Tu aimeras ton prochain comme toi-même. Rav Yoshiahou Yossef Pinto
Tu aimeras ton prochain comme toi-même
Par le mérite de ceux qui étudient ce chapitre, Hachem envoie à Malka bat Hanna une guérison totale et rapide et que sa vie soit remplie de joie
Amen.
Que l’étude de ce chapitre soit aussi pour l’élévation de la Néchama de Jean Luc Moshé ben Esther
Qu’il repose en paix au Gan Eden auprès des Tsadikim, qu’il soit une source de bénédictions pour sa famille
Amen.
Extrait du livre Hazon Yoshiahou – Le code de la vie Tome 2 de Rav Yoshiahou Yossef Pinto Shlita (Chapitre 22)
Pour la Réfoua Chéléma du Rav Yoshiahou Yossef Pinto Shlita ben Zahrie.
Pour un Zivoug Yaffé pour Léa bat Dina Routh
Nous vous suggérons d’étudier d’autres articles issus du livre sus-mentionné (du tome 1):
- Chapitre 1 : L’amour inconditionnel
- Chapitre 22 : Les jours entre les oppressions : s’éloigner de la colère
- Chapitre 23 : Les jours entre les oppressions : avec lui je suis en détresse
Nous vous suggérons d’étudier d’autres articles issus du livre sus-mentionné (du tome 2):
- Chapitre 1 : Chacun est dans l’obligation d’influencer et de rapprocher les cœurs
- Chapitre 2 : Efforcez-vous de tous vos moyens, de sorte que Hachem vous soutienne
- Chapitre 3 : Appréciation – où allez vous ?
- Chapitre 4 : Appréciation – une pensée juste avant le passage à l’acte
- Chapitre 5 : Grâce à l’appréciation, la mitsva est réalisée dans la perfection
- Chapitre 22 : Tu aimeras ton prochain comme toi même
- Chapitre 54 : Le mois d’av – le mois où l’on amoindrit la joie
- Chapitre 55 : Destruction. Des pleurs pour des générations
- Chapitre 56 : Souvenir de la destruction du Beth Hamikdach
- Chapitre 76 : Tou Béav la force de la joie
- Chapitre 117 : Juger favorablement – rendre méritant de l’intérieur et faire des remontrances de l’extérieur.
- Chapitre 121 : Le Saint Rabbi Its’hak Louria – Le Ari Hakadoch
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Tu aimeras ton prochain comme toi-même
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Tu aimeras ton prochain comme toi-même / l’autre ne doit pas être un moyen d’arriver à ses fins
ואהבת לרעך כמוך \ לא כאמצעי למלאות רצונך
Notre époque est celle de : « tu aimeras ton prochain comme toi-même ».
Comment faire pour arriver à ce niveau particulièrement élevé ?
Nous avons répondu que, à notre avis, beaucoup de gens ne comprennent pas le sens de « tu aimeras ton prochain comme toi-même ».
Nous constatons que lorsque deux personnes se rencontrent, et que certaines choses leur paraissent pratiques en apparence, dans les affaires ou dans tout autre élément de la vie, un sentiment de proximité se développe entre elles et elles se mettent à faire équipe.
Leur voyage en commun peut durer selon le cas quelques jours, des mois ou parfois des années. Mais, avec le temps, des divergences remontent à la surface ainsi qu’une incompatibilité entre des associés, des amis etc.
D’où viennent donc tous ces éléments dérangeants qui se manifestent soudainement, puisque nous ne les avons pas vus avant et qu’ils ne se sont jamais montrés ?
En fait, plus la personne s’attache à s’examiner intérieurement et à observer les méandres de sa personnalité, plus les difficultés s’amoncèlent et plus l’incompatibilité se révèle.
C’est ainsi que nous voyons également que, entre frères, ou entre gens très proches, même lorsque leur relation était au départ très forte ainsi que leur amitié et leur amour réciproque, malgré tout, quand les jours passent ou lorsqu’interviennent des problèmes ou une crise, par la suite, une sorte d’éloignement se fait sentir et chacun suit son propre chemin, et la relation ancienne est interrompue.
Pourquoi ? C’est pourtant le contraire qui devrait se passer ?!
En réalité, lorsqu’un homme vit des moments difficiles et traverse des crises, il se met à plonger dans des pensées et à s’enfermer sur lui-même.
Ainsi, plus il a tendance à se renfermer, plus l’éloignement s’établit durablement de tout son entourage.
Mais pourquoi ? Il est possible d’approfondir la question et de l’expliquer.
Souvent, lorsqu’une personne se figure aimer son prochain, en réalité il n’y a pas de véritable amour.
Il y a comme une sollicitation réciproque qui s’instaure car plusieurs éléments les arrangent dans leur association.
De plus, pendant que la personne se figure qu’il est question d’amour, une partie d’elle-même « aime », parce c’est ce qui lui convient et lui parait juste au même moment, mais une autre partie d’elle-même est à l’affût de ce qui est inapproprié et mauvais dans cette amitié, cette connivence, cette association et cet amour.
Pendant ce même temps, une autre partie recherche une échappatoire à cette association, et une autre encore commence à élaborer la haine, la coupure et la discorde.
Il arrive que ces dernières parties soient si petites qu’il est difficile de les identifier, ce qui se fera par la suite, le temps aidant.
Ceci est vrai tant que l’association et la relation ont été créées pour un motif particulier ou pour une mise en rapport impliquant plusieurs composants.
Mais du moment que la relation est construite sur la base de l’amour véritable, sans aucun motif, c’est un amour qui ne dépend de rien de concret, et c’est une relation courageuse, puissante, exacte et véritable.
Telles sont les paroles de Rabbi Akiva : « Rabbi Akiva disait : C’est une grande généralité dans la Torah : « Tu aimeras ton prochain comme toi-même » ».
De la même façon qu’on aime sa propre personne, sans aucune approche d’autres considérations qui n’en sont pas de véritables raisons.
L’homme s’inculquera l’amour de toute chose en tant que telle et pas seulement en tant qu’outil qui pourrait se mettre du service de ses désirs ou de ses besoins.
A tout instant, il faut se souvenir d’une histoire qui contient une grande leçon de morale se déroule devant ses yeux :
On raconte de l’un des grands Admourim [chef rabbinique et spirituel d’un groupe de hassidim] qui était parti en exil accompagné de ses deux disciples pour de longs jours. Personne ne le connaissait, pas plus que ses deux accompagnateurs.
Un jour qu’ils étaient dans un hôtel et étaient attablés pour prendre leur petit déjeuner, le propriétaire fit soudain irruption dans la salle et se mit à étreindre les pieds de l’admor en disant : « Vous êtes un saint etc. »
Les disciples furent très surpris et ne comprirent rien. Comment cet homme avait-il fait pour savoir ? Ils se levèrent et se mirent à interroger l’hôtelier.
« Qui vous a révélé la grandeur de notre rabbin ?»
Il leur répondit : « Absolument personne ».
Ils insistèrent : « Dans ce cas, comment avez-vous su ?»
Il s’expliqua enfin : « J’ai vu avec quel respect il regardait le thé que je lui ai servi. Tout autre homme considère la tasse comme un outil qui n’est là que pour le servir. C’est ce qui montre qu’il s’agit bien d’un grand homme, saint, dont les qualités sont exceptionnelles. »
Ainsi, l’homme fera des efforts afin d’aimer son prochain comme soi-même, et non pas comme un moyen de le satisfaire et de réaliser ses propres désirs.
Nous investirons au mieux nos forces, en cette période où l’amour de la vérité se fait rare, et où les relations entre les créatures se font de plus en plus complexes, superficielles, et vides, quand, dans la plupart des cas, elles n’ont pas d’importance et finissent par des fâcheries et des querelles.
Nous nous efforcerons en cette période sanctifiée, de nous abreuver de l’amour désintéressé et gratuit, comme nous l’ont instauré nos Sages :
« Tu aimeras ton prochain comme toi-même, c’est une grande généralité dans la Torah ». Par la proximité des sages, on puise la force de multiplier l’amour gratuit. En fait, pour finir, nous attendons de tous nos frères et de nos amis que nous aimons, membres de la sainte communauté de Shouva Israël, qu’ils assument l’accueil du Chabbat qui approche pour notre bien, le Chabbat Emor en terre de sainteté, une heure à l’avance. Nous savons que c’est un instant d’amour qui approche, que nous pouvons multiplier nos mérites, car toute personne qui fait l’objet d’un miracle se fait retirer une partie de ses mérites, et nous allons les augmenter collectivement et individuellement.
Et de ce saint Chabbat, qui inclut dans son passage de la Torah toutes les fêtes d’Israël, il est possible de puiser des forces et l’abondance en écoutant la lecture de la Paracha qui procure un éveil au temps, par une abondance en provenance de toutes les fêtes.
Et, avec l’aide de Hachem, « Ils produiront toujours leurs fruits dans leur vieillesse, ils seront fertiles et débordants de fraîcheur » (Psaumes 92, 15).
Le mérite de nos saints ancêtres nous protégera tous et nous parviendrons prochainement à la pleine rédemption.
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