Machiv Haroua’h Oumorid Haguéchem. Halacha Yomit
Machiv Haroua’h Oumorid Haguéchem
Les articles « Halakha Yomit » sont traduits et adaptés par le Rav Freddy Elbaze. Les articles originaux sont issus du site Halacha Yomit
On commence à mentionner Machiv Haroua’h Oumorid Haguéchem lors de la téfila de Moussaf, le 1er jour de Chémini Atséret.
Machiv Haroua’h n’est pas une demande de pluie (Chééla) mais une mention=Azkara, c’est-à-dire un éloge et une louange au Créateur. Dans la Michna, elle (Azkara) est mentionnée, par l’expression « Guevourot Guechamim » (la puissance des pluies). La Chééla, c’est quand on demande réellement la pluie ; elle se concrétise par Barekh Alénou.
La Chééla débute en Erets Israël à partir du 7 Hechvan, tandis qu’en diaspora, à partir de 60 jours après la Tékoufa de Tichri : d’automne ; ce qui correspond généralement au 4 ou 5 Décembre.
Revenons à la Azkara : celle-ci devrait logiquement au début de la saison des pluies, c’est-à-dire au début de Soukot ; mais nos sages nous enseignent que la pluie pendant Soukot, représente un mauvais Simane.
Dans le Traité souka 28, Hakhamim comparent la pluie de Soukot, à un serviteur qui tend un verre à son maître ; et celui-ci le remercie en le lui renversant au visage.
Dans le traité Brakhot 33, il a été enseigné, que l’on doit intercaler « Guevourot Guechamim »= « Machiv Haroua’h » dans Ata Guibor, qui est la 2e Brakha de la Amida, et aussi la Berakha de Té’hiyat Hamétim : Résurrection des morts; Ceci pour nous enseigner que la pluie est si importante, qu’elle est comparée à la Téhiyat Hamétim.
La demande de la pluie = Chééla, est intercallée dans le Birkat Hachanim, car celle-ci est la Brakha de l’abondance et de la Parnassa et la pluie garantit la Parnassa dans le monde.
L’usage chez les Sepharadim et quelques ashkénazim, est de dire en été dans Ata Guibor, Morid Atal (qui fait descendre la rosée) ; selon ce Minhag, si en hiver on a omis Machiv Haroua’h et dit à la place Morid Atal, on ne recommencera pas la Amida. Mais selon la majorité des Ashkénazim, qui ne disent pas en été « Morid Atal (ils passent directement à Me’halkel Haïm), et qu’en hiver le Machiv Haroua’h a été oublié, si l’on n’a pas encore entamé Ata Kadoch on dira Machiv Haroua’h entre Méhayé Hamétim et Ata Kadoch, et l’on continuera normalement la Amida. Si l’on a déjà commencé Ata Kadoch, on n’aura pas le choix que de recommencer au début de la Amida.
Pour conclure, les Sepharadim qui disent « Morid Atal » en été, s’ils ne disent pas en hiver « Machiv Haroua’h » mais Morid Atal, ne recommenceront pas la Amida.
Hagh Saméya’h
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