Séfer Hamitsvot Haqatsar 75. Mitsvot négatives
73 : Pour le Dayan, de ne pas établir une chose sur l’appui d’un seul témoin.
74 : Pour le Dayan, l’interdiction d’accepter le témoignage d’un proche.
Un seul témoin. Séfer Hamitsvot Haqatsar.
Ce cours est dédié pour le zivoug Yaffé de Léa bat Dinah Routh
Le résumé ne dispense pas d’écouter le cours audio qui est plus complet.
Résumé du cours audio:
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Dayane = juge Rabbinique
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Mitsvah négative 73 : mitsvat lo taassé chélo léhakim davar alpi ed éhad. Mitsvah négative de ne pas établir une chose sur l’appui d’un seul témoin
Comme il est dit : lo yacoum ed éhad béish lékhol avon oulkhol ‘Hattat (ne se lèvera pas un témoin unique contre un homme sur toute faute)
Le Séfer Hakhinoukh explique que tout ce que la torah interdit, c’est de punir quelqu’un en s’appuyant sur un témoin unique, par contre un témoin unique a le pouvoir d’obliger une des parties à jurer dans certains cas. Deuxièmement le Séfer Hakhinoukh rapporte que l’interdiction de fonder un jugement sur un témoin unique, et même si ce témoin unique est tout à fait honnête, même si c’est un prophète.
J’ajouterai que peut être la raison n’est pas tant que l’on va imaginer que ce témoin casher (valable) est devenu tout à coup menteur (has véshalom) car il faut bien préciser que on le retient comme témoin dans une affaire ou des gens qui sont tout à fait casher, on analyse toute leur vie, on ne prend pas n’importe qui comme témoin, (n’est pas témoin qui veut…) Il faut avoir une présomption d’innocence qui se démontre et donc ce n’est pas la crainte que le témoin casher est devenu menteur (has véshalom) car on n’a pas le droit de soupçonner des innocents même dans notre pensée, même sans l’exprimer, mais la raison, à mon avis, c’est que l’erreur est humaine et souvent il arrive que même quelqu’un d’honnête puisse se tromper, entre ce qu’il a vu, ce qu’il a cru voir et la réalité telle qu’elle est dans sa globalité. Souvent on ne voit la réalité de manière partielle mais on ne voit pas toute la globalité de la réalité et c’est pourquoi un témoin même honnête peut se tromper.
Et c’est pourquoi la torah demande deux témoins au minimum, deux témoins honnêtes, que le Beth Din va interroger dans le but de les confondre, de comparer les témoignages et ce n’est que lorsque le Beth Din aura interrogé les deux témoins et qu’il aura validé les témoignages de ces deux témoins que l’on pourra fonder le jugement sur ces témoignages.
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Mitsvah négative 74 : mitsvat to taassé al Habeth Din chélo lékabel léédout karov. Mitsvah négative pour le juge rabbinique de ne pas accepter le témoignage d’un proche.
Comme il est dit : lo youmtou avot alpanim (ils ne mourront pas les pères, pour les enfants)
C’est-à-dire : Par le témoignage des enfants, cela veut dire que le témoignage des proches est interdit dans la torah et ce n’est pas que les pères vis-à-vis de leurs enfants, c’est aussi les autres degrés de proximité au niveau familial.
Le Séfer Hakhinoukh détaille les différents avis sur les degrés de parenté interdits par la torah et sur ceux qui sont interdits par les sages. Vous y trouverez tout les cas des degrés de parenté qui sont interdits.
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Cours audio donné par le Rav Perets Bouhnik
Le cours dure 3 minutes et 13 secondes.