Parashat Tazria Métsora תַזְרִיעַ מְּצֹרָע
Le Jardin de la Torah
Ces Divré Torah sont Léilouy Nishmat
Haya Ra’hel Bat Sassya (Lisette) Z »L
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Nous vous proposons cette semaine 1 DévarTorah sur la Parasha :
– Site http://bnei-zion.com
Premier Dévar Torah
Tiré de la lettre hebdomadaire « Bné Zion «
Au début de la Parasha de Métsora (Lévitique Ch. 14 v2-3)
זֹאת תִּהְיֶה תּוֹרַת הַמְּצֹרָע, בְּיוֹם טָהֳרָתוֹ: וְהוּבָא, אֶל-הַכֹּהֵן
Voici quelle sera la règle imposée au lépreux lorsqu’il redeviendra pur: il sera présenté au pontife.
וְיָצָא, הַכֹּהֵן, אֶל-מִחוּץ, לַמַּחֲנֶה; וְרָאָה, הַכֹּהֵן, וְהִנֵּה נִרְפָּא נֶגַע-הַצָּרַעַת, מִן-הַצָּרוּעַ.
Le pontife sortira hors du camp, et constatera que la plaie de lèpre a quitté le lépreux.
« Le pontife sortira hors du camps », Rashi nous explique que « sortir hors du camps » signifie sortir hors des trois camps Hors des trois camps, là où il a été relégué pendant le temps où sa tsara‘ath (« lèpre ») était « décidée » (mou‘hlèteth) [le temps pendant lequel il était « enfermé »] C’est à dire qu’il existait trois camps, celui des Prêtres, celui des Lévites et celui des Israélites et lorsque les Hébreux dressaient le camps, au centre il y avait le Mishkan, le Temple mobile, le camps des Cohanim des Prêtres entourait le Mishkan puis autour du camps des prêtres il y avait le camps des Lévy puis autour du camp des Lévy il y avait le camps du peuple d’Israël (ceux qui n’étaient pas de la tribu de Lévy).
Il nous faut comprendre cela, pour quelle raison cette plaie de « lèpre » venait elle chez l’Homme uniquement sur la peau ? Comme il est écrit (Lévitique Ch. 13 v 2)
אָדָם, כִּי-יִהְיֶה בְעוֹר-בְּשָׂרוֹ שְׂאֵת אוֹ-סַפַּחַת אוֹ בַהֶרֶת, וְהָיָה בְעוֹר-בְּשָׂרוֹ, לְנֶגַע צָרָעַת–וְהוּבָא אֶל-אַהֲרֹן הַכֹּהֵן, אוֹ אֶל-אַחַד מִבָּנָיו הַכֹּהֲנִים.
S’il se forme sur la peau d’un homme une tumeur, ou une dartre ou une tache, pouvant dégénérer sur cette peau en affection lépreuse, il sera présenté à Aaron le pontife ou à quelqu’un des pontifes, ses fils.
En introduction, il nous faut expliquer ce qui est écrit (Béréshith Ch. 3 v 21) :
וַיַּעַשׂ ה ‘אֱלֹקים לְאָדָם וּלְאִשְׁתּוֹ, כָּתְנוֹת עוֹר–וַיַּלְבִּשֵׁם.
L’Éternel-D.ieu fit pour l’homme et pour sa femme des tuniques de peau, et les en vêtit.
Nous voyons dans le Midrash (Béréshith Rabba) : dans la Torah de Ribbi Méir (Baal Hanness) nous trouvons écrit כָּתְנוֹת אוֹר [avec un Aleph à la place du Âyn » ce qui signifie alors « des tuniques de lumière » [et non des tuniques de peau].
L’explication en est d’après ce que nous trouvons dans les livres saints, que le corps de l’homme n’est qu’une tunique, un vêtement, pour l’âme sainte. El l’âme elle-même est une grande « lumière », une parcelle Divine d’en haut, que le Saint béni soit-Il a insufflé dans l’Homme afin de donner vie au corps, de l’éclairer avec la lumière Divine, comme il est écrit (Proverbes Ch. 20 v 27) :
נֵר ה’, נִשְׁמַת אָדָם; חֹפֵשׂ, כָּל-חַדְרֵי-בָטֶן.
L’âme de l’homme est un flambeau divin, qui promène ses lueurs dans les replis du cœur.
Cependant, après que le premier Homme, Adam, eut fauté, le mauvais penchant s’est introduit en lui et le corps d’Adam est devenu matériel ; la conséquence en fut qu’au lieu que le corps éclaire avec l’âme qui était en lui, selon la « Tunique de lumière », le corps est descendu de niveau et est devenu selon l’aspect « tunique de peau », et a recouvert la grande lumière de l’âme qui était dans Adam qui a empêché la lumière de l’âme d’éclairer à l’extérieur.
De là nous pouvons comprendre, que le travail saint qui incombe à chaque homme est de réparer sa part dans la faute du premier Homme (Adam) et de faire la transformation inverse, transformer « les tuniques de peau » en « tuniques de lumière ». En conséquence, il était écrit dans la Torah de Ribbi Méir il était écrit « Tuniques de Lumière », car Ribbi Méir a eu le mérite, dans sa grande sainteté de réparer sa part dans la faute «de l’arbre de la connaissance » jusqu’à ce que son corps éclaire avec la grande lumière de son Âme, selon l’aspect « Tuniques de lumière » (ce qui explique son nom « Méir » ce qui signifie « éclaire »).
A ce propos, le Shla Haqqadosh explique que Aharon le Grand-Prêtre, dans sa grande sainteté a réparé la faute de Adam (le premier homme) et a transformé la « Tuniques de peau » en « tuniques de lumière » et en conséquence a eu le mérite de porter les vêtements saints (réservés au grand prêtre) « insignes d’honneur et de majesté » , comme il est écrit (Exode Ch. 28 v 2) :
וְעָשִׂיתָ בִגְדֵי-קֹדֶשׁ, לְאַהֲרֹן אָחִיךָ, לְכָבוֹד, וּלְתִפְאָרֶת.
Tu feras confectionner pour Aaron ton frère des vêtements sacrés, insignes d’honneur et de majesté.
[En fait, il est clair que si Aharon le Grand-Prêtre a mérité de purifier (nettoyer) son corps et de transformer la « Tuniques de peau » en « Tuniques de lumière » , Moshé rabbénou a également mérité cela, comme le témoigne la Torah (Exode Ch. 34 v 30) :
וַיַּרְא אַהֲרֹן וְכָל-בְּנֵי יִשְׂרָאֵל, אֶת-מֹשֶׁה, וְהִנֵּה קָרַן, עוֹר פָּנָיו; וַיִּירְאוּ, מִגֶּשֶׁת אֵלָיו.
Aaron et tous les enfants d’Israël regardèrent Moïse et voyant rayonner la peau de son visage, ils n’osèrent l’approcher.
comme nous le rapporte le Ram’hal (Ribbi Moshé Haym Louzzatto) dans ses saints propos : « la raison principale de la venue de l’âme dans le corps est de purifier [de nettoyer] ce corps par une réelle purification, de l’élever de la bassesse de son état matériel pour l’amener à un niveau élevé, comme les anges du service D.ivin [Malakhé Hashareth]. Ceci, nous le trouvons déjà chez Moshé Rabbénou (Moïse), que son souvenir soit une bénédiction, qui a mérité de purifier (nettoyer) sa matérialité jusqu’à atteindre réellement le niveau d’un ange, et les enfants d’Israël on déjà vu que le visage de Moshé rayonnait (d’une lumière céleste). De même, Enoch et Eliahou le prophète sont montés aux cieux avec leur corps, après avoir purifié leur matérialité par une grande purification. La manière dont l’âme purifie le corps est par l’accomplissement des Mitsvoth et de la Torah, et plus l’âme acquiert de Torah et de Mitsvoth, plus elle purifie le corps ».]
C’est ce qui est écrit dans la Torah, « S’il se forme sur la peau d’un homme une tumeur, ou une dartre ou une tache pouvant dégénérer sur cette peau en affection lépreuse» c’est à dire que la raison pour laquelle un homme a une plaie lépreuse uniquement « sur sa peau » [littéralement « sur la peau de sa chair »] est parce qu’il n’a pas réparé sa « Tunique de peau » pour la transformer selon l’aspect « Tunique de lumière ».
Cela correspond à ce que nous rapporte le Hatam Sofer : « voici que ce mécréant (ce Rasha’) qui n’a pas fait de sa « Tunique de peau » une « Tunique de lumière » alors même sa peau va le frapper par la lèpre ; c’est pour cela qu’il doit prendre exemple sur Aharon le Grand-prêtre et se comparer à lui. Lui, a méprisé la peau de son corps et l’a rendue impure a été frappé par la plaie de la lèpre alors que Aharon qui était un simple prêtre a été élevé et sanctifié jusqu’à recevoir des vêtements de grande valeur [les vêtements de la grande prêtrise et l’honneur qu’il a eu].