Paracha Réé Mitsva de la Tsédaka (II) – Rav Baroukh Rosenblum
Mitsva Tsédaka Rav Rosenblum
Traduit et adapté par Rav Michael Smadja
Suite de la publication précédente
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La Mitsva de Tsédaka Rav Rosenblum _ La mitsva la plus louée
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Il n’y a pas de Mitsvot qui soit aussi louée que la Mitsva de Tsédaka.
Le verset »la tsédaka sauve de la mort » est mentionné dans Michlé [proverbes] par le roi Shlomo deux fois. Le Talmud demande pourquoi cette répétition ? Un verset pour sauver l’homme de la mort et un pour sauver l’homme du jugement du purgatoire. Tellement le pouvoir de la Tsédaka est fort que même après la mort, elle sauve du purgatoire. Le Gaon de Vilna explique ce verset ainsi : »la tsédaka, non seulement est bonne en elle-même mais elle agit encore plus que toute autre Mitsva car elle sauve aussi de la mort et il n’y a pas plus grande Mitsva qui puisse agir contre la mort que la tsédaka ».
Le Midrash enseigne qu’il y a trois amis à l’homme dans le monde:
1/ ses enfants et les gens de sa maison
2/son argent
3/ ses bonnes actions.
Et lorsqu’un homme se sent partir de ce monde, la première chose qu’il fait, c’est qu’il appelle les gens de sa famille et leur demande de le sauver de cette mort. Ses enfants lui répondent qu’il leur est impossible de le sauver car rien ne peut se tenir devant la mort. Il se tourne alors vers son argent et lui dit : »je me suis beaucoup fatigué pour toi jour et nuit comme le roi Shlomo enseigne : « la richesse empêche l’homme de dormir ». Sauve moi de de mort. L’argent lui répond que rien ne peut se tenir devant la mort ». L’argent ne peut acheter la santé. Alors il réunit toutes ses bonnes actions et demande ‘‘sauvez-moi de cette mort ». Ses bonnes actions lui disent alors: »va vers la paix » car avant que tu n’ailles vers la mort, nous te devancerons comme le verset le dit: »tes bontés te précèdent et vont devant toi » et pourquoi faire? pour te défendre comme il est dit: »la tsédaka sauve de la mort ».
Pourquoi la Tsédaka irait le défendre ? Car D-ieu se conduit avec nous »mesure pour mesure ». L’homme donne la tsédaka dans ce monde afin de faire vivre le pauvre alors D-ieu fait en sorte que cet homme qui donne la Tsédaka, vive et ne meurt pas. Pour cela, il est écrit »naton titen » »donneras tu donneras » »NaToN » étant les initiales de »Néfech Tahat Néfech » »âme pour âme ». Si tu donnes l’aumône et tu fais vivre l’âme du pauvre alors D-ieu fera vivre ton âme. Donc le fait de donner la Tsédaka, à par le fait d’être une Mitsva positive en elle-même, a en elle, une énergie génératrice de vie.
Nous savons aussi que la Tsédaka sauve l’homme du jugement du purgatoire. Et c’est pour cela que la pauvreté est dans le monde, pour sauver les gens des affres du purgatoire ! Il est écrit que les affres du purgatoire durent au maximum douze mois. Six mois dans la chaleur où l’homme crie »ha » »ה.ה » deux »Hé » puis six mois dans le froid où il crie »וי » »vay ». Ces quatre lettres formant le nom de quatre lettre »י.ה.ו.ה », le purgatoire étant le chemin qui dans la dualité, mène à l’unité. Et par le mérite de la Mitsva de Tsédaka, l’homme est sauvé des affres du purgatoire ! C’est-à-dire que le pouvoir de cette Mitsva est tel qu’elle peut révéler l’unité divine même dans la dualité.
Le Rambam écrit que celui qui donne la Tsédaka, il est sûr qu’il ne souffrira pas de la pauvreté.
Comment comprendre cet enseignement ? Le Traité »Nédarim » écrit qu’un pauvre est considéré comme mort comme il est dit: »je ne mourrai pas mais je vivrai et je raconterai tes actions ». Si un homme est mort, il est évident qu’il ne vit pas, que veut dire les mots »mais je vivrai » ? Il y a des gens qui vivent comme des morts. Le pauvre vit comme un mort, c’est-à-dire pauvre de vérité et de contact avec l’unité divine. Le roi David demande de ne pas mourir de mort physique »je ne mourrai pas » mais aussi de ne pas vivre comme un mort »mais je vivrai » il demande à vivre d’une vie vraie et non comme un pauvre de D-ieu sans contact avec la vérité. Celui qui fait vivre un pauvre d’une vie vraie, lui donnant l’aumône c’est-à-dire la possibilité de se contacter avec la voie de l’unité, la voie de l’arbre de »vie » lui donne le pouvoir de vivre éternellement. Et à ce moment, l’homme pourra réellement percevoir et raconter les actions de son créateur car il comprendra à ce moment qu’ils sont de lui. Et donc au moment où le pauvre de D-ieu vit de nouveau une vie dans l’unité divine, alors D-ieu insuffle à celui qui a ouvert les yeux de ce pauvre, la vie éternelle dès maintenant. C’est ce qui est fait allusion dans le verset : »la tsédaka sauve de la mort » les initiales [de cette phrase en hébreu] »וצדקה תציל ממות » font »מות » la mort ! Dans le verset lui-même est gravée en filigrane la mort, une autre mort, la mort spirituelle.
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