Séfer Hamitsvot Haqatsar 68. Mitsvot négatives

59: Ne pas prendre un gage de force.

60: Ne pas prendre en gage le vêtement d’une veuve.

Gage dans un prêt. Séfer Hamitsvot Haqatsar. 

Ce cours est dédié léilouy nichmat :

• Elie yossef ben cecile Haloua
• Hanna bat cecile Haloua

Le résumé ne dispense pas d’écouter le cours audio qui est plus complet.

Résumé du cours audio:

Mitsva négative 59 : Ne pas prendre un gage de force

Un préteur a le droit d’exiger un gage (un Machkone) de la part de l’emprunteur c’est-à-dire un objet qui appartient à l’emprunteur. L’objectif pour le prêteur est d’avoir une garantie que si l’emprunteur à l’échéance ne lui rend pas ce qu’il lui a emprunté, alors il aura la possibilité de garder ce qui aura été mis en gage par le prêteur. L’emprunteur a une durée de 30 jours pour rembourser le prêteur sans quoi ce dernier pourra conserver le gage. Il faut préciser que cette mitsva traite du cas où le prêteur demande le gage après avoir prêté l’argent et pas au moment du prêt. Au moment du prêt on peut exiger un gage sans problème.

Dans le cadre de cette mitsva où le gage est demandé après le prêt, il faut passer par l’autorisation du beth din qui va envoyer un chaliah (un émissaire) pour prendre le gage. Il est interdit pour le chaliah du beth din de rentrer dans la maison de l’emprunteur pour prendre le gage. Il doit impérativement se tenir à l’extérieur de chez lui et attendre que l’emprunteur prenne de sa maison le gage et le lui donne.

En revanche, si une personne tierce s’est portée garant de l’emprunteur (c’est à dire qu’il s’engage à rembourser l’emprunt en cas de défaillance de l’emprunteur), alors il est possible pour le prêteur de récupérer ce gage, cette garantie, sans passer par le Beth din. Il a également la possibilité de rentrer dans la maison de l’emprunteur pour récupérer ce gage.

Autre exception où le gage peut être pris, c’est le cas où un patron n’a pas payé son salarié à l’échéance, ou bien quelqu’un a loué des objets sans payer la location de ces objets. Alors celui à qui l’argent est dû a le droit là encore sans passer par le beth din, de rentrer chez celui qui doit et de lui prendre un gage pour l’obliger le patron à lui payer ce qui est dû (le salaire ou le prix de la location …). En revanche si l’employé a accepté de se faire rembourser par son patron son salaire plus tard, dans ce cas, la situation prend le statut d’un prêt. C’est comme s’il a prêté de l’argent et donc le gage ne peut être intervenu que par l’intervention du Beth Din.

Cette Mitsva s’applique en tout lieu et toute époque pour les hommes et pour les femmes.

Cette Mitsva négative ne donne pas lieu à Malkout (bastonnade) car son action (prendre un gage sans passer par le Beth Din) est réparable et de manière générale toute interdiction qui est réparable n’est pas accompagnée de Malkout.

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Mitsva négative n° 60 : Ne pas prendre en gage le vêtement d’une veuve.

Le Séfer Ha’hinoukh précise que cette interdiction s’applique pour tout objet appartenant à la veuve et pas seulement à un vêtement.

Si une veuve a emprunté de l’argent, le prêteur ne peut pas lui prendre un objet en gage de cet argent emprunté. Que cette veuve soit riche ou pauvre, ni au moment du prêt ni après le prêt ni par le Beth Din. Si le prêteur a tout de même pris un gage, alors il se doit de le rendre à la veuve. Si l’objet pris sans autorisation a été perdu alors la personne a transgressé cet interdit.

Cette Mitsva s’applique en tout lieu et toute époque pour les hommes et pour les femmes.

Cours audio donné par le Rav Perets Bouhnik.

Le cours dure 4 minutes et 43 secondes

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