Notre jalousie détruit le Temple Boï Kala Parachat Balak 5781. Rav Yossef Germon
Notre jalousie détruit le Temple
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Notre jalousie détruit le Temple Boï Kala Parachat Balak 5781. Rav Yossef Germon (Feuillet 180)
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וַיָּגָר מוֹאָב מִפְּנֵי הָעָם מְאֹד כִּי רַב הוּא וַיָּקָץ מוֹאָב מִפְּנֵי בְּנֵי יִשְׂרָאֵל
« Moav eut grand peur du peuple parce qu’il était nombreux, et Moav fut dégoûté face aux enfants d’sraël » (22,3)
Le Yishmah Moché s’interroge : Pourquoi la Torah a-t-elle écrit : « Il était nombreux » au singulier, plutôt que d’utiliser le pluriel plus approprié : « Ils étaient nombreux », faisant référence aux millions de juifs composant le peuple d’Israël ? Il répond en citant le Midrach (Tanhouma Nitsavim 1) : « Si une personne tient une botte de roseaux, elle ne peut pas la casser, tandis que si elle les tient séparément, même un petit enfant peut tous les casser. Il en est de même avec le peuple d’Israël : nous ne serons libérés que lorsque nous serons unis. Lorsque Balak, Roi de Moav, a vu que les millions de juifs étaient totalement unis, il a utilisé : «Il» pour exprimer une réalité habituellement plurielle. Balak a réalisé que lorsqu’il règne l’unité dans le peuple juif, il n’existe pas de moyen naturel pour nous vaincre, c’est pour cela qu’il a fait appel à Bilam pour l’aider. L’unité du peuple juif a toujours été notre grande force. C’est grâce à elle que nous avons reçu la Torah : Comme un seul homme, d’un seul cœur » (Chémot 19,2), et c’est grâce à elle que le Machiah pourra venir : Nous ne serons libérés que lorsque nous serons unis.
וְעַתָּה לְכָה נָּא אָרָה לִּי אֶת הָעָם הַזֶּה כִּי עָצוּם (כב.ו)
Au début, Hachem ne le laissa pas aller avec les envoyés de Balak pour le rejoindre. Bien qu’Hakadoch Baroukh Hou expliqua son refus car le Am Israël est béni, Bilam comprit autrement. Rachi explique qu’il comprit qu’Hachem ne lui permettrait d’y aller qu’avec des envoyés plus importants, pour recevoir plus d’honneurs. Comment Bilam put-il comprendre l’ordre divin d’une façon aussi éloignée de la vérité ?
Rav Haïm Shmoulevtiz explique que Bilam était en fait atteint d’un défaut qui touche le plus grand nombre: il n’entendait que ce qu’il voulait entendre. La Guémara dans Guitin raconte que Rav Ilish fut capturé et mis en prison avec un détenu goy qui comprenait la langue des oiseaux. Un corbeau s’approcha et gazouilla. Le Rav demanda à son compagnon de lui traduire le message du corbeau. Celui-ci lui traduisit : « Sauve-toi Ilish ! Sauve-toi ! ». Le Rav dit : « les corbeaux sont des menteurs ; je n’ai pas confiance». Au bout de quelques minutes, une colombe arriva et gazouilla à son tour. Encore une fois, le Rav demanda la traduction : « Sauve-toi Ilish ! Sauve-toi ! ». Le Rav s’exclama : «l’Assemblée d’Israël est comparée à une colombe, Hachem me fait un miracle ». Il tenta de se sauver, avec succès.
Le Maharcha pose une question : Comment le Rav fit confiance au goy, puisqu’il ne fit également pas confiance au corbeau ? Le Aroukh explique donc que le Rav connaissait lui-même la langue des oiseaux, et n’avait pas besoin de l’aide d’un quelconque traducteur ! Pourquoi donc fit-il appel à ses services ? Il craignait de ne pas être objectif et de n’entendre que ce qu’il désirait vraiment ! Il voulut donc vérifier son honnêteté morale en demandant ce que le goy avait entendu ! On apprend d’ici une grande règle : un homme doit toujours être attentif si les signes qu’il perçoit sont le fruit de son imagination qui a été influencée par ses désirs et son mauvais penchant.
וַיִּפְתַּח ה’ אֶת פִּי הָאָתוֹן וַתֹּאמֶר לְבִלְעָם מֶה עָשִׂיתִי לְךָ כִּי הִכִּיתָנִי זֶה שָׁלֹשׁ רְגָלִים (כב. כח)
« Hachem ouvrit la bouche de l’ânesse et elle dit à Bilam : Que t’ai-je fait pour que tu m’aies frappé ainsi à trois reprises ? » (22,28)
L’expression utilisée pour dire « Trois reprises » est : Chaloch régalim (שָׁלֹשׁ רְגָלִים), ce qui fait allusion aux trois fêtes de pèlerinage qui s’appellent aussi : Chaloch Régalim (les trois pieds). Rachi explique que l’ânesse voulait ainsi dire en allusion à Bilam : Comment peux-tu vouloir anéantir un peuple qui célèbre tous les ans trois fêtes de pèlerinage ? Pourquoi Hachem a-Il choisi précisément ce message ?
Le Gour Aryé explique que les trois fêtes expriment la dimension éternelle du peuple d’Israël, grâce à laquelle personne ne pourra les supprimer. En effet, ces trois fêtes symbolisent : le début, le milieu et la fin de l’été. Pessah se trouve au début de l’été (au printemps), Chavouot se situe au milieu (plus précisément au début du milieu de l’été), et Souccot conclut l’été pour amorcer l’hiver. L’été symbolise la vitalité, la nature revit, contrairement à l’hiver où elle est inerte. Ainsi, les trois fêtes qui sont des moments de joie, c’est-à-dire également de grande vitalité, viennent souligner que les juifs qui les célèbrent, bénéficient d’une vitalité au début, au milieu et à la fin, c’est-à-dire dans le passé, le présent et le futur. Israël a toujours existé (même avant la Création du monde comme le précise le Midrach), il existe dans le présent, et existera pour l’éternité. C’est cela le message des trois fêtes qui marquent cette éternité d’Israël, qui implique que personne ne pourra les faire disparaître. Le projet de Bilam est donc vain et impossible.
Combien sont belles tes tentes, Yaacov
מַה טֹּבוּ אֹהָלֶיךָ יַעֲקֹב (כד ה)
« Combien sont belles tes tentes, Yaacov » (24,5)
Rachi explique que Bilam a prononcé cette bénédiction quand il a vu que les ouvertures des portes (des tentes) n’étaient pas orientées les unes face aux autres, de sorte que d’une tente on ne voyait pas ce qui se passait dans les autres, cela est une mesure de pudeur et de discrétion.
Le Rabbi Baroukh de Méziboz explique cela d’une façon allusive. Nos Sages (Midrach Chir haChirim rabba 5,6) enseignent que celui qui ouvre une petite « porte » dans son cœur même de la taille d’un chas d’une aiguille, pour le service de D., alors Hachem lui ouvrira une « porte » grande comme celle d’un palais. Ainsi, les « portes » ne sont pas orientées l’une face à l’autre, car la « porte » qu’Hachem exige de l’homme est très petite, et celle qu’Il ouvre en réaction est très grande. Quand Bilam a vu cet immense Amour d’Hachem pour Israël, Il a compris qu’il ne pouvait pas les maudire.
Notre jalousie détruit le Temple :
La Guémara Yérouchalmi (Yoma 1,1) enseigne : Rabbi Yohanan ben Torta affirme : On constate que le premier Temple a été détruit parce que les juifs commettaient l’idolâtrie, l’adultère et le meurtre, les trois péchés cardinaux qu’on ne saurait transgresser, fût-ce au prix de la vie. Quant à l’époque du deuxième Temple, nous savons qu’ils étudiaient la Torah avec zèle, ils observaient méticuleusement les Mitsvot et possédaient tous les bons traits de caractère. Néanmoins, ils furent exilés parce qu’ils étaient cupides et se détestaient entre eux sans raison ; et la haine sans fondement est une faute aussi grave que ces trois péchés cardinaux. Le Rama de Pano (Assara Maamarot) explique que leur haine sans fondement provenait de leur cupidité. Chacun était jaloux de la richesse et de la puissance de l’autre.
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Le Rav Yissahar Teichtal enseigne : La Guémara Yérouchalmi (Yoma 1,1) précise également que le péché de jalousie qui a prévalu à l’époque du deuxième Temple, causa plus de destruction que les péchés du premier Temple. L’ennemi ne détruisit que le toit du premier Temple, tandis que les murs demeurèrent debout. Le deuxième Temple en revanche fut entièrement dévasté jusqu’à ses fondations ainsi qu’il est dit : « Rasez-le ! Rasez-le ! Jusqu’à ses fondations » (Téhilim 137,7). Le premier Temple a été « rapidement » reconstruit, tandis que nous attendons toujours la reconstruction du deuxième, ce qui témoigne de la gravité des fautes qui ont causé sa destruction. Cette Guémara conclut : Toute génération qui n’est pas témoin de la reconstruction du Temple est considérée comme ayant causé sa destruction. Autrement dit, puisque satan danse toujours au milieu de nous sous forme de haine et de jalousie sans fondement, nous faisons durer l’exil et le Temple demeure en ruines. C’est donc comme si le Temple avait été détruit à notre époque.
Halakha : lois des Taanit
On évitera à partir du 17 Tamouz et jusqu’au 9 av inclus toute rénovation dans la maison, comme faire de la peinture, faire un mur de séparation entre deux pièces etc, si le but est de rendre la maison plus jolie, mais si c’est pour réparer un dégat alors ce sera permis, comme par exemple, réparer un mur qui est en mauvais état.
Tiré du Sefer « Pisqué Téchouvot » 6
Dicton : Chaque effort déployé est un succés, rien n’est perdu, quel que soit le résultat final.
Chabbat Chalom (Notre jalousie détruit le Temple Boï Kala Balak 5781. Rav Yossef Germon (Feuillet 180))
יוצא לאור לרפואה שלימה של דינה בת מרים, מאיר בן גבי זווירה, אברהם בן רבקה, סשא בנימין בין קארין מרים ויקטוריה שושנה בת ג’ויס חנה, רפאל יהודה בן מלכה, אליהו בן מרים, שלמה בן מרים, חיים אהרן לייב בן רבקה, שמחה ג’וזת בת אליז, אבישי יעקב בן אסתר, דוד בן מרים, יעל בת כמונה, , ישראל יצחק בן ציפורה, רפואה שלימה ולידה קלה לרבקה בת שרה . זרע של קיימא לחניאל בן מלכה ורות אוריליה שמחה בת מרים. זיווג הגון לאלודי רחל מלכה בת חשמה. לעילוי נשמת: ג’ינט מסעודה בת ג’ולי יעל, שלמה בן מחה, מסעודה בת בלח. יוסף בן מייכה.יוסף בן שרה לאה, אוריאל נסים בן שלוה, פייגא אולגה בת ברנה, , רבקה בת ליזה, ריש’רד שלום בן רחל, נסים בן אסתר, מרים בת עזיזא, חנה בת רחל. מוריס משה בן מרי מרים.
Cet article « Notre jalousie détruit le Temple Boï Kala Parachat Balak 5781. Rav Yossef Germon » a été mis en ligne le 25 Juin 2021
Vous pouvez retrouver le texte de la Paracha sur le site Sefarim.fr