Séfer Hamitsvot Haqatsar
22. Mitsvot positives 39. Accomplir nos dires – 40. Annulation des voeux
Résumé du cours audio
- Mitsva positive n°39: Cette mitsva consiste à accomplir ce qui est sorti de nos lèvres, ce qu’on a pris sur nous en tant que néder (vœu) ou serment, car comme il est dit, « ce qui est sorti de tes lèvres tu le garderas, et tu le feras; tu accompliras comme tu as promis ». Il est dit aussi: « tout ce qui est sorti de sa bouche, il le fera ». Le Choul’han aroukh conseille de ne pas s’habituer à faire des nédarim car est appelé « racha » tout celui qui en fait, même s’il les a réalisés. Il en va de même pour la tsédaka: si on n’a pas d’argent sur soi, il vaut mieux attendre d’en avoir puis faire un don, plutôt que de faire une promesse de don. Le vœu est réservé aux moments de détresse, par exemple: « je fais vœu de donner tant d’argent à la tsédaka pour que telle chose se réalise ». On peut aussi faire des nédarim dans un but d’avodat Hachem, par exemple: « je fais le vœu de ne pas manger de viande pendant un ou deux ans », même s’il est préférable de se séparer de ses mauvaises tendances sans faire de néder. Avant toute résolution, il est bon de dire « bli néder ».
- Mitsva positive n°40: Cette mitsva consiste, pour le dayan (juge rabbinique) d’annuler les vœux et les serments pour une personne qui en a faits et qui regrette d’avoir pris ses résolutions en tant que vœux. Le dayan s’entoure alors de 2 personnes versées dans l’étude de la Thora. La personne explicite ses vœux au dayan, qui procède ensuite à l’annulation des vœux selon le regret de la personne et selon les lois qui régissent cette procédure. Un père peut, selon certains cas, annuler les vœux de ses enfants, et le mari, ceux de sa femme. Le père et le mari peuvent annuler des vœux sans qu’ils soient érudits en Thora ou entourés de 2 autres personnes, à condition que ce soit le jour même où ils ont entendu le vœu, c’est-à-dire avant le coucher du soleil. Un père ne peut annuler le vœu de son fils ou de sa fille que s’ils sont âgés respectivement de 12 ans à la veille de ses 13 ans, et de 11 ans à la veille de ses 12 ans. Avant ces âges, les vœux des enfants ne sont pas considérés comme tels. Cependant, la halakha nous enjoint de les gronder et de les encourager à respecter leurs vœux. Au delà de ces âges, il faudra aller voir un dayan. Un mari ne peut annuler les vœux de sa femme que s’il s’agit de vœux de privation (ne pas manger par exemple) ou qui concernent des domaines privés entre les époux. Il faudra dire alors 3 fois « c’est annulé », sauf s’ils ont accepté dans leur cœur ce vœu. Alors il faudra aller voir un Sage.
Cours audio donné par le Rav Perets Bouhnik.
Le cours dure environ 9 minutes.