Le Saviez-vous
Parashat Béshalla’h
Rav Michaël Smadja
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Le saviez-vous?
Paracha « Béchalah' »
《Et ce fut lorsque Parho renvoya le peuple》
« Et ce fut » « vayhi » est l’expression de la souffrance car en fait c’est un futur qui se transforme en passé par le vav au début du mot. Alors que lorsque la Torah emploie l’expression « véhaya » « et ce sera » cela correspond à une expression de joie car c’est un passé qui se transforme en futur.
Le futur que je perçois comme étant l’expression de mes envies, de mes fantasmes, n’est en fait que la …perception sensorielle de la vie passée et donc, cela ne peut déboucher que sur la souffrance car étant l’expression d’une énergie illimité qui n’est contrôlée par aucune loi restrictive et donc ne peut remplir l’espace laissé vacant pour créer la vie. Alors que si ce passé sert à construire, c’est-à-dire ne pas essayer de le retenir à soi mais servant comme propulsion pour aller vers le futur qui est la limite fixée par E-l Chaqaï. Alors la véritable joie se déversera en l’homme car à ce moment, il aura réellement emmagasiné cette énergie créatrice qui révélera sa véritable nature qui est le retour à l’unité divine.
Le saviez-vous?
Paracha « Béchalah »
《Et chargés, les enfants d’Israël sont montés d’Égypte et Moshé a pris les ossements de Yossef avec lui》
Le Midrash enseigne: «alors que les enfants d’Israël étaient occupés à la récupération du butin de l’Égypte, Moshé était en train de servir D-ieu par l’accomplissement de la Mitsva de récupérer les ossements de Yossef ».
Pour cela, la Torah exprime que 《Moshé a pris les ossements de Yossef AVEC LUI》… Seule la Mitsva s’intègre dans l’essence et la nature de l’homme. Elle devient une part de lui ou plutôt elle répare un des 613 membres de son corps. Alors que tout l’or et l’argent qu’un homme peut amasser durant toute sa vie ne peut jamais intégrer sa nature, arranger son corps. Ils ne seront que des choses extérieures et secondaires à lui qu’il n’emportera jamais AVEC LUI après 120 ans dans le monde de la vérité.
Et au contraire du fait que les biens matériels ne sont qu’extérieurs à lui, ils en deviennent une charge et un fardeau qui l’empêchent de s’épanouir.
Croire qu’assouvir ses besoins et ses désirs est la définition de la liberté et de la complétude est la plus grande des illusions sécrétée par les pulsions de notre corps. Et au contraire en s’extirpant de l’attrait de ces choses matérielles, l’homme va ressentir une liberté totale par rapport à son corps et cela sera le début de la domination de l’esprit afin de faire régner l’âme dans ce corps pour accomplir sa véritable fonction qui est d’accomplir les Mitsvot comme Moshé l’a fait au moment où son corps réclamait les plaisirs de ce monde.
כלי יקר
Le saviez-vous?
Paracha « Béchalah' »
Le Midrash nous fait remarquer que lorsque les enfants d’Israël s’occupaient à ramasser le butin d’Égypte, Moshé a eu la sagesse de s’occuper à servir D-ieu en récupérant les ossements de Yossef.
A priori, ce que les enfants d’Israël s’occupaient était aussi une Mitsva et même une plus grande Mitsva car ils accomplissaient la promesse de D-ieu faite à Avraham 《et ils sortiront avec une grande richesse》 et que D-ieu a répété à Moshé 《dis aux enfants Israël je t’en prie de prendre les trésors d’Égypte》.
Alors que Moshé ne faisait qu’accomplir une promesse que ses pères ont faite à Yossef de ramener ses ossements. Ce n’était pas un ordre divin.
En vérité tout est Mitsva et tout est profane. Dans toute chose, il y a un côté lumineux et un côté obscur, le bien et le mal de même que la lune présente en même temps un côté lumineux et un côté obscur.
La distinction se fait en vérité au moment de la perception. En soi, toute chose est neutre, unité divine. Ce n’est qu’au moment de la perception que le libre-arbitre va agir et séparer en deux forces antinomiques l’objet déclencheur de ma perception.
Les enfants d’Israël étaient toujours sujets et soumis au pouvoir d’attraction du libre-arbitre et donc devant eux se tenaient toujours le bien et le mal de toute chose. Même l’ordre divin a un côté lumineux et un côté obscur. Les enfants d’Israël en accomplissant le ramassage du butin ont été attirés par le côté obscur de cette énergie divine, le besoin de posséder, d’accaparer à soi toute chose pour renforcer la dualité de ce monde, renforcer la force du Keli. Et donc cet ordre divin au lieu d’être le moyen de s’unir, a été le moyen d’exister de façon individuelle. Et donc le côté Mitsva ne s’est pas réveillé mais au contraire c’est le côté négatif qui s’est réveillé.
Alors que pour Moshé, à partir du moment où D-ieu lui a montré l’origine de la création par la transformation du bâton en serpent, il a dépassé ce niveau de libre-arbitre et ressentait les choses telles qu’elles sont réellement. Unité divine où ces deux expressions ne se révèlent pas. Et donc toute chose était pour lui un moyen de complétude. Toute chose était vérité. Toute chose était Mitsva non pas en tant que contraire du mal mais en tant que moyen de percevoir l’unité divine dans chaque chose, d’avant la perception du bien et du mal.
Le saviez-vous?
Paracha « Bechalah' »
《 et ce fut lorsque Parho renvoya le peuple et Élokim ne l’a pas conduit par le chemin de la terre de Pélistine…》
Nous pouvons couper les mots 《le chemin de la terre》 d’avec le mot 《Pélistine》et traduire 《La conduite de la terre》 《les lois de la nature》דרך ארץ. En sortant les hébreux d’Égypte, Élokim (les forces divines qui régissent la création) ne dirigeaient plus le peuple d’Avraham. Une autre conduite divine dirigeait les hébreux. La conduite du tétragramme qui est la source de l’unique en tant que transcendant et non plus en tant que émanant. C’est-à-dire que dans les lois de la nature, l’eau est dans le ciel et par la pluie, les eaux se déversent sur la terre pour donner la vie et le blé pousse de la terre. A partir de la sortie d’Égypte et pendant 40 ans, la nourriture viendra du ciel par la manne et l’eau viendra de la terre par le puits de Myriam.
Le principe féminin étant inclus dans la terre (la matrice où se forme toute vie). Dans la conduite naturelle à cause de la brisure des vases, la terre s’est transformée en élément masculin comme l’arbre-fruit qui s’est transformé en arbre qui donne des fruits. Toute chose de ce monde voulant acquérir une indépendance et voulant régner sur son environnement, refusant de se soumettre et donc cette terre au lieu d’être une matrice formatrice, devient une sorte d’énergie masculine et produit donc grâce à l’eau venu du ciel qui est l’élément générateur de vie, une forme de vie qui ne vient pas d’elle-même comme la lune qui ne fait que refléter la lumière du soleil mais qui ne produit pas sa propre lumière.
Le ciel étant le principe masculin qui épanche l’énergie divine sur terre ne va au contraire par la brisure des vases que projeter sa lumière et se retirer du Keli sans s’unir à lui.
Avec la sortie d’Égypte et la réparation des dix paroles de la création par les dix plaies, le Keli qu’est la terre redevient ce qu’il est réellement: le pouvoir féminin dans toute sa perfection intégrant la lumière masculine en elle afin de faire sortir d’elle sa propre lumière représentée par les eaux du puits de Myriam qui vont réellement s’unir au pouvoir masculin qui se trouve dans les cieux afin que ces lumières célestes se transforment grâce au pouvoir de cette union et produisent des fruits, nourriture céleste la manne qui permettra à l’homme de recevoir la Torah sur le mont Sinaï.
חידושי הרים
Le Zohar Haqaddosh enseigne: « au moment où les enfants d’Israël finissent les louanges divines des « versets de chant », alors on dit le « chant de la mer ». Une fois que l’on a élevé la nature à sa vraie valeur, expression de la présence divine sur terre, alors nous chantons le « chant de la mer » en tant qu’introduction aux bénédictions qui amènent au « shéma Israël », acceptation du joug divin sur nous.
Quel est le but d’une créature?
Zohar
Lorsqu’un homme crée, fabrique quelque chose, il a toujours un but: que sa création le serve, soit son instrument. Ainsi D-ieu a créé son monde et les créatures qui le remplissent. Celui qui ressent qu’il est une créature ressent réellement qu’il n’est sur terre que pour servir son créateur. Tant que cette sensation n’est pas en nous, nous serons en contradiction totale avec cette réalité et nous serons alors des serviteurs de l’idolâtrie de sa propre personnalité illusoire.