Paracha Vaéra – 5 Divré Torah par Jardindelatorah
Paracha Vaéra
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Cinq Divré Torah dont Ben Ich Hay et Rabby Yaakov Abé’hséra – ParachaVaéra וָאֵרָא
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Ces divré Torah sur Paracha Chémot sont dédiés Léilouy Nichmat Hanna bat Rivka
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Ces Divré Torah sont dédiés à l’élévation de l’âme des victimes de l’attentat de Vincennes, Yohan Cohen ז’ל, Yoav Hattab ז’ל, Philippe Braham ז’ל, François-Michel Saada ז’ל. Qu’Hashem les accueille au Gan Eden et apporte la consolation à leurs familles, Amen.
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Les autres divré Torah sur Vaéra (Jardindelatorah)
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Premier Dévar Torah Paracha Vaéra – Ben Ich Hay
Livre Adéreth Eliahou de Maran Ben Ich Hay – Ribbi Yossef Haym de Baghdad
Dans notre Parasha vers le début (Exode Ch. 6 v. 12) :
וַיְדַבֵּר מֹשֶׁה, לִפְנֵי ה״ לֵאמֹר: הֵן בְּנֵי-יִשְׂרָאֵל, לֹא-שָׁמְעוּ אֵלַי, וְאֵיךְ יִשְׁמָעֵנִי פַרְעֹה, וַאֲנִי עֲרַל שְׂפָתָיִם.
Et Moïse avait dit devant l’Éternel en disant: Voici, les Enfants d’Israël ne m’ont pas écouté, et comment Pharaon m’écoutera-t-il, et moi je suis incirconcis des lèvres ? [j’ai la parole embarrassée].
Expliquons, avec l’aide du ciel, grâce à ce qu’ont expliqué les commentateurs, que la raison pour laquelle Moshé Rabbénou était « incirconcis des lèvres » [avait la parole embarrassée] était dû au fait que Yossef Hatsaddiq, que son souvenir soit une bénédiction, leur avait transmis un signe pour la délivrance. Il leur avait annoncé (Genèse Ch. 50 v. 25)
וַיֹּאמֶר יוֹסֵף אֶל-אֶחָיו, אָנֹכִי מֵת; וֵאלֹהִים פָּקֹד יִפְקֹד אֶתְכֶם, וְהֶעֱלָה אֶתְכֶם מִן-הָאָרֶץ הַזֹּאת, אֶל-הָאָרֶץ, אֲשֶׁר נִשְׁבַּע לְאַבְרָהָם לְיִצְחָק וּלְיַעֲקֹב.
Joseph dit à ses frères: « Je meurs. Sachez que le Seigneur se manifester, se manifestera auprès de vous et vous fera monter de ce pays, vers celui qu’Il a juré [de donner] à Avraham, à Yts’haq et à Yaâkov. »
C’est à dire que Yossef leur avait indiqué que celui qui leur donnerait ce langage de «se manifester » de manière doublée serait le « libérateur/sauveur » authentique. De même, Moshé Rabbénou leur avait dit ce langage redoublé de « se manifester » de la part de Hashem lorsqu’il leur avait dit (Exode Ch. 3 v. 16)
לֵךְ וְאָסַפְתָּ אֶת-זִקְנֵי יִשְׂרָאֵל, וְאָמַרְתָּ אֲלֵהֶם ה״ אֱלֹקֵי אֲבֹתֵיכֶם נִרְאָה אֵלַי, אֱלֹקֵי אַבְרָהָם יִצְחָק וְיַעֲקֹב, לֵאמֹר: פָּקֹד פָּקַדְתִּי אֶתְכֶם, וְאֶת-הֶעָשׂוּי לָכֶם בְּמִצְרָיִם.
Va, tu rassembleras les anciens d’Israël et tu leur diras: ‘L’Éternel, D.ieu de vos pères, D.ieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob, m’est apparu en disant: souvenu, Je me suis souvenu de vous et de ce qui vous est fait en Égypte.
Cependant il y avait lieu de craindre qu’ils suspectent Moshé d’avoir entendu cette annonce [de Yossef] et qu’il ait su que Yossef leur avait ordonné de savoir que le vrai sauveur serait celui qui dirait « se souvenir » de manière redoublée, et c’est pour cela [et non parce qu’il était le sauveur], partant de cette connaissance de l’indice, qu’il leur a tenu ce langage de « se souvenir » de manière redoublée mais en réalité ce n’était pas Hashem qui l’avait envoyé.
Pour cette raison, le Saint béni soit-Il a fait en sorte que Moshé Rabbénou soit « incirconcis des lèvres », et selon la nature il ne pouvait pas prononcer convenablement la lettre «פ Pé » (p) , car les lettres בומ״פ sont des lettres labiales et lui était « incirconcis des lèvres » et donc selon la nature il lui était impossible de prononcer la lettre «פ Pé » [qui est une labiale] correctement. Lorsque Israël a vu qu’il leur a annoncé un « se souvenir » de manière redoublée qui dit dans le verset (Exode Ch. 3 v. 16, ramené ci-dessus) פָּקֹד פָּקַדְתִּי אֶתְכֶם souvenu, Je me suis souvenu de vous, et que Moshé a prononcé le «פ Pé » (p) correctement comme le ferait tout autre individu ce qui était contraire à la nature, alors ils ont su et ont cru que Hashem l’avait envoyé et lui avait mis ces mots dans la bouche et qu’il était le sauveur authentique.
Yossef également, lorsqu’il leur avait donné cet ordre, bien qu’il était conscient que cela allait être entendu par tout Israël, malgré tout, il savait qu’il était obligatoire que le sauveur ait un signe ou un prodige afin de lever tout doute et toute dénégation à D.ieu ne plaise. Telle est l’explication rapportée par les commentateurs.
Nous apprenons de là, que Moshé Rabbénou a été fait « incirconcis des lèvres » intentionnellement afin que Israël croit que c’était bien le sauveur authentique et afin qu’ils n’en viennent pas à le soupçonner qu’il avait entendu le signe et qu’il en viennent à le dénier.
Or, lorsqu’il sut et comprit qu’il n’avait été fait « incirconcis des lèvres » que dans le but qu’Israël croit en ses paroles, donc lorsqu’il vit que bien qu’il y ait eu ce grand prodige, malgré tout ils ne le crurent point et ses propos ne pénétrèrent pas dans leurs oreilles, alors il eut de la souffrance, car il avait été fait « incirconcis des lèvres », pour établir sa défense, main en vain et que la chose n’avait pas fonctionné avec les Hébreux.
Toute sa souffrance était pour Israël (et non pour lui-même) car il savait que les Hébreux ne pouvaient être délivrés que par le mérite de leur foi, comme l’expliquent les sages. Comme ils ne l’écoutèrent point, par quel mérite allaient ils sortir d’Egypte ? C’est pour cela qu’il a dit (notre verset) « voici, les Enfants d’Israël ne m’ont pas écouté » car ils n’ont pas la foi, et donc « comment Pharaon pourrait-il m’écouter ? » ; c’est à dire, quel mérite auraient-ils qui puisse entrainer que Pharaon m’écoute, puisqu’ils n’ont pas la foi ? Et la preuve qu’il leur faut un mérite réside dans le fait que je suis « incirconcis des lèvres » , et pour quelle raison ai-je été fait ainsi ? C’est forcément pour qu’ils aient la foi, il s’avère donc que j’ai été fait « incirconcis des lèvres », en tant que défense [pour prouver que je suis le sauveur authentique] et que cela n’a pas fonctionné pour Israël, afin qu’ils aient la foi [comme ils ne m’ont pas cru, cette « défense » n’a pas fonctionné].
On peut dire également, que l’intention de notre verset est de dire que « à plus forte raison, si Israël ne m’a pas écouté, qu’en sera-t-il de Pharaon, comment pourrait-il m’écouter ? Et si tu dis que Pharaon va croire contraint et forcé parce qu’il verra de ses propres yeux les signes et les prodiges qui seront faits en sa présence avec le bâton, et qu’il croira en Tes paroles (à toi l’Eternel), à cela moi Moshé je Te réponds que, « si les signes permettaient de croire en mes paroles, Israël a également eu un grand signe qui aurait du permettre, par sa force, qu’ils croient en mes paroles ! Et quel est ce signe ? C’est que je suis « incirconcis des lèvres » et comment m’est-il possible de sortir la lettre Pé convenablement ? Après qu’ils aient vu de leur propre yeux ce miracle contraire à la nature lorsque je leur ai annoncé « se souvenir » redoublée et que j’ai dit la lettre Pé correctement comme tout un chacun, ils auraient dû également reconnaître, de ce fait, que je suis le sauveur authentique et que c’était clair que j’allais les délivrer et malgré tout il ne m’ont pas écouté, comment donc Pharaon pourrait-il m’écouter alors qu’il est mauvais et perfide, dussé-je faire devant lui tous ces signes ? »
On peut également expliquer selon ce qu’expliquent les Sages que Israël, lorsqu’ils accomplissent la volonté de Hashem, sont alors nommés « Israël » ישראל et lorsqu’ils n’accomplissent pas la volonté de Hashem alors les lettres אל״י leur sont retirées et il reste ר״ש ce qui est une allusion à la pauvreté et la misère (רישות) c’est dire qu’ils sont pauvres et miséreux de Mitsvoth, et lorsqu’ils font Téshouva, qu’ils se repentent, alors ces trois lettres reviennent et le nom de Israël ישראל est complet, et de là nous avons expliqué [c’est à dire le Ben Ish Hay a expliqué] de nombreux versets de la Haftara Ki Tissa.
Or il est connu qu’en Egypte les Hébreux étaient « un peuple au milieu d’un autre peuple » [c’est à dire tous deux idolâtres]. De là, nous pouvons comprendre notre verset « Voici, les Enfants d’Israël ne m’ont pas écouté », le verbe utilisé שָׁמְעוּ peut-être compris comme de la même racine que dans le verset (I Samuel Ch. 15 v. 4) :
וַיְשַׁמַּע שָׁאוּל, אֶת-הָעָם,
Saül convoqua le peuple
Et donc « שמע» signifie [dans ce contexte] « jonction et rassemblement », c’est à dire que notre verset signifie qu’ils [les Hébreux] n’ont pas encore fait Téshouva de telle sorte que les lettres אל״י puissent être rassemblées avec les lettres ר״ש, et s’il en était ainsi ils seraient appelés « Israël » ישראל qui lui-même signifie אל ישר « droit devant D.ieu », et donc comme ils sont encore entachés de l’impureté de l’Egypte, quel mérite pourrait-il entraîner que Pharaon m’écoute (dit Moshé) et de plus je suis « incirconcis des lèvres » et je ne peux pas faire pénétrer mes paroles dans les oreilles de Pharaon afin qu’il m’écoute et faire sortir les Hébreux d’Egypte.
Second Dévar Torah Paracha Vaéra Rabbi Yaakov Abé’hséra
Livre Pitou’hé ‘Hotam du Abir Yaâkov Rabbi Yaâkov Abé’hsera (זצוק »ל זיע »א)
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Notre Parasha débute par (Exode Ch. 6 v2)
וַיְדַבֵּר אֱלֹקִים, אֶל-מֹשֶׁה; וַיֹּאמֶר אֵלָיו, אֲנִי ה’.
D.ieu adressa la parole à Moïse, en disant: « Je suis l’Éternel ».
On peut dire, sur le mode allusif, qu’il est bien connu que le nom אֱלֹקִים (qui est un des noms de D.ieu) est un nom associé à la «justice rigoureuse » alors que le tétragramme (qu’on écrit dans le désordre הויה ) est un nom associé à l’attribut de miséricorde. C’est ce que dit notre verset וַיְדַבֵּר אֱלֹקִים, אֶל-מֹשֶׁה; וַיֹּאמֶר אֵלָיו, אֲנִי ה’. [où les deux noms sont utilisés simultanément]; c’est à dire bien que jusqu’à présent Je me comportais selon l’attribut de « Justice rigoureuse » maintenant, Je suis paré de l’attribut de miséricorde (D.ieu étant D.ieu il n’y a en « Lui » aucun changement, seul le « comportement » change). C’est à dire que J’ai inversé le « comportement de justice rigoureuse » en « comportement de miséricorde ».
Mos maîtres ont expliqué que les mots אֲנִי ה’ « Je suis l’Éternel » ont (presque) la même valeur numérique que le nom אֱלֹקִים (D.ieu selon l’attribut de justice rigoureuse) mais la valeur de אֲנִי ה’ est supérieure de 1 (87) par rapport à אֱלֹקִים (86) pour nous signifier que ce comportement de « justice rigoureuse » lui-même s’est transformé en « miséricorde » [il me semble pouvoir interpréter que le même comportement, sans changement aucun, se transforme : avant il a une cause/un but de « justice » et après il a une cause/un but de miséricorde, 87 vient après 86 et donc le comportement de « Miséricorde » succède au comportement de « justice rigoureuse »].
Le nom אֱלֹקִים lorsqu’on « remplit » les lettres (Milouy déyoudin) comme cela :אלף למד הי יוד מם
a pour valeur numérique 300. De même si on remplit les lettres de אֲנִי ה’ comme ceci : אלף נון יוד יוד הי ואו הי
on obtient également 300, ceci pour nous signifier que par les bonnes actions, le nom אֱלֹקִים devient vraiment « attribut de miséricorde » et c’est ce que signifie אֲנִי ה’ « Je suis l’Eternel » [je suis maintenant selon l’attribut de miséricorde].
De plus l’expression ברחמים, « avec miséricorde » a également pour valeur numérique 300 pour nous signifier que le nom אֱלֹקִים (Justice rigoureuse) dont la valeur numérique en remplissant les lettres est de 300, s’est transformé en אֲנִי ה’ dont la valeur numérique est également 300 qui est celle de ברחמים « avec miséricorde ». C’est la signification de ce que dit Hashem à Moshé Rabbénou אֲנִי ה’ « Je suis l’Éternel ».
Troisième Dévar Torah Livre Yaghel Yaâkov de Rabbi Yaâkov Haym Sofer (l’auteur du kaf Ha’haym זצוק »ל)
Notre Parasha débute par (Exode Ch. 6 v2)
וַיְדַבֵּר אֱלֹקִים, אֶל-מֹשֶׁה; וַיֹּאמֶר אֵלָיו, אֲנִי ה’.
D.ieu adressa la parole à Moïse, en disant: « Je suis l’Éternel ».
Que signifie ce texte ? Est-ce que jusqu’à présent Moshé Rabbénou ne savait pas le nom de D.ieu (qu’on écrit dans le désordre הויה ) ? Or D.ieu lui a déjà dit plus haut (Exode Ch. 3 v15) :
וַיֹּאמֶר עוֹד אֱלֹקִים אֶל-מֹשֶׁה, כֹּה-תֹאמַר אֶל-בְּנֵי יִשְׂרָאֵל, ה״ אֱלֹקֵי אֲבֹתֵיכֶם אֱלֹקֵי אַבְרָהָם אֱלֹקֵי יִצְחָק וֵאלֹקי יַעֲקֹב, שְׁלָחַנִי אֲלֵיכֶם; זֶה-שְּׁמִי לְעֹלָם, וְזֶה זִכְרִי לְדֹר דֹּר.
D.ieu dit encore à Moïse: « Parle ainsi aux enfants d’Israël: ‘L’Éternel, le D.ieu de vos pères, le D.ieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob, m’envoie vers vous.’ Tel est mon nom à jamais, tel sera mon attribut dans tous les âges.
On peut dire comme Rashi :
- Il lui dit : Je suis Hachem Et donc digne de confiance. Je récompense à profusion ceux qui « marchent devant moi ». Et ce n’est pas pour rien que je t’ai envoyé, mais pour accomplir les promesses que j’ai faites aux premiers patriarches. Cette expression : « Je suis Hachem », lorsqu’il s’agit de sanctionner, est à interpréter dans beaucoup de textes comme signifiant : « on peut me faire confiance pour punir ». Exemple : « tu profanerais le nom de ton Eloqim : Je suis Hachem » (Vayiqra 19, 12). De même lorsqu’il s’agit de l’accomplissement des Mitsvoth, comme dans : « Gardez mes commandements et pratiquez-les : je suis Hachem » : on peut me faire confiance pour récompenser.
C’est à dire qu’on peut l’interpréter de deux manières (non exclusives) :
- je suis D. digne de confiance pour faire rembourser (sanctionner)
- et je suis D. digne de confiance pour récompenser.
Comme dans notre contexte, Moshé Rabbénou souffrait d’être allé chez Pharaon, que celui-ci ne l’avait pas écouté et qu’au contraire il avait intensifié l’asservissement des Hébreux et qu’il avait du retourner devant D.ieu pour lui dire (Exode Ch. 5 v 22)
וַיָּשָׁב מֹשֶׁה אֶל-ה״, וַיֹּאמַר: אֲ׳דֹ׳נָ׳י, לָמָה הֲרֵעֹתָה לָעָם הַזֶּה–לָמָּה זֶּה, שְׁלַחְתָּנִי.
Moïse retourna vers le Seigneur et dit: « Mon D.ieu, pourquoi as-tu rendu ce peuple misérable? Dans quel but m’avais-tu donc envoyé?
C’est pour cette raison que D.ieu lui a dit (au début de notre Parasha) אֲנִי ה’ « Je suis l’Eternel » c’est à dire :
- Je suis l’Eternel, digne de confiance pour faire rembourser (sanctionner) Pharaon et ses serviteurs et son peuple sur tout l’esclavage qu’ils ont fait subir aux Hébreux ET de récompenser les enfants d’Israël sur tout cet esclavage et je n’enlèverai rien aux Egyptiens c’est à dire qu’ils seront punis deux fois, une fois lors de la traversée de la mer et une fois en Egypte. Et les enfants d’Israël récupèreront leur argent deux fois, une fois lors de la traversée de la mer et une fois en Egypte.
Quatrième Dévar Torah Livre Ôd Yossef ‘Hay (Dérashoth) de Rabbi Yossef Haym de Baghdad page 133 (זצוק »ל זיע »א)
Dans notre Parasha vers le début (Exode Ch. 6 v9) :
וַיְדַבֵּר מֹשֶׁה כֵּן, אֶל-בְּנֵי יִשְׂרָאֵל; וְלֹא שָׁמְעוּ, אֶל-מֹשֶׁה, מִקֹּצֶר רוּחַ, וּמֵעֲבֹדָה קָשָׁה.
Moïse redit ces paroles aux enfants d’Israël mais ils ne l’écoutèrent point, ayant l’esprit oppressé par une dure servitude.
Il me semble pouvoir expliquer, avec l’aide du Ciel, que l’Eternel avait dit à notre Patriarche Avraham, lors de « l’alliance entre les morceaux » :
וַיֹּאמֶר לְאַבְרָם יָדֹעַ תֵּדַע. כִּי גֵר יִהְיֶה זַרְעֲךָ בְּאֶרֶץ לֹא לָהֶם. וַעֲבָדוּם וְעִנּוּ אֹתָם אַרְבַּע מֵאוֹת שָׁנָה. וְגַם אֶת הַגּוֹי אֲשֶׁר יַעֲבֹדוּ דָּן אָנֹכִי. וְאַחֲרֵי כֵן יֵצְאוּ בִּרְכֻשׁ גָּדוֹל:
D.ieu dit à Avram: « Sache-le bien, ta postérité séjournera sur une terre étrangère, où elle sera asservie et opprimée, durant quatre cents ans. Mais, à son tour, la nation qu’ils serviront sera jugée par moi; et alors ils la quitteront avec de grandes richesses.
C’est à dire qu’il lui a annoncé l’asservissement pendant 400 ans et lui a ensuite promis de couper l’exil en 2 et les faire sortir au bout de 210 ans, et à ce propos D.ieu a dit à Yaâkov notre Patriarche (Genèse Ch. 42 v2)
וַיֹּאמֶר–הִנֵּה שָׁמַעְתִּי, כִּי יֶשׁ-שֶׁבֶר בְּמִצְרָיִם; רְדוּ-שָׁמָּה וְשִׁבְרוּ-לָנוּ מִשָּׁם, וְנִחְיֶה וְלֹא נָמוּת.
Il ajouta « J’ai ouï dire qu’il y avait vente de blé en Égypte. Allez-y, achetez-y du blé pour nous et nous resterons en vie au lieu de mourir. »
[pour comprendre la suite : l’auteur fait un « jeu de mots » entre שֶׁבֶר qui dans le contexte signifie « blé » mais peut également se rapporter à un verbe dont la signification est « casser »]
Les commentateurs ont expliqué ce verset de la manière suivante שָׁמַעְתִּי « j’ai ouï dire » c’est à dire je sais par « Esprit Saint » (Roua’h Haqqadosh) qu’il y a une cassure dans la durée de l’exil qui va durer רְדוּ (utilisé dans le verset et qui a une valeur numérique 210) 210 ans. C’est à dire que vous allez résider en Egypte 210 ans et viendra alors Moïse qui vous délivrera.
Où a-t-on vu que l’Eternel a promis à Avraham de casser l’exil et le réduire à 210 ans ? Il apparait que cette promesse est donnée, en allusion dans le verset (Genèse Ch. 18 v18) :
וְאַבְרָהָם–הָיוֹ יִהְיֶה לְגוֹי גָּדוֹל, וְעָצוּם; וְנִבְרְכוּ-בוֹ–כֹּל, גּוֹיֵי הָאָרֶץ.
Abraham ne doit-il pas devenir une nation grande et puissante et une cause de bonheur pour toutes les nations de la terre?
L’allusion est dans le mot הָיוֹ que l’on peut décomposer en ה puis יו, c’est à dire 5 fois יו, c’est à dire que si on remplit les lettres de יו de la manière suivante יוד ויו (ce qui fait en valeur numérique 42) on obtient 5 fois 42 ce qui fait 210.
C’est ce que dit le verset הָיוֹ , c’est à dire après 5 fois יוד ויו , soit 210 ans, Avraham sera une grande nation, que ses descendants sortiront de l’esclavage envers Pharaon et ils seront « grands » libres. Et c’est ce que dit le verset qui se trouve avant le dernier verset rapporté (Genèse Ch. 18 v. 17)
הַמְכַסֶּה אֲנִי מֵאַבְרָהָם, אֲשֶׁר אֲנִי עֹשֶׂה.
« Tairai-je à Abraham ce que je veux faire? »
C’est à dire, « Tairai-je à Avraham la bonté que je lui ferai dans le futur, c’est à dire que Avraham, après 5 fois יו (en remplissant ces lettres) sera un grand peuple, à la sortie d’Egypte », comme je l’ai d’ailleurs expliqué ailleurs.
Il s’avère donc que les 210 années d’exil sont données en allusion dans les lettres הָיוֹ comme expliqué ci-dessus, et ces même lettres par lesquelles il y a une allusion aux 210 ans d’exil, sont données en allusion dans les lettres du mot רוּחַ du verset rapporté du début de notre Parasha, c’est à dire que מִקֹּצֶר רוּחַ peut se comprendre également par « en rapetissant le mot, ou les lettres du mot, רוּחַ ». C’est à dire que si on prend une lettre plus petite que chacune de ces lettres on a le ר , en enlevant le toit du haut, qui se transforme en ו , le ו de רוּחַ , en lui raccourcissant le bas, qui se transforme en י, et le ח , en lui raccourcissant le trait à gauche, qui se transforme en ה, ce qui donne le mot הָיוֹ !!!
Il s’avère donc qu’en raccourcissant les lettres du mot רוּחַ on obtient le mot הָיוֹ qui est le mot du verset dit à Avraham –הָיוֹ יִהְיֶה לְגוֹי גָּדוֹל(littéralement) « Et Avraham, sera, il sera une nation grande et puissante » ; ce même mot nous donnant en allusion le nombre 210 (des années d’exil) [en conclusion : מִקֹּצֶר רוּחַ, donne en allusion les 210 années d’exil]..
En fait, les Enfants d’Israël avaient une grande question, une difficulté, comment était il possible qu’il puissent sortir avant le temps fixé, puisque le décret était de 400 ans, et à ce moment ne s’étaient écoulés que 210 ans ??
En conséquence (notre verset) וְלֹא שָׁמְעוּ, « ils n’ont pas entendu » c’est à dire qu’ils n’ont pas compris le fondement, la force, qu’avait la mission de Moïse pour les délivrer au bout de seulement 210 ans, ces années étant données en allusion dans מִקֹּצֶר רוּחַ , en rapetissant le mot רוּחַ (allusion qu’ils n’avaient pas comprise) . C’est à dire qu’après avoir annoncé à Avram que l’exil allait durer 400 ans, l’Eternel lui a promis de « casser » l’exil en deux (de le diviser par deux) lorsqu’il lui a dit וְאַבְרָהָם–הָיוֹ יִהְיֶה לְגוֹי גָּדוֹל « Et Avraham, sera, il sera une nation grande et puissante » , verset dans lequel nous avons une allusion, par le mot הָיוֹ, que l’exil allait durer 210 ans. De plus, les deux derniers mots de notre verset étant וּמֵעֲבֹדָה קָשָׁה « et oppressé par une dure servitude », ils n’ont pas compris que la rudesse de l’exil avait complété le décompte des 400 ans.
Cinquième Dévar Torah Rachi sur la Paracha Vaéra
Nouvelle rubrique dans laquelle nous allons décortiquer le commentaire de Rashi sur quelques versets de la Parasha. Les explications sont tirées du livre « Rashi Hamméforash ». Le texte de Rashi en Français est tiré principalement du site « sefarim.fr » et est en fait celui du « Houmach avec Rachi » des éditions Gallia. J’y ai apporté de très légères modifications.
Le texte en gras et en rouge et souligné est celui de la Torah ; le texte normal est celui de « Rashi Hamméforash » et le texte en gras est la traduction de Rashi proprement dite.
Les merveilles de Rashi !!
Exode Ch. 6 v. 2 :
וַיְדַבֵּר אֱלֹקִים , אֶל-מֹשֶׁה; וַיֹּאמֶר אֵלָיו, אֲנִי ה״
D.ieu [Eloqim] parla à Moïse, Il lui dit: « Je suis l’Éternel.
וַיְדַבֵּר אֱלֹהִים אֶל מֹשֶׁה. דִּבֵּר אִתּוֹ מִשְׁפָּט עַל שֶׁהִקְשָׁה לְדַבֵּר וְלוֹמָר לָמָּה הֲרֵעוֹתָה לָעָם הַזֶּה:
Eloqim parla à Moshé Il est écrit « Eloqim » en lieu et pace de Hashem (le tétragramme) et de même le terme « parler » est redoublé en disant וַיְדַבֵּר (parla) et וַיֹּאמֶר אֵלָיו « Il lui dit », car Il a instruit son procès (voir II Melakhim 25, 6) en lui faisant des reproches pour s’être exprimé en termes durs lorsqu’il lui avait demandé : « Pourquoi as-tu fait du mal à ce peuple ? » (supra 5, 22). C’est pourquoi il est écrit וַיְדַבֵּר (parla) qui exprime la rudesse et « Eloqim » qui montre l’attitude de D.ieu sous la forme de justice et de procès.
וַיֹּאמֶר אֵלָיו אֲנִי ה’. נֶאֱמָן לְשַׁלֵּם שָׂכָר טוֹב לַמִּתְהַלְּכִים לְפָנַי. וְלֹא לְחִנָּם שְׁלַחְתִּיךָ כִּי אִם לְקַיֵּם דְּבָרִי שֶׁדִּבַּרְתִּי לָאָבוֹת הָרִאשׁוֹנִים. וּבַלָּשׁוֹן הַזֶּה מָצִינוּ שֶׁהוּא נִדְרָשׁ בְּכַמָּה מְקוֹמוֹת אֲנִי ה’ נֶאֱמָן לְהִפָּרַע. כְּשֶׁהוּא אוֹמֵר אֵצֶל עוֹנֶשׁ כְּגוֹן וְחִלַּלְתָּ אֶת שֵׁם אֱלֹהֶיךָ אֲנִי ה’ וּכְשֶׁהוּא אָמוּר אֵצֶל קִיּוּם מִצְוֹת כְּגוֹן וּשְׁמַרְתֶּם מִצְוֹתָי וַעֲשִׂיתֶם אוֹתָם אֲנִי ה’ נֶאֱמַן לִתֵּן שָׂכָר:
Il lui dit : Je suis Hachem L’expression « Je suis Hashem » indique la capacité sans limite de Hashem, c’est à dire, Je suis Hashem digne de confiance pour récompenser à profusion ceux qui « marchent devant moi », ceux qui suivent mes chemins et ce n’est pas pour rien que je t’ai envoyé, mais pour accomplir les promesses que j’ai faites aux premiers patriarches. Nous trouvons cette expression expliquée dans de nombreux endroits « Je suis Hachem » digne de confiance pour rembourser, chaque endroit étant à interpréter selon son contexte, lorsque cette expression est utilisée à propos de sanctionner, comme par exemple « tu profanerais le nom de ton Eloqim : Je suis Hachem » (Vayiqra 19, 12) est à interpréter par « Je suis Hashem – on peut me faire confiance pour punir ». Lorsque cette expression est utilisé lorsqu’il s’agit de l’accomplissement des Mitsvoth, comme dans : « Gardez mes commandements et pratiquez-les : je suis Hachem » : cette expression est interprétée par « Je suis Hashem, on peut me faire confiance pour récompenser ».
Exode Ch. 6 v. 3 :
וָאֵרָא, אֶל-אַבְרָהָם אֶל-יִצְחָק וְאֶל-יַעֲקֹב– בְּקֵל שַׁקַי; וּשְׁמִי ה״, לֹא נוֹדַעְתִּי לָהֶם
Je suis apparu à Abraham, à Isaac, à Jacob, comme Divinité souveraine; ce n’est pas en ma qualité d’Être immuable que je me suis manifesté à eux.
וָאֵרָא. אֶל הָאָבוֹת בְּאֵל בְּקֵל שַׁקַי הִבְטַחְתִּים הַבְטָחוֹת וּבְכֻלָּן אָמַרְתִּי לָהֶם אֲנִי בְּקֵל שַׁקַי:
Je suis apparu Aux patriarches Avraham, Yts’haq et Yaâkov. Il vient insister sur ce point car du fait que ce sont les patriarches du peuple d’Israël il faut accomplir l’alliance contractée avec eux. « en Qél Shaqqaï ». Je leur ai fait des promesses et chaque fois je leur ai dit : « Je suis Qél Shaqqaï ».
וּשְׁמִי ה’ לֹא נוֹדַעְתִּי לָהֶם. לֹא הוֹדַעְתִּי אֵין כְּתִיב כָּאן אֶלָּא לֹא נוֹדַעְתִּי לֹא נִכַּרְתִּי לָהֶם בְּמִדַּת אֲמִתִּית שֶׁלִּי שֶׁעָלֶיהָ נִקְרָא שְׁמִי ה’ נֶאֱמָן לְאַמֵּת דְּבָרַי שֶׁהֲרֵי הִבְטַחְתִּי וְלֹא קִיַּמְתִּ
Et de mon Nom Hachem je ne me suis pas fait connaître (lo noda’ti) à eux, de ce qui apparaît des propos du texte on comprend que les patriarches ne connaissaient que le nom « Qél Shaqqaï » et ne connaissaient pas le nom singulier du Saint béni soit-Il c’est à dire le tétragramme י׳ה׳ו׳ה, mais il n’en est rien car le Saint béni soit Il s’est dévoilé à eux avec ce nom (voir Genèse Ch. 15 v. 7 et Ch. 28 v. 13) ; mais le texte ne porte pas : « je n’ai pas fait connaître » (lo hoda’ti), mais : « je ne me suis pas fait connaître » (lo noda’ti). Je n’ai pas été connu d’eux dans mon attribut de vérité, c’est à dire qu’en réalité ce nom Je l’ai fait connaître aux patriarches, mais je ne leur ai pas fait savoir que ce nom signifie « digne de confiance » et « vérité », c’est à dire que le Saint béni soit Il est digne de confiance pour accomplir Sa promesse qui fait que je m’appelle Hachem, car le nom de Hashem tétragramme י׳ה׳ו׳ה, démontre la confiance que l’on peut avoir envers le Saint béni soit-Il (voir explication de Rashi sur le verset précédent) et ça Je ne le leur avait pas encore fait savoir car je leur ai fait des promesses, aux patriarches qu’ils sortiraient d’Egypte [leurs descendants] mais je ne les ai pas encore exécutées.
Exode Ch. 6 v. 4 :
וְגַם הֲקִמֹתִי אֶת-בְּרִיתִי אִתָּם, לָתֵת לָהֶם אֶת-אֶרֶץ כְּנָעַן–אֵת אֶרֶץ מְגֻרֵיהֶם, אֲשֶׁר-גָּרוּ בָהּ.
De plus, j’avais établi mon alliance avec eux en leur faisant don du pays de Canaan, cette terre de leurs pérégrinations où ils vécurent étrangers
וְגַם הֲקִמֹתִי אֶת בְּרִיתִי וְגוֹ’. וְגַם כְּשֶׁנִּרְאֵיתִי לָהֶם בְּאֵל שַׁדָּי הִצַּבְתִּי וְהֶעֱמַדְתִּי בְּרִיתִי בֵּינִי וּבֵינֵיהֶם:
Et aussi j’ai établi mon alliance… c’est la suite de la première partie du verset précédent et pas la suite de la fin de ce verset, c’est à dire et aussi quand je leur suis apparu sous le nom de Qél Shaqqaï, j’ai dressé et établi mon alliance entre Moi et eux , je ne me suis pas contenté de la promesse que j’ai faite avec le nom « Qél Shaqqaï » qui montre la capacité sans limite, mais j’ai également fait une alliance en faisant un serment à ce sujet.
[et aussi quand je leur suis apparu sous le nom de Qél Shaqqaï, j’ai dressé et établi mon alliance entre Moi et eux « pour leur donner le pays de Kena‘an ». Il est écrit pour Avraham, dans le chapitre relatif à la circoncision : « je suis Qél Shaqqaï » (Beréchith 17, 1), suivi de : « Je donnerai à toi et à ta descendance après toi la terre de tes séjours… » (Verset 8). Pour Yits‘haq : « car, à toi et à ta descendance, je donnerai toutes ces terres-là, j’accomplirai le serment que j’ai prêté à Avraham ton père » (Beréchith 26, 3). Or, ce serment que j’ai fait à Avraham, je l’ai prononcé devant Yaâkov sous le nom de Qél Shaqqaï : « fructifie et multiplie… » (Beréchith 35, 11), suivi de : « et le pays que j’ai donné à Avraham et à Yits‘haq, je te le donnerai » (ibid. verset 12). Ainsi, je leur ai promis et que je n’ai pas encore exécuté.]
לָתֵת לָהֶם אֶת אֶרֶץ כְּנַעַן. לְאַבְרָהָם בְּפָרָשַׁת מִילָה נֶאֱמַר אֲנִי אֵל שַׁדָּי וְגוֹ’ וְנָתַתִּי לְךָ וּלְזַרְעֲךָ אַחֲרֶיךָ אֵת אֶרֶץ מְגוּרֶיךָ. לְיִצְחָק כִּי לְךָ וּלְזַרְעֲךָ אֶתֵּן אֵת כָּל הָאֲרָצוֹת הָאֵל וַהֲקִימוֹתִי אֶת הַשְּׁבוּעָה אֲשֶׁר נִשְׁבַּעְתִּי לְאַבְרָהָם וְאוֹתָהּ שְׁבוּעָה שֶׁנִּשְׁבַּעְתִּי לְאַבְרָהָם בְּאֵל שַׁדָּי אָמַרְתִּי לְיַעֲקֹב אֲנִי אֵל שַׁדָּי פְּרֵה וּרְבֵה וְגוֹ’ וְאֶת הָאָרֶץ אֲשֶׁר וְגוֹ’ הֲרֵי שֶׁנָּדַרְתִּי לָהֶם וְלֹא קִיַּמְתִּי:
« pour leur donner le pays de Kena‘an ». Il est écrit pour Avraham, dans le chapitre relatif à la circoncision : « je suis Qél Shaqqaï » (Beréchith 17, 1), puis « Cette alliance, établie entre moi et entre toi et ta postérité dernière, je l’érigerai en alliance perpétuelle, étant pour toi un D.ieu comme pour ta postérité après toi » (verset 7) ; suivi de : « Je donnerai à toi et à ta descendance après toi la terre de tes séjours… » (verset 8). Pour Yits‘haq il est écrit (Beréchith 26, 3) « car, à toi et à ta descendance, je donnerai toutes ces terres-là, j’accomplirai le serment que j’ai prêté à Avraham ton père », bien que dans cette promesse à Yts’haq il n’est pas mentionné « Qél Shaqqaï », malgré tout dans ce serment que j’ai fait à Avraham, je l’ai prononcé devant Yaâkov sous le nom de Qél Shaqqaï : « Je suis Qél Shaqqaï, fructifie et multiplie… » (Beréchith 35, 11 et 12), suivi de : « et le pays que j’ai donné à Avraham et à Yits‘haq, je te le donnerai » (ibid. verset 12). Ainsi, je leur ai promis et que je n’ai pas encore exécuté.
Retrouvez le texte de la Paracha sur Sefarim.fr
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L’article « Paracha Vaéra » a été publié le 14 janvier 2015. Remis à jour le 28 décembre 2018 puis remis à jour le 22 janvier 2020
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