Mitsva de ‘Oneg Chabbat. Yalkout Yossef Ch. 242 §1 Introduction.

Veiller à l’honneur et au délice de Chabbat – Chapitre 242 (Choul’han Aroukh).  Yalkout Yossef 1. §1 Introduction – Yéhouda Berros

Mitsva de ‘Oneg Chabbat

Lois de Chabbat – Yalkout Yossef  (Mitsva de ‘Oneg Chabbat)

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ÉTUDE N°1 : Veiller à l’honneur et au délice de Chabbat – Chapitre 242 (Choul’han Aroukh)

Ce chapitre contient 33 Halakhote

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Le texte en hébreu peut être trouvé (à la version près du Yalkout Yossef) sur le lien suivant : Torat Emet

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Première publication

Halakha 1 : Source et importance de la Mitsva de ‘Oneg Chabbat

INTRODUCTION

Le jour du Chabbat, ainsi que les jours qui le précèdent, chaque juif et juive devra observer et accomplir 4 Mitsvot essentielles :

– Deux Mitsvot déoraïta, c’est-à-dire de la Torah (c’est-à-dire qu’elles sont formulées explicitement dans le texte du Pentateuque, les cinq Livres de la Torah) :

1) la Mitsva de זכור, Zakhor, comme il est écrit dans le livre de Chemot (Exode Ch. 20 v. 7) : « Souviens-toi du jour du Chabbat pour le sanctifier… »

2) la Mitsva de שמור, Chamor, comme il est écrit dans le livre de Devarim (Deutéronome Ch. 5 v. 14) : « Garde le jour du Chabbat pour le sanctifier… »

Nous étudierons les lois et les modalités d’application de ces deux Mitsvot.

– Deux Mitsvot dont le domaine (déoraïta, ce qui veut dire de la Torah, ou dérabanane, ce qui veut dire instituée par nos Sages) est sujet à discussion entre les poskim, décisionnaires :

3) la Mitsva de עונג, ‘Oneg

4) la Mitsva de כבוד, Kavod

En effet, selon le Sefer Ha’hinoukh (qui suit la nomenclature du Rambam) ces deux Mitsvot sont dérabanane car elles tirent leur source d’un verset des Neviim (Prophètes), dans le livre de Yésha’ya/Isaïe (Ch. 58 v. 13). Or, une obligation qui provient des paroles des Prophètes a le même statut qu’une Mitsva dérabanane, c’est-à-dire instituée par nos Sages.

Pour leur part, le Ramban et d’autres Richonim (décisionnaires du Moyen Âge) statuent que ces deux Mitsvot sont déoraïta, car leur source est située dans un verset de la Torah (comme nous le verrons plus tard).

Bien que ces deux Mitsvot prennent leur source au sein d’un verset identique, la Mitsva de ‘Oneg et de Kavod présentent une certaine différence :

–  ‘Oneg signifie plaisir.

Lorsque les ‘Hakhamim ont instauré une Mitsva pour le ‘Oneg c’est qu’ils souhaitaient que nous ressentions un plaisir. Le ‘Oneg est destiné au corps.

C’est ce que le corps ressent en accomplissant certaines Mitsvot.

Exemple : consommer de la viande durant Chabbat.

Celui qui déteste la viande n’a aucune obligation d’en consommer puisqu’il n’en tire aucun profit.

– « Kavod » signifie honneur et respect.

Lorsque les ‘Hakhamim ont instauré une Mitsva pour le « Kavod », c’est qu’ils souhaitaient que nous accomplissions des actions mettant en relief l’importance et l’honneur d’un jour bien précis.

Exemple : porter de beaux habits durant Chabbat.

Le bel habit procure une joie, certes, mais il ne procure aucun plaisir au corps. Il prouve cependant, le respect que l’on témoigne à l’occasion ou à la journée durant lesquelles il est porté.

Ceci étant dit, commençons les lois de la Mitsva de ‘Oneg !

(Comme vu dessus,) il est écrit dans Yésha’ya/Isaïe (Chapitre 58 verset 13) « וקראת לשבת עונג », « et vous proclamerez le Chabbat  » plaisir« … ».

De plus, le Talmud dit (traité Chabbat 118a) :  » Rabbi Yo’hanan dit au nom de Rabbi Yossi :  » Tout celui qui se délecte du Chabbat, on lui octroie une part, un héritage sans limites ! » Comme il est dit (Yésha’ya/Isaïe Chapitre 58 v. 14) « … alors tu te délecteras en Hashem et je te ferai dominer sur les hauteurs de la terre et jouir -de l’héritage de ton aïeul Yaakov… ».

Rav Na’hman fils de Rabbi Its’hak dit : « (Tout celui qui se délecte du Chabbat,) on le sauve de l’asservissement des nations« .

Enfin, Rav Yehouda dit : « Rav dit que tout celui qui se délecte du Chabbat, on lui accorde tous les souhaits de son coeur« 

(Le Mishna Beroura rajoute : on lui accordera la richesse)

(À la vue de toutes ces récompenses), chacun doit avoir du zèle afin d’honorer convenablement le Chabbat (même pour ceux qui pensent que c’est une Mitsva instituée par nos Sages)