Mentionner la pluie dans la Amida (3) Shoul’han Aroukh chapitre 114 §1 – Halakha Béroura
Mentionner la pluie Amida
29 Septembre 2013/ 25 Tishré 5774
5 Octobre 2014 / 11 Tishré 5775
3) Shoul’han Aroukh Chapitre 114 Saîf / Alinéa 1 (Mentionner la pluie dans la Amida)
Sujet : mentionner la pluie dans la Amida.
בשם השם נעשה ונצליח
Dans cette publication nous allons rapporter la halakha telle que tranchée dans le livre Halakha Béroura du Rav David Yossef fils de Maran Harav Hagaon, Possek Haddor, Rabbénou Ovadia Yossef זצוק״ל. Nous donnons ainsi la traduction des deux alinéas correspondant à notre passage (Shoul’han Aroukh Ch. 114 Alinéa 1)
Halakha Béroura, Tome 6 Chapitre 114 paragraphe א, pages 137 et 140
Entre crochets [], des renvois à des explications plus approfondies qui viendront au cours des prochaines publications.
Dans la bénédiction « Atta Guibor » «Tu es puissant» nous mentionnons la puissance des pluies [la puissance exprimée dans le fait de donner (ou pas) la pluie] en disant « Mashiv Haroua’h Oumorid Hagguéshem » « Tu fais souffler le vent et tomber la pluie » à partir du Moussaf du [premier] jour de fête de « Shémini Atséreth » et on ne s’arrête plus de le dire jusqu’à Moussaf du premier jour de la fête de Pessa’h [1]
Le fait de mentionner la pluie n’est pas une demande ou une prière faite à l’Eternel pour demander la pluie mais est une éloge et une louange envers l’Eternel (qui possède la puissance et en particulier celle de donner ou non la pluie); c’est pour cela que cette partie a été instaurée dans les [trois] premières bénédictions de la prière [la Amida] car elles sont toutes des bénédictions d’éloge et de louange envers l’Eternel. Par contre, la demande de pluie וְתֵן טַל וּמָטָר, “et donne la rosée et la pluie” est dans la bénédiction « Birkath Hashanim » « la bénédiction sur les années » (la neuvième bénédiction de la Amida, en semaine).
Il existe plusieurs différences, au niveau de la Halakha, entre « mentionner la rosée et la pluie » et « demander la rosée et la pluie », comme, par exemple, en ce qui concerne les périodes pendant lesquelles nous mentionnons (la pluie) et celles pendant lesquelles nous demandons (la pluie) ; ou bien également il existe des différences [au niveau de la Halakha] en ce qui concerne les conséquences pour celui qui oublie de mentionner ou celui qui oublie de demander [conséquences qui sont différentes], comme cela sera explicité plus loin dans ce chapitre [114 du Shoul’han Aroukh] et dans le chapitre 117 [du Shoul’han Aroukh].
On ne commence pas à mentionner la pluie pendant la fête de Soukkot, bien que la période de pluie soit déjà arrivée, en outre les Sages nous enseignent (Talmoud Rosh Hashana 16a) qu’à Soukkot nous sommes jugés sur l’eau, car le fait d’avoir la pluie à Soukkot est un signe de malédiction car, s’il pleut à Soukkot, il nous est impossible de résider dans la Soukka. Les sages enseignent (Talmoud Soukka 28a) que : « A quoi cela ressemble-t-il [lorsqu’il pleut à Soukkot] ? A un serviteur qui vient remplir le verre de son maître et celui-ci lui envoie la cruche au visage » [c’est à dire que le Saint béni soit-Il nous montre, en faisant tomber la pluie, pendant la fête de Soukkot, que c’est comme s’Il n’avait pas envie que nous accomplissions la Mitsvah de résider dans la Soukka].
Les sages ont instauré de mentionner la pluie [textuellement les puissances des pluies] dans la bénédiction אַתָּה גִּבּוֹר [Tu es puissant] car il s’agit de la bénédiction sur la résurrection des morts et de la même manière que la résurrection des morts apporte la vie au monde, la pluie lorsqu’elle tombe apporte la vie au monde.
Halakha Béroura, Tome 6 Chapitre 114 paragraphe ב, page 140
Si quelqu’un s’est trompé et a mentionné « Mashiv Haroua’h Oumorid Hagguéshem » « Tu fais souffler le vent et tomber la pluie » le soir de Shémini Atséreth [dans la prière de Arvith alors qu’il ne fallait pas] ou bien le matin [lors de la prière de Sha’harith] :
1) s’il s’en souvient avant d’avoir dit la bénédiction
בָּרוּךְ אַתָּה ה״, מְחַיֵּה הַמֵּתִים
Tu es source de toutes bénédictions, Eternel, qui ressuscite les morts.
alors il reprendra au début de la bénédiction [au début du passage אַתָּה גִּבּוֹר -Tu es puissant].
2) S’il s’en souvient après avoir fini la bénédiction et dit מְחַיֵּה הַמֵּתִים « qui ressuscite les morts » il ne reprendra pas [il ne reviendra pas en arrière dans la Amida et poursuivra comme d’habitude]. Il en est de même également pour la prière du soir du premier jour de fête de Pessa’h, si quelqu’un n’a pas dit « Mashiv Haroua’h Oumorid Hagguéshem » « Tu fais souffler le vent et tomber la pluie » et n’a pas dit également « Morid Hattal » « Tu fais descendre la rosée », il ne reprendra pas [il ne reviendra pas en arrière dans la Amida et poursuivra comme d’habitude]. [2]
Mis en ligne le 5 Octobre 2014 – Mis à jour le 20 octobre 2019 puis le 15 octobre 2020
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