Les bêtes sauvages Le Malbim – Quatrième plaie d’Egypte Rav Michaël Smadja (Parachat Vaéra)
les bêtes sauvages Malbim
Retrouvez le cours sur l’introduction aux plaies du Malbim
Retrouvez le cours sur La plaie du Sang du Malbim (1ère plaie)
Retrouvez le cours sur La plaie des grenouilles du Malbim (2ème plaie)
Retrouvez le cours sur La plaie des poux du Malbim (3ème plaie)
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Traduction et adaptation par Rav Michaël Smadja
Maintenant commence le deuxième cycle de plaies. Après que la preuve de l’existence de D-ieu ait été vérifiée, il faut amener deux témoins qui prouvent que la providence divine existe.
Shémot chapitre 8 – verset 17 (les bêtes sauvages Malbim)
« Car si tu ne renvoies pas mon peuple, j’enverrai en toi et dans tes serviteurs et dans ton peuple et dans ta maison la multitude de bêtes sauvages et les maisons de l’Égypte seront remplies par les bêtes sauvages et aussi la terre où vous êtes dessus«
Lorsqu’il est écrit: » je vais envoyer les bêtes sauvages » cela ne veut pas simplement dire qu’il va créer des bêtes sauvages du néant car elles existaient déjà dans les endroits sauvages telles que les forêts car D-ieu a mis en eux, cet instinct de survie qui faisaient qu’elles restaient cachées dans les forêts où les grottes. Pour ce miracle, D-ieu a fait que ces bêtes sortent de leur environnement naturel pour aller dans les endroits habités. De plus il les a rendues enragées. Et donc au départ, D-ieu les a enragées contre Parrho puis contre ses serviteurs puis contre son peuple. Au début, les bêtes sauvages attaquaient les gens dans les rues et dans les marchés puis D-ieu les envoya dans les maisons jusqu’à ce qu’elles remplissent les maisons des égyptiens au point de creuser des tunnels dans les maisons pour s’y cacher et sauter sur les habitants lorsqu’ils rentraient chez eux comme il est dit: » et elles rempliront les maisons des égyptiens et aussi la terre où ils habitent ».
Shémot chapitre 8 – verset 18
« Je séparerai ce jour la terre de gochen où se tient mon peuple afin que les bêtes sauvages ne viennent pas là-bas afin que tu saches que je suis D-ieu au sein de la terre« .
Dans ce deuxième cycle de plaies, ce que D-ieu veut prouver est sa providence, sa surveillance. Car Parrho ne croit pas qu’un D-ieu supérieur, puisse surveiller au sein même de la terre par une providence particulière comme il est dit: » afin que tu saches que je suis D-ieu au sein de la terre ». Et il prouve cela par le fait qu’il va séparer la terre de Gochen où les bêtes sauvages ne viendront pas et ceci du fait que mon peuple vit dans ce territoire. Pour cela il est employé le mot « hipléti » pour dire « séparer » de la racine du mot « pélé » miracle car cette séparation est miraculeuse et tout le monde verra que cela ne peut être qu’une action miraculeuse et non un événement dû au hasard car mon peuple se tient debout sur cette terre.
« où mon peuple se tient dessus« .
Le langage « se tenir debout » ne fait pas référence au fait d’habiter dans la terre comme les mots « vivre » ou « installer » ou « résider » car en fait le verset veut exprimer par ce mot « se tenir » le fait que le peuple soit une sorte de rempart qui se dresse et qui empêche les bêtes sauvages d’envahir le pays de Gochen. Car la plaie du sang et la plaie des grenouilles ont touché le pays de Gochen en frappant les égyptiens qui se trouvaient là-bas et seulement les hébreux n’étaient pas touchés. Mais pour la plaie des bêtes sauvages, il n’y avait aucune bête même dans les maisons des égyptiens qui se trouvaient en terre de Gochen, qui étaient touchées. Et par cela, il a été prouvé » que je suis D-ieu au sein de la terre » et que je surveille d’une surveillance particulière mon peuple et son troupeau.
Shémot chapitre 8 – verset 19
« Et je placerai une séparation (un rachat) entre mon peuple et ton peuple pour demain sera ce signe«
Le Ramban explique que même les hébreux qui se trouvaient en dehors de Gochen, les bêtes sauvages ne les touchaient pas. Pour cela, il est écrit le mot » rachat »: pour dire que la bête qui voulait dévorer un hébreu se retournait sur un égyptien en compensation. Et par cela, l’égyptien rachetait l’hébreu. Comme le Midrash enseigne que les hébreux auraient dû être aussi frappés par cette plaie mais D-ieu a donné les égyptiens en tant que expiation, rachat des hébreux en pâture aux bêtes sauvages.
« pour demain il y aura ce signe » et il n’est pas dit comme dans la plaie de la peste, « demain je ferai cette plaie« , c’est-à-dire que le lendemain allait arriver la plaie des bêtes sauvages. Mais ici, il est dit « et D-ieu a fait ainsi » alors que dans la plaie de la peste, il est dit « et D-ieu a fait cette chose pour le lendemain« . Lorsqu’il dit ici « il a fait ainsi » cela veut dire qu’il a fait tout de suite la plaie. Du fait que les bêtes sauvages habitaient dans les forêts et les endroits désertiques éloignés des habitations. Alors D-ieu a ordonné de suite aux bêtes sauvages de quitter leurs endroits naturels pour aller vers les villes égyptiennes et pour cela, il faut un temps de voyage jusqu’au lendemain. Donc l’ordre a été édicté de suite mais la plaie n’a commencé que le lendemain. Et même les bêtes sauvages qui se trouvaient en terre de Gochen ont quitté leurs endroits et ont été en terre d’Égypte. Et le lendemain, la terre de Gochen s’est vidée de ses bêtes sauvages.
Shémot chapitre 8 – verset 21
« Parrho a fait appeler Moshé et Aharon et leur a dit: allez sacrifier pour votre D-ieu dans la terre«
Jusqu’à maintenant Parrho pensait que le D-ieu d’Israël ne se trouvait pas en terre d’Égypte qui était exclusivement réservée à l’influence du dieu d’Égypte et que son influence se trouvait dans le désert à trois jours de la terre d’Égypte (ainsi pensaient les peuples primitifs. Chaque dieu ayant sa terre d’influence). Pour cela, les hébreux avaient besoin de s’éloigner à trois jours de distance. Mais maintenant que Moshé lui a prouvé que le D-ieu des hébreux diffusait aussi son influence sur la terre d’Égypte comme il est dit: « car je suis D-ieu au sein de la terre». Si c’est ainsi, vous n’avez pas besoin de sortir vers le désert et donc sacrifiez ici pour votre D-ieu.
Shémot chapitre 8 – verset 22
« Moshé dit que ce n’est pas correct de faire ainsi« .
Pour deux raisons:
1/ une raison honorable et droite « car nous allons sacrifier le dieu des égyptiens pour notre D-ieu« . Car le petit bétail que nous allons sacrifier est l’abomination des égyptiens. C’est leur culte étranger car ils adorent l’astre qui s’appelle le « bélier » et le petit troupeau est saint à leurs yeux et il n’est pas correct d’égorger leur croyance devant eux. 2/ une raison de sécurité car « voici nous allons égorger l’abomination des égyptiens à leurs yeux et ils ne vont pas nous lapider » Pour cela, nous devons nous éloigner à une distance de trois jours »
Shémot chapitre 8 – verset 24 (les bêtes sauvages Malbim)
« Parrho a dit: je vous laisse partir et sacrifier pour votre D-ieu dans le désert. Seulement, ne vous éloignez pas pour partir. Priez pour moi« .
Puisque votre D-ieu se trouve partout en Égypte et que le fait de partir dans le désert n’est que pour des raisons annexes, cela vous suffit de sortir d’Égypte vers le désert afin que les égyptiens ne vous voient pas et il n’est pas utile de vous éloigner à une distance de trois jours. Et il rajoute alors « priez pour moi ». Car Parrho pensait que la plaie ne s’arrêterait que s’il renvoyait le peuple pour servir D-ieu et uniquement au moment des sacrifices, ils prieraient pour lui. Pour cela, il leur demande de ne pas s’éloigner mais de sacrifier à l’endroit le plus proche afin qu’ils prient pour lui le plus rapidement possible afin d’enlever la plaie de lui.
Shémot chapitre 8 – verset 25
« Moshé a dit: voici je vais sortir de devant toi et prier vers D-ieu et il enlèvera la multitude de bêtes sauvages de Parrho et de ses serviteurs et de son peuple demain. Seulement ne continue pas d’empêcher de renvoyer le peuple pour sacrifier pour D-ieu«
Il lui répond que la vérité n’est pas comme tu crois que seulement une fois que l’on sacrifiera, la plaie s’arrêtera car » dès que je vais sortir je vais prier pour que D-ieu retire la plaie demain ». Car de la même manière qu’il y avait besoin d’un jour pour que les bêtes sauvages arrivent dans les villes d’Égypte, ainsi il fallait un jour de trajet pour le retour. Et bien que je prie maintenant, les bêtes ne se retireront pas avant demain. « seulement ne continue pas de refuser » c’est-à-dire que si je retirais les bêtes sauvages avant que tu ne libères le peuple, il semblerait que tu ne renvoies le peuple que parce que tu es obligé et contraint et D-ieu veut t’éprouver et savoir si tu vas respecter ta parole et laisser partir le peuple même après que j’ai retiré la plaie des bêtes sauvages.
« et ne continue pas à retenir le peuple comme tu l’as fait dans la plaie des grenouilles ». « et D-ieu a fait comme la parole de Moshé« . Et de suite les bêtes ont commencé à se retirer des maisons des égyptiens pour repartir dans leurs endroits d’origines jusqu’à ce que le lendemain » il ne reste pas un seul » c’est-à-dire que rien absolument rien ne restait même pas une peau d’animal pour pouvoir en profiter.
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Article « Les bêtes sauvages Le Malbim – Quatrième plaie d’Egypte » Publié le 20 janvier 2015. Mis à jour le 3 janvier 2019 puis remis à jour le 21 janvier 2020