Vay’hi est une Paracha fermée Boï Kala Parachat Vay’hi 5781. Rav Yossef Germon
Vay’hi est une Paracha fermée
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Vay’hi est une Paracha fermée Boï Kala Parachat Vay’hi 5781 – Rav Yossef Germon (Feuillet 157)
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Vay’hi est une Paracha fermée
וַיְחִי יַעֲקֹב בְּאֶרֶץ מִצְרַיִם שְׁבַע עֶשְׂרֵה שָׁנָה וַיְהִי יְמֵי יַעֲקֹב שְׁנֵי חַיָּיו שֶׁבַע שָׁנִים וְאַרְבָּעִים וּמְאַת שָׁנָה (מז.כח)
« Yaakov vécut dans le pays d’Egypte dix-sept années ; et les jours de Yaakov, les années de sa vie, furent de cent quarante-sept ans » (47,28)
La paracha de Vay’hi a la particularité d’être fermée, c’est-à-dire qu’il n’y a pas d’espace entre la fin de la précédente et le début de celle-ci. Yaakov voulait livrer à ses fils le secret de la fin des temps (cf.Rachi 49,1), mais sa vision a été «fermée ». Selon le Kéli Yakar, cela nous informe que les juifs vécurent confortablement, agréablement, en Egypte uniquement pendant le temps de la vie de Yaakov. A partir de sa mort, la servitude des juifs a commencé. [Par exemple, la mort de Yaakov a entraîné que Yossef ne pouvait plus s’adresser directement à Pharaon, devant passer par ses conseillers]. Le Rav Moché Sternbuch écrit que lors du vivant de Yaakov, les Bné Israël bénéficiaient d’une grande bénédiction, et c’est à lui qu’ils l’attribuaient. Mais lorsqu’il décéda, ils pensèrent qu’en se rapprochant des égyptiens, ceux-ci les aideraient et les protégeraient. En fait, c’est précisément à ce moment-là que plaçant leur confiance dans les goyim, débuta l’asservissement spirituel : les Bné Israël prirent exemple sur ces derniers et adoptèrent leur mauvaise conduire. Ainsi, bien qu’à proprement parler, les Bné Israël ne devinrent esclaves qu’à la mort des tribus, c’est au décès de Yaakov que l’asservissement spirituel commença. Le Rav Sternbuch conclut : Nous devons savoir que notre existence relève du surnaturel, et ce n’est que par le mérite de l’accomplissement de la Torah et des mitsvot que les juifs ont parcouru l’histoire et perduré.
La fin de la vie de Ya’akov Avinou
יִּקְרָא יַעֲקֹב אֶל בָּנָיו וַיֹּאמֶר הֵאָסְפוּ וְאַגִּידָה לָכֶם אֵת אֲשֶׁר יִקְרָא אֶתְכֶם בְּאַחֲרִית הַיָּמִים (מט.א)
Yaakov appela ses fils et dit : Assemblez-vous, et je vous annoncerai ce qui vous arrivera à la fin des temps (49.1)
La paracha nous enseigne le récit de la fin de la vie de Yaakov Avinou. Avant de quitter ce monde, il rassembla ses enfants, les 12 tribus, autour de son lit. La Guémara Pessahim nous dévoile la conversation entre Yaakov et ses fils : Yaakov Avinou voulut dévoiler [à ses enfants] la fin des temps [le dévoilement du Machiah], quand la Présence Divine le quitta immédiatement ; il s’interrogea : Peut-être que ma descendance n’est pas parfaite ? À l’image d’Avraham Avinou qui engendra Yichmaël et d’Itshak Avinou de qui sortit Essav. Ses enfants le rassurèrent : Chéma Israël Hachem Elokénou Hachem Ehad, Ecoute Israël [Yaakov], de même qu’Hachem est Un et Unique à tes yeux, il L’est également à nos yeux. Rassuré, Yaakov dit : « Barouh Chèm Kévod Malkhouto Léolam vaèd.
Le Rambam tranche ainsi la halakha et chaque juif doit prononcer cette phrase lors de sa récitation du Chéma matin et soir. Il en explique la raison de la façon suivante : car avant de mourir Yaakov ordonna à ses fils de s’empresser à proclamer l’unicité d’Hachem et de suivre la voie qu’avaient empruntée Avraham et Itshak. Une question se pose : pourquoi le Rambam a-t-il changé la raison donnée par la Guémara ?
Notre Maître Rav Chakh zatsal explique que Yaakov voulut dévoiler à ses fils le moment de la venue du Machiah car il croyait que s’ils connaissaient cette date, ils se seraient empressés à proclamer l’unicité d’Hachem, mais quand la Présence Divine le quitta, il comprit qu’une telle information ne ferait en fait que les affaiblir dans leur Avodat Hachem (service Divin) . De nos jours, beaucoup parlent de la venue du Machiah et essayent d’annoncer des dates de sa venue. Il faut savoir que cela est très dangereux et peut provoquer un relâchement dans notre Avodat Hachem. Souvenons-nous que le principal est de s’empresser à proclamer l’unicité d’Hachem, et à suivre le chemin de la Thora, tel qu’il nous a été transmis par les Rabbanim, génération après génération depuis Moché Rabbénou.
La bénédiction de nos enfants à l’image de Efraïm et Ménaché
וַיְבָרֲכֵם בַּיּוֹם הַהוּא לֵאמוֹר בְּךָ יְבָרֵךְ יִשְׂרָאֵל לֵאמֹר יְשִׂמְךָ אֱלוקים כְּאֶפְרַיִם וְכִמְנַשֶּׁה וַיָּשֶׂם אֶת אֶפְרַיִם לִפְנֵי מְנַשֶּׁה (מח. כ)
En ce jour-là il les bénit ainsi : Soyez en bénédiction dans Israël et qu’on dise : D. te rende semblable à Ephraim et à Ménaché . (48. 20)
Pourquoi bénissons-nous nos enfants d’être spécifiquement à l’image de Efraïm et Ménaché, et pas d’autres tribus ?
Rabbi Haïm Yossef Kofman rapporte que selon nos commentateurs c’est la 1ere fois depuis la Création du monde, que tous les frères d’une famille s’entendent bien ensemble. En effet, il y a eu : Caïn et Evel, Itshak et Ichmaël, Yaakov et Essav, Yossef et ses frères. Durant toute sa vie, Yaakov a pu se rendre compte des terribles conséquences de la haine et de la jalousie entre frères, et c’est ainsi lorsqu’il a vu l’amour profond et pur entre Ephraïm et Ménaché, il a ressenti que c’est la bénédiction ultime que peut utiliser un juif pour ses propres enfants. D’ailleurs, on peut noter que les noms : « Ephraïm Ménaché » (אפרים מנשה) a une guématria de 726, qui est exactement égale à: « שים שלום » (Fais reposer la paix shim chalom). Yaakov a changé ses mains, en plaçant sa droite sur la tête de Efraïm, à la place de Ménaché qui est l’aîné, au point que Yossef dise : « Pas ainsi, mon père ! Puisque celui-ci est l’aîné, mets ta main droite sur sa tête. Ya’akov va quand même mentionner le nom du plus jeûne avant celui de Ménaché, proclamant même : « son jeune frère sera plus grand que lui (l’aîné) ».En tant qu’aîné et connaissant l’impact des paroles de Ya’akov, Ménaché aurait pu bondir à ce moment, et protester : « Grand-père, ce n’est pas juste ! C’est moi qui dois mériter cette bénédiction ! Je veux ta main droite sur ma tête ! Cependant, Ménaché n’a rien dit, et Ephraïm ne s’est à aucun moment vanté de sa supériorité.
C’est ce type de relation que Yaakov souhaite à chaque famille juif dans le futur, au point qu’au moment de mourir Ya’akov nous laisse comme héritage l’idée suivante : la plus grande source de plaisir des parents est de voir ses enfants vivre en paix et en harmonie l’un avec l’autre, à l’image de Ephraïm et Ménaché.
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Reçois tout homme avec le sourire
חַכְלִילִי עֵינַיִם מִיָּיִן וּלְבֶן שִׁנַּיִם מֵחָלָב (מט.יב)
« Les yeux seront pétillants de vin et les dents toutes blanches de lait. » (49,12)
A propos de ce verset, nos Sages enseignent : Il est préférable de montrer des dents blanches à son prochain (en lui souriant) que de lui donner à boire du lait. (guémara Kétouvot 111a). Même si une personne ne peut rien donner de tangible à son prochain, si elle le salue d’une façon agréable, c’est comme si elle lui avait donné tous les cadeaux du monde (Avot déRabbi Nathan). «Reçois tout homme avec le sourire » (Pirké Avot) « Sois le premier à saluer tout homme » (Pirké Avot).
A l’image de Rabbi Yohanan ben Zacaï, dont il est attesté que personne n’a jamais réussi à le saluer en premier ; et il se montrait aussi courtois même à l’égard des païens qu’il rencontrait au marché (guémara Bérahot 17a). Le Baal haTourim (sur Bamidbar 6,26 : « Qu’Il t’accorde la paix ») note que la valeur numérique du mot : Chalom, est la même que : Essav ; cela nous enseigne qu’il faut être en paix même avec une personne comme Essav.
Rabbi Itshak Faladji « Yafé Lélev »
מֵאָשֵׁר שְׁמֵנָה לַחְמוֹ (מט. כ)
« Acher, son pain est bien gras » (49,20)
Nos Sages enseignent que Acher fils de Yaakov se tient aux portes de l’enfer et ne laisse pas y entrer quiconque s’est consacré à l’étude de la michna. C’est pourquoi, le verset dit que le pain de Acher est « gras » (chéména, שמנה), terme qui est composé des même lettres que « Michna » (משנה). En effet, Acher protège ceux qui se sont consacrés à la michna. De plus, le verset parle du pain de Acher qui est gras, allusion à la recommandation du Maguid (ange) qui a enjoint à Rabbi Yossef Caro d’étudier un chapitre de Michna avant de prendre son repas et de manger son pain.
Halakha :
La prière de Arvit
On n’aura pas le droit de faire un repas une demi-heure avant la nuit, on pourra boire et manger des fruits même une grande quantité, on pourra manger aussi des gâteaux jusqu’à une quantité de 40 grammes. On ne devra pas travailler dans cette demi-heure. Si quelqu’un prie dans un minian fixe, ou si elle a nommé une personne qui va lui rappeler la prière de Arvit alors, elle aura le droit de manger et de travailler même dans la demi-heure avant la nuit.
Tiré du Sefer « Piske Téchouvot » 2
Dicton :
Pour aimer ton prochain, il faut lui faire sa place. Mais, cela ne signifie pas pour autant qu’il faille cesser d’exister.
Rabbi Rayats
Chabbat Chalom (Feuillet Boï Kala Paracha Vay’hi 5781 (Vay’hi est une Paracha fermée (Feuillet 157)))
יוצא לאור לרפואה שלימה של דינה בת מרים, ויקטוריה שושנה בת ג’ויס חנה, רפאל יהודה בן מלכה, אליהו בן מרים, שלמה בן מרים, חיים אהרן לייב בן רבקה, שמחה ג’וזת בת אליז, אבישי יוסף בן שרה לאה, אוריאל נסים בן שלוה, פייגא אולגה בת ברנה, רינה בת פיבי, רבקה בת ליזה, ריש’רד שלום בן רחל, נסים בן אסתר, מרים בת עזיזא, חנה בת רחל, יעקב בן אסתר, דוד בן מרים יעל בת כמונה, חנה בת ציפורה, ישראל יצחק בן ציפורה, רפואה שלימה ולידה קלה לרבקה בת שרה . זרע של קיימא לחניאל בן מלכה ורות אוריליה שמחה בת מרים. זיווג הגון לאלודי רחל מלכה בת חשמה. לעילוי נשמת: ג’ינט מסעודה בת ג’ולי יעל, שלמה בן מחה. מסעודה בת בלה, גילרבט יצחק בן נינט חנה.
Cet article « Vay’hi est une Paracha fermée Boï Kala Parachat Vay’hi 5781. Rav Yossef Germon » a été mis en ligne le 30 Décembre 2020
Vous pouvez retrouver le texte de la Paracha sur le site Sefarim.fr