La Melakha de « Bichoul » – Cuire le Chabbath
Halacha Yomit – Rav Freddy Elbaze
Cuire le Chabbath. Traduction et adaptation par Rav F. Elbaze
Les articles de « Halakha Yomit » sont traduits et adaptés par le Rav Freddy Elbaze. Les articles originaux sont issus du site Halacha Yomit
Cette publication est dédicacée pour la réfoua shéléma de Aharon Ben Routh
Dans la Mishna Chabbath 73, il est enseigné que l’une des 39 Mélakhot (=travaux), interdites le Chabbat, est celle de « Ofé » (=cuire au four). Dans cette Mélakha il faut intégrer également celle de Bichoul (=cuisson) (avec sauce), et celle de Tseliya (=griller). L’auteur de la Mishna a choisi « Ofé », car il a utilisé les travaux nécessaires à la préparation du pain.
Il faut comprendre par Bichoul, non seulement une cuisson d’un aliment cru, mais également celle d’un aliment non cuit à point. La pose d’un tel aliment sur une source de chaleur, comme le feu ou la plaque chabbatique, constitue un Issour : interdiction de la Tora (Même lorsque le plat est cuit à point = « Kol Tsorko » avant Chabbat, ce n’est pas dans tous les cas où il est permis de le poser sur une plaque).
L’interdiction de cuire (=Bichoul), le Chabbat, est complètement dissociée, à celle de « Havhara »= allumer un feu. Car cette dernière est une Melakha en soi.
C’est pourquoi, quiconque « cuit » un plat le chabbat, même sur une source de chaleur déjà existante, transgresse le Issour de Bichoul. Il faut être vigilent à cela, car beaucoup pensent à tort, et par ignorance, qu’il n’y a pas l’interdit de Bichoul dès lors que la plaque chabbatique est déjà allumée depuis Erev chabbat, avant l’entrée du Chabbat.
On commence à parler de « Bichoul », dès l’instant où l’aliment posé sur la source de chaleur, peut atteindre la température de « Yad solédét Bo »; c’est-à-dire la température où la main se rétracte au toucher.
Même si l’on pose un aliment sur le feu, mais on le retire avant qu’il n’atteigne la température de « Yad Solédet Bo » l’interdit demeure. Mais poser, de l’eau froide à côté d’une source de chaleur (non au dessus) de manière à ce que jamais, l’eau ne puisse dépasser « Yad Solédet Bo » est permis.
Concernant, la température de « Yad Solédet Bo« , les Posskim ont beaucoup discuté sur cela, mais l’avis retenu et le plus vraisemblable est celui de Rabbi Shélomo Zalman Aurebachז״ל qui a dit que cette température correspond à 45°C.
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