Quelle est la signification de la tradition des Kapparot ? Rav David Pitoun
Signification Kapparot
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QUESTION sur la signification des Kapparot
Quelle est la signification de la tradition des Kapparot ?
DECISIONS DE LA HALAKHA
La veille de Yom Kippour, nous avons la tradition de faire abattre une volaille par membre du foyer – un mâle pour un homme et une femelle pour une femme – et la faire ensuite tourner autour de la tête en disant : « Ceci est ton remplacement, ceci est ton échange, ceci est ta Kappara (ton expiation)… »
Lorsqu’on fait tourner la volaille au dessus de sa propre tête nous disons : « Ceci est mon remplacement, ceci est mon échange, ceci est ma Kappara (mon expiation)… »
On donne ensuite les volailles – ou leur valeur financière – à des nécessiteux.
Il faut veiller impérativement à ce que la She’hita (l’abattage rituel) soit effectué par un Sho’het compétant et doté d’une véritable crainte d’Hashem.
Il est tout à fait possible d’effectuer les Kapparot avec de l’argent, en faisant tourner l’argent autour de la tête et en disant la formule citée plus haut, en ajoutant « Cette argent ira à la Tsedaka, et toit tu entreras dans une vie de bien et de paix. »
Il est préférable – pour toute personne qui en a la possibilité – d’accomplir cette tradition avec des volailles.
Il faut être très vigilant et se comporter correctement vis-à-vis des volailles destinées aux Kapparot, et n’accomplir cette tradition que lorsqu’on est certain d’une surveillance conforme, aussi bien vis-à-vis de la She’hita elle-même que vis-à-vis du fait de ne pas effectuer plusieurs Kapparot sur la même volaille, comme le font des gens malhonnêtes.
Qu’Hashem pardonne nos fautes. L’essentiel reste la pureté de l’intention et qu’elle soit dirigée vers Hashem.
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SOURCES ET DEVELOPPEMENT : Signification de la tradition des Kapparot
Nous avons la tradition dans toutes les communautés juives de procéder aux KAPPAROT la veille de Yom Kippour, c’est-à-dire, d’abattre des volailles pour tous les membres du foyer.
Nous avons l’habitude d’abattre un mâle pour un homme et une femelle pour une femme.
On fait ensuite tourner la volaille au dessus de la tête de la personne en disant la formule écrite dans les Rituels de prière de Yom Kippour : « Ceci est ton remplacement, ceci est ton échange, ceci est ta Kappara (ton expiation)… »
Lorsqu’on fait tourner la volaille au dessus de sa propre tête nous disons : « Ceci est mon remplacement, ceci est mon échange, ceci est ma Kappara (mon expiation)… »
Cependant, le RASHBA dans une Tshouva (chap.395) s’oppose à cette tradition, et voici ses propos : « J’ai constaté que la tradition des Kapparot était répandue dans notre ville (Barcelone – Espagne), ainsi que d’autres usages qui me semblent être assimilables à des usages païens (Darké Haémori). J’ai repoussé cette tradition, et j’ai ordonné de l’abolir.
Il est vrai que j’ai entendu dire que cette question avait été soumise au Rav Haï GAON, et qu’il aurait répondu qu’ainsi était la tradition, malgré tout, j’ai fait cesser cette tradition »
MARAN tranche également dans le Shoul’han Aroukh qu’il faut éviter cette tradition, conformément à l’opinion du RASHBA.
C’est ainsi que tranche également le PERI ‘HADASH, ainsi que d’autres Poskim (décisionnaires).
Cependant, notre maître le Rav Ovadia YOSSEF Zatsal écrit que puisque cette tradition est répandue aussi bien dans les communautés Ashkenaz que Sefarades, puisque également l’opinion des Gueonim est favorable à cette tradition, puisque le ARI zal accomplissait cette tradition avec beaucoup de vigilance, et que de nombreux autres grands Poskim ont attesté qu’il fallait maintenir cette tradition, en additionnant tous ces arguments, il semble qu’il faut maintenir cette tradition, particulièrement lorsque l’on offre les volailles des Kapparot (ou leur valeur en argent) à des nécessiteux.
En effet, il semble que dans ces conditions, même le RASHBA serait favorable à cette tradition, puisque sous cette forme, cela n’est plus tellement assimilable à des usages païens.
Toutefois, il faut veiller impérativement à ce que la She’hita (l’abattage rituel) soit effectué par un Sho’het compétant et doté d’une véritable crainte d’Hashem.
Cependant, il est tout à fait possible d’effectuer les Kapparot avec de l’argent, en faisant tourner l’argent autour de la tête et en disant la formule citée plus haut, et en ajoutant « Cette argent ira à la Tsedaka, et toit tu entreras dans une vie de bien et de paix. »
Tel était l’usage de notre maître le Rav Zatsal durant de nombreuses années.
Mais on peut aussi ajouter que nos maîtres les Kabbalistes ont particulièrement vanté les mérites de cette tradition des Kapparot lorsqu’elle est effectuée exclusivement avec des volailles, en précisant que cet usage représente un moyen important d’expiation pour l’individu, car le coq est appelé « Guévèr » et l’homme est lui aussi appelé « Guévèr ».
Notre saint maître le ARI zal a lui aussi vanté les mérites de la tradition des Kapparot lorsqu’elle est accomplie avec des volailles.
Il est vrai que notre maître le Rav Ovadia YOSSEF Zatsal a – durant de nombreuses années – accompli la tradition des Kapparot avec de l’argent, cependant, à la veille du Yom Kippour dernier (l’année avant l’écriture de cet article), il a changé son habitude et a effectué les Kapparot avec des volailles. C’est aussi ce qu’il a ensuite conseillé à ses proches qu’il est beaucoup plus juste d’accomplir les Kapparot avec des volailles
Par conséquent, il est préférable – pour toute personne qui en a la possibilité – d’accomplir cette tradition avec des volailles, que l‘on donnera ensuite à des nécessiteux, les volailles elles-mêmes ou leur valeur financière.
Il n’est pas nécessaire de faire mention de la très sévère interdiction de faire souffrir un animal, qui – selon certains dans la Guémara Bava Metsi’a 32a (voir aussi traité Shabbat 154a et le Shoul’han ‘Aroukh ‘Hoshen Mishpat chap.272) – est un interdit condamné par la Torah, et cette interdiction peut entraîner une terrible mise en accusation pour la personne.
C’est pourquoi il faut être très vigilant et se comporter correctement vis-à-vis des volailles destinées aux Kapparot, et n’accomplir cette tradition que lorsqu’on est certain d’une surveillance conforme, aussi bien vis-à-vis de la She’hita elle-même que vis-à-vis du fait de ne pas effectuer plusieurs Kapparot sur la même volaille, comme le font des gens malhonnêtes.
S’il n’y a pas de possibilité d’accomplir cette tradition dans des conditions correctes, il ne fait le moindre doute qu’il est préférable dans ce cas d’accomplir la tradition au moyen d’argent et non avec des volailles.
Qu’Hashem pardonne nos fautes. L’essentiel reste la pureté de l’intention et qu’elle soit dirigée vers Hashem.
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