Réflexions sur la façon d’aborder le divin
Rav Michaël Smadja
Nous avons vu que la perception de la divinité peut se faire de deux manières soit d’une manière cérébrale soit d’une manière sensorielle. La manière cérébrale est proche de l’idolâtrie car elle permet à la dualité de se matérialiser par contre la perception sensorielle qui ne peut passer que par l’annulation de la perception dualiste de ce monde, permet l’expression de l’unité et le dévoilement de D-ieu.
Prenons un exemple: « פותח את ידך ומשביע לכל חי רצון » » ouvres ta main D-ieu et rassasies tout ce qui vie de ta volonté bienveillante ». Comment exprimer cette prière?
D’une manière cérébrale, j’ouvre mes mains pour recevoir l’influence divine d’en haut. C’est-à-dire je matérialise mon monde de dualité, je suis et je demande. Sur cela, l’enseignement dit: » כל מודים בעבודה זרה » cette vision dualiste est la vision de l’idolâtre qui passe par l’intellect non-séparé.
Par contre la vision sensorielle née d’une perception extra-sensorielle fera ressentir une indicible unité qui va nous transporter dans une intemporalité où tout n’est qu’énergie divine et où effectivement tout ne dépend et ne vit que par sa volonté bienveillante sans fin, car la fin est une limite liée au monde de la dichotomie.
Autre exemple: si nous regardons un singe au zoo, nous remarquons que dans sa nature même, il a des caractéristiques à priori humaines comme le déplacement la préhension des objets jusqu’aux mimiques même du visage, jusqu’à ce qu’un courant scientifique naisse de cette observation: « la théorie de l’évolution » qui dit que l’homme serait un singe évolué. Comment en est-on arrivé à cette conclusion absurde? Par cette vision cérébrale du monde mais si la perception du monde se faisait pas les sens issue d’une perception extra-sensorielle, nous comprendrions que l’homme dans sa constitution spirituelle est d’un niveau autre de création sans aucun lien possible avec les animaux. Le fait même de penser qu’il y a une ressemblance une échelle de valeur entre l’homme et l’animal est une pensée qui ne peut naître que de l’ignorance de notre réalité profonde. L’intellect non-séparé est d’une complexité extrême qui nous dépasse et qui nous domine jusqu’à ne plus ressentir que ses émissions électro-chimiques et de ce fait, nous en arrivons à les élever à l’état de divinité.