Parashat Shémini שְּׁמִינִי
Le Jardin de la Torah
Ces Divré Torah sont Léilouy Nishmat
Haya Ra’hel Bat Sassya (Lisette) Z »L
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Nous vous proposons cette semaine 3 Divré Torah sur la Parasha :
– Ben Ish Hay
– Ben Ish Hay
– Site http://bnei-zion.com
Premier Dévar Torah (déjà publié en 5772)
Livre Ben Ish ‘Hay Déroushim de Rabbi Yossef Haym de Baghdad Zatsal page 69b
Notre Parasha débute par les deux versets (Lévitique Ch. 9 v1 à v4):
וְאֶל-בְּנֵי יִשְׂרָאֵל, תְּדַבֵּר לֵאמֹר: קְחוּ שְׂעִיר-עִזִּים לְחַטָּאת, וְעֵגֶל וָכֶבֶשׂ בְּנֵי-שָׁנָה תְּמִימִם לְעֹלָה.
Quant aux enfants d’Israël, tu leur parleras ainsi: Prenez un bouc pour expiatoire, un veau et un agneau âgés d’un an, sans défaut, pour holocauste;
וְשׁוֹר וָאַיִל לִשְׁלָמִים, לִזְבֹּחַ לִפְנֵי יְהוָה, וּמִנְחָה, בְּלוּלָה בַשָּׁמֶן: כִּי הַיּוֹם, ה׳ נִרְאָה אֲלֵיכֶם.
plus, un taureau et un bélier pour rémunératoire, à sacrifier en présence de l’Éternel, et une oblation pétrie à l’huile, car aujourd’hui l’Éternel doit vous apparaître. »
Il nous faut expliquer pour quelle raison les sacrifices étaient dans cet ordre ; de plus il nous faut comprendre pourquoi nos sages nous enseignent que le chevreau vient pour racheter la faute de la vente de Joseph par ses frères, pour laquelle il est écrit (Genèse Ch. 37 v31) :
וַיִּקְחוּ, אֶת-כְּתֹנֶת יוֹסֵף; וַיִּשְׁחֲטוּ שְׂעִיר עִזִּים, וַיִּטְבְּלוּ אֶת-הַכֻּתֹּנֶת בַּדָּם.
Ils prirent la robe de Joseph, égorgèrent un chevreau et trempèrent la robe dans son sang;
Il nous enseigne aussi que le veau pris pour expiatoire vient sur la faute du veau d’or. Par contre le taureau et le bélier pris pour rémunératoire, nous ne savons pas quelle en est la nécessité.
Il me semble pouvoir expliquer à travers ce que nous disent les sages : Israël sait se faire agréer par leur Créateur de la même manière que ces Cutéens qui demandent d’abord un oignon et ensuite demandent « mange-on un oignon sans pain ? » ; puis après avoir obtenu le pain demandent « Mange-t-on sans boire ? » et on leur apporte à boire ! De la même manière Israël demande d’abord le plus facile ; comme nous le voyons dans le Midrash Rabba (Vayqra Ch. 3).
En conséquence, au début ils ont apporté un chevreau pour racheter la faute de la vente de Yossef, car cette faute est plus légère comparée à celle du veau d’or, d’abord parce qu’à la vente de Yossef n’ont pas participé Réouven, Binyamin, Ménashé et Efraym et de plus il s’agit de la faute de leurs pères et non la leur en propre. Ensuite ils apportèrent un veau pour racheter leur propre faute qui a vu la participation de tous à l’exception de la tribu de Lévy.
Ensuite ils apportèrent un taureau et un bélier pour rémunératoire pour compenser le bénéfice tiré de la faute de la vente de Joseph car l’Eternel a transformé cette vente en un bien pour faire des Hébreux un peuple nombreux et Joseph est comparé au taureau en conséquence ils amenèrent un taureau en rémunératoire du fait du bénéfice rappelé ci-dessus.
Ils amenèrent également un bélier en rémunératoire pour compenser le bénéfice tiré de la faute du veau d’or car cette faute a démontré qu’il existe une repentance (Téshouva) pour une faute commise par une assemblée (un grand nombre de personnes), comme nous l’expliquent nos sages, à savoir que Israël était incapable de commettre cette faute ; celle-ci n’a été commise que pour nous montrer qu’il existe une Téshouva pour une assemblée (qu’il ya un espoir malgré une faute grave commise par un grand nombre).
Le bélier fait allusion à la Téshouva comme nous l’enseignent nos sages à propos du Shofar dont la Mitsva est d’être fait avec une corne de bélier) qui vient nous dire « améliorez vos actes » [שפרו מעשיכם=שופר = Améliorez vos actes] et nous avons de nombreuses allusions à ce propos montrant le lien étroit entre la Téshouva et le bélier. En conséquence, les sacrifices ont été apportés dans cette ordre avec la volonté mentionnée plus haut (d’abord la faute la plus faible et ensuite la plus forte). Les sacrifices rémunératoires sont un signe sur les bénéfices et le bien tirés de ces fautes (la création d’un peuple nombreux, la Téshouva possible pour un grand nombre) qui est une paix pour le peuple d’Israël.
Second Dévar Torah (déjà publié en 5772)
Livre Ben Ish ‘Hay Déroushim de Rabbi Yossef Haym de Baghdad Zatsal page 69b
Au début de notre Parasha (Lévitique Ch. 9 v4 rapporté au Dévar Torah ci-dessus) :
: כִּי הַיּוֹם, ה׳ נִרְאָה אֲלֵיכֶם.
car aujourd’hui l’Éternel doit vous apparaître
Notre verset utilise le mot נִרְאָה avec un Qamats (sous le Aleph) qui est un passé alors qu’il aurait du utiliser un futur en mettant un Tséré pour parler au futur puisqu’il s’agit de la descente du feu qui n’avait pas encore eu lieu.
Il me semble, avec l’aide du Ciel, qu’il est connu qu’il y a 12 anagrammes du nom D.ivin (י־ה־ו־ה) et chacun de ces anagrammes est en regard d’un des douze mois de l’année ; le nom D.ivin dans l’ordre correspond au mois de Nissan. Le jour où Moshé Rabbénou leur a tenu ces propos était Rosh Hodesh Nissan et ce jour avait déjà commencé et avec lui l’influence du nom D.ivin (dans l’ordre).
C’est ce que dit notre verset : « cat aujourd’hui l’Eternel (le nom divin dans l’ordre, comme il est écrit normalement) vous est apparu» au passé, car le jour (de Nissan) a déjà débuté et avec lui l’influence du nom D.ivin (dans l’ordre) qui est une miséricorde complète, et en conséquence c’est un moment propice (d’agrément) pour recevoir vos sacrifices.
Troisième Dévar Torah (déjà publié en 5772)
Tiré du site http://bnei-zion.com
Dans notre Parasha (Lévitique Ch. 10 Versets 1 et 2) est contée la mort des deux fils de Aharon qui ont apporté un feu profane :
וַיִּקְחוּ בְנֵי-אַהֲרֹן נָדָב וַאֲבִיהוּא אִישׁ מַחְתָּתוֹ, וַיִּתְּנוּ בָהֵן אֵשׁ, וַיָּשִׂימוּ עָלֶיהָ, קְטֹרֶת; וַיַּקְרִיבוּ לִפְנֵי ה׳, אֵשׁ זָרָה–אֲשֶׁר לֹא צִוָּה, אֹתָם.
Les fils d’Aharon, Nadav et Avihou, prenant chacun leur encensoir, y mirent du feu, sur lequel ils jetèrent de l’encens, et apportèrent devant le Seigneur un feu profane sans qu’il le leur eût commandé.
וַתֵּצֵא אֵשׁ מִלִּפְנֵי ה׳, וַתֹּאכַל אוֹתָם; וַיָּמֻתוּ, לִפְנֵי ה׳.
Et un feu s’élança de devant le Seigneur et les dévora, et ils moururent devant le Seigneur.
A propos du malheur lié à l’embrasement des deux fils de Aharon, le Rav « Kissé Ra’hamim » nous enseigne que les fils du grand prêtre Aharon, Nadav et Avihou, sont morts du fait de cinq choses dont le signe est « אש זרה » « un feu profane »
- א = אשה une femme, car ils n’étaient pas mariés ;
- ש = שתוי יין, ils avaient bu du vin ;
- ז = זרע, il n’avaient pas d’enfants (mâles)
- ר= רחיצת, car il n’avaient pas accompli les ablutions des mains et des pieds (de rigueur pour le service)
- ה = הורו, c’est à dire qu’ils avaient enseigné la loi devant leur maître (ce qui est interdit).
Du fait de ces cinq fautes ils furent condamnés à mort (du Ciel).
Le Rav « Kissé Ra’hamim » rajoute que lorsque Moshé Rabbénou et Aharon marchaient en chemin et que Nadav et Avihou marchaient derrière eux et tout Israël derrière, Nadav dit à Avihou « Quand ces deux vieux vont ils décéder, que nous puissions diriger la génération ? » L’Eternel leur a alors dit (sans forcément qu’ils L’entendent) « Nous verrons bien qui enterrera qui ! » (d’après la Guémara Sanhédrine 52a). Comme Avihou s’est tu, ils furent punis tous les deux.
C’est ce que dit notre verset « וַיִּקְחוּ בְנֵי-אַהֲרֹן נָדָב וַאֲבִיהוּא אִישׁ מַחְתָּתוֹ » « Les fils d’Aharon, Nadav et Avihou, prenant chacun leur encensoir », le mot מַחְתָּתוֹ « leur encensoir » peut se lire « תחת משה ואהרן » « à la place de Moïse et de Aharon » (du fait qu’ils ont sapé le crédit de Moshé et de Aharon) «וַיִּתְּנוּ בָהֵן אֵש » « et apportèrent devant le Seigneur un feu », le mot אֵש « feu » est les premières lettres des mots איבה שׂנאה « hostilité /inimitié, haine ». A ce propos, le maître de la Mishna (Tana) Ribbi Elâzar haqafar dit : « la jalousie, le désir et la recherche des honneurs sortent l’homme du monde ». Que l’Eternel nous sauve de tels défauts ! Amen !