Séfer Hamitsvot Haqatsar

39. Mitsvot positives

73 : Héritages – 74 : Mère et oisillons

Le cours est dédié au zivoug yaffé de ma fille Léa.

Résumé du cours audio

• Mitsva positive n°73: Cette mitsva consiste à juger les héritages, car comme il est dit, « si un homme meurt sans fils, il fera passer son héritage à sa fille ». Cette mitsva inclut également que le premier-né né normalement (et non par césarienne) du père hérite d’une part double. Si un père à 4 fils, on partage en 5 et le premier-né prendra 2 parts. Cette règle ne s’applique pas à tous les biens du père. Un mari hérite de sa femme si elle meurt. L’ordre de l’héritage par rapport au défunt est le suivant: d’abord le ou les fils. Si les enfants mâles du défunt sont morts, alors leurs enfants, garçons ou filles, sont prioritaires. S’il n’y a pas de fils, alors c est la fille qui hérite ou ses descendants si elle est morte. S’il n’y a pas de descendant, on remonte au père du défunt, ou à défaut, à son frère. S’il n’y en a pas, ce sera sa sœur. Si ce sont des demi-frères ou sœurs, il faudra que ce soit du côté du père. Si quelqu’un dit « mon fils n’héritera pas de moi », sa parole est nulle car personne ne peut contredire la Torah. Par contre, s’il a dit « untel mon fils, héritera de moi parmi mes fils » ou « untel mon fils prendra tant d’argent », c’est-à-dire une part supérieure à ce qui lui revenait normalement, alors ses paroles sont valides parce qu’il n’a pas déshérité quelqu’un au profit d’un étranger. Mais s’il y a un premier-né garçon, alors c’est lui qui devra prendre une double part.

• Mitsva positive n°74: Cette mitsva consiste à renvoyer une mère devant un nid d’oiseau et d’en prendre les oisillons ou les œufs. le Hafets Haïm enseigne qu’il faut d’abord renvoyer la mère avant d’en prendre les œufs ou les oisillons. Il faut la faire partir avec ses mains, et tant qu’elle tourne autour du nid, il faut tenter de la renvoyer. Cette mitsva ne s’applique qu’à des espèces d’oiseaux purs, qu’on a le droit de manger (canard, etc.). Cette mitsva ne s’applique pas si le nid est dans un domaine privé. Normalement, si le nid s’est fait dans notre jardin, on ne peut plus accomplir la mitsva car le nid devient du domaine privé. Mais si on pense dès maintenant à faire une « condition », c’est-à-dire dire « mon jardin ne m’acquiert pas » avant que le nid ne se forme, alors on pourra accomplir la mitsva dans le futur. La mitsva ne peut être accomplie que si les oisillons ont encore besoin de leur mère: ils ne doivent pas être encore capable de voler d’eux-mêmes. Si on prend les œufs, il faut qu’ils soient consommables, qu’ils n’aient pas de filament rouge. Il faudra attendre qu’ils éclosent. Si la mère s’est enfuie d’elle-même, la mitsva n’a plus lieu d’être car la mitsva consiste vraiment à chasser la mère. Il faudra alors avoir la kavana, en s’approchant du nid, que chacune de nos actions a pour but de faire partir la mère. Alors, si elle s’enfuit, on aura le droit de se dire que c’est grâce à nous, et ainsi la mitsva sera accomplie. Il faut faire attention car il arrive que le père et la mère échangent leur rôle. Si on chasse le père, la mitsva n’est pas valide. Or c’est en général au coucher du soleil que la mère couvre de nouveau le nid.

Cours audio donné par le Rav Perets Bouhnik. 

Le cours dure 10 minutes et 30 secondes

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