L’horaire du compte du Omer (3) Priorité entre ‘Arvit et compte du Omer

Lois du compte du Omer Chapitre 2 – L’horaire du compte du Omer (3) – Priorité entre ‘Arvit et le compte du Omer – Yalkout Yossef – Yéhouda Berros

Priorité entre ‘Arvit et compte du Omer

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Cette publication est Léilouy Nichmat / Lélévation de l’âme de Zahrie bat Zerda et Avraham 

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Nous vous conseillons les publications précédentes :

• Introduction aux lois du compte du Omer – La Mitsva et sa signification
• La Mitsva du compte du ‘Omer. Ch. 1 Obligation du compte du Omer de nos jours
• Lois du compte du Omer Chapitre 2 – L’horaire du compte du Omer (1)
• L’horaire du compte du Omer (2) – Etude de la Torah et compte du Omer

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Le texte complet en hébreu du Yalkout Yossef (Kitsour Choulhan Aroukh Yalkout Yossef) peut être trouvé sur le lien suivant : Torat Emet

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Compte du ‘Omer 5ème publication (5780 basé sur la nouvelle édition du Yalkout Yossef)

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Chapitre 2. L’horaire du compte du Omer (3ème publication sur ce chapitre)

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Halakha 16 : Prière en Minyan et embellissement de la Mitsva

Notre halakha parle d’un fidèle qui tient à embellir la Mitsva et à compter chaque jour à la tombée de la nuit (voir Halakha 9) et celui-ci prie dans une assemblée avec qui il termine ‘Arvit juste après le coucher du soleil. Le tsibour souhaite compter à ce moment-là, contrairement à lui. S’il décide de rentrer chez lui pour compter une fois la nuit tombée, il y a un risque qu’il oublie de réaliser le compte.

Il est ainsi conseillé qu’il fasse tout d’abord le compte avec l’assemblée, sans Berakha et qu’il se dise la chose suivante : « Si j’oublie de compter chez moi à la tombée de la nuit, que je puisse me reposer sur le compte que j’effectue à l’instant avec l’assemblée pour me rendre quitte du compte du jour ; si je m’en souviens et que je compte avec Berakha chez moi à la tombée de la nuit, je ne souhaite pas me rendre quitte par le compté effectué avec l’assemblée ».

Halakha 17 : Priorité entre ‘Arvit et le compte du Omer

On doit généralement compter après avoir prié ‘Arvit.[1]

En effet, la prière de ‘Arvit ainsi que la lecture du Chéma’ sont d’usage courant, que l’on accomplies tout au long de l’année, contrairement au compte du ‘omer.

Nous avons principe justement « qu’une Mitsva permanente a priorité sur une Mitsva non permanente ».

(Celui qui prie seul pour une raison donnée, il devra mettre en place un signe qui lui rappellera de compter après avoir prié ‘Arvit).

Halakha 18 : Prière en Minyan à une heure tardive

Concernant celui qui priera ‘Arvit plus tard dans la nuit (avec minyan), certains disent qu’il convient qu’il effectue d’abord le compte, même seul, pour que les 7 semaines du compte du ‘omer soient « entières, complètes » comme le suggère le verset (voir Halakha 9 et note 2).

D’autres disent, par contre, qu’il devra attendre de prier ‘Arvit pour respecter le principe de permanence vu ci-dessus, et, également, afin d’effectuer le compte avec l’assemblée en minyan.

En pratique, s’il souhaite suivre l’un des deux avis, il est, dans tous les cas, autorisé à le faire.

Si la demi-heure après la nuit est déjà passée, autrement dit que le temps « idéal et d’embellissement » de la Mitsva du compte est passé, il priera d’abord ‘Arvit car c’est une Mitsva permanente.

Si, toutefois, il y a un risque qu’il oublie de compter s’il doit attendre de prier ‘Arvit, il est conseillé de compter d’abord.

Halakha 19 : A la yéshiva

Les étudiants en yéshiva, qui sont occupés, à la tombée de la nuit, dans leur étude quotidienne, ne devront pas interrompre leur étude pour compter ; ils feront le compte habituellement après la prière de ‘arvit.

Halakha 20 : Rattrapage de Min’ha

Celui qui n’a pas pu prier Min’ha, et qu’il compte se rattraper en priant deux fois la ‘amida de ‘Arvit, il est convenable qu’il effectue le compte du ‘omer après la deuxième ‘amida qui rattrape celle de Min’ha.

Si toutefois, cette personne prie en Minyan, et que les fidèles vont compter normalement après la ‘amida de ‘Arvit ou après Alénou Léshabéa’h, elle comptera avec eux avec Berakha, car la Mitsva du compte possède plus d’importance et de grandeur lorsqu’elle est accomplie en public.

Ensuite, il priera de son côté la deuxième ‘amida pour rattraper Min’ha.

Halakha 21 : Maisons de retraite

Dans les maisons de retraite, où les personnes vont se coucher assez tôt, où l’on commence ainsi à prier ‘Arvit en pleine journée à partir du Plag haMin’ha et que l’on finit avant le coucher du soleil, il est possible dans ce cas-là de compter mais sans Berakha.

Toutefois, il convient qu’elles se posent la condition suivante (comme vu à la Halakha 16) : si, une fois la nuit tombée, elles se souviennent de compter, elles réciteront de nouveau le compte et cette fois-ci avec Berakha, rendant ainsi caduque le premier compte.

Il est également recommandé, le lendemain matin après la prière de Cha’harit, qu’elles récite encore le compte sans Berakha .(comme nous avons tous la coutume dans toute communauté).

Si ces personnes n’écoutent pas toutes ces recommandations et si elles comptent tout de même avec Berakha au moment du Plag haMin’ha, il faut ignorer et fermer les yeux face à cela car certains décisionnaires sont, dans un cas de besoin urgent, plus permissifs quant au fait de réciter la Berakha au temps du Plag haMin’ha.

Cependant, les personnes qui viennent leur rendre visite ne pourront pas réciter la Berakha avec eux ; ils se contenteront de compter sans Berakha en posant la condition que nous avons vu.

Halakha 22 : Havdala et Kiddouch à la synagogue

A la sortie de Chabbat, on effectue le compte avant la Havdala qui est faite à la synagogue.

De même, en diaspora, lorsque le dernier jour de Pessa’h tombe un samedi soir (où l’on récitera la Havdala dans le Kiddouch de la fête), on doit compter avant de faire le Kiddouch à la synagogue.

Halakha 23 : Kiddouch à la synagogue – 2

Dans les endroits où la coutume est de réciter le vendredi soir le Kiddouch à la synagogue, il faudra compter avec Berakha après le Kiddouch.

Halakha 24 : Birkat haLévana

Le soir où l’on récite la Birkat haLevana, il faudra réciter le compte avant.

 S’il y a un risque que la lune disparaisse derrière les nuages et que l’on ne peut plus effectuer la Birkat haLevana, on commencera par elle et on enchaînera avec le compte du ‘omer.

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Références et annotations

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[1] Des propos du Rambam (Maïmonide) et du Ran, on peut inférer que toute la nuit convient indifféremment au compte de l’omer. Toutefois, s’agissant de l’ensemble des Mitsvot, nos Maîtres ont dit que ceux qui sont zélés pour le service divin se hâtent de les accomplir.

Selon les Tossaphistes et le Roch, il est préférable de compter l’omer au début de la nuit, de façon que le compte soit plus complet.

En pratique, le Choul’han ‘Aroukh 489, 1 décide qu’il faut procéder au compte dès le commencement de la nuit, et c’est en ce sens que se prononcent le Michna Beroura 2 et le Kaf Ha’haïm 12.

Simplement, on récite d’abord la prière d’Arvit, car la lecture du Chéma et la prière ont un caractère de plus grande permanence (‘Hoq Ya’aqov).

Selon le Mor Ouqtsi’a, il faut donner priorité au compte de l’omer, car l’horaire qui lui est fixé est immédiatement au début de la nuit, ce qui n’est pas le cas de la lecture du Chéma, ni de la prière : en effet, on peut, a priori, retarder celles-ci d’une demi-heure.

Mais en pratique, on compte l’omer après Arvit (Béour Halakha 489, 1). En effet, il n’y a pas d’obligation, mais seulement un supplément de perfection, à compter l’omer dès le début de la nuit, puisque quiconque compte l’omer durant la nuit donne effet, ce faisant, à la notion d’ « intégrité du jour » (c’est-à-dire de journée complète). Aussi récite-t-on le Chéma et Arvit en premier lieu, puisque ces Mitsvot ont plus de permanence.

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L’article « Lois du compte du Omer Chapitre 2 – L’horaire du compte du Omer (3) – Priorité entre ‘Arvit et le compte du Omer – Yalkout Yossef – Yéhouda Berros » a été mis en ligne le 22 avril 2020