Savoir demander une délivrance véritable – Rav Yoshiahou Yossef Pinto Shalita
Demander une délivrance véritable
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Cours de l’Admour Harif – Rav Yoshiahou Yossef Pinto Shlita – Paracha Rée
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Il faut savoir comment demander à Hachem, car il arrive que dans la délivrance se trouve un nouveau problème
La Guémara Bérakhot enseigne une leçon de morale qui est valable pour chacun de nous tous. La Guémara enseigne que Rabbi Akiva avait l’habitude de dire : « Chaque personne doit avoir l’habitude de dire, tout ce qui est fait est pour le bien« . La Guémara ramène une histoire sur Rabbi Akiva : un jour il était en chemin avec son âne, un coq et une bougie. L’âne afin de le transporté, le coq afin de le réveiller le matin pour la prière et l’étude de Torah, et la bougie afin qu’il puisse étudier la nuit.
Rabbi Akiva est arrivé dans une certaine ville, et il a demandé si on pouvait l’héberger pour la nuit. Les gens de la ville refusèrent d’accueillir Rabbi Akiva comme hôte, et le renvoyèrent de la ville. Au lieu de se plaindre et de se désoler, Rabbi Akiva a accepté cette décision, et a dit : *Tout ce qui est fait est pour le bien* et il est parti dans la montagne à côté. Soudainement, vient un coup de vent et éteint la bougie. Peu de temps se passe et un chat vient et dévore le coq du Rabbi. Après le chat, subitement un lion a surgi et a dévoré l’âne de Rabbi Akiva, et après cela, Rabbi ‘Akiva dit encore : Tout ce qui est fait est pour le bien.
Au matin, Rabbi Akiva s’est éveillé et a vu au loin que la ville avait été attaquée par des brigands, et que les habitants étaient partis en captivité ! Rabbi Akiva avait été préservé de ce mal.
Si on observe bien cette histoire de la Guémara, on peut apprendre de là une grande leçon. Une personne qui arrive dans une ville, telle que Rabbi ‘Akiva, et qu’on ne la laisse pas rentrer, qu’on l’expulse, qu’aurait-elle fait ? Comment aurait-elle réagi ? La personne aurait prié Hachem de tout son cœur, que les personnes de la ville soient d’accord pour l’héberger et qu’elle puisse dormir dans la ville. Il s’agit ainsi d’une façon de faire qui est commune à tous.
Mais Rabbi ‘Akiva nous enseigne une grande principe, Rabbi ‘Akiva ne prie pas Hachem pour lui trouver un endroit où dormir dans la ville, sa prière aurait-elle acceptée et exaucée, il aurait pu dormir dans la ville, mais quand les brigands seraient venus, ils l’auraient volé et lui auraient causé du tort également. Ainsi il arrive des fois que sur ce que la personne prie, et demande à Hachem une délivrance et qu’Hachem lui accorde la délivrance, mais à l’intérieur de cette délivrance se cache un problème plus grand.
Demander une délivrance véritable
C’est pourquoi, on apprend du Roi David qui enseigne : « une seule chose j’ai demandé à Hachem« , « A’hat Chaalti Méét Hachem », une seule אחת (A’hat), dont les lettres sont les initiales, א‘ושפיזא (hôte) c’est la ville qui a refusé d’accueillir Rabbi ‘Akiva, ח‘מור (l’âne), ות‘רנגול (coq). Une seule chose qui sont l’hôte, l’âne et le coq, c’est cela qu’il a demandé à Hachem. La personne doit demander à Hachem de le délivrer et qu’Hachem l’aide, mais cela doit avoir les limites d’une seule, comme Rabbi ‘Akiva que si dans la délivrance se cache un problème, qui n’est pas une bonne chose, alors qu’Hachem n’accepte pas cette prière.
Ce fut la prière du Roi Salomon à Hachem quand il a fini de construire le premier Beth Hamikdash : « Pour les non-juifs, qui ne font pas parti de ton peuple, ils viennent de pays lointains, pour ton Nom, … et viennent prier dans ta maison, exauce leurs demandes qu’elles soient bonnes ou mauvaises, mais si un juif vient dans Ta maison pour prier et demander une délivrance, vérifie si sa demande est bonne pour lui, après seulement tu exauceras sa demande si elle est bonne pour lui. »
Ainsi, un grand principe se dégage, il arrive souvent qu’on demande à Hachem des souhaits, qui semblent bons au début mais qui deviennent mauvais à la fin, mais notre demande doit être selon le principe d’une seule, c’est-à-dire qu’Hachem nous accorde seulement si dans cette délivrance ne se cache pas un autre problème.
Nous rentrons dans le mois d’Eloul qui est le mois de la miséricorde et du pardon, c’est le temps des prières et des demandes de pardon, le temps que faire le bilan de conscience devant Hachem. La personne doit mettre devant elle toujours que ce qu’elle demande soit dans les limites d’une seule c’est qu’à dire que notre délivrance personnelle n’aurait lieu que si elle est bonne pour nous du début jusqu’à la fin, sinon que notre demande ne soit pas exaucée (uniquement une délivrance véritable). Ainsi, si la personne ne reçoit pas la chose demandée, elle ne doit pas être en peine ou souffrir, car sa délivrance aura contenu un problème, et la délivrance ne doit venir que lorsqu’elle est complète.
Rabbi ‘Akiva aurait aussi pu prier Hachem pour qu’il accepte que quelqu’un l’accueille pour dormir dans la ville, mais cela aurait été une délivrance contenant un problème. Il aurait pu prier que pour l’âne ne meure pas, mais cela lui aurait causé du tort. Il aurait pu prier pour le coq reste en vie, mais s’il était resté en vie, il en aurait souffert. Une seule chose, Hachem donne en fonction que cette mesure, et que si la délivrance n’est pas complète aussi Hachem n’envoie pas la délivrance de suite.
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