Parachat Bamidbar – Itsik Elbaz
Leilouy nichmat Méir Barou’h Morde’hai Ben Miryam
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Parachat Bamidbar
ואלה תולדות אהרן ומשה (במדבר ג’, א’)
Et voici les engendrements de Aharon et de Moché (Nombres 3 ; 1)
Le livre de Bamidbar, que l’on commencera à lire ce chabat, relate principalement les nombreuses péripéties que le peuple juif va traverser avant d’arriver à la rive du Jourdain, avant son entrée en Terre d’Israël. Il est question cette fois du décompte du peuple, et de leurs campements respectifs tout autour du Tabernacle. Après le décompte du peuple, vient le décompte des enfants de Aharon. S’il en est ainsi, pourquoi Moché est cité lorsqu’il est question des enfants de Aharon ?
Rachi sur le passage commente : « Puisque Moché a enseigné aux enfants de Aharon la Torah, l’on peut considérer comme s’il était leur géniteur », et c’est d’ailleurs pour cela qu’il est précisé dans ce passage Au mont Sinaï, lieu où fut donnée la Torah, comme le précise Rabbenou Bé’hayé.
Et pourtant, les Enfants d’Israël, dans leur totalité, ont appris la Torah par Moché, et devraient aussi être cités comme ses enfants. De plus, le Talmud (Baba Métsia 33a) rapporte que l’honneur que l’on doit à son maitre en Torah est plus important que l’honneur que l’on accorde à son père. Ce qui signifie que Moché devrait être placé devant Aharon dans ce passage.
Avant d’apporter une réponse, rapportons le traité Erouvin 54b : « Comment l’étude se passait dans le désert ? Moché apprenait les lois de la Présence Divine, Aharon entrait et Moché les lui transmettait. Puis, les enfants de Aharon entraient, Aharon se plaçait de côté, et Moché leur transmettait. Puis, les Sages entraient, les enfants de Aharon se plaçaient près de leur pères et Moché leur transmettait. Enfin, Moché transmettait au reste du peuple, s’en allait, Aharon leur transmettait, s’en allait, et ainsi de suite. »
De cet enseignement, il nous est possible de voir que non seulement Moché enseignait les lois, mais aussi Aharon, en présence de ses enfants. Or, le Choul’han Arou’h (traité de codification des lois) rapporte : « Si son père et son maitre se trouvent prisonniers, et que l’on ne peut payer que la rançon de l’un d’eux, l’on rachètera le Rav. Le Rama (acronyme de Rabbi Moché Isserliss) explique que si le père est un érudit, le fils rachètera d’abord son père, même si celui-ci possède une moins grande sagesse que le Rav en question. »
Ainsi, il est aisé de comprendre que Aharon figure en premier dans ce passage, car lui-même a enseigné à ses enfants et il était tout aussi bien un érudit. Si les enfants de Aharon ont appris de Moché, à plus forte raison le peuple, c’est pourquoi ils sont inclus dans le fait que les enfants de Aharon sont les engendrements de Moché.
On raconte qu’un couple vint voir un jour le Ba’al Chem Tov (fondateur du mouvement ‘Hassidique), afin de demander une bénédiction pour avoir un enfant. Celui-ci les mit en garde en leur disant que leur enfant, s’ils en avaient, risquait d’être spécial et qu’il fallait vraiment vouloir cet enfant. Les parents acceptèrent et un an plus tard, ils eurent un fils, qu’ils amenèrent devant le Rav pour le bénir. Celui-ci insista sur la nécessité pour cet enfant de réciter les bénédictions avant et après le repas.
Mais, au bout de deux ans, l’enfant mourut subitement sans raison. Les parents retournèrent vers le Rav, afin de demander des explications. Il leur expliqua que l’âme de leur fils était une âme très particulière, et leur raconta sa vie antérieure. Cet enfant était en fait un fils d’un gouverneur particulièrement doué, et dont le père nomma un précepteur pour l’éduquer. Un jour, cet enfant surprit son maitre, qui était en réalité un juif, avec des Téfillines et lui demanda de lui apprendre. Celui-ci accepta, et lui apprit la Torah. Plus tard, ils s’enfuirent, cet enfant se convertit et passa le reste de sa vie en juif exemplaire. Au ciel, on lui refusa l’entrée au Gan Eden car il avait vécu deux ans sans prier avant et après manger et il dut revenir afin de réparer ce tort.
Les parents se réjouirent alors d’avoir pu élever une telle âme et furent bénis par le Ba’al Chem Tov qu’ils auraient des enfants en bonne santé grâce à leur mérite et leur dévotion dans l’éducation de cette âme si spéciale.
וכל נתיבותיה שלום
ברכות דף ח. « אמר הקדוש ברוך הוא כל העוסק בתורה ובגמילות חסדים ומתפלל עם הצבור, מעלה אני עליו כאילו פדאני, לי ולבני, מבין אומות העולם », וברש »י « זה שעסק בדברי שלום, דהיינו תורה, דכתיב וכל נתיבותיה שלום, וכן גמילות חסדים נמי שלום הוא, שמתוך שגומל חסד בגופו לחבירו הוא מכיר שהוא אוהבו, ובא לידי אחוה ושלום ».
Une vie de Torah et de Hessed
La Guemara (8a) évoque le mérite d’une personne qui a une vie de Torah, qui se préoccupe d’actes de bienfaisance et qui prie avec la communauté. Au point que H.achem Lui-même déclare que celle-ci « libère la Ché’hina (la Présence Divine) et Ses enfants des nations du monde » (de la galout, l’exil) dans les termes :
« אמר הקדוש ברוך הוא כל העוסק בתורה ובגמילות חסדים ומתפלל עם הצבור, מעלה אני עליו כאילו פדאני, לי ולבני, מבין אומות העולם ». .
Rachi nous explique qu’il s’agit de celui qui se préoccupe du Chalom, de la paix. En effet la Torah est symbolisée par la paix comme il est écrit : »וכל נתיבותיה שלום« . Tous ses chemins (de la Torah) sont paix.
Les actes de bienfaisance témoignent d’un altruisme qui aspire à la paix entre les hommes. Un homme qui donne de sa personne pour autrui lui prouve son amour et ceci crée une ambiance d’entente et de paix et ça n’est pas dissociable d’une vie de Torah. C’est cette attitude de cohésion dans notre vie qui fait preuve d’un grand Kiddoush H.achem (une sanctification du Nom Divin, ce que H.achem attend de nous et chérit tout particulièrement. (Par le Rav Yossi Guigui).
שמירת הלשון 2 Sivane – 8 Sivane
- 2 Sivane – Si l’enseignant constate chez son élève un réel problème ou comportement perturbateur et qu’il estime qu’un tiers doit intervenir (directeur, collègues, parents), il se doit d’en parler sans tarder. Il y a lieu de ne pas prendre des écarts de conduite comme une attaque personnelle car la plupart du temps, l’élève en question est lui-même aux prises d’une lutte intérieure et ne demande qu’à être aidé.
- 3 Sivane – Un enseignant prendra soin de ne blesser inutilement son élève. De nos jours, les affronts verbaux ou physiques engendrent la violence et non la discipline, c’est pourquoi peser ses mots et gestes relève du crucial.
- 4 Sivane – Si l’on a personnellement vu quelqu’un léser autrui, il y aura lieu d’aller parler avec le coupable et de le réprimander selon les lois prévues, afin qu’il répare son tort. Toutefois, le dénoncer aux autorités lui encourrait une peine non conforme à la Torah (il risque la prison pour une faute financière, par exemple). Par contre, si cette personne représente un danger pour autrui, l’on aura le droit de la dénoncer.
- 5 Sivane – Il sera possible d’exercer une pression sur un individu afin qu’il se fasse juger au Beth Din, mais il est interdit de l’humilier afin d’exercer ladite pression. On pourra discuter afin de l’aider à comprendre et de le convaincre de se présenter au tribunal. Le Beth Din, de son côté, aura le droit de publier que cet individu ne respecte pas ses convocations.
- 6 Sivane – En revanche, il sera interdit d’employer une pression sociale pour obliger le coupable à restituer le bien lésé, car seule la décision du tribunal peut statuer sur la position à adopter. Il est donc défendu d’exercer la justice soi-même.
- 7 Sivane – Si l’on a témoigné envers une personne commettant un délit et que le tribunal l’a acquitté, il sera interdit d’émettre une critique sur cette décision. Mais l’on pourra demander à une autorité compétente d’ouvrir une enquête
- 8 Sivane – Une personne se sentant lésée ou victime n’a pas le droit de dénoncer publiquement pour demander réparation, mais essayer de discuter avec le coupable potentiel ou un Rav compétent.
Note importante (2013) : Notre Maitre et le Maitre mon père Za’’l, Le Rav Its’hak Ben Shoushan, Roch Yéchiva à Kiriat Sefer, est actuellement en France, afin de récolter des dons pour soutenir son institution. Aidons le par notre ‘Hessed, à avoir une vie de ‘Hessed