Second jour de fête – Yom Tov Chéni – Halacha Yomit
Second jour de fête
Traduit et adapté par Rav Freddy El-Baze
Dans cette publication de « Halakha Yomit » nous avons regroupé trois articles (traductions) qui ont pour thème commun « Le second jour de fête ».
1) Le second jour de fête – Yom Tov (1ère partie).
Nos sagesז״ל ont institué, en dehors d’Israël (= Houts Laarets) d’ajouter un jour supplémentaire de Yom Tov : ce jour s’appelle « Yom Tov Chéni Chel Galouyot« , car il se réalise en Diaspora.
Tout ce qui est interdit d’effectuer le 1er jour de fête, l’est également pour le second jour, sauf deux halakhot bien précises : Le Holé (=malade) et l’enterrement.
Pour le 1er cas, un malade qui ne présente pas de danger vital, il sera permis le premier jour de lui élaborer un médicament, mais uniquement par l’intermédiaire d’un non juif; tandis que pour le 2e jour, même un juif pourra le lui constituer (à l’époque de nos sages, les médicaments n’étaient pas » prêts à l’emploi » comme aujourd’hui, il fallait piller les ingrédients et constituer le remède; aujourd’hui, la guezera demeure même si le médicament est prêt à l’emploi).
Pour la Kévoura (enterrement): le 1er jour de fête, il est permis de procéder à un enterrement (bn), uniquement par l’intermédiaire d’un non juif; le second jour, des juifs eux-mêmes, peuvent procéder à un enterrement.
Un israélien, qui se trouve en Houts Laarets, pendant les fêtes et son intention est de retourner en Israël, il lui est interdit de faire un travail quelconque le 2e jour de Yom Tov : il agira comme les habitants de la diaspora. Ceci, concerne les Mélakhot = travaux interdits. Concernant la Tefila (prière), le 2e jour de Chavouot, l’Israélien priera chez lui dans la discrétion, avec son Talith et Tefiline, la Tefila du Hol, puis se rendra à la synagogue avec ses habits de fêtes pour poursuivre avec la communauté, sa Tephila de Hol.
Il pourra dire Le Hallel avec le Kahal, mais sans dire de Berakha. Au moment du Moussaf, il saisira son livre de Tehilim et lira quelques psaumes, en position de « Amida » = debout, pour ne pas se dissocier du Tsibour.
Dix israéliens ne peuvent pas organiser un Minyane, pour prier la Tephila de Hol, mais si le 2e jour de fête, tombe un Chabbat, ils pourront organiser une Tephila en commun.
Il est permis de se doucher le 2e jour de fête, avec de l’eau chauffée le 1er jour de Yom Tov (quand il s’agit de ballon électrique seulement).
2) Le second jour de fête – Yom Tov (2ème partie).
Il a été expliqué précédemment que un « Ben Erets Israël » : un israélien (vivant en Israël) qui se trouve en « Houts Laarets », devait se conduire exactement comme si il habitait la diaspora, sauf pour la Tefilla. Voici, malgré tout, quelques règles dont il ne sera pas soumis, s’il se trouve en dehors d’Israël.
Tout ce que les Hakhamim ont interdit à un « Ben Erets Israël » d’effectuer, en « Houts Laarets » le 2e jour de Hag, ne concerne uniquement un endroit où habitent des juifs. Mais si aucun juif n’y habite, il sera possible de faire toutes sortes de travaux. Dans un endroit pourvu de juifs, il convient d’être rigoureux, et de n’effectuer aucune Melakha, même si personne ne nous observe.
Cependant, le Mouktsé peut être déplacé quand on se trouve dans un endroit isolé (seul).
Un Israélien se trouvant en Diaspora, peut allumer une lumière électrique le 2e jour de H’ag, à condition que personne ne le voit; car il n’a pas le risque d’être soupçonné de négliger le Yom Tov, du fait qu’aujourd’hui les lumières électriques s’allument et s’éteignent au moyen de minuteries. Ainsi a tranché le Gaon Rabbi Moché Feinsteinז״ל. Un Ben Erets Israël qui possède une usine en diaspora, peut laisser travailler ses ouvriers non juifs, le 2e jour de fête.
Egalement, un Ben Houts Laarets, possédant une usine en Israël, peut laisser travailler ses ouvriers israéliens le 2e jour de fête, puisqu’il s’agit du Hol pour eux.
Un habitant de Houts Laarets se trouvant en Israël un 2e jour de fête, doit respecter ce jour comme s’il se trouvait en diaspora, il ne voyagera pas en voiture, en autobus…
Cependant, un israélien pourra accomplir un travail en ce jour, pour son ami de Houts Laarets. Un habitant de Houts Laarets pourra même demander à un Israélien de lui réaliser les travaux qu’il désire.
Des habitants de diaspora se trouvant en Israël, peuvent organiser un Minyane pour toutes les Tephilot du second jour de fêtes. Si le compte est manquant, il ne sera pas possible à ce moment-là, d’associer des Israéliens à ce Minyane; chacun priera alors seul.
A la fin du 1er jour de Yom Tov, l’israélien dira « Ata Honanetanou » puis dira la Havdala dans la plus grande discrétion (quand il se trouve en diaspora)
3) Qui est considéré « BEN ERETZ ISRAEL » et « BEN HOUTZ LAARETZ » ?
- Un Israélien qui se trouve en « Houts laarets », pendant 1 mois ou deux, garde son statut de « Ben Eretz Israël». Il agira comme expliqué dans les halahots précédentes.
- Un émissaire d’institution, comme de la Sohnout (agence juive), qui s’installe avec toute sa famille en Houtz Laaretz, pour au moins 12 mois, bien que son intention est de retourner au terme de sa mission, en Israël, aura le Din de « Ben Houtz laarets », sous tous les plans : celui des travaux interdits, de la Tephila, et il lui sera interdit de porter les Tephilines le 2ème jour de fête, même dans la plus grande discrétion.
- Une famille, faisant une tentative de « Alya », en disant que si « tout marche bien », on restera en Israël ; si la difficulté est trop grande, on retournera en Diaspora, fera 2 jours de fête, puisque son esprit n’est pas entièrement déconnecté de Houtz Laarets.
- Un célibataire montant, pour des études, en Israël : s’il est complètement indépendant de ses parents, fera un seul jour de fête en Israël, car il se peut qu’il trouve son MAZAL (future femme), et qu’il reste définitivement en Israël. S’il dépend de ses parents, il célébrera deux jours de fêtes, sauf s’il sait que si il y trouve son MAZAL, il y restera, malgré le désaccord de ses parents ; et que sur le plan financier il sait, où et comment, trouver sa PARNASSA.
- Une famille possédant, une maison en Israël, et qui a l’habitude de passer systématiquement les trois fêtes en Israël, sera considérée comme « Ben Erets Israël » et ne célébrera qu’un seul jour de fête, même si la majorité de l’année, elle réside en diaspora [Rav Shlomo Zalman, Aurebach zal, Rav Ovadia Yossef zal]
Les articles de « Halacha Yomit » sont traduits et adaptés par le Rav Freddy El Baze. Les articles originaux sont issus du site Halacha Yomit
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