים לאבותינו .
Les commentateurs ont donné un moyen mnémotechnique pour l’ordonnancement des bénédictions, à partir du verset :
עֲשֵׂה לְךָ שָׂרָף, וְשִׂים אתוֹ עַל-נֵס….,וְרָאָה אתוֹ וָחָי
Fais toi-même un serpent et place-le au haut d’une perche : quiconque aura été mordu, qu’il le regarde et il vivra !»
8) Le texte précis des trois bénédictions (en phonétique) est le suivant
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- Baroukh Attah A-d-o-n-a-ï Elo-hé-nou Mélekh Ha’olam Asher Qiddéshanou Bémitswotaw Wéçiwanou Léhadliq Ner [Shel][5] ‘Hanoucca.
- Sois loué Eternel [source de bénédictions], notre D-ieu, Roi de l’univers, qui nous a sanctifié par Tes Commandements, et nous a ordonné d’allumer les lumières de ‘Hanoukka.
- Baroukh Attah A-d-o-n-a-ï Elo-hé-nou Mélekh Ha’olam Shé’assa Nissim Laavoténou Bayamime Hahème, Bazémane Hazzéh.
- Sois loué Eternel [source de bénédictions], notre D-ieu, Roi de l’univers, qui a fait autrefois des miracles en faveur de nos ancêtres, à pareille époque.
- Baroukh Attah A-d-o-n-a-ï Elo-hé-nou Mélekh Ha’olam Asher Qiddéshanou Bémitswotaw Wéçiwanou Léhadliq Ner [Shel][5] ‘Hanoucca.
La Bénédiction suivante n’est récitée que le 1er soir (ou la première fois qu’on allume les lumières de ‘Hanoukka).
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- Baroukh Attah A-d-o-n-a-ï Elo-hé-nou Mélekh Ha’olam Chehé’héyanou Wekiyémanou Vehiguiânou Lazémane Hazzéh.
- Sois loué Eternel [source de bénédictions], notre D-ieu, Roi de l’univers, qui nous a fait vivre, subsister et parvenir à ce moment là.
- Baroukh Attah A-d-o-n-a-ï Elo-hé-nou Mélekh Ha’olam Chehé’héyanou Wekiyémanou Vehiguiânou Lazémane Hazzéh.
9) [2, ו-ח] Il faut réciter les bénédictions avant l’allumage comme pour toutes les bénédictions pour lesquelles il faut réciter les bénédictions juste avant de faire la Miçwah correspondante[6]. On ne commencera à allumer que lorsqu’on aura fini de réciter toutes les bénédictions.
10) [2, ו-ט] Considérons le cas de quelqu’un qui a oublié de réciter les bénédictions :
- Si cela se produit le premier soir après avoir allumé la première lumière (même s’il n’a pas encore allumé le Shamash) alors il ne récitera plus la bénédiction להדליק נר חנוכה ce soir là puisque ce ne sera pas « juste avant l’allumage » ;
- Il récitera uniquement שעשה נסים לאבותינו et שֵהֵחְיָנוּ et ce si et seulement s’il s’en souvient dans la demi heure à partir du moment où il a allumé (où on est encore dans la Miçwah);
- S’il s’en souvient plus d’une demi-heure après avoir allumé alors il ne récitera aucune bénédiction ce soir-là
- Si cela se produit un autre soir (il a oublié de faire les bénédictions avant l’allumage)
- S’il s’en souvient avant d’avoir allumé toutes les lumières du soir (la cinquième le cinquième soir) alors il fera les bénédictions et terminera l’allumage ;
- S’il s’en souvient après avoir terminé l’allumage des lumières du soir (hors Shamash) il ne fera plus la bénédiction להדליק נר חנוכה mais fera la bénédiction שעשה נסים לאבותינו et ce si et seulement s’il s’en souvient dans la demi heure à partir du moment où il a allumé ;
- S’il s’en souvient plus d’une demi-heure après avoir allumé alors il ne récitera aucune bénédiction ce soir là.
11) [2, ו-י] Si quelqu’un, un des soirs de ‘Hanoukka, a allumé une lumière de moins que le nombre requis (par exemple il a allumé 4 lumières le 5ème soir) soit par erreur (il pensait être le 4ème soir) soit parce qu’il ne lui restait pas suffisamment d’huile. Par la suite, s’il dispose de quoi finir l’allumage (ou s’il se rend compte de son erreur), il ne devra réciter aucune bénédiction même s’il a parlé avant d’allumer la dernière lumière (malgré l’interruption).
12) [2, ו-יא] Si on a oublié de réciter la bénédiction שֵהֵחְיָנוּ le premier soir, si on s’en souvient dans la demi-heure à partir de l’allumage alors on récitera cette bénédiction tout de suite. Si on s’en souvient après la demi-heure alors on récitera cette bénédiction le second soir. Si on a oublié de la réciter également le second soir alors on la dira le troisième soir et ainsi de suite jusqu’au huitième soir où on récitera שֵהֵחְיָנוּ avant l’allumage si ce n’est déjà fait. Si on a encore oublié, le huitième soir, alors on pourra la réciter dans la demi-heure à partir de l’allumage (et pas plus).
Tout ce qui vient d’être dit s’applique également au cas où quelqu’un aurait eu un empêchement de force majeure et n’aurait pu allumer le premier soir. Il allumera alors le second soir en récitant les trois bénédictions et donc également שֵהֵחְיָנוּ S’il n’a pu également allumer le second soir il allumera le troisième soir en faisant toutes les bénédictions (y compris שֵהֵחְיָנוּ) et ainsi de suite jusqu’au huitième soir.
13) [2, ו-יב] Si on a oublié de réciter la bénédiction שֵהֵחְיָנוּ, si on s’en souvient après une demi-heure à partir de l’allumage alors on n’aura pas la possibilité de prononcer cette bénédiction ce soir là car certains disent que cette bénédiction s’applique à l’allumage et pas au jour de ‘Hanoukka lui même[7] . Il en est de même pour la seconde bénédiction לאבותינו נסים שעשה ; si on ne l’a pas récitée avant l’allumage on la récitera dans la demi-heure qui suit l’allumage; si ce délai est dépassé alors on ne pourra plus réciter, ce soir-là, cette bénédiction.
14) [2, ו-יג] Celui dont l’épouse allume pour lui à la maison le premier soir de ‘Hanoukka ; lorsqu’il procèdera à l’allumage le second soir, il ne pourra pas réciter la bénédiction de שֵהֵחְיָנוּ puisqu’il en a déjà été acquitté par son épouse et ce même s’il n’a pas écouté cette bénédiction récitée par son épouse. En effet on a vu que la Miçwah de ‘Hanoukka concerne un homme et son épouse, ensemble, la bénédiction faite par son épouse le rend quitte de façon automatique et il est donc impossible de dire שֵהֵחְיָנוּ.
15) [2, ו-יד] Un mandataire qui allume pour le maître de maison, (et le rend quitte) et de même une épouse qui rend quitte son époux, récitera les bénédictions normalement. En particulier il (ou elle) dira להדליק נר חנוכה et pas על הדלקת נרות חנוכה . Si quelqu’un s’est trompé et a utilisé cette dernière formulation (de même si le maitre de maison s’est trompé) il est quitte et doit pas refaire la bénédiction.
16) [2, ו-טו] Si quelqu’un ne sait pas dire les bénédictions, un ami pourra les dire à sa place et le rendre quitte. Dans cette hypothèse, le maitre de maison répondra Amen et allumera lui même les lumières.
Bénédictions pour celui qui voit les lumières de ‘Hanoukka : ברכת הרואה
17) [2, ו-טז] Il existe des situations, très codifiées, dans lesquelles un individu récite des bénédictions de ‘Hanoukka (pas toutes) alors qu’il ne les allume pas mais voit les lumières d’un « ami ». Pour cela il faut que les trois conditions suivantes soient réalisées simultanément (il y même une quatrième condition, mais non spécifique, rappelée au paragraphe suivant) :
Il n’a pas allumé les lumières ce soir là et n’a pas entendu les bénédictions récitées par un tiers ;
Il n’allumera pas plus tard dans la même nuit ;
On n’allume pas chez lui.Lorsque ces trois conditions sont réalisées simultanément, il ne récite que la bénédiction שעשה נסים לאבותינו ET il ne récite pas la première bénédiction להדליק נר חנוכה puisqu’il n’a pas allumé. Le premier soir il récitera également שֵהֵחְיָנוּ.Si ces trois conditions ne sont pas réalisées simultanément il ne récitera aucune bénédiction (même si deux conditions sur trois sont remplies).
18 [2, ו-יז] La bénédiction pour « celui qui voit les lumières de ‘Hanoukka » comme défini au § précédent, n’est valable que si quelqu’un, répondant simultanément aux trois critères précédents, a vu les lumières de son prochain dans la demi heure qui suit l’allumage. Après la demi-heure, puisque la miçwah afférente à cet allumage est terminée, on ne pourra pas réciter de bénédiction sur cet allumage. Même dans le cas où on a un doute et on ne sait pas si la demi-heure est écoulée ou non, on ne récitera pas la bénédiction puisque « dans une bénédiction et en cas de doute, on doit s’abstenir ».Il est également clair, qu’on ne peut faire ces bénédictions de « celui qui voit les lumières » que si ces lumières sont des lumières de Miçwah faites par quelqu’un qui en avait l’obligation (ce sont réellement des lumières de miçwah).
19) [2, ו-יח] Il est permis de réciter la bénédiction pour « celui qui voit les lumières de ‘Hanoukka » sur les lumières allumées à la synagogue à condition, bien évidemment, que les trois conditions susmentionnées soient réalisées (et qu’on soit dans la demi-heure à partir de l’allumage).
20) [2, ו-יט] Celui qui est dispensé de l’allumage de ‘Hanoukka, comme par exemple si son épouse allume chez lui, devra selon certains avis voir quand même des lumières de ‘Hanoukka (sans bénédiction) ; d’autres pensent qu’il n’en a pas besoin. Celui qui va selon l’avis plus strict, qu’il soit béni !
21) [2, ו-כ] Celui qui est tenu de réciter la bénédiction pour celui qui « voit les lumières de ‘Hanoukka » et ne l’a pas dite lorsqu’il a vu des lumières de ‘Hanoukka, pourra faire ladite bénédiction tant que la demi-heure à partir de l’allumage de ces lumières n’est pas terminée.
22) [2, ו-כא] Celui qui voit une ‘Hanoukkiah électrique (lampes électriques) ou bien à base de gaz ne fera pas la bénédiction de « celui qui voit » (il ne fera aucune bénédiction).
23) [2, ו-כב] Celui qui a fait les bénédictions de « celui qui voit les lumières » le premier soir c’est à dire לאבותינו נסים שעשה et שֵהֵחְיָנוּ ne devra pas (et ne pourra pas) recommencer la bénédiction שֵהֵחְיָנוּ le second soir s’il est rentré chez lui.
24) [2, ו-כג] Celui qui n’a pas la possibilité d’allumer les lumières de ‘Hanoukka ni la possibilité de les voir, comme par exemple quelqu’un qui est en avion ou en bateau ou se trouve dans le désert, n’aura pas le droit de réciter la bénédiction de שֵהֵחְיָנוּ sans lumières puisque des décisionnaires considèrent que la bénédiction שֵהֵחְיָנוּ a été instituée sur l’allumage des lumières de ‘hanoukka ou sur le fait de les voir et non sur le jour de ‘Hanoukka en soi; on revient au principe « dans le cas d’un doute sur une bénédiction on s’abstient ». Il en est de même pour la bénédiction לאבותינו נסים שעשה, on ne pourra pas faire cette bénédiction sans allumage ou sans « voir les lumières ».
Que se passe-t-il si les lumières de ‘Hanoukka s’éteignent ?
דין הדלקה עושה מצוה , וכבתה אין זקוק לה
Traduction : l’allumage fait la miçwah, et si les lumières s’éteignent il n’y a pas besoin de rallumer
25) [2, ו-כד] L’allumage fait la Miçwah, c’est à dire que l’essentiel de la Miçwah est l’acte d’allumer et pas plus [il faut avoir allumé les lumières et non que les lumières soient allumées]. En conséquence, si après l’allumage les lumières s’éteignent, même si elles s’éteignent immédiatement après l’allumage, « on n’a pas besoin ». C’est à dire qu’il n’y a pas besoin d’allumer à nouveau. En effet, dès qu’on a fini l’acte d’allumer on est déjà quitte de la Miçwah d’allumer (et même si toutes les lumières se sont éteintes il n’y a pas besoin de rallumer). Cependant, il est mieux d’allumer, sans bénédiction, toute lumière qui se serait éteinte dans la demi-heure à partir du moment de l’allumage.
26) [2, ו-כה] Certains décisionnaires pensent que bien que « l’allumage fait la Miçwah et si les lumières s’éteignent on n’a pas besoin de les rallumer », ce principe ne s’applique que dans le cas où une lumière ou même toutes les lumières se sont éteintes mais seulement après que toutes les lumières du soir aient été allumées (cinq le cinquième soir par exemple), y compris les lumières d’embellissement. Par contre si une des lumières s’est éteinte alors que toutes les lumières n’ont pas encore été toutes allumées, alors il est nécessaire de rallumer la lumière qui s’est éteinte puisqu’il faut que toutes les lumières soient allumées au moment de l’allumage (afin de faire partie de המהדרין מן מהדרין).
27) [2, ו-כו] Si vendredi soir, lorsqu’on a allumé les lumières de ‘Hanoukka en plein jour (comme il se doit) des lumières se sont éteintes avant la rentrée de Shabbath, malgré tout, d’après la loi stricte on n’aura pas besoin de rallumer. Cependant il est bon de rallumer (sans bénédiction) et ce tant qu’il fait encore jour. Si les lumières se sont éteintes juste quelques instants avant le coucher du soleil (החמה שקיעת) alors il sera STRICTEMENT INTERDIT DE RALLUMER, du fait de la crainte de transgresser l’interdit d’allumer pendant Shabbath.
28) [2, ו-כז] Si quelqu’un a éteint lui même les lumières de ‘Hanoukka par inadvertance comme par exemple s’il a manipulé la mèche car il souhaitait rendre la flamme plus belle et la lumière s’est malencontreusement éteinte, il n’est alors pas nécessaire, de par la loi stricte, de rallumer. Cependant, le mieux est de rallumer mais sans bénédiction.
Si quelqu’un a éteint les lumières intentionnellement il est alors nécessaire de rallumer. Malgré tout même si quelqu’un a éteint intentionnellement il ne faudra pas refaire de bénédiction lors du second allumage.
29) [2, ו-כח] Si les lumières se sont éteintes du fait du vent, comme par exemple si après l’allumage quelqu’un a ouvert la porte ou la fenêtre et cela a fait courant d’air, ou s’il a lui même ouvert une porte ou une fenêtre (mais pas avec l’intention d’étendre les lumières) et que les lumières se sont éteintes du fait du vent, il n’aura pas besoin d’allumer selon la loi stricte. Il est cependant bien d’allumer à nouveau mais sans bénédiction.
30) [2, ו-כט] Ce qui a été dit au paragraphe précédent n’est valable que si quelqu’un a ouvert une porte ou bien une fenêtre après l’allumage c’est à dire qu’au moment où les lumières ont été allumées elles avaient le potentiel de rester allumées au moins une demi-heure, MAIS si on a posé a priori les lumières dans un endroit où il a du vent ou un courant d’air et les lumières se sont éteintes, puisque les lumières n’avaient pas la possibilité de rester allumées au moins une demi heure (il était évident qu’elles allaient s’éteindre) cela ressemble au cas (vu plus loin) où quelqu’un n’a pas mis suffisamment d’huile (pour tenir au moins une demi heure) et il FAUT donc rallumer les lumières sans bénédiction.
Il est à noter que, même si après avoir allumé dans un endroit venteux, on rentre les lumières dans un endroit protégé, il FAUT les éteindre et rallumer sans bénédiction puisque nous avons vu plus haut que « l’allumage fait la miçwah » et l’acte d’allumage n’a pas été fait convenablement puisque au moment de l’allumage les lumières n’avaient pas la possibilité de rester allumées au moins une demi-heure.
31) [2, ו- ל] Nous avons déjà vu que « l’allumage fait la Miçwah », c’est à dire que si on a allumé dans des conditions propices (pas de vent) et que les lumières s’éteignent involontairement alors on n’a pas besoin de rallumer. C’est l’allumage qui fait la miçwah et pas le fait de poser la ‘Hanoukkiah (ou les lumières). Ce principe va avoir plusieurs conséquences :
- Si un sourd-muet, un simple d’esprit (fou) ou un enfant mineur a allumé les lumières de ‘Hanoukka et un adulte soumis aux Miçwoth a posé les lumières alors il ne sera pas quitte par cet allumage [c’est l’allumage qui fait la Miçwah]. A contrario, si l’allumage a été fait par un adulte soumis aux Miçwoth et qu’un sourd-muet, un simple d’esprit (fou) ou un enfant mineur a posé les lumières alors on est quitte par cet allumage parce que l’essentiel c’est l’acte d’allumer ;
- Si une ‘Hanoukkiah était posée à un endroit propice à l’allumage mais on ne l’a pas posée à cet endroit pour la miçwah de ‘Hanoukka, on n’a pas besoin de l’enlever et la reposer pour la miçwah. Il suffit de l’allumer pour la Miçwah [c’est l’allumage qui fait la Miçwah et non le fait de poser les lumières].
- Supposons une lumière de ‘Hanoukka qui est restée allumée depuis la veille. Si on veut la réutiliser pour l’allumage du soir présent [24 heures après le précédent allumage] il faudra l’éteindre et la rallumer et il ne suffira pas de la poser pour la miçwah de ce soir [c’est l ‘allumage valable maintenant qui fait la miçwah de maintenant, et non le fait de la poser].
- Si quelqu’un a allumé les lumières de ‘Hanoukka lorsque la ‘Hanoukkiah était dans sa main ; s’il a gardé la ‘Hanoukkiah dans ses mains jusqu’à son extinction alors il n’est pas quitte (même pour ceux qui pensent que le fait de poser fait la Miçwah) car les personnes qui l’observent vont penser que c’est pour son éclairage et non pour la miçwah qu’il a allumé.
- De même, si quelqu’un a allumé les lumières de ‘Hanoukka à l’intérieur de la maison et les a ensuite posées à l’extérieur, il n’est pas quitte (même pour ceux qui pensent que le fait de poser fait la Miçwah), car les personnes qui l’observent vont penser que c’est pour son éclairage et non pour la miçwah qu’il a allumé ;
- Si quelqu’un a allumé les lumières de ‘Hanoukka à une hauteur supérieure à 9m60 à partir du sol de sa maison et les a ensuite posées à une hauteur inférieure à 9m60 (pour laquelle on est quitte) alors il ne sera pas quitte. En effet puisque « l’allumage fait la miçwah », au moment de l’allumage la ‘Hanoukkiah n’était pas à un endroit propice pour être quitte de la miçwah (elle était au-dessus de 9m60). En conséquence il faudra éteindre les lumières et rallumer alors que les lumières sont posées à un endroit qui est à moins de 9m60. Cependant il ne faudra pas dire à nouveau les bénédictions.
- Si quelqu’un a allumé les lumières de ‘Hanoukka à une hauteur inférieure à 9m60 à partir du sol de sa maison et les a ensuite posées à une hauteur supérieure à 9m60, alors il ne sera pas nécessaire d’éteindre les lumières et les rallumer à une hauteur inférieure à 9m60 puisqu’au moment de l’allumage les conditions étaient valides. Il suffira de poser la ‘Hanoukkiah sous les 9m60 requis.
Quantité d’huile nécessaire et durée pendant laquelle les lumières doivent être allumées
32) [2, ו-לא] Bien que « l’allumage fait la Miçwah » il faut malgré tout mettre dans la ‘Hanoukkiah une quantité d’huile suffisante pour que les lumières restent allumées au moins une demi-heure (à partir de la sortie des étoiles) et non juste allumer. Le vendredi soir il faudra mettre une quantité suffisante pour que les lumières restent allumées jusqu’à une demi-heure après la sortie des étoiles.
Si on a mis une quantité inférieure à ce qui vient d’être écrit, on ne sera pas quitte et il faudra éteindre (et non rajouter de l’huile) et rallumer. Cependant, on ne dira pas les bénédictions sur le second allumage.
33) [2-ו-לב] Quelqu’un qui n’aurait pas suffisamment d’huile pour faire durer les lumières une demi-heure à partir de l’allumage (et une demi heure après la sortie des étoiles), allumera sans bénédiction. De même, quelqu’un dans une situation de « force majeure » et qui n’a pas la possibilité de laisser les lumières allumées pendant une demi-heure, comme par exemple quelqu’un qui craindrait l’irruption de brigands ou quelqu’un qui est contraint de quitter son domicile juste après l’allumage et craint de laisser les lumières sans surveillance, de peur d’un incendie, et est contraint de ce fait d’éteindre les lumières de ‘Hanoukka alors que la demi-heure n’est pas encore passée, allumera sans bénédiction et n’aura pas le droit de faire les bénédictions sur l’allumage.
On rappelle que celui qui n’a pas suffisamment d’huile pour allumer toutes les lumières nécessaires (du soir considéré), y compris les lumières d’embellissement, l’allumage devant durer une demi-heure , allumera une seule lumière et mettra suffisamment d’huile pour qu’elle tienne une demi-heure et récitera alors les bénédictions (ce cas a déjà été détaillé au chapitre I).
34) [2-ו-לג] Une fois que les lumières sont restées allumées une demi-heure (après la sortie des étoiles) on a le droit d’éteindre les lumières ou d’en tirer profit. A fortiori, si les lumières se sont éteintes après cette demi-heure il n’y a strictement aucune nécessité de les rallumer.
Comment procède-t-on pratiquement pour l’allumage
35) [2-ו-לד] Après avoir récité toutes les bénédictions (3 le premier soir et 2 les autres soirs) on procèdera à l’allumage des lumières. On terminera l’allumage d’une lumière lorsque la majorité de la mèche de cette lumière est en feu, on passera alors à la mèche suivante.Dès la première lumière allumée on dira « Hannéroth Halalou » (הללו הנרות) ; par contre on ne commencera pas ce texte tant que la première mèche n’est pas complètement allumée. C’est un bon Minhagh de réciter le psaume « mizmor shir ‘hanouccath habbayth ledawid » (Psaume 30) en entier après l’allumage des lumières et après avoir fini « Hannéroth Halalou ».
36) [2-ו-לה] Le premier soir on allume la mèche située à l’extrémité droite (la droite face à la rue si on allume à la fenêtre) de la ‘Hanoukkiah. Le second soir on allume d’abord la mèche située en seconde position à partir de l’extrémité droite (la nouvelle) puis on allume celle située à l’extrémité droite (on allume donc de gauche à droite). Ainsi de suite les autres soirs pour lesquels on allume à partir de la gauche (d’abord la nouvelle position dans la ‘Hanoukkiah, non encore allumée les soirs précédents) puis de gauche à droite jusqu’à l’extrémité droite. On débutera donc toujours l’allumage par la nouvelle lumière. A posteriori, si on a allumé dans un ordre différent, on est quitte.
37) [2-ו-לו] Il est permis, après avoir allumé la première mèche, de donner à allumer d’autres mèches à une autre personne du foyer et même à des enfants mineurs (moins de 13 ans pour un garçon et 12 ans pour une fille), il est permis de leur faire allumer les lumières d’embellissement, mais uniquement à condition qu’ils soient arrivés en âge d’éducation (7 ans).
38) [2-ו-לז] Si quelqu’un entend le Qaddish ou la Qeddousha au moment où il allume, s’il a déjà allumé la première lumière (la lumière obligatoire) alors il devra répondre même s’il n’a pas allumé toutes les lumières. De même on pourra répondre au salut d’une personne qu’on doit respecter ; on pourra anticiper le salut de quelqu’un que l’on craint. Par contre, si on n’a pas encore allumé la première lumière (mais fait les bénédictions) on ne pourra pas s’interrompre même pour Qaddish ou la Qeddousha.
39) [2-ו-לח] Après avoir allumé les lumières de ‘Hanoukka, c’est une Miçwah de les regarder pendant une demi-heure pour bien diffuser (s’imprégner) du miracle. En conséquence il n’est pas bien de sortir de la maison juste après l’allumage.
Allumage d’une lumière à partir d’une autre
40) [2-ו-לט] On ne doit pas allumer une des lumières de ’Hanoukka via une flamme allumée à partir d’une des autres lumières de ‘Hanoukka, c’est à dire qu’après avoir allumé une première lumière on ne peut pas prendre un intermédiaire pour allumer une seconde lumière de ‘Hanoukka (une allumette par exemple que l’on allumerait à partir d’une lumière de ‘Hanoukka ne pourra pas servir à allumer une autre lumière de ‘Hanoukka).Par contre on peut allumer une lumière de ‘Hanoukka directement à partir d’une autre lumière de ‘Hanoukka (sans intermédiaire). Les Ashkénazim sont plus sévères (מחמיר) et n’autorisent pas l’allumage d’une lumière à partir d’une autre même sans intermédiaire.
41) [2-ו-מ] A partir de ce que nous venons de voir, il s’en déduit que si une des lumières s’est éteinte et qu’on veut la rallumer on ne peut pas prendre une allumette ou une « mèche », l’allumer à partir d’une des lumières de Hanoukka, et allumer avec cet intermédiaire la mèche éteinte de la ‘Hanoukkiah.Dans ce cas il faut être strict et ne pas rallumer une lumière qui s’est éteinte directement à partir d’une lumière de ‘Hanoukka même sans intermédiaire ; en effet puisque la Miçwah a été accomplie dès l’allumage (et si ça s’éteint ce n’est pas important) et que nous ne sommes pas tenu de rallumer, en fait on rallumerait une lumière facultative à partir d’une lumière de Miçwah, il faut donc s’en abstenir.
Par contre, si la demi-heure à partir de l’allumage est terminée, alors on peut rallumer une lumière qui s’est éteinte à partir d’une lumière encore allumée (puisque l’obligation est finie on peut tirer profit) et même on peut allumer n’importe quel luminaire profane à partir des lumières de ‘Hanoukka, puisqu’il est permis de profiter de ces lumières une fois que le temps de la Miçwah est passé.
42) [2-ו-מא] La lumière du Shamash est considérée comme profane et il est donc interdit de l’allumer à partir d’une lumière de ‘Hanoukka (de la ‘Hanoukkiah) et même sans utiliser de lumière intermédiaire (dit autrement même en utilisant directement une lumière de ‘Hanoukka)
43) [2-ו-מב] Il est bon d’être sévère (מחמיר) et ne pas allumer les lumières de Shabbath à partir de celles de ‘Hanoukka et ce même sans « intermédiaire » (une allumette par exemple). Il est de même bien de ne pas allumer une lumière à partir d’une des lumières de ‘Hanoukka en vue d’étudier (s’éclairer pour étudier) ou pour le besoin d’un malade ou tout autre cas similaire. Il est de même bon de ne pas allumer la lumière de la Havdala (à la sortie de Shabbath) à partir d’une lumière de ‘Hanoukka.Interdit de faire des actions, éclairé par les lumières de Hanoukka
44) [2-ו-מג] On n’a pas le droit de faire la moindre action à l’aide des lumières de ‘Hanoukka même pour une utilisation insignifiante. En conséquence il est interdit de vérifier de l’argent ou bien décompter de l’argent à leur lumière. On ne peut utiliser ces lumières même pour une activité sacrée comme étudier à la lumière de la ‘Hanoukkiah. Il n’y a aucune différence, dans cet interdit, entre la première lumière (qui est obligatoire) et les autres (qui sont des lumières d’embellissement de la Miçwah, dont on augmente le nombre chaque nuit). Il est de même interdit de faire une action à l’aide des lumières de la ‘Hanoukkiah allumée à la synagogue.
45) [2-ו-מד] L’interdiction d’utiliser les lumières de ‘Hanoukka ne s’applique que dans la demi-heure à partir de l’allumage (si allumé après la sortie des étoiles, sinon une demi-heure à partir de la sortie des étoiles). Après cette demi-heure on peut utiliser les lumières de ‘Hanoukka pour une utilisation quelconque y compris profane (voir également §34 du présent chapitre).
46) [2-ו-מה] Si une personne n’a pas du tout de lumière chez elle, hormis celle des lumières de Hanoukka, bien qu’il soit interdit d’utiliser les lumières de ‘Hanoukka, il sera tout de même permis de se déplacer à leur éclairage afin de ne pas trébucher et tomber ; on n’aura pas besoin de fermer les yeux pour ne pas profiter de leur éclairage. De même on pourra s’asseoir chez soi à l’éclairage de la ‘Hanoukkiah bien qu’il n’y ait pas d’autre éclairage, cela ne fait pas parti de la définition d’utiliser les lumières de ‘Hanoukka.
47) [2-ו-מו] Il y a lieu d’être strict (מחמיר) et ne pas utiliser les lumières de ‘Hanoukka. même lorsqu’on en est éloigné. En conséquence il ne faudra pas manger à la (seule) lumière de la ‘Hanoukkiah même si celle-ci est un peu éloignée de la table. Il en est de même dans tout cas similaire.
48) [2-ו-מז] Les règles concernant l’utilisation, après la fête, de l’huile restant après l’extinction de la ‘Hanoukkiah ont été vues au chapitre V, §25 à §28.
Le Shamash
49) [2-ו-מח] On a l’habitude d’allumer chaque nuit une lumière supplémentaire à proximité des lumières de ‘Hanoukka, de telle sorte si quelqu’un utilise les lumières de ‘Hanoukka alors cette utilisation se fera (alors également) à l’aide de cette lumière allumée pour cet objectif. Cette lumière se nomme Shamash.
50) [2-ו-מט] Certains disent que le Shamash n’est nécessaire que lorsqu’on allume la ‘Hanoukkiah posée sur la table (lieu habituel des repas) car c’est dans un tel cas qu’il y a lieu de craindre l’utilisation (tirer profit) des lumières de ‘Hanoukka ou qu’il y a lieu craindre qu’une personne voyant les lumières de ‘Hanoukka considère que l’allumage a été fait pour l’utilisation et non pour la Miçwah. Par contre lorsqu’on allume à la porte de sa maison, à l’extérieur, cet avis considère que le Shamash n’est pas requis. D’autres pensent même que si on allume à la porte de la maison à l’intérieur le Shamash n’est pas requis. De leurs propos il découle que comme de nos jours nous avons de l’électricité (qui éclaire bien et il ne nous viendrait pas à l’idée de s’éclairer par une bougie ou autre pour travailler ou autre) le Shamash n’est pas requis. D’autres décisionnaires pensent que dans tous les cas il faut allumer un Shamash et même lorsqu’on allume à la porte de la maison à l’extérieur. Il est bien d’être strict et de procéder comme ce dernier avis. Le Minhagh s’est répandu d’être strict et d’allumer le Shamash, même de nos jours où nous n’avons pas l’habitude d’utiliser des lumières si ce n’est électrique et il n’a donc plus lieu de craindre de tirer profit des lumières de ‘Hanoukka ou que des personnes pensent que l’allumage a été fait pour un usage quelconque et non pour la Miçwah.
51) [2-ו-נ] Dans le Minhagh Ashkénaze où chaque personne du foyer allume pour elle-même, on a l’habitude que chaque personne allumant (on a vu plus haut qu’une épouse et les filles sont quittes par le père) sa ‘Hanoukkiah allume également son propre Shamash (et pas un Shamash pour toute la maison).
52) [2-ו-נא] Il est nécessaire de poser le Shamash un peu éloigné et un peu séparé des autres lumières (qui sont des lumières de Miçwah contrairement au Shamash).
53) [2-ו-נב] Il faut allumer le Shamash après avoir allumé toutes les lumières de ‘Hanoukka (après la lumière obligatoire et après les lumières d‘embellissement). Si on s’est trompé et on a allumé le Shamash en premier on peut poursuivre l’allumage des lumières de Miçwah ; on n’a pas à recommencer les bénédictions.
54) [2-ו-נג] Après avoir allumé le Shamash, qui se trouve à proximité des lumières de ‘Hanoukka, il est permis d’utiliser (tirer profit) la lumière du Shamash (pour lire par exemple ou vérifier des pièces d’argent comme vu plus haut) même si de ce fait on utilisera forcément les lumières de Miçwah.
Ceci est valable même le huitième jour de ‘Hanoukka où on allume huit lumières de Miçwah et donc lorsqu’on utilise la lumière du Shamash on utilise forcément les autres lumières ; la lumière la plus intense est celle des lumières de Miçwah, malgré cela il y a lieu d’être souple et permettre d’utiliser la lumière du Shamash.
Compléments issus du livre ‘Hazon Ôvadia – ‘Hanoukka – Lois de l’allumage des lumières de ‘Hanoukka et la façon d’allumer
55) [1-page יב §ב] Les femmes ont l’habitude de ne pas accomplir un travail, comme par exemple coudre ou bien broder, tant que les lumières de ‘Hanoukka qui sont à la maison sont allumées, et ce pendant une demi-heure à partir de l’allumage. La raison en est que cela permet d’avoir un signe pour faire savoir qu’il est interdit d’accomplir une tâche à le lueur des lumières de ‘Hanoukka. Par contre, cuire ou mettre au four ou tout ce qui a trait à l’alimentation est permis.Cependant il y a des femmes qui ont l’habitude de ne pas du tout faire de travail pendant Hanoukka et il faut annuler leur habitude, car l’arrêt complet du travail va conduire à l’ennui. Malgré tout certains disent qu’il est bon que les femmes évitent de faire des travaux difficiles comme la filature ou laver du linge [à la main] travaux qui sont pénibles, au moins le premier et le dernier jour de ‘Hanoukka. Par contre les hommes n’évitent aucun travail.
56) [1-page לב §ו] La Miçwah est d’allumer les lumières de ‘Hanoukka dans les 8 centimètres du chambranle de la porte de la maison du côté gauche de quelqu’un qui rentrerait dans la maison afin que la Mézouza soit à la droite de celui qui rentre et les lumières de hanoukka à la gauche. Ainsi lorsque quelqu’un rentre ou sort il sera entouré de Mitsvoth. En particulier quelqu’un qui porte, comme il se doit, un talith kattan avec les çiçioth cachères, à son propos il y a lieu de dire וְהַחוּט, הַמְשֻׁלָּשׁ לא בִמְהֵרָה יִנָּתֵק. (et un triple lien est encore moins facile à rompre) [la personne accomplit ainsi trois Miçwoth simultanément : les çiçiyoth, la Mézouza et les lumières de ‘Hanoukka].Lorsqu’on allume le premier soir on allumera la lumière qui est à l’extrême droite la plus lointaine de la porte. Le second soir on allumera la lumière nouvelle, supplémentaire en premier et ensuite la lumière qui a été allumée la veille. L’allumage sera donc de gauche à droite (comme l’écriture latine). De même le troisième soir on commencera par la nouvelle lumière la plus proche de la porte on commencera à allumer la nouvelle lumière, la plus proche de la porte, puis celle allumée la veille, puis celle allumée l’avant-veille. On procèdera de la même manière chaque jour jusqu’à arriver au huitième soir où on allumera d’abord la lumière la plus proche de la porte qui est située à l’extrême gauche et on continuera de gauche à droite et on terminera par la lumière allumée le premier soir. Il s’avère que systématiquement on fait la bénédiction sur la lumière ajoutée pour ce soir-là car plus les jours passent plus le miracle est important. Et telle est l’usage.
57) [1- page לג commençant par ואם] S’il n’y a pas de Mézouza à la droite de la porte alors on posera la Hanoukkiah à la droite de la porte et on allumera dans l’ordre inverse c’est-à-dire que le premier soir on allumera la lumière la plus proche de la porte, le second soir on allumera la nouvelle lumière qui est adjacente [à la première] puis on allumera la lumière allumée la veille, qui est à sa droite, et ainsi de suite. Tel l’ont écrit les A’haronim et tel l’a tranché le Ben Ish ‘Hay (Parashath Wayéshev §4).
[1] La version להדליק נר חנוכה est également ramenée dans l’abrégé du Rav Tolédano (§507 – 2)
[2] Le mot שָׂרָף signifie à la fois serpent et bruler.
[3] Le mot נֵס signifie à la fois perche et miracle
[4] Lien évident entre וָחָי (et il vivra) et שֵהֵחְיָנוּ (qui nous a fait vivre)
[5] Dans le rite Ashkénaze
[6] La seule exception unanimement admise est celle du converti qui lors de sa conversion fera la bénédiction à la sortie du Miqweh et pas avant (puisqu’avant il n’est pas encore juif et ne peut pas dire « nous a ordonné »).
[7] Pour les jours de fête on prononce cette bénédiction mais elle s’applique au jour lui même.
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Mis en ligne le 1er décembre 2014 – Mis à jour le 16 décembre 2019
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