Paracha Réé – Mitsva de la Tsédaka (III) – Rav Baroukh Rosenblum
Réé Tsédaka Rav Rosenblum
Traduit et adapté par Rav Michael Smadja
Suite de la publication précédente
Il est fait référence à chaque fois qu’il est mentionné la Mitsva de Tsédaka, à la notion de »main » ? Comme dans »ouvrir tu ouvriras ta main et donne aux pauvres » »et tu fermeras ta main ». Lorsque la Torah mentionne la Mitsva des quatre espèces à Souccot, il n’est pas dit »et tu prendras dans ta main » mais »et vous prendrez pour vous » et cela est évident que les espèces doivent être prises avec la main.
Le Gaon de Vilna explique que la Tsédaka n’est pas le fait uniquement de donner de l’argent mais aussi le fait de donner ce dont le pauvre a besoin. Tous les pauvres ne sont sont égaux dans la pauvreté. Un homme qui n’a jamais connu de richesse se contente de peu alors qu’un riche qui a perdu sa fortune, a besoin de beaucoup plus. C’est ce qui est fait allusion dans cette notion de main ouverte. Au moment où une main est fermée, tous les doigts sont égaux. Il ne faut pas donner de Tsédaka avec la main fermée c’est-à-dire ne donne pas la Tsédaka de manière égale avec tous les pauvres.
De manière plus légère, nous pouvons expliquer ainsi : la Torah a prévu ce changement de vision de l’homme. Avant lorsqu’un homme donnait l’aumône, il la donnait avec la main et lorsqu’il embrassait un Sépher Torah, il l’embrassait avec la bouche. Mais dans nos générations, la nature a changé. On embrasse le sépher Torah avec la main et la Tsédaka, on de donne avec de bouche (en parole). La Torah vient nous mettre en garde »ouvre ta main » ne donne pas la Tsédaka par la bouche avec des promesses. Avec la bouche, embrasse le Sépher Torah mais avec la main donne la Tsédaka.
L’avare est appelé »Ménouval » »dégoûtant » dans le livre »Michlé ». Le Zohar explique qu’il n’a aucun lien avec la descendance de Avraham car la qualité de Avraham se révèle dans la Tsédaka qui est la réalisation de la qualité de la bonté.
Lorsqu’un homme vient au monde, ses mains sont fermées pour crier que le monde entier m’appartient. Un bébé à la naissance pense que tout est à lui. Et lorsque l’homme part de ce monde, ses mains sont ouvertes pour dire je n’emporte rien avec moi. Pour cela la Torah dit »ouvre ta main » et »tu fermeras ta main ». Cette main qui au moment de ton entrée dans le monde tu fermes car tu penses qu’il t’appartient, ouvre la ! Personne ne quitte ce monde avec les mains fermées. Ouvre dès maintenant ta main avant que ton âme parte de ce monde car de toute façon, tu n’emporteras rien de ce monde avec toi. C’est ce que D-ieu veut nous dire.
Le Rambam écrit qu’au mois de élloul, il faut faire Téshouva et multiplier la Tsédaka. Quel rapport entre le fait de faire téshouva et le fait de donner la Tsédaka?
Car la Tsédaka déchire le mauvais décret comme il est dit »la Tsédaka sauve de la mort » !
Il est demandé pourquoi au milieu des lois des moadim »pessah-chavout et souccot » il est mentionné les lois des parts réservées aux pauvres telles que la Dîme, le coin des champs…?
A Rosh hachana, l’homme est jugé sur le moment présent ! Seule, la Tsédaka peut le sauver à ce moment. Pour cela après les fêtes de Pessah et de Chavouot et avant de fête de Rosh hachana, il est enseigné les lois de Tsédaka. Afin d’avoir un bon jugement à Rosh Hachana.
Le premier homme a été créé le sixième jour de la création, le premier tichré. Le vingt-cinq éloul, il y a eu le commencement de la création. Tous les rosh hachana revient le jugement du premier homme. Deux anges ne voulaient pas qu »il soit créé : la vérité et la paix et deux anges voulaient qu’il soit créé la Tsédaka et le H’essed. Alors D-ieu a jeté à terre son principe de vérité, il n’y avait alors plus que le shalom (paix) contre la Tsédaka et le h’essed. Grâce à cela, l’homme a été créé.
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