Séfer Hamitsvot Haqatsar
34. Mitsvot positives 63 : Rendre le gage dès que besoin
64 : Annulation d’une dette au moment de la Chémitta
Le cours est dédié au zivoug yaffé de ma fille Léa.
Résumé du cours audio
- Mitsva positive n°63: Cette mitsva consiste pour un prêteur à rendre le gage de son propriétaire au moment où il en a besoin. Si on a emprunté en tant que gage des ustensiles que son propriétaire utilise en journée pour travailler, on les garde la nuit mais on les lui rend au matin. Le Sefer Ha’Hinoukh précise que cette mitsva ne s’applique que si le prêteur a demandé un gage à l’emprunteur après coup. Par contre, si le prêteur a exigé un gage au moment même du prêt, alors il n’est pas concerné et n’a pas a rendre le gage du tout. Au cas où l’emprunteur ne rembourse pas sa dette, le prêteur pourra vendre le gage par le biais d’un Beth Din afin de récupérer l’argent prêté. Mais il devra attendre un délai de 30 jours après l’échéance du prêt.
- Mitsva positive n°64: Cette mitsva enjoint d’annuler une dette qui concerne uniquement un prêt d’argent, au moment de la chémita (7e année). Si l’emprunteur veut quand même rembourser son prêteur, ce dernier ne devra pas accepter l’argent, il lui dira « j’annule ». Par contre, si l’emprunteur est conscient qu’il n’est pas obligé de rembourser mais qu’il veut quand même rembourser la somme à son prêteur, alors le prêteur aura le droit d’accepter l’argent. Le Hafets Haim explique que l’annulation des dettes ne s’applique pas de nos jours mais d’après les Sages cette mitsva s’applique. Le Sefer Ha’Hinoukh précise que la Torah veut nous faire acquérir des qualités d’âme élevées, et établir une barrière forte contre le vol: si on renonce à récupérer notre propre argent, à plus forte raison renoncerons nous à celui des autres. L’annulation des dettes a lieu à la fin de la 7e année. Dès lors qu’il y a eu un gage (voir mitsva positive n°63), alors il ne peut y avoir annulation de dette. Hillel Hazaken avait constaté que les gens n’avaient plus le niveau de confiance en Hachem nécessaire pour continuer à prêter malgré l’approche de la 7e année. Les pauvres se retrouvaient donc sans prêt. Hillel Hazaken a donc institué de rédiger un document, un compromis entre les pauvres et les riches, qui consiste à transmettre les dettes à un Beth Din, car quand une dette est confiée à un Beth Din, elle ne peut être annulée. Transmettre ses créances à un Beth Din se fait de nos jours.
Cours audio donné par le Rav Perets Bouhnik.
Le cours dure environ 6 minutes et demi