Mentionner la pluie dans la Amida (10)
Shoul’han Aroukh chapitre 114 §4 – Mishna Béroura
10 Octobre 2013 / 6 Heshwan 5774
2 Novembre 2014 / 9 Heshwan 5775
10) Shoul’han Aroukh Chapitre 114 Saif/Alinéa 4
Sujet : mentionner la pluie.
בשם השם נעשה ונצליח
Pour le Zivoug Yaffé de mon adorable fille Léa
שולחן ערוך
Le quatrième Saîf / alinéa du Shoul’han Aroukh (Nous sommes dans le Chapitre 114) est le suivant :
Les lettres entre parenthèses renvoient aux commentaire du Mishna Béroura.
אם אמר מוריד הגשם (יז) בימות החמה, מחזירין (יח) אותו וחוזר (יט) לראש הברכה; (כ) ואם סיים הברכה, (כא) חוזר לראש התפלה. ואפילו (כב) במקום שצריכים גשם בימות החמה, אם הזכיר גשם (כג) במקום טל, (כד) מחזירין אותו. (וכן אם הזכיר גשם וטל נמי מחזירין אותו) (בית יוסף בשם הרמב »ם והרא »ש והטור)..
Si quelqu’un a dit « Moridh Hagguéshem » « Tu fais tomber la pluie» (17) pendant la période d’été, on (18) le fait recommencer et (19) il recommence depuis le début de la bénédiction ; (20) et s’il a fini la bénédiction, (21) il reprend à partir du début de la prière (de la Amida). Même dans les contrées où (22) on a besoin de pluie pendant la période d’été, si quelqu’un a mentionné la pluie (23) à la place de la rosée, (24) on le fait recommencer (Annotation du Rama : de même s’il a mentionné à la fois la pluie et la rosée on le fait recommencer) (Beth Yossef au nom du Rambam et du Tour).
<<FIN DE LA TRADUCTION DU QUATRIEME ALINEA>>
משנה ברורה
Dix-septième commentaire du Mishna Béroura (17) (יז):
יז) בימות החמה – היינו אפילו ביום ראשון שפסק בו דהיינו במוסף של יום טוב א’ של פסח להמחבר ולהרמ »א דוקא במנחה ולהש »ץ לכו »ע אפילו במוסף בעת שחוזר התפלה בקול רם
(17) pendant la période d’été : c’est à dire [qu’il doit recommencer] même [s’il s’est trompé] le premier jour où on s’arrête (de mentionner la pluie) c’est à dire lors du Moussaf du premier jour de la fête de Pessa’h selon l’opinion du Mé’haber (qui est l’auteur du Shoul’han Aroukh, Rabbi Yossef Caro appelé tout simplement MARAN par les Séfaradim) et selon le Rama même à Min’ha. En ce qui concerne l’officiant, selon tous les avis, même pendant le Moussaf au moment où il reprend la prière à voix haute [s’il se trompe il doit recommencer].
Dix-huitième commentaire du Mishna Béroura (18) (יח):
יח) אותו – דגשמים קשים לעולם בימות החמה:
(18) on le fait recommencer : car la pluie est toujours mauvaise pendant la période d’été.
Dix-neuvième commentaire du Mishna Béroura (19)(יט):
יט) לראש הברכה – ובדיעבד אם לא חזר לראש הברכה אלא לרב להושיע וסיים ברכתו לא מהדרינן ליה:
(19) il recommence depuis le début de la bénédiction: a postériori s’il n’a pas recommencé depuis le début de la bénédiction mais a repris à partir de רב להושיע « Ton secours est immensément grand », et a terminé la bénédiction, on ne le fait pas recommencer [à nouveau].
Vingtième commentaire du Mishna Béroura (20)(כ):
כ) ואם סיים הברכה – עיין בפמ »ג שכתב דהיינו לאחר שאמר בא »י אבל השע »ת והח »א כתבו דוקא אם סיים לגמרי אבל אם נזכר לאחר השם יסיים למדני חוקיך כדי שלא תהיה לבטלה וא »כ הוא כאלו עומד עדיין באמצע הברכה וחוזר לאתה גבור
(20) et s’il a terminé la bénédiction: voir dans le Péri Méghadim qui a écrit qu’il s’agit du cas où il a dit [seulement] « Baroukh Atta Hashem » ; cependant le Shaaré Téshouva et le ‘Hayé Adam ont écrit qu’il s’agit du cas où il a fini complètement la bénédiction et que s’il se rend compte de son erreur après avoir dit le nom de D.ieu [dans « Baroukh Atta Hashem » ] il devra finir la bénédiction en disant « Lamédéni ‘Houqékha » למדני חוקיך [qui est un verset du Psaume 119] afin que sa bénédiction n’ait pas été dite en vain, et donc ainsi il est comme s’il était encore au milieu de la bénédiction et doit revenir à « Atta Guibor » [et non au début de la bénédiction].
Vingt et-unième commentaire du Mishna Béroura (21) (כא):
כא) חוזר לראש התפלה – והטעם דג’ ברכות ראשונות חשובות כחדא וא »צ לחזור ולומר פסוק ד’ שפתי תפתח:
(21) il reprend à partir du début de la prière: la raison en est que les trois premières bénédictions sont considérées comme une seule [bénédiction] ; il n’est pas nécessaire de reprendre et dire également le verset ד’ שפתי תפתח « Hashem- Mon Maître, ouvre mes lèvres » [qui est la première phrase de la Amida MAIS avant de commencer les bénédictions]
Vingt-deuxième commentaire du Mishna Béroura (22) (כב):
כב) במקום – ואפילו אם היה כל אותה המדינה מתפללין ומתענים על הגשמים ועיין בבה »ל:
(22) dans les contrées: même si tout ce pays prient et jeûnent pour obtenir la pluie ; voir dans Biour Halakha.
Vingt-troisième commentaire du Mishna Béroura (23) (כג):
כג) במקום טל – ר »ל לפי מנהג שאומר בימות החמה ומוריד הטל אמר זה גשם במקום טל:
(23) à la place de la rosée: c’est à dire selon l’habitude des Séfaradim qui disent en été « Moridh Hattal » « Tu fais descendre la rosée », et cette personne a mentionné la pluie à la place de la rosée.
Vingt-quatrième commentaire du Mishna Béroura (24) (כר):
כד) מחזירין אותו – ואף דלענין שאלה פסק לקמן בסימן קי »ז ס »ב דאם שאל באופן זה מטר בברכת השנים בימות החמה אין מחזירין אותו [יז] שאני הזכרה דשבח הוא ואין דרך להזכיר שבח בדבר שהוא קללה בשאר מקומות
(24) on le fait recommencer: bien qu’à propos de demander la pluie [nous sommes dans la partie mentionner la pluie], il est tranché dans le chapitre 117, saif/alinéa 2, que si dans un tel cas quelqu’un a demandé la rosée [en hiver], il ne doit pas reprendre. Le fait de mentionner est différent, car [dans les trois premières bénédictions] il s’agit d’une louange et il n’est pas l’habitude de mentionner une louange lorsqu’il s’agit d’une malédiction dans les autres contrées [même si pour eux cela pourrait tout de même être considéré comme une louange].