Séfer Hamitsvot Haqatsar – 78. Mitsvot Négatives
79- Ne pas faire honte à son ami
80- Ne pas se venger de son ami
Ne pas se venger. Séfer Hamitsvot Haqatsar.
Le résumé ne dispense pas d’écouter le cours audio qui est plus complet.
Résumé du cours audio:
Mitsva negative 79: Ne pas faire honte a son ami
RABENOU YONA explique que ce passouk parle dans le cas d’une remontrance qu’on fera à son prochain lorsqu’il fautera –mitsva écrite explicitement dans la torah : « tu feras une remontrance à ton prochain lorsque tu le verras fauter« . Si on se garde silence, on sera alors également coupable de la faute commise. Toutefois, la torah nous avertit que ce n’est pas une raison de le vexer et qu’il faudra lui parler gentiment.
Rabbenou yona continue en disant que si dans le cas d’une mitsva, la torah nous interdit de vexer, à plus forte raison lorsqu’il s’agit d’une affaire entre deux personnes et que ce n’est pas en relation avec une mitsva. La faute sera plus grave encore lorsque c’est en public et nos hakhamims disent qu’un tel individu -qui fait honte publiquement a son prochain- n’a pas de part dans le monde futur
Ceci s’applique évidemment en tout temps et en tout lieu aussi bien envers un enfant qu’un adulte. Ainsi, l’idée de donner des surnoms n’est également pas acceptée, surtout si la personne a honte de ce surnom.
Il y a des cas dans lesquels il sera permis de vexer une personne, le hafets haim dans son oeuvre sur le Lachone Hara présent sur ce site nous écrit les conditions
En voici quelques unes :
- Si la personne est Racha c’est à dire qu’il commet des fautes connues de tous et de façon répétée (ce n’est pas un coup du Yétser Hara).
- IL faudra cependant ne pas exagérer la chose et être sur de ce que nous disons.
- Le but est de le mettre ainsi en marge de la société, de sorte que les gens ne le suivent pas et que le Rasha fasse téchouva et non pour assouvir notre haine ou toute chose personnelle.
- Si c’est une avéra (faute envers son prochain) ‘ben adam lahavero’ c’est plus complexe car la personne pouvait penser que son comportement était justifié, un reproche est éventuellement nécessaire car c’est fort possible qu’il n’est pas rasha.
- Toutefois, si la faute est connue comme l’adultère ou manger des choses interdites –ce qui relève du domaine entre Hashem et nous- aucune justification ne sera acceptée et on pourra le vexer.
L’ensemble des conditions sont énoncées dans le livre du Hafets Haïm sur Chémirat Halachone présent sur ce site.
Cette Mitsva s’applique en tout lieu et toute époque, pour les hommes et les femmes.
On précise que lorsqu’on fait une remontrance à quelqu’un, il ne faudra pas se limiter à cette remontrance mais mais il faudra découvrir avec lui les causes qui ont engendré sa faute afin qu’il ne re trébuche pas.
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Mitsva négative 80: Ne pas se venger de son ami. Comme il écrit « Tu ne te vengeras pas« .
Qu’ est ce que la vengeance ?
Une personne A a refusé de prêter un marteau à B. Lorsque A demandera à son tour un autre outil à B, B refusera en argumentant que lui aussi ne lui avait pas prêté, qu’il lui rend la pareille.
Il y a une ma’hloket (discussion) entre les posskims (décisionnaires) si cette Halakha s’applique uniquement pour le prêt d’objet ou de manière générale pour les choses mauvaises qu’un homme fait à l’autre. La majorité des décisionnaires, en s’appuyant sur la massekhet yoma page 23, dit que ça ne s’applique que dans un cas de prêt d’objet. pourquoi ?
Il n’y a aucun mal causé activement à l’autre en refusant de prêter un objet. La personne refusant de prêter peut avoir toutes les raisons de le faire : il ne veut pas retrouver l’objet cassé, il veut le garder à sa portée ou bien encore il ne veut pas courir après l’autre pour le récupérer etc. Malgré le fait qu’il dispose de toutes sortes de justifications plausibles et quand bien même si celui qui refuse de prêter le fait par petitesse d’esprit, il ne faudra pas se venger et imiter une telle personne – prisonnière de sa condition familiale, valeurs, mauvais traits de caractères….- et rentrer dans des enfantillages
Si un vrai mal est causé ou qu’il y a insulte (Tsaar Hagouf), la majorité des décisionnaires n’interdisent pas de se venger. Le Hafets haim dans son commentaire sur les Halakhotes lo taasse 8 et 9 du lachon Hara précise qu’il faut faire une distinction entre pendant l’événement et après l’événement
En effet, pendant l’événement – les gens ne peuvent pas se retenir. Mais après que ce dernier est passé, ce serait une mitsva de ne pas réveiller dans son esprit cet incident et cela, selon le hafetz haim, c’est ça ne pas se venger
Grand principe : il est très rentable à l’homme de ne pas répondre s’il est vexé ou bien insulté.
En effet, Hashem a mis en place un système qui rentabilise la non réponse et qui motive donc à ne pas répondre, ce qui est contre nature. Si on résiste à notre envie de répondre et de se venger à ce moment même où on se sent agressé, vexé, blessé…et qu’on fait une prière, celle ci est directement exaucée
Dans le tome 7 de Haim Walder, où il nous délivre à travers des histoires vraies des enseignements sur la façon dont le monde fonctionne spirituellement, on trouve l’histoire d’un garçon dont le frère a effacé toutes ses photos de vacances, le garçon irrité voulait frapper son frère, mais sa sœur lui a alors conseillé de dire une téfilla (prière) à la place des coups et celle ci fut acceptée. On remarquera alors que ce n’est pas seulement dans le cas d’insulte que le système de rentabilité de non réponse fonctionne mais qu’il s’étend pour tout dommage subi si on ne réagit pas et qu’on fait une téfilla.
Cours audio donné par le Rav Perets Bouhnik.
Le cours dure 9 minutes environ
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