VI Les prières pendant les 10 jours de pénitence (19 §) – Torat Hamoadim
Prières 10 jours de pénitence
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Ci après la Table des matières complète du livre
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1) [2–ו-א] Pendant les dix jours de pénitence (dans la Âmida), à la fin de la bénédiction אתה קדוש (la troisième : Tu es Saint), au lieu de terminer cette bénédiction comme d’habitude par ברוך אתה ה » הקל הקדוש (Source de bénédiction Tu es Eternel, Le D.ieu [Tout Puissant] Saint) il faut dire ברוך אתה ה » המלך הקדוש (Source de bénédiction tu es Eternel, Le Roi Saint) car le Saint, béni soit-Il, montre sa royauté en siégeant sur le trône de justice afin de juger le monde, « Un roi grandit son pays par la justice » (Proverbes, Ch. 29 v. 4).
Dans la bénédiction השיבה שופטינו, « rétablis nos juges », au lieu de terminer la bénédiction comme d’habitude par ברוך אתה ה » מלך אוהב צדקה ומשפּט (Source de bénédiction, tu es Eternel qui aime [que Ses créatures fassent] la « charité » et la justice) on termine par ברוך אתה ה » המלך המשפּט (Source de bénédiction, tu es Eternel, Roi de justice).
2) [2–ו-ב] Celui qui s’est trompé dans la Âmida, pendant les dix jours de pénitence, et a dit הקל הקדוש au lieu de המלך הקדוש , s’il s’en est rendu compte dans un temps moindre que pour celui dire של־ום עליך רבּי (qui est un temps très court) et dit immédiatement המלך הקדוש, cette personne est quitte (de son obligation de faire la Âmida). Par contre, s’il s’en est rendu compte après ce temps, il doit reprendre toute la Âmida à son début, car les trois premières bénédictions de la Âmida sont des bénédictions de louanges envers l’Eternel et sont considérées comme une seule bénédiction. Si on se trompe dans l’une des ces trois bénédictions, il faut revenir au début de la prière.
Si cette personne a débuté la bénédiction suivante (toujours dans le cas où il a dit הקל הקדוש au lieu de המלך הקדוש) et a dit אתה (חונן) même s’il s’en est rendu compte dans un temps moindre que pour celui pour dire של־ום עליך רבּי, et a immédiatement réparé en disant המלך הקדוש, il a le même statut que dans le paragraphe précédent et doit reprendre au début de la Âmida.
3) [2–ו-ג] Si quelqu’un a fait la Âmida pendant les dix jours de pénitence, et au milieu de la Âmida a un doute s’il a dit הקל הקדוש ou bien המלך הקדוש, on considère que dans l’ordre des choses il a fait comme pendant le reste de l’année et a dit הקל הקדוש et il doit reprendre au début de la prière (Âmida).
4) [2–ו-ד] Si quelqu’un s’est trompé dans la Âmida et a dit מלך הקדוש au lieu de המלך הקדוש (avec un ה en moins) et de même si quelqu’un s’est trompé et a dit מלך המשפּט au lieu de המלך המשפּט il n’a pas besoin de recommencer.
5) [2–ו-ה] Un officiant qui se trompe pendant les dix jours de pénitence et dit הקל הקדוש au lieu de המלך הקדוש et s’en rend compte après le un temps nécessaire pour dire של־ום עליך רבּי doit revenir au début de la bénédiction אתה קדוש et ne revient pas au début de la Âmida (contrairement à un particulier), car comme l’assemblée a répondu à la Quéddousha, la bénédiction אתה קדוש est considérée comme une bénédiction à part entière (et n’est plus liée aux premières bénédictions comme c’est le cas pour la Âmida individuelle).
6) [2–ו-ו] Si pendant les prières des 10 jours de pénitence quelqu’un se trompe et dit מלך אוהב צדקה ומשפּט (comme d’habitude) au lieu de המלך המשפּט,
- s’il s’en rend compte dans un temps moindre que celui nécessaire pour dire של־ום עליך רבּי et a immédiatement réparé en disant המלך המשפּט il est quitte.
- s’il s’en rend compte plus tard, il doit revenir au début de la bénédiction השיבה שופטינו qu’il terminera (comme il se doit) parהמלך המשפּט et continuera la prière dans l’ordre habituelleלמינים ולמלשינים,על הצדקים
- Même s’il se rend compte (qu’il s’est trompé) au milieu de la dernière partie אלוקי נצור qu’il a dit מלך אוהב צדקה ומשפּט il lui faut revenir en arrière à la bénédiction השיבה שופטינו et recommencer dans l’ordre à partir de là.
Les Ashkénazim[1] ont le Minhagh de ne pas recommencer (à partir de השיבה שופטינו) si quelqu’un se trompe et a dit מלך אוהב צדקה ומשפּט au lieu de המלך המשפּט et s’en rend compte dans un temps supérieur à celui qu’il faut pour dire של־ום עליך רבּי.
7) [2–ו-ז] Si, pendant les prières des 10 jours de pénitence, après avoir terminé la Âmida quelqu’un se rend compte qu’il a dit מלך אוהב צדקה ומשפּט au lieu de המלך המשפּט, c’est à dire pour préciser les choses qu’il a fini le יהיו לרצון qui est après אלוקי נצור, il lui faut recommencer la Âmida à son début. Avant de la recommencer il lui faut émettre une condition (car il y a tout de même une discussion entre les décisionnaires pour savoir s’il faut ou non recommencer, et dans notre cas on refait entièrement la Âmida ce qui laisse la possibilité d’émettre une telle condition ce qui n’est pas le cas lorsqu’on se rend compte de notre erreur eu milieu de la Âmida) « si je suis tenu de recommencer la Âmida, je recommence et fait ma Âmida au titre de mon obligation; et si je ne suis pas tenu de recommencer la Âmida alors je fais la Âmida comme un « don » ». Il faudra s’efforcer de se concentrer dans cette Âmida au maximum de ses possibilités.
Il est bon que même les Ashkénazim agissent également ainsi.
Note du traducteur : les prières (les Âmidoth) ont été instituées en liaison (et en « remplacement ») avec les sacrifices faits au Temple de Jérusalem. A l’époque du Temple on pouvait faire un sacrifice de « don », en relation avec ce sacrifice on peut faire une « Amida de don » (non obligatoire). Aujourd’hui on ne fait plus de Âmida par don car notre capacité à nous concentrer est insuffisante ! Par contre dans un cas de doute, on a le droit de faire comme expliqué ci-dessus une Âmida avec une condition « si je suis obligé, alors je fais la Âmida au titre de mon obligation ; si je ne suis pas obligé alors que cette Âmida soit considérée comme un don ».
8) [2–ו-ח] Si quelqu’un a un doute au milieu de la Âmida, c’est à dire qu’il ne sait pas s’il a dit מלך אוהב צדקה ומשפּט ou bien de המלך המשפּט, il y a lieu de considérer que dans l’ordre des choses il a terminé la bénédiction comme d’habitude et a dit מלך אוהב צדקה ומשפּט et il doit donc revenir au début de la bénédiction השיבה שופטינו.
S’il a fini la Âmida alors il doit refaire complètement la Âmida en émettant une condition comme mentionné au paragraphe précédent.
9) [2–ו-ט] L’officiant, lors de la répétition de la Âmida du vendredi soir (qui est un condensé de la Âmida) doit dire המלך הקדוש שאין כמוהו (Le Roi Saint qui n’a nul qui lui est comparable) à la place de הקל הקדוש שאין כמוהו (Le D.ieu [tout-puissant] Saint qui n’a nul qui lui est comparable). S’il s’est trompé et a dit הקל הקדוש, s’il s’en rend compte au milieu de la bénédiction avant d’avoir dit ברוך אתה ה » מקדש השבת, alors il revient en arrière et reprend מגן אבות בדברו מחיה מתים במאמרו המלך הקדוש שאין כמוהו et continue normalement. S’il s’en souvient après avoir fini la bénédiction מקדש השבתil ne revient pas en arrière.
10) [2–ו-י] Pendant les dix jours de pénitence on rajoute dans la Âmida זכרנו לחיים (Rappelle-nous pour la vie …) à la fin de la première bénédiction, puis מי כמוך אב הרחמן (Qui comme Toi, Père de miséricorde …) à la fin de la seconde bénédiction et וכתוב לחיים (et inscris-nous pour une vie heureuse …) au milieu de la bénédiction מודים et ובספר חיים (et dans le livre de la vie …) à la fin de la dernière bénédiction.
11) [2–ו-יא] Si quelqu’un s’est trompé et n’a pas dit זכרנו לחיים (Rappelle-nous pour la vie …) et s’en rend compte avant d’avoir dit le nom de D.ieu à la fin de la bénédiction (מגן אברהם), il revient en arrière dans la Amida et dit זכרנו לחיים comme il se doit. S’il s’en rend compte après avoir dit le nom de D.ieu, il n’a pas le droit de dire למדני חוקיך [qui est un verset des psaumes ברוך אתה ה » למדני חוקיך] et de revenir en arrière pour dire זכרנו לחיים; il terminera la bénédiction normalement מגן אברהם et continuera normalement la Âmida, il dira זכרנו לחיים au milieu de la bénédiction שםע קולנו avant de dire כי אתה שמע תפילת כל פּה ; s’il a à nouveau oublié et ne l’a pas dit dans שמע קולנו il le dira à la fin de אלוקי נצור.
12) [2–ו-יב] Si quelqu’un s’est trompé et n’a pas dit מי כמוך (Qui comme Toi, Père de miséricorde …) et s’en rend compte avant de dire le nom de D.ieu à la fin de la bénédiction (מחיה המתים), il doit revenir en arrière et direמי כמוך comme il se doit. S’il s’en rend compte après avoir dit le nom de D.ieu, il n’a pas le droit de dire למדני חוקיך et de revenir en arrière pour dire מי כמוך ; il terminera la bénédiction normalement מחיה המתים et continuera normalement la Âmida ; il ne dira pasמי כמוך au milieu de la bénédiction שםע קולנו ni à la fin de אלוקי נצור car ce n’est « qu’une louange envers l’Eternel » et il n’y a pas de demande de miséricorde.
13) [2–ו-יג] Si quelqu’un s’est trompé et n’a pas dit וכתוב לחיים (et inscris-nous pour une vie heureuse …) et il s’en rend compte avant de dire le nom de D.ieu à la fin de la bénédiction, il doit revenir en arrière et dire וכתוב לחיים comme il se doit [et il n’y a pas lieu de craindre de dire en vain un nom de D.ieu lorsqu’il a dit הקל ישועתינו].
S’il s’en rend compte après avoir dit le nom de D.ieu dans la bénédiction ברוך אתה ה » ; il continuera normalement הטוב שמך ולך נאה להודות et dira וכתוב לחיים à la fin de אלוקי נצור. Il en est de même si quelqu’un oublie de dire ובספר חיים et s’en souvient après avoir dit ברוך אתה ה » il poursuivra normalement המברך את עמו ישׁראל בשלום et dira ובספר חיים à la fin de אלוקי נצור.
14) [2–ו-יד] Si quelqu’un s’est trompé et n’a pas dit זכרנו לחיים ou bien מי כמוך ou bien וכתוב לחיים ou bien ובספר חיים, et s’en rend compte à la fin de la bénédiction correspondante, il n’a pas le droit de dire ce texte avant la bénédiction suivante (entre deux bénédictions) mais il doit continuer normalement sa Âmida avec la bénédiction suivante.
15) [2–ו-טו] Une personne qui s’est trompée et a dit dans la bénédiction מודים « וכתוב לחיים» à la place de ובספר חיים ברכה ושלום et s’en rend compte dans la bénédiction שׁים שלום ne redit pas ובספר חיים (à sa place normale) puisqu’il l’a déjà dit précédemment.
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16) [2–ו-טז] Si quelqu’un s’est trompé et n’a pas dit זכרנו לחיים pendant les dix jours de pénitence ou de même n’a pas dit מי כמוך ou bien n’a pas dit וכתוב לחיים ou bien n’a pas dit ובספר חיים, et s’en rend compte à la fin de la prière ; s’il s’est trompé et pensait qu’il fallait refaire la Âmida, et a recommencé la Âmida puis au cours de la Âmida il s’est rappelé que la Halakha est de ne pas recommencer la Âmida ; cette personne devra s’interrompre immédiatement même s’il est au milieu d’une bénédiction. Il n’a pas le droit de poursuivre sa Âmida en pensant que c’est une Âmida en tant que don (il n’a pas commencé la Âmida avec une intention même éventuelle que c’est une prière de don).
17) [2–ו-יז] Pendant la prière de Roch Hachana ainsi que pendant les dix jours de pénitence on dit deux fois ה » הוא האלוקים ,ה » הוא האלוקים [L’Eternel est D.ieu, L’Eternel est D.ieu] avant de dire ה » מלך et avant ברוך שאמר. De même, on dit le psaume 130 שיר המעלות ממעמקים après la bénédiction ישתבח « Yshtaba’h ».
18) [2–ו-יח] On a l’habitude de dire à la fin de la Âmida pendant les prières des 10 jours de pénitence עושׂה « השׁלום » במרומיו (Que celui qui réalise la paix dans les hauteurs …). De même il faut dire עושׂה השׁלום במרומיו à la fin du Qaddish Titqabbal qui se trouve après la répétition de la Âmida par l’officiant.
Par contre dans les autres Qaddish il n’y a pas besoin de dire במרומיו עושׂה « השׁלום » mais dire במרומיו עושׂה « שׁלום » comme les autres jours de l’année.
Les Ashkénazim ont l’habitude de dire לעילא ולעילא dans les Qaddish mais les Séfaradim ont l’habitude de ne dire qu’une seule fois לעילא comme tous les autres jours de l’année (conformément à l’opinion du ARI Zal)
19) [2–ו-יט] On a l’habitude de dire pendant les prières des 10 jours de pénitence, après la répétition de la Âmida lors des prières du matin et de l’après midi, « Avinou Malkénou » (notre Père, notre Roi).
Pour Shabbath Shouva (Shabbath entre Roch Hachana et Kippour), certains disent qu’il ne faut pas dire « Avinou Malkénou » et telle est l’habitude des communautés de rite Ashkénaze. Certains ont l’habitude de le dire même Shabbat et tel est l’usage qui s’est répandu dans la majorité des communautés de rite Séfarade à Jérusalem (qu’elle soit reconstruite rapidement) ; seulement ces communautés sautent les passages qui mentionnent les fautes comme par exemple אבינו מלכנו חטאנו לפניך et de même אבינו מלכנו םחול וסלח לכל עוונותנו ; il est bon de se comporter selon ce dernier usage. Malgré tout, s’il y a un Minhagh clair dans un certain endroit de ne pas dire « Avinou Malkénou » pendant Shabbath, cet endroit poursuivra selon son usage.
[1] Et certains Séfaradim. Pour les Séféradim voir cependant Responsa Yabia Omer T2 Orah Haym Ch. 8-9-10
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