Paracha Mikets Le saviez vous ? Rav Michael Smadja
Paracha Mikets Le saviez vous
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Rav Michaël Smadja
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Paracha Mikets le saviez vous ?
Qu’est-ce qui a fait que Yossef est sorti de prison?
Monsieur sait tout répondit alors que c’est grâce aux rêves de parrho que Yossef est sorti.
Est-ce vraiment vrai? Êtes-vous d’accord avec monsieur « sait tout »?
La réponse est en fait écrite dans le premier verset de la Paracha.
« ce fut au bout des deux ans et Parrho rêva »
Bien que ce soit grâce aux rêves que Yossef fut libéré mais en réalité c’est parce que les deux ans d’emprisonnement que D-ieu avait décrétés sur Yossef furent terminés et que sa libération fut décidée dans le ciel que Parrho a rêvé. Donc c’est la volonté divine qui a fait sortir Yossef de prison et non quelque action humaine, monsieur « je sais tout » ou plutôt monsieur « je ne crois que ce que je vois ».
Paracha Mikets le saviez vous ?
Un décisionnaire a interdit de prendre en photo la Hannoukia allumée pendant la demi-heure d’allumage.
Pourquoi?
Du fait qu’il est interdit de profiter de la lumière de Hannouka car cela est une honte pour la mitsva (compter des pièces à sa lumière…), la lumière dégagée par la Hannoukia va servir à faire que l’image se matérialise sur la pellicule.
Mais s’il y a déjà une lumière extérieure, alors cela a le statut de « ceci et ceci entraîne » la lumière de la maison et la lumière de la Hannoukia vont entraîner que la photo se matérialise sur la pellicule et ceci est autorisé. Ou bien prendre la photo après le temps obligatoire qui est de 30 minutes.
Paracha Mikets le saviez vous ?
Le Ramh´al explique qu’il y a une sorte d’obscurité spirituelle dans le monde qui fait que l’on confonde une colonne et un homme.
Comment peut-on se tromper à tel point et croire qu’une colonne de marbre soit un homme?
Grâce ou surtout à cause de la science.
Nous voyons bien qu’avec la théorie de Darwin, un homme apparaît comme un singe et un singe comme un homme.
Et donc une colonne de marbre peut être perçue comme un homme si l’on ne se base uniquement sur la perception des sens source des sciences et des philosophies.
Paracha Mikets le saviez vous ?
Il y a une discussion entre la maison de hillel et la maison de chamaï, comment allumer les lumières de Hannouka. La maison de chamaï pense qu’il faut allumer 8 lumières le premier jour et 7 le 2ème jour…et enfin une le 8eme jour. Alors que la maison de Hillel pense le contraire, une lumière le 1er jour, 2 le 2ème jour….et le dernier jour, 8 lumières.
Connaissez-vous la raison de leur divergence? La maison de hillel pense que l’on augmente dans le sacré et que l’on ne diminue pas. Donc 1-2-3….8 Alors que la maison de Chamaï pense qu’il faut se comporter de la même manière que pour les sacrifices que l’on apportait au temple au moment de Souccot. 13-12-11-10-9-8-7 qui en tout font 70.
La maison de hillel pense que l’on augmente dans le sacré et que l’on ne diminue pas. Donc 1-2-3….8 Alors que la maison de Chamaï pense qu’il faut se comporter de la même manière que pour les sacrifices que l’on apportait au temple au moment de Souccot. 13-12-11-10-9-8-7 qui en tout font 70.
Sur l’avis de la maison de Chamaï, il y a deux questions à se poser.
1/ « augmenter dans le sacré » est un principe tiré de la Torah. Donc comment la maison de Chamaï peut-elle aller contre ce principe?
2/ quel rapport entre Hannouka et les sacrifices de souccot?
En fait à ces deux questions, il n’y a qu’une seule réponse. La maison de Chamaï tire une vérité des sacrifices de souccot afin de ne pas appliquer ce principe de » on augmente dans le sacré et on ne diminue pas ».
Nous voyons que les sacrifices de souccot vont en diminuant. 13-12-11….7. Pourquoi? Cela est contre le principe pré-cité!
Le saviez-vous?
En vérité, de ces sacrifices, la maison de Chamaï tire une exception. Ce n’est pas dans tous les cas que ce principe est appliqué. Lorsqu’il y a une raison, nous pouvons diminuer dans le sacré comme nous le voyons à propos des sacrifices de Souccot. En tout les sacrifices de Souccot sont au nombre de 70 qui correspond aux nombres des nations qui peuplent le monde. Pourquoi aller en diminuant et non en augmentant? 7-8-9-10..13? Car la Torah veut nous enseigner qu’à la fin des temps, les peuples vont disparaître.
La maison de Chamaï rapporte comme raison à sa manière d’allumer les lumières de Hannouka, les sacrifices de Souccot car c’est le lien qu’il y a entre les deux événements: une raison pour ne pas appliquer le principe de « on augmente dans le sacré et on ne diminue pas ». Car même dans les lumières de Hannouka il y a une raison pour ne pas appliquer ce principe. Et la maison de Hillel pense que ce principe doit être appliqué dans les lumières de Hannouka car il n’y a pas de raison pour ne pas l’appliquer et qu’il n’y a pas de rapport avec les sacrifices de Souccot.
Pour répondre à cet imbroglio, il faut répondre à une autre question
Le saviez-vous?
Pourquoi la fête de Hannouka dure-t-elle 8 jours? Le miracle ne s’est révélé que 7 jours car le premier jour à priori, il n’y a pas eu de miracle?
C’est sur la réponse à cette question que va naître la divergence entre la maison de Chamaï et de Hillel sur la manière d’allumer les lumières de Hannouka.
La maison de Chamaï pense que même le premier jour, il y a eu un miracle car comme les cohanim n’avaient trouvé qu’une seule fiole d’huile qui ne pouvait durer qu’un seul jour. Pour ramener une nouvelle huile pure il fallait 8 jours de trajet. Donc ils ont divisé la fiole en 8 jours et chaque jour la même dose d’huile a été allumée, 1/8 ème de la fiole chaque jour. Donc la fiole allait en diminuant. Pour cela, la maison de Chamaï allume en diminuant de lumières comme la fiole qui diminuait de quantité. Donc il y a une raison pour ne pas appliquer ce principe de « augmenter dans le sacré » comme pour les sacrifices de Souccot.
Alors que pour la maison de Hillel nous pouvons expliquer qu’ils ont versé toute la fiole le premier jour, l’huile ne se consumant jamais et donc, il n’y a pas de rapport avec les sacrifices de Souccot et donc le principe de » on augmente dans le sacré » doit être appliqué pour les lumières de Hannouka.
Pensée du petit jour
Le but de toutes les sagesses et de toutes les connaissances est de s’en défaire pour arriver à une simplicité extrême dans l’acte. Se dépouiller de toutes ces certitudes est le début du rapprochement d’avec D-ieu.
Arriver à ne plus ressentir que l’acte que je fais c’est moi qui ai décidé de le faire est le but ultime de l’obscurité de cette nuit qui est en train de se terminer.
Rabbénou yérouham halévi.
Que sais-je?
« Parrho a envoyé des émissaires et a fait appeler Yossef. Ils l’ont sorti du puits et ils l’ont rasé et ont lavé ses vêtements ».
Pour se présenter devant le roi, Yossef a dû se préparer. A priori, il avait les cheveux longs donc il a fallu le raser, lui couper les cheveux. Le targum Yonathan traduit le mot « rasé » par « coiffé ». En fait il s’est coiffé et ne s’est pas coupé les cheveux. Qu’est-ce qui a obligé le targum à changer le sens du mot « rasé » par « coiffé »? Qu’est-ce qui le dérange au point de changer la signification des mots?
Paracha Mikets le saviez vous ?
Il est écrit sur Yossef: « et au crâne du nazir de ses frères ». Le verset nous apprend que Yossef était « nazir » à vie, c’est-à-dire qu’il ne pouvait se rendre impur, ne pouvait consommer des liquides à base de raisins et …..qu’il n´avait pas le droit de se couper les cheveux, uniquement puisqu’il avait le statut de « nazir éternel » il avait le droit de « rafraîchir » sa coupe de cheveux, il pouvait tailler ses cheveux et passer le peigne pour se rendre propre. Pour cette raison, le targum traduit « il se rasa » par « il se coiffa ».
« Je n’ai jamais vu d’aussi mauvaises vaches dans toute la terre d’Egypte »
Paracha Mikets le saviez vous ?
Quel est le besoin Parrho a-t-il eu d’introduire la description de son rêve par ces mots?
Parrho a voulu prouver à Yossef que son rêve n’était pas un simple rêve de la nuit qui est la résultante de ses pensées de la journée. Car nos maîtres nous ont enseignés que personne n’a rêvé qu’un éléphant rentrait par le chas d’une aiguille car cela est impossible et jamais un homme n’essaierai de le faire.
Pour cela, Parrho précise en introduction de son rêve à Yossef: « Je n’ai jamais vu de vaches aussi mauvaises qu’elles ».
« Et ils se sont précipités pour le sortir du puits »
Le séforno explique ces mots du verset ainsi: » de la même manière que toutes les délivrances divines se matérialisent en un instant comme au sujet de la sortie d’Egypte et de la future délivrance finale ».
De ce séforno, nous percevons que la délivrance divine n’est pas de la même nature que la délivrance humaine.
La délivrance humaine se fait par étapes. Ce n’est pas parce que le roi ou le tribunal décrète une amnistie que de suite, le prisonnier est délivré. Cela doit passer par la matérialisation de bon nombre d’événements, enchaînement de cause et d’effets qui font que la délivrance ne se matérialise que dans le temps.
Mais la délivrance divine ne se matérialise pas par ce conduit fait de causes et d’effets. Elle vient de suite sans passer par la matérialisation du temps.
En vérité, la délivrance divine n’est pas du même ordre que ce que nous percevons. La délivrance est déjà là, il ne suffit que de la dévoiler. Alors que la délivrance humaine, tant que l’homme est en prison, la délivrance n’existe pas. Il faut créer cette délivrance et cela prend un certain temps, il faut des conditions pour cela et cela passe obligatoirement par le temps.
Si le décret divin a été de 12 ans de prison pour Yossef, il est impossible qu’un seul instant de plus le décret puisse perdurer. Et c’est ce qui est écrit dans le verset:
« Et ce fut « à la fin » des deux ans d’emprisonnement et Parrho rêva »
« Car une fin, D-ieu a mis à l’obscurité » l’obscurité ayant une limite dans le temps. Et lorsque ce temps s’épuise, voici le rêve de Parrho. La délivrance est déjà là. Il est impossible qu’un quelconque retard puisse se matérialiser, que l’obscurité perdure.
Il faut comprendre en vérité pourquoi la délivrance ne peut venir en retard et l’obscurité perdurer? Qu’est-ce que cela pourrait entraîner comme changement une seconde ou deux seconde de retard après plus de deux mille ans d’exil?
Car en fait à la venue de la délivrance, il ne manque rien si ce n’est son dévoilement. Car tous les exils et tous les mauvais décrets ne sont qu’un voile sur sa lumière ou plutôt une restriction de sa lumière. Le mal n’a pas de réalité vraie, de consistance comme le bien. Le bien est la matérialisation de la volonté divine et non le mal qui ne se matérialise que par le voilement de la présence divine.
La délivrance et l’exil ne sont que des perceptions de notre esprit. Il suffit d’enlever cette perception que notre cerveau nous fait percevoir qui est le voile de la lumière divine, cette perception par le raisonnement que les grecs nous ont mis sur les « yeux » de notre cerveau.
Par la sainte Torah et le tétragramme, nous pouvons remettre la lumière divine sur notre cerveau qui va percevoir alors la véritable lumière divine qui est le bien absolu.
Louer et reconnaître
Nous voyons du Talmud que la mitsva de Hannouka est de louer et reconnaître le miracle de nous avoir fait gagner la guerre et il n’est fait à priori aucune allusion à l’allumage des nérot de Hannouka? Comme Rashi le précise: » faire des bons jours en fixant la lecture du Hallel et dire « al Hanissim » dans la Hamida ».
Pour répondre à cette question nous allons poser une autre question et par sa réponse nous verrons en fait que l’allumage des nérot de Hannouka est bien inscrit dans les « gènes » des mots « הלל » « Hallel » et « הודאה » « hodaa ».
Le saviez vous ?
Pourquoi n’avons-nous pas le droit de prononcer le nom divin « י-ה-ו-ה » comme il est écrit? Il n’y a que trois possibilité de lire le nom sacré:
1/ א-ד-נ-י
ou bien
2/ אלוקים
ou bien
3/ אהיה.
En fait du fait de la lumière qui se trouve dans le nom divin. Celui qui scrute une trop grande lumière risque de s’aveugler. Pour cela, il nous est interdit de prononcer le nom divin tel qu’il est écrit (nous voyons de cet enseignement à quel point les lettres contiennent une lumière que nous ne percevons pas tellement nous sommes loin de la réalité).
Il faut le prononcer d’une manière qui va faire que je puisse percevoir sa lumière, fabriquer un réceptacle qui puisse contenir sa lumière. Ce réceptacle c’est le nom que je vais prononcer en lieu et place de sa forme écrite.
Donc dans ce monde matériel, le nom divin »י-ה-ו-ה » associé avec sa prononciation « א-ד-נ-י » est la valeur numérique 26+65 qui font 91 la même valeur que le mot « אמן ».
Le nom « י-ה-ו-ה » associé avec sa prononciation « אלוקים » fait 26+86=112
Le nom « י-ה-ו-ה » avec sa prononciation « אהיה » fait 26+21=47
Si nous associons ces trois noms c’est-à-dire ces trois valeur numériques, cela fait 91+112+47=250 qui est la valeur numérique de « נר » le réceptacle de la flamme, car sans réceptacle, la flamme ne peut se matérialiser dans ce monde. Ainsi le nom divin ne peut se matérialiser que par la prononciation de ces trois noms.
Revenons à Hannouka.
Le mot « הלל » « louange » a la valeur numérique de 65 qui correspond au nom divin « א-ד-נ-י »
Le mot « הודאה » « reconnaissance » a la valeur numérique de 21 qui correspond au nom divin « אהיה »
Et l’association de ces deux mots « הלל » et « הודאה » cela fait 65+21=86 qui correspond au nom « אלוקים ».
Donc dans les mots « Hallel » et « hodaa » il y a l’allusion aux nérot de Hannouka qui correspondent aux réceptacles de la lumière divine contenue dans Hannouka.
Merveilleux!!!
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Fin de l’article Paracha Vayétsé le saviez-vous rédigé par Rav Michaël Smadja.