Mentionner la pluie dans la Amida (18)

Shoul’han Aroukh chapitre 114 §8  – Mishna Béroura

28 Octobre 2013 / 24 ‘Heshwan 5774

23 Novembre 2014 / 1^er Kisvev 5775

Sujet : mentionner la pluie. 

Chapitre 114 – Saîf  8 / Alinéa  8 dans le Shoul’han Aroukh  

בשם השם נעשה ונצליח

Nous sommes au huitième Saîf / alinéa du Shoul’han Aroukh et passons au commentaire du Mishna Béroura. Les numéros renvoient à la publication précédente dans le texte du Shoul’han Aroukh et sa traduction.

משנה ברורה

Trente-cinquième commentaire du Mishna Béroura (35) (לה):

)לה) בימות החמה וכו’ – משום דרגיל מימי החורף לומר משיב הרוח ומוריד הגשם ע »כ נסתפק לו אולי אמר עכשיו ג »כ הכי ולא אמר מוריד הטל כשאר בני אדם אבל להיפך לא מצי המחבר למנקט דהיינו שנסתפק לו בימות הגשמים אם הזכיר גשם דהמחבר איירי למנהג ספרד שנוהגין לומר בימות החמה מוריד הטל ויצא בזה אפילו בימות הגשמים וכנ »ל בסעיף ה’ וע »ז כתב רמ »א ולדידן דאין מזכירין טל בימות החמה ממילא יש להסתפק נמי בימות הגשמים:

(35) Pendant l’été, si quelqu’un a un doute s’il a dit « fais tomber la pluie » ou non etc. Du fait qu’il est habitué à dire « fais souffler le vent et tomber la pluie » pendant la période d’hiver, donc il a un doute que peut-être maintenant il a dit également ce texte et qu’il n’a pas dit « fais tomber la rosée » comme les autres. Par contre le cas inverse le Méhaber [Marane Rabbi Yossef Caro] n’a pas pu le donner, c’est à dire qu’il aurait un doute pendant la période d’hiver s’il a mentionné la pluie (ou non) car le Méhaber parle selon le Minhagh des Séfaradim qui ont l’habitude pendant l’été de dire « fais tomber la rosée » ce qui rend quitte même pendant la période d’hiver comme nous l’avons vu plus haut au Saîf / alinéa 5, et à ce propos le Rama (l’annotation du Rama) a écrit que pour nous (Ashkénazim) qui ne mentionnons pas la rosée en été en conséquence, il y a lieu également de considérer la cas où on se trouver dans une situation de doute, y compris pendant la période d’hiver.

Trente-sixième commentaire du Mishna Béroura (36) (לו):

) לו) עד וכו’ – דעד זמן זה חזקה שאמר כמו שרגיל עד עתה אבל מכאן ואילך כבר הורגל לשונו לומר כהלכה:

(36) s’il est dans les trente jours car jusqu’à ce moment il y a une présomption qu’il a dit comme il a l’habitude, par contre après ces trente jours il s’est déjà habitué à dire comme il se doit.

Trente-septième commentaire du Mishna Béroura (37) (לז):

)לז) ל’ יום – ואף על גב דבסעיף ט’ כתב דדי בצ’ פעמים ובל’ יום יש יותר מזה מפני תפילת המוספין כבר תרצו הרבה מאחרונים דל’ יום ג »כ ר »ל כמנין תפילות התמידות שיש בל’ יום דהיינו ג »פ ביום וא »כ לדבריהם לא בעינן ל’ יום שלימים אלא כיון שהושלם צ’ תפילות ממילא הורגל לשונו לומר כהלכה ולענין שאלה דאין בל’ יום צ’ תפילות מפני תפילת שבת ויו »ט שאין בהן רק שבע ברכות יצמח מזה חומרא דיהא צריך לחזור מספיקא אפילו אחר ל’ יום עד שיושלם צ’ תפילות שהורגל לשונו לומר בהן כהוגן ומדברי הגר »א ועוד כמה אחרונים משמע דהעיקר תלוי רק בל’ יום בין להקל בין להחמיר ונראה דלמעשה יש להקל כשניהם דספק ברכות להקל. כתב הט »ז אם שגג או פשע באיזה יום או יומים מאלו הל’ יום ולא התפלל כלל מ »מ לא הורע חזקתו עי »ז ואין צריך להשלים כנגד זה יום אחר עי »ש וכתב בספר מגן גבורים דכ »ש אם שאל בשומע תפילה וכדומה דעולה לו ועיין במחצית השקל ובספר מאמר מרדכי ובדה »ח שכולם מפקפקים בדינו של הט »ז:

(37) s’il est dans les (37) trente jours et même si dans le Saîf / Alinéa 9 il a écrit qu’il suffit de 90 fois et dans 30 jours il y a plus de 90 fois du fait de la prière de Moussaf ; de nombreux A’haronim ont déjà répondu à cette question que lorsqu’on dit « 30 jours » cela signifie le nombre de prières régulières qu’il y a en trente jours c’est à dire trois prières par jour et donc selon eux on n’a pas besoin de trente jours complets mais seulement lorsqu’on a terminé 90 prières par conséquent on s’est habitué à dire comme il faut.

En ce qui concerne la demande de pluie (barekh Alénou) pour laquelle il n’y a pas en 30 jours 90 prières (avec demande de pluie) du fait que les prières de Shabbath et de jours de fêtes n’ont que 7 bénédictions (et pas la demande de pluie) il y a en conséquence de cela une ‘Houmra (une conséquence où il faut avoir une attitude plus dure) c’est à dire qu’il faut recommencer en cas de doute même après 30 jours jusqu’à ce que passent 90 prières (avec demande de pluie) et à ce moment il se sera habitué à dire comme il faut.

Des propos du Gaone de Vilna et de nombre d’autres A’haronim on voit que l’essentiel ne dépend que des trente jours que ce soit dans un cas plus souple (moins de 90 fois) ou dans un cas moins souple (plus de 90 fois). Il apparait que dans la pratique il faut être souple comme les deux opinions car « en cas de doute dans une bénédiction il faut s’abstenir ».

Le Touré Zahav a écrit que si quelqu’un s’est trompé ou a fauté pendant un ou deux jours parmi ces trente jours et qu’il n’a pas prié du tout malgré tout il ne va pas altérer sa présomption [qu’il ne va pas se tromper au bout de 30 jours] et il n’a pas besoin de compenser ce jour par un autre jour voir dans le Touré Zahav. Dans le livre Maghen Guiborim il est écrit qu’à plus forte raison s’il a demandé la pluie dans le passage « Shoméya’ Téfilla » ou équivalent que ça lui est favorable [pour asseoir la présomption] et voir dans le Ma’hatsit Hashéquel et dans le livre Maamar Mordékhay et dans Dérekh Ha’haym qui tous contestent la loi donnée par le Touré Zahav.

Trente-huitième commentaire du Mishna Béroura (38) (לח):

)לח) בחזקת שהזכיר וכו’ – ואם ברור לו שהיה בדעתו לזכור מעין המאורע [לענין הזכרה ושאלה ויעלה ויבא וכה »ג] בתוך התפלה ולאחר זמן מופלג נפל ספק בלבו אם זכר בתפלה או לא אין צריך לחזור ואם נתעורר הספק מיד אחר התפלה יש לחזור [מור וקציעה ומגן גבורים [

il y a une (38) présomption qu’il a mentionné la pluie et il devra reprendre la prière : s’il lui est clair qu’il avait l’intention de dire le texte adéquat à la période où il se trouve [en ce qui concerne le fait de mentionner la pluie ou de la demander ou de dire « Yaalé Véyavo » ou tout autre cas équivalent] pendant la prière et qu’au bout d’un certain temps [long] il a un doute en son for intérieur pour savoir s’il a dit ce qu’il fallait dans la prière ou non, il n’y a pas besoin de reprendre. Si le doute le prend immédiatement après la Amide alors il faut recommencer la ‘Amida [Mor Ouqtsiâ et Maghen Guiborim].