Parashat Bamidbar
Rav Baroukh Rozenbloum
Traduit et adapté par Rav Michael Smadja
Il y a écrit dans le traité ‘Méguila’: « le Tana Rabbi Shimon ben Eliézer enseigne que Ezra le scribe a institué de lire les malédictions du livre ‘Vayikra’ avant Shavouot et celles du livre ‘Dévarim’ avant Rosh Hachana, le premier jour de la nouvelle année. Quelle en est la raison ?
Afin que se termine l’année et ses malédictions. On comprend que dans le livre ‘Dévarim’, il y a cette notion de fin d’année et de ses malédictions mais dans le livre ‘Vayikra’, est-ce que Shavouot est un Rosh Hachana?
Oui Shavouot est le « Rosh hachana des fruits de l’arbre ». Il faut essayer de comprendre: pourquoi faire dépendre les malédictions à l’année ? Qu’y a-t-il de mal dans une année ? Que nous a-t-elle fait ? Quelles sont les malédictions qui sont enfouies dans » l’année » ? S’il y était écrit « que se finisse l’année et que se finissent les malédictions » cela aurait été compréhensible mais puisqu’il est écrit « que se finisse l’année et ses malédictions » on comprend que l’année elle-même produit et génère les malédictions !
Autre question: du fait que les fruits des arbres sont jugés à Shavouot, cela est considéré comme un Rosh Hachana? Alors Pessah et Souccot devraient être aussi des Rosh Hachana !
Il est évident de cet enseignement « que se termine l’année avec ses malédictions » que l’année engendre et génère des malédictions. Le renouvellement de l’année est d’amener sur nous une année sans ses malédictions. C’est à cela que nous aspirons. Mais l’année qui vient de passer est venue avec ses malédictions.
Le chapitre de la sortie d’Égypte commence par « ce mois-ci est pour vous la tête des mois le premier des mois de l’année ». C’est la première Mitsva qui a été ordonnée à l’assemblée d’Israël.
L’introduction aux paroles de Torah commence par la sortie d’Égypte qui elle-même commence par le dévoilement de l’ordre de sanctifier le mois et l’année embolismique. Cela est vraiment bizarre. Pourquoi avoir choisi cette Mitsva en tant qu’introduction aux Mitsvot ? Par cette Mitsva, nous nous sommes séparés de tous les autres peuples et nous avons pu recevoir la Torah. Il y a eu à ce moment un dévoilement qui a fait que D-ieu nous a choisis de parmi les autres peuples et qu’il nous a donnés la Torah. C’est le point de départ de toute la Torah. Nous vivons dans une conduite différente du temps. Tout l’univers est géré et se plie à l’ordre du temps. Un ordre du temps qui est lié à une conduite de cause à effet. Nous avons la sensation de perdurer dans une sorte d’espace clos dont on ne peut s’évader et de cet espace nous tirons notre vitalité et ainsi nous continuons à vivre tout au long de notre vie. Une ligne de vie liée au temps à tel point que le point central du temps est son éternité. La seconde passée générant la seconde présente qui a en elle-même l’énergie pour générer la seconde suivante, immuable dont on ne pourrait se libérer, étant prisonnier de cette horloge biologique fictive.
Le futur dans cette conception du temps n’est pas le futur réel car le futur vrai n’est pas lié au temps, c’est un état d’esprit. De même que le passé réel n’est pas lié au temps mais étant l’état d’avant la création. »D-ieu règne D-ieu a régné et D-ieu régnera » ne sont pas des existences liées au temps mais des niveaux de perception de la réalité. Le monde de la création est le niveau de perception que nous pouvons percevoir et en lui, il y a les deux autres niveaux, un avant la création et un après la création. Le temps est une illusion de ce monde présent.
Lorsque nous avons l’impression de perdurer, d’étirer le temps, c’est parce que nous avons l’impression que le moment présent est le même moment que celui qui le précède et sera le même, l’instant d’après. Nous nous accrochons au moment présent à tel point que nous voulons qu’il soit éternel. Mais en fin de compte cette manière d’appréhender le temps est une solution à court terme. A un moment donné, il va disparaître, s’évaporer de lui-même. Notre futur illusoire est en fait une matérialisation des envies de notre présent qui lui-même est la matérialisation des envies de notre passé. Attraper le moment présent pour le faire perdurer allant à la poursuite d’un temps qui lui-même s’évapore. Ceci est la consistance de ce temps où les choses se matérialisent pour mieux disparaître. Nous vivons dans un flux qui transforme le présent en passé. Et en vérité ce flux n’engendre que la mort, il apparaît et disparaît. Nous vivons comme dans un rêve où toute chose est vouée à disparaître. Chaque seconde que nous traversons, meurt. Et encore une autre. Et encore une autre. Non pas parce que chaque moment nous rapproche de la mort physique mais parce que nous-même nous rajoutons de la mort par notre perception de la vie. De notre plein gré nous rejetons le moment présent dans un passé qui a disparu. Notre construction psychique n’est basée que sur notre vécu qui n’existe plus. Et par ce fait le moment présent est déjà mort avant d’être vécu. Nos pensées sont le siège de cette perception du temps. Elles ne sont que la matérialisation illusoire de notre passé disparu ou de notre futur improbable. Création d’un ego qui relie le présent au passé et qui le projette vers le futur. Ces pensées qui sont issues des qualités ou principes développés par le Néfech au contact de la matière, au contact du corps.
La sortie d’Égypte nous a apporté les temps de rendez-vous, les fêtes qui sont tous « en souvenir de la sortie d’Égypte« , tous, comme leur nom l’indique sont des points de rendez-vous où nous devons arriver. Le rendez-vous est un point de fixation dans l’espace, la tente de rendez-vous et aussi dans le temps: « voici les rendez-vous de D-ieu appelés saints que vous appellerez dans leurs temps« . Le rendez-vous se trouve et dans le temps et dans l’espace. Dans l’espace il est loin et dans le temps il est loin et nous allons à sa rencontre. Nouvelle perception du futur en dehors du continuum espace-temps que l’on connaît. C’est l’expérience du temps d’une manière complètement nouvelle qu’il était impossible de percevoir avant le don de la Torah. L’expérience du temps où les secondes où nous nous trouvons ne sont pas la résultante et la continuité du passé mais une préparation au futur, au monde futur. C’est la signification du mot « zéman« , »temps ». C’est la préparation « Hazmana » à ce qui va se dévoiler. Préparer quelque chose à sa finalité, à ce pourquoi il est destiné. La préparation, la réservation « Hazmana » est la notion véritable du futur. Le temps n’étant plus une notion de propagation, de mouvement dans l’espace mais une préparation intérieure. Vivre le temps comme un moyen d’accéder à l’éternité représenté par la tente de rendez-vous. C’est une véritable révolution ! Celui qui vit dans cet état d’esprit, dans ce niveau de compréhension de la vie est en connexion direct avec ce qui doit se produire. Il est en connexion permanente avec le futur qui est en lui et qui ne l’a jamais quitté. Ce sont les temps de rendez-vous, des niveaux de perception du réel et c’est la sortie d’Égypte qui a permis aux temps de rendez-vous de se dévoiler « en souvenir de la sortie d’Égypte « .
La différence qu’il y a entre le temps qui passe et qui disparaît et le temps dont son essence n’est que d’aller vers sa finalité est la même différence qu’il y a entre l’année « Chana » et le mois « ’Hodech« . L’année: tous les peuples sont réglés d’après le soleil et sont dans ce cycle solaire, il n’y a pas de renouveau. Le soleil tourne autour de lui-même, ne se renouvelant jamais comme le nom « chana » « année » l’indique « se répéter » »léchanen ». Et ainsi explique le verset: « ce qui était est ce qui sera et ce qui s’est fait est ce qui se fera, rien de nouveau sous le soleil« . Dans cette conduite, aucun espoir de renouveau, la nature reste nature, immuable. Chaque seconde amène ce que la seconde précédente a amené. « Ce mois est pour vous la tête des mois« . C’est cette conduite qui s’est dévoilée à nous à la sortie d’Égypte. La perception du temps liée au mois où il y a des élévations et des descentes, où il y a des disparitions et des renouvellements. Chaque mois il y a une nouvelle lune qui disparaît complètement pour se renouveler du néant car au moment de sa disparition, elle ne s’appelle plus « luminaire » car pendant 24h elle n’illumine pas étant complètement obscure. Elle n’est qu’une simple masse de matière mais non un luminaire. Pour cette raison, cela est appelé: nouvelle naissance de la lune, naissance d’un nouveau luminaire. Ce décret que la lune disparaisse va plus tard s’annuler. À chaque renaissance de la lune nous espérons que cela soit la dernière des renaissances qui ne va jamais s’éteindre et illuminer comme le soleil.
L’assemblée d’Israël compte selon la lune car il est comparé à la lune. « Que se finisse l’année et que se finissent les malédictions » car les malédictions sont imbriquées dans « l’année » c’est-à-dire la forme du temps qui ne se renouvelle pas par le commandement « ce mois sera pour vous ». La forme de l’illusion du temps qui ne se régénère pas, notre vie imbriquée dans cette année. L’expérimentation de cette conduite temporelle est « malédiction » allant de mort en mort. Ce continuum spatio-temporel étant entièrement « mort ». Nous disons « que se finisse l’année et que se finissent les malédictions » car l’essence même d’une année est entièrement « malédiction ».
Le talmud enseigne que Shabbat n’est pas un temps de rendez-vous car le temps de rendez-vous est une notion de cheminement soit vers un temps soit vers un endroit. Pourquoi Shabbat n’est-il pas appelé temps de rendez-vous ?
Ainsi Rosh ‘Hodesh est appelé temps de rendez-vous malgré qu’il ne soit pas sanctifié par l’interdiction des travaux car il n’est pas sanctifié. Shabbat est sanctifié mais n’est pas appelé temps de rendez-vous et Rosh ‘Hodesh bien qu’il soit appelé temps de rendez-vous n’est pas sanctifié. Shabbat est »un goût du monde futur ».
Le Maharal explique que les »temps de rendez-vous » sont tous des »moments avec un goût des jours messianiques ». Le Shabbat sort de la généralité des jours car il est une sorte de monde futur. Niveau différent de notre monde. Nouvelle dimension. « Les jours méssianiques » sont toujours dans les six mille ans de notre monde, dans cette dimension de la création. Le septième millénaire étant un avant-goût du premier Shabbat de la création où toute la création a trouvé la sérénité.
Ainsi doit être notre compréhension de ces deux notions: temps de rendez-vous est une conduite du temps et de l’espace dans ce monde alors que Shabbat est la dimension du futur en dehors de la conduite de ce monde.
Pour arriver au Shabbat c’est-à-dire pour changer de dimension, il faut faire une révolution dans notre perception de la vie. Par contre arriver à l’époque du Mashia’h, nous l’espérons tous les jours. Cela fait partie de notre réalité actuelle de ce monde. Notre développement spirituel est un cheminement vers des destinations qui sont dans ce monde, des objectifs que l’homme peut atteindre dans ce monde. Voir le monde tel qu’il est sans ressentir le temps comme une suite de moments qui perdurent est un objectif possible dans ce monde. Les temps de rendez-vous sont des moments de dévoilement du divin, des montées enchevêtrés dans des descentes dans ce continuum spatio-temporel en tant que souvenir de la sortie d’Égypte, conduite surnaturelle où le continuum spatio-temporel a explosé en éclat. Ce sont les temps de rendez-vous, des moments de dévoilement de la réalité divine qu’à chaque instant de notre vie nous essayons de nous préparer à recevoir. C’est cela le temps, une préparation à ce dévoilement. Le Shabbat représentant le monde futur n’est pas un temps de rendez-vous bien que cela soit une finalité pour nous mais il n’est pas un dévoilement de ce monde. C’est une dimension de la réalité qui est en dehors de la réalité de ce monde. Celui-ci est lié au ‘Hodesh et au temps qui se diffuse par l’influence lunaire. Il n’y a aucun lien entre shabbat et ‘Hodesh.
« De mois en mois et de semaine en semaine, viendra toute chair et se prosternera devant Moi« . « De mois en mois » représente le temps qui se matérialise par les douze mois de l’année et « de semaine en semaine« , Rabbi Yohanan enseigne que cela représente le temps de Pessah à Shavouot. Cette conduite temporelle ne se matérialise que grâce au verset: « vous compterez pour vous depuis le lendemain du Shabbat … et jusqu’au lendemain du Shabbat« . Celui qui a le mérite de pouvoir percevoir le dévoilement divin dans ce monde par cette conduite temporelle des cinquante jours entre Pessah et Shavouot est parfait mais dans le cas contraire, il peut se rattraper par cette autre conduite temporelle qui se matérialise par les mois. Nous voyons ici qu’il y a deux perceptions du temps: une liée aux mois et une liée aux semaines et aux jours. Et chacune de ces perceptions ont un Rosh Hachana et tout le potentiel qui est caché à l’intérieur de ce jour.
Dans le Zohar Haqadosh, il est rapporté un verset: « pour faire hériter à mes aimés le « Yech » »la conscience réelle« . Comment définir ce « Yech« ? Le Tana Rabbi Shimon répond que le « Yech » est en fait l’association des initiales de deux mots: »youd » pour »Yovel » et »chin » pour »Chémitot ». Comment deux événements peuvent-ils contenir en eux l’essence même de la réalité d’une personne ? La lettre « youd » dans le langage sacré représente le temps du futur comme dans le verset: « alors chantera Moshé et les enfants d’Israël ce chant » et Rachi explique que le Youd de »Yachir » représente la pensée, cette volonté ce désir de vouloir chanter plus tard. Le monde des pensées, le monde de la formation, le monde de la »Yétsira ». Le Youd est toujours l’expression du futur. Le futur ne se perçoit pas par les sens, uniquement dans la pensée, le futur étant le monde de la pensée. Ce qui se perçoit par les sens est dans le présent qui est le monde de l’action. Le »chin » représente la forme de l’action comme pour »chih’our », la libération qui est l’action de la liberté. De même »chi’boud », asservir est l’action de l’esclavage. Le chin étant la lettre qui transforme le nom en verbe, en action. Lorsque l’on veut faire taire quelqu’un dans toutes les langues on emploie le son de la lettrechin comme en français SHUT , c’est un son naturel qui n’a rien avoir avec la langue.
La Chémita est un cycle de six années de travail et d’une année de jachère comme la création de l’univers: six jours d’actions et un jour chômé. La chémita est le Shabbat des années.
Le Yovel est le monde futur qui ramène toute la création à son état initial. Il ramène le « à la fin est l’action » au « au départ est la pensée » le Yovel relie l’acte à son essence primaire qui se trouve dans la pensée. Il relie le monde de l’action au monde de la pensée, le monde de la Yétsira, le monde présent au monde futur. C’est le temps où la création revient à sa « maison » à son état initial. Le « véritable soi » la véritable essence de notre réalité est cette conscience vraie qui nous anime. Toute chose qui est dans sa réalité, existe et perdure. Plus la création est dans son action et plus elle est en corrélation et en phase avec sa réalité, avec sa conscience et par cela son être devient de plus en plus réel, plus le soi se renforce et se dévoile. Rétablir la relation conscience-action est le secret de ce ‘Yech’ qui nous habite: le Youd, monde de la pensée avec le chin, monde de l’action. Ne pas laisser s’évader sa pensée en maîtrisant ses qualités, ses principes, résultantes de l’interface néfech-gouf, du contact de l’âme animale avec le corps. Par ce travail l’homme peut arriver à retourner à son endroit d’origine, de là où toute chose passe de la puissance à l’acte de là ou tout se matérialise, et là-bas nous aspirons à revenir: à l’influx premier, origine de toute création. Arriver à ressentir l’énergie divine qui nous anime. Le Yovel étant l’impulsion première et les chémitot étant les années de travail, la matérialisation de cette impulsion dans le monde de l’action. Le Ramban explique que l’année du Yovel est une année entièrement »Yom Kippour ». C’est le « Soi Vrai« . C’est l’ordre du temps intérieur, véritable horloge biologique au plus profond de nous-mêmes que nous pouvons ressentir dans cette période du compte du Omer. Nous cheminons à la rencontre du Yovel, au retour à la source divine, au don de la Torah. Développer en nous cette envie profonde de revenir au don de la Torah. C’est le temps que nous devons créer en nous, le temps le plus pur, préparation à la réalité extrême de notre conscience. C’est un point de passage qui nous fait traverser le temps du continuum espace-temps au temps réel qui se renouvelle à chaque seconde sans lien ni avec ce passé ni avec ce futur que nous croyons être le passé et le futur.
Deux systèmes temporels se sont dévoilés à la sortie d’Égypte, un à la rencontre des temps de rendez-vous et un à la rencontre du Yovel qui est un Shabbat des Shabbat. Le Shabbat de tous les Shabbat, à la rencontre du monde futur. Celui qui a le mérite de vivre dans ce niveau temporel de la réalité, sort d’une manière vertigineuse du cycle des punitions ou réparations du cycle causale et vit dans une conduite supérieure qui aspire au Yovel, au Shabbat des shabbat, au monde futur. Dans le talmud, il est enseigné que ‘Ezra a institué des moyens pour sortir de ce cercle vicieux qu’est l’année et toutes ses malédictions, de ce temps qui ne se renouvelle pas et qui revient sur lui-même. Ce temps que nous créons nous-même par ce décalage entre le monde de la pensée et le monde de l’action, entre la pensée et l’action, en créant en nous des egos qui perdure depuis la naissance jusqu’à la mort. La correction à cette approche du temps est de vivre dans cette conduite rythmée de chémitot et de Yovelot. Celui qui arrive à vivre et à expérimenter cette forme temporelle de la création arrivera à s’extirper de ce continuum spatio-temporel et de ses malédictions engendrant souffrances et malheurs.
La fête de Shavouot n’est pas fixée dans un temps, par une date fixe et immuable dans le calendrier. Tous les temps de fête ont une date précise dans le mois. La fête de Shavouot est le cinquantième jour du compte du Omer c’est-à-dire soit le 5 le 6 ou le 7 Sivan. Cela dépend des mois de Nissan et de Yiar s’ils sont de 29 ou de 30 jours. Son temps est unique. Il est fixé non par les mois mais par les semaines, après sept semaines arrive le cinquantième jour le jour du don de la Torah. La Paracha »Béh’oukotaï » qui énumère les remontrances, est appelée le premier exil car les malédictions sont arrivées du fait que nous n’avons pas observé les Shémitot et le Yovel. C’est cette conduite du temps que nous avons perdue. Ce sont les malédictions de l’année dont nous n’avons pas comptée les jours jusqu’au cinquantième jour. Cette année est redevenue l’année qui revient sur elle-même, immuable. C’est le temps qui est entièrement « malédiction ». Le jour de Shavouot, il y a un jugement sur les fruits de l’arbre c’est-à-dire sur nos propres actions car l’homme est considéré comme un arbre « l’homme est un arbre du champ ». L’homme est jugé sur sa capacité à être un arbre. Quel est l’arbre de Shavouot ? L’arbre de la vie. « La vie éternelle est enracinée en nous ». Nous sommes jugés ce jour si cet arbre de vie qui a été implanté en nous au moment du don de la Torah a produit des fruits? C’est le temps des fruits de l’arbre. Revenir au point originel est le but de notre vie et pour cela, il faut s’extirper de cette « année et de ses malédictions » qui nous éloigne de notre but: le retour au divin.