Les vertus de la Sagesse (suite) – Le palmier de déborah. Tomer Déborah – 17. Michel Baruch
Les vertus de la Sagesse (suite)
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Traduit et adapté par Michel Baruch. Tous droits réservés à Michel Baruch (Beth Hamidrach de Sarcelles)
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Nous abordons l’étude du Tomer Déborah (sur un cycle théorique de 30 jour pour finaliser complètement l’ouvrage).
Nous avons la joie de présenter à la communauté francophone le merveilleux livre de notre maître Rabbi Moché Cordovéro זצוק »ל, traduit et commenté par notre ami Michel Baruch, un intervenant majeur sur notre site. Ce livre est un livre de moussar (« Morale ») basé sur des notions profondes de Kabbala. Ecrit au milieu du 16ème siècle à Safed. Le livre décrit le moyen de corriger nos vertus en se rapprochant au plus près des « qualités » Divines (Midoth) c’est à dire des comportements Divins.
Le livre a été découpé en 30 parties afin de pouvoir étudier ce livre sur un cycle mensuel de 30 jours.
Nous présentons le texte du Tomer Déborah et sa traduction en Français puis un commentaire permettant de mieux appréhender les notions abordées dans le texte et qui ne sautent pas aux yeux des personnes qui ne sont pas habituées à ce type de littérature.
Pour retrouver le cours précédent :
- Tomer Déborah Jour 1
- Tomer Déborah Jour 2
- Tomer Déborah Jour 3
- Tomer Déborah Jour 4
- Tomer Déborah Jour 5
- Tomer Déborah Jour 6
- Tomer Déborah Jour 7
- Tomer Déborah Jour 8
- Tomer Déborah Jour 9
- Tomer Déborah Jour 10
- Tomer Déborah Jour 11
- Tomer Déborah Jour 12
- Tomer Déborah Jour 13
- Tomer Déborah Jour 14
- Tomer Déborah Jour 15
- Tomer Déborah Jour 16
בינו עמי עשו
TRADUCTION ET COMMENTAIRE
De Michel Baruch
LE PALMIER DE DEBORAH :
Chapitre III 2ème partie.
Jour XVII.
Les vertus de la Sagesse (suite):
וְעוֹד, הַחָכְמָה אָב לְכָל הַנִּמְצָאוֹת, כְּדִכְתִיב [תהילים ק« ד, כ« ד] « מָה רַבּוּ מַעֲשֶׂיךָ ד‘ כֻּלָּם בְּחָכְמָה עָשִׂיתָ« , וְהֵן חַיִּים וּמִתְקַיְּמִים מִשָּׁם. כָּךְ יִהְיֶה הוּא אָב לְכָל יְצוּרָיו שֶׁל הַקָּבָּ« ה, וּלְיִשְׂרָאֵל עִקָּר, שֶׁהֵן הַנְּשָׁמוֹת הַקְּדוֹשׁוֹת הָאֲצוּלוֹת מִשָּׁם. וִיבַקֵּשׁ תָּמִיד רַחֲמִים וּבְרָכָה לָעוֹלָם, כְּדֶרֶךְ שֶׁהָאָב הָעֶלְיוֹן רַחֲמָן עַל בְּרוּאָיו, וְיִהְיֶה תָּמִיד מִתְפַּלֵּל בְּצָרַת הַמְּצֵרִים כְּאִלּוּ הָיוּ בָּנָיו מַמָּשׁ וּכְאִלּוּ הוּא יְצָרָם, שֶׁזֶּהוּ רְצוֹנוֹ שֶׁל הַקָּבָּ« ה, כְּדֶרֶךְ שֶׁאָמַר הָרוֹעֶה הַנֶּאֱמָן [במדבר יא, יב] « הֶאָנֹכִי הָרִיתִי אֶת כָּל הָעָם הַזֶּה וְגו‘ כִּי תֹאמַר אֵלַי שָׂאֵהוּ בְּחֵיקֶךָ« , וּבָזֶה יִשָּׂא אֶת כָּל עַם ד‘ « כַּאֲשֶׁר יִשָּׂא הָאוֹמֵן אֶת הַיּוֹנֵק » [שם] ,בִּזְרוֹעוֹ יְקַבֵּץ טְלָאִים וּבְחֵיקוֹ יִשָּׂא, עָלוֹת יְנַהֵל » [ישעי‘ מ, י« א] הַנִּכְחָדוֹת יִפְקֹד הַנֶּעֱדָר יְבַקֵּשׁ, הַנִּשְׁבֶּרֶת יְרַפֵּא, הַנִּצְרָכָה יְכַלְכֵּל, הָאוֹבְדוֹת יַחֲזִיר. וִירַחֵם עַל יִשְׂרָאֵל, וְיִשָּׂא בְּסֵבֶר פָּנִים יָפוֹת מַשָּׂאָם, כְּאָב הָרַחֲמָן הָעֶלְיוֹן הַסּוֹבֵל כֹּל, וְלֹא יִבֹּל וְלֹא יִתְעַלֵּם וְלֹא יָקוּץ, וִינַהֵל לְכָל אֶחָד כְּפִי צָרְכּוֹ. אֵלּוּ הֵן מִדּוֹת הַחָכְמָה, אָב רַחֲמָן עַל בָּנִים. עוֹד צָרִיךְ לִהְיוֹת רַחֲמָיו פְּרוּסִים עֶל כָּל הַנִּבְרָאִים, לֹא יְבַזֵּם וְלֹא יְאַבְּדֵם. שֶׁהֲרֵי הַחָכְמָה הָעֶלְיוֹנָה הִיא פְּרוּסָה עַל כָּל הַנִּבְרָאִים, דּוֹמֵם וְצוֹמֵחַ וְחַי וּמְדַבֵּר. וּמִטַּעַם זֶה הֻזְהַרְנוּ מִבִּזּוּי אֳכָלִים. וְעַל דָּבָר זֶה רָאוּי, שֶׁכְּמוֹ שֶׁהַחָכְמָה הָעֶלְיוֹנָה אֵינָהּ מְבַזָּה שׁוּם נִמְצָא וְהַכֹּל נַעֲשָׂה מִשָּׁם, דִכְתִיב [תהילים ק« ד, כ« ד] « כֻּלָּם בְּחָכְמָה עָשִׂיתָ« , כֵּן יִהְיֶה רַחֲמֵי הָאָדָם עַל כָּל מַעֲשָׂיו יִתְבָּרֵךְ. וּמִטַּעַם זֶה הָיָה עֹנֶשׁ רַבֵּנוּ הַקָּדוֹשׁ, עַל יְדֵי שֶׁלֹּא חָס עַל בֶּן הַבָּקָר שֶׁהָיָה מִתְחַבֵּא אֶצְלוֹ וְאָמַר לוֹ « זִיל, לְכָךְ נוֹצַרְתָּ » [בבא מציעא פ« ה.], בָּאוּ לוֹ יִסּוּרִין, שֶׁהֵם מִצַּד הַדִּין, שֶׁהֲרֵי הָרַחֲמִים מְגִנִּים עַל הַדִּין, וְכַאֲשֶׁר רִחֵם עַל הַחֻלְדָּה, וְאָמַר « וְרַחֲמָיו עַל כָּל מַעֲשָׂיו כְּתִיב« , נִצַּל מִן הַדִּין, מִפְּנֵי שֶׁפֹּרַשׂ אוֹר הַחָכְמָה עָלָיו, וְנִסְתַּלְקוּ הַיִּסּוּרִים.
וְעַל דֶּרֶךְ זֶה לֹא יְבַזֶּה שׁוּם נִמְצָא מִן הַנִּמְצָאִים, שֶׁכֻּלָּם בְּחָכְמָה, וְלֹא יַעֲקֹר הַצּוֹמֵחַ אֶלָּא לְצֹרֶךְ, וְלֹא יָמִית הַבַּעַל חַי אֶלָּא לְצֹרֶךְ, וְיִבְרֹר לָהֶם מִיתָה יָפָה בְּסַכִּין בְּדוּקָה, לְרַחֵם עַל כָּל מַה שֶּׁאֶפְשָׁר.זֶה הַכְּלָל, הַחֶמְלָה עַל כָּל הַנִּמְצָאִים שֶׁלֹּא לְחַבְּלָם, תְּלוּיָה בְּחָכְמָה. זוּלָתִי לְהַעֲלוֹתָם מִמַּעֲלָה אֶל מַעֲלָה, מִצּוֹמֵחַ לְחַי, מֵחַי לִמְדַבֵּר, שֶׁאָז מֻתָּר לַעֲקֹר הַצּוֹמֵחַ וּלְהָמִית הַחַי, לָחוּב עַל מְנָת לְזַכּוֹת .
De plus, la Sagesse est le père de toute existence. Comme il est écrit : « O combien remarquables sont tes œuvres, ô Seigneur ! Par la Sagesse, tu les as toutes façonnées ». Elles vivent et existent de cette source. Ainsi il sera le père de toutes les créatures du Saint béni Soit Il et essentiellement d’Israël, car ils sont les âmes saintes qui en émanent. Et il implorera constamment la miséricorde et la bénédiction pour le monde, tout comme le Père Suprême a pitié de Ses êtres. Et il priera constamment pour les souffrances des malheureux comme s’ils étaient ses propres enfants et comme si lui-même les avait créés. Car telle est la volonté du Saint béni Soit- Il. Ainsi que le dit fidèle berger: « Est-ce donc moi qui ai conçu tout ce peuple… pour que Tu me dises: Porte le dans ton sein » ? De la même façon, il portera tout le peuple de D-ieu comme un père nourricier porte le nourrisson. De son bras il rassemblera les nouveaux nés, il les portera en son sein, et conduit avec douceur les mères qui les allaitent. Il soignera les brebis en perdition, il recherchera celle qui s’égare il guérira celle qui a une fracture, il nourrira celle qui a faim il ramènera celle qui s’est perdue. Il Aura pitié d’Israël et portera avec bonheur leur fardeau, comme le fait le Père Miséricordieux qui supporte tout. Il ne s’en lassera pas, ni les ignorera, ni en sera excédé de guider chacun selon ses besoins. Telles sont les qualités de la Sagesse, du Père Miséricordieux pour ses enfants.
De plus, sa pitié s’étendra à toutes les créatures, il n’en méprisera ni en détruira aucune. Car la Sagesse Supérieure s’étend à toutes choses créées : minéraux, plantes, animaux et humains. Pour cette raison il nous est interdit de mépriser la nourriture. Et cela convient d’être adopté par l’homme à l’image de la Sagesse Suprême ne méprise aucune chose créée, car elles émanent toutes de cette source, comme il est écrit : Avec sagesse, tu les as toutes façonnées. Ainsi la pitié de l’homme s’étendra à toutes les actions du Seigneur béni Soit-Il.
C’est la raison pour laquelle le saint maitre (rabbi Yéhouda le prince) a été puni pour ne pas avoir eu pitié du jeune veau qui a essayé de se réfugier auprès de lui, (fuyant le couteau du Cho’hét) il lui dit: « Va, car c’est pour cela que tu as été créé. » Les souffrances dont il fut frappé découlent de l’aspect de rigueur, car les miséricordes sont le bouclier qui protège du jugement. Lui-même lorsqu’il eut pitié de la belette il déclara « et Ses tendres miséricordes sont sur toutes Ses œuvres. » il fut délivré de ses douleurs.
De cette même façon, il ne méprisera aucune des choses crées, car elles furent toutes par la Sagesse. Il n’arrachera pas la plante pour rien, uniquement par nécessité il ne mettra à mort la bête que par besoin, il choisira de les abattre sans souffrance avec un couteau qui a été soigneusement préparé et examiné (propre de toute entaille) afin d’avoir pitié autant que cela se peut.
Ceci est le principe à appliquer Avoir de la bienveillance sur toute créature, ne pas les martyriser cela dépend de la Sagesse, à moins que ce ne soit pour les élever de plus en plus haut, de la plante à l’animal, et de l’animal à l’humain. Car alors il est permis d’arracher la plante et de tuer la bête, causer du mal afin d’obtenir le mérite.
Chapitre III COMMENTAIRES ET EXPLICATIONS.(Les vertus de la sagesse suite)
וְעוֹד, שֶׁדֶּרֶךְ הַחָכְמָה לִהְיוֹתָהּ מַשְׁגַּחַת עַל כָּל הַמְּצִיאוּת, מִפְּנֵי שֶׁהִיא הַמַּחֲשָׁבָה הַחוֹשֶׁבֶת עַל כָּל הַנִּמְצָאוֹת, וְעָלֶיהָ נֶאֱמַר [ישעיה נ« ה, ח‘] « כִּי לֹא מַחְשְׁבוֹתַי מַחְשְׁבוֹתֵיכֶם« , וּכְתִיב [שמואל–ב‘ י« ד, י« ד] « וְחָשַׁב מַחֲשָׁבוֹת לְבִלְתִּי יִדַּח מִמֶּנּוּ נִדָּח« . וּכְתִיב [ירמיה כ« ט, י« א] « כִּי אָנֹכִי יָדַעְתִּי אֶת הַמַּחֲשָׁבוֹת אֲשֶׁר אָנֹכִי חוֹשֵׁב עֲלֵיכֶם נְאוּם ד‘ מַחְשְׁבוֹת שָׁלוֹם וְלֹא לְרָעָה לָתֵת לָכֶם אַחֲרִית וְתִקְוָה« . כָּךְ צָרִיךְ הָאָדָם לִהְיוֹת עֵינָיו פְּקוּחוֹת עַל הַנְהָגַת עַם ד‘ לְהוֹעִילָם, וּמָחְשְׁבוֹתָיו תִּהְיֶינָה לְקָרֵב הַנִּדָּחִים וְלַחֲשֹׁב עֲלֵיהֶם מַחֲשָׁבוֹת טוֹבוֹת; כְּמוֹ שֶׁהַשֵּׂכֶל חוֹשֵׁב לְתוֹעֶלֶת הַנִּמְצָא כֻּלּוֹ, כָּךְ יַחֲשֹׁב הוּא תּוֹעֶלֶת הַחֲבֵרִים, וְיִתְיָעֵץ עֵצוֹת טוֹבוֹת עִם ד‘ וְעִם עַמּוֹ בִּפְרָט וּבִכְלָל. וְהַיּוֹצֵא מֶהַהַנְהָגָה הַטּוֹבָה יְנַהֲלֵהוּ אֶל הַהַנְהָגָה הַיְשָׁרָה, וְיִהְיֶה לוֹ כְּמוֹ שֵׂכֶל וּמַחֲשָׁבָה לְנַהֲגוֹ וּלְנַהֲלוֹ אֶל הַמִּנְהָג הַטּוֹב וְהַיֹּשֶׁר, כַּמַּחֲשָׁבָה הָעֶלְיוֹנָה הַמְיַשֶּׁרֶת אֶת הָאָדָם הָעֶלְיוֹן :
De plus, la nature de la Sagesse est de pourvoir à tout ce qui existe, car elle est la Pensée qui contemple tout l’univers et à son sujet il est dit : « Car Mes pensées ne sont pas vos pensées ». Et il est écrit : il combine ses desseins afin que nul n’en soit repoussé à jamais. Et il est écrit plus loin : car Je connais bien, Moi, les desseins que J’ai conçus pour vous dit, l’Eternel, desseins qui visent votre bonheur et non votre malheur et vous assurent un avenir d’espoir. Alors, il est également nécessaire à homme d’être vigilant à la conduite du peuple de l’Eternel afin qu’elle leur soit bénéfique. Ses projets seront comment rapprocher ceux qui se sont égarés, il n’aura à l’esprit que leur bien. Tout comme l’Esprit ne pense qu’à la fortune de toutes les créatures existantes, ainsi il concevra des desseins pour la prospérité de ses amis.
La Sagesse assure l’existence en continue comme nous l’avons déjà expliqué, elle se préoccupe aussi de pourvoir à la réparation du monde en éliminant toutes les détériorations causées par les fautes des hommes. Le sens des versets cités sont de cet ordre, bien qu’en apparence il semble parfois que les sentences s’abattent sur les hommes cela est dans le but ultime de prodiguer le bien total et absolu aux créatures qui le mériteront. Le projet final selon la volonté première se doit de se réaliser complètement, sans en exclure qui que ce soit. Les voies que choisit la Sagesse pour réaliser la Volonté sont diverses et multiples afin que toutes les âmes d’Israël qui sont taillées dans les plus hautes sphères de la spiritualité soient toutes récupérer et amener à réparation. Le souci de ceux qui empruntent les chemins de la Sagesse doit être essentiellement de rassembler ceux qui se sont fourvoyés par des choix erronés, par de mauvaises habitudes, ou en suivant l’exemple de gens peu recommandables. En donnant le bon exemple et en traçant la voie de la vérité par la force de la conviction et de l’amour que se rapprocheront les égarés de notre peuple. Il convient de commencer ce long travail de réparation dans les synagogues où le public est déjà accessible. Puis utiliser tous les moyens pour diffuser la lumière de la Torah vers l’extérieur. Mais surtout pour que tout cela soit efficace il faut renvoyer l’image de l’exemplarité, de la probité, de la fidélité et de la droiture. Enfin l’homme pieux se doit de rayonner de la joie de vivre, s’il illumine son entourage de par l’éclat de son visage, nombreux sont ceux qui désireront lui ressembler. Cette démarche fait partie intégrante de la Mitsva d’aimer l’Eternel, nos maitres disent : il n’est pas suffisant que tu L’aimes, tu te dois de Le faire aimer par le plus grand nombre. Agis de telle sorte que tous soient amenés à L’aimer. Le secret de la réussite de ce genre d’entreprise réside dans la pureté des intentions, agir pour le bien d’Israël et pour la Gloire du Seigneur sans chercher à en retirer quelque bénéfice que ce soit.
Le discours de torah se doit d’être de qualité, tant dans la forme que dans le fond. Il doit montrer la profondeur des textes, l’intelligence contenue dans les paroles des sages. Souvent les personnes qui viennent rarement à la Synagogue sont déçues des paroles qu’elles y ont entendues à l’occasion d’une de leurs visites ce qui ne les encourage pas à revenir. La Torah étant de lumière elle devrait obligatoirement illuminer l’obscurité.
Pour cela il s’inspirera de bons conseils auprès de D-ieu et de Son peuple, sur les détails comme sur les grandes lignes, ce qui découle de la conduite positive sera dirigé vers la direction de droiture il en prendra exemple pour le conduire et le mener à adopter la fidélité et la loyauté à la manière que la Pensée Suprême redresse l’Homme Primordial.
Celui qui consacre sa vie à l’approfondissement des textes, qui y investit l’essentiel de ses capacités intellectuelles, qui les méditent constamment arrive à transformer sa manière de penser à celle de la Torah. En y associant la prière, il lui est garanti d’obtenir l’aide du ciel surtout quand son projet est pour le bien d’Israël. Il prendra aussi conseil auprès des maitres pour assurer sa réussite.
וְעוֹד, הַחָכְמָה תְּחַיֶּה הַכֹּל, כְּדִכְתִיב [קהלת ז‘, יב] « הַחָכְמָה תְּחַיֶּה בְּעָלֶיהָ« . כָּךְ יִהְיֶה הוּא מוֹרֶה חַיִּים לְכָל הָעוֹלָם וְגוֹרֵם לָהֶם חַיֵּי הָעוֹלָם הַזֶּה וְחַיֵּי הָעוֹלָם הַבָּא וּמַמְצִיא לָהֶם חַיִּים. זֶה הַכְּלָל, יִהְיֶה נוֹבֵעַ חַיִּים לַכֹּל.
De plus, la Sagesse subvient à la vie de toutes choses, ainsi qu’il est écrit : « la Sagesse pourvoit à la vie de celui qui l’a détient ». Alors il devrait, lui aussi, procurer la vie à tout le monde, et leur assurer la vie en ce monde et celle du monde futur, il leur génère la vie. Ceci est le principe : il fera jaillir la vie pour tous.
Si c’est ainsi l’érudit se doit d’être joyeux, le Zohar qualifie le Maitre des mondes comme étant l’Ame de toutes les âmes de même qu’Il remplit tous les mondes ainsi l’âme remplit le corps, Il procure la vie et nourrit tous les mondes, comme l’âme le fait pour le corps. La Sagesse est la source de vie, loin de l’érudit toute morosité et austérité qui en sont à l’opposé.
Celui qui enseigne la Torah à un enfant est considéré plus que son géniteur car il lui ouvre les portes de l’éternité. Enseigner la Torah et la transmettre relève de ce principe, il convient de le faire avec beaucoup d’application. Il est évident que l’impact du maitre sur son élève dépend de la manière de transmettre plus que du contenu. Si le maitre est passionné exalté enthousiaste quand il enseigne alors certainement l’élève en sera marqué à jamais. Il peut oublier le sujet du cours mais n’oubliera pas exaltation de son maitre. Car alors il lui aura véritablement transmis la vie contenue dans la Torah.
וְעוֹד, הַחָכְמָה אָב לְכָל הַנִּמְצָאוֹת, כְּדִכְתִיב [תהילים ק« ד, כ« ד] « מָה רַבּוּ מַעֲשֶׂיךָ ד‘ כֻּלָּם בְּחָכְמָה עָשִׂיתָ« , וְהֵן חַיִּים וּמִתְקַיְּמִים מִשָּׁם. כָּךְ יִהְיֶה הוּא אָב לְכָל יְצוּרָיו שֶׁל הַקָּבָּ« ה, וּלְיִשְׂרָאֵל עִקָּר, שֶׁהֵן הַנְּשָׁמוֹת הַקְּדוֹשׁוֹת הָאֲצוּלוֹת מִשָּׁם. וִיבַקֵּשׁ תָּמִיד רַחֲמִים וּבְרָכָה לָעוֹלָם, כְּדֶרֶךְ שֶׁהָאָב הָעֶלְיוֹן רַחֲמָן עַל בְּרוּאָיו, וְיִהְיֶה תָּמִיד מִתְפַּלֵּל בְּצָרַת הַמְּצֵרִים כְּאִלּוּ הָיוּ בָּנָיו מַמָּשׁ וּכְאִלּוּ הוּא יְצָרָם, שֶׁזֶּהוּ רְצוֹנוֹ שֶׁל הַקָּבָּ« ה, כְּדֶרֶךְ שֶׁאָמַר הָרוֹעֶה הַנֶּאֱמָן [במדבר יא, יב] « הֶאָנֹכִי הָרִיתִי אֶת כָּל הָעָם הַזֶּה וְגו‘ כִּי תֹאמַר אֵלַי שָׂאֵהוּ בְּחֵיקֶךָ« , וּבָזֶה יִשָּׂא אֶת כָּל עַם ד‘ « כַּאֲשֶׁר יִשָּׂא הָאוֹמֵן אֶת הַיּוֹנֵק » [שם] ,בִּזְרוֹעוֹ יְקַבֵּץ טְלָאִים וּבְחֵיקוֹ יִשָּׂא, עָלוֹת יְנַהֵל » [ישעי‘ מ, י« א] הַנִּכְחָדוֹת יִפְקֹד הַנֶּעֱדָר יְבַקֵּשׁ, הַנִּשְׁבֶּרֶת יְרַפֵּא, הַנִּצְרָכָה יְכַלְכֵּל, הָאוֹבְדוֹת יַחֲזִיר. וִירַחֵם עַל יִשְׂרָאֵל, וְיִשָּׂא בְּסֵבֶר פָּנִים יָפוֹת מַשָּׂאָם, כְּאָב הָרַחֲמָן הָעֶלְיוֹן הַסּוֹבֵל כֹּל, וְלֹא יִבֹּל וְלֹא יִתְעַלֵּם וְלֹא יָקוּץ, וִינַהֵל לְכָל אֶחָד כְּפִי צָרְכּוֹ. אֵלּוּ הֵן מִדּוֹת הַחָכְמָה, אָב רַחֲמָן עַל בָּנִים.
De plus, la Sagesse est le père de toute existence. Comme il est écrit : « O combien remarquables sont tes œuvres, ô Seigneur ! Par la Sagesse, tu les as toutes façonnées ». Elles vivent et existent de cette source. Ainsi il sera le père de toutes les créatures du Saint béni Soit Il et essentiellement d’Israël, car ils sont les âmes saintes qui en émanent. Et il implorera constamment la miséricorde et la bénédiction pour le monde, tout comme le Père Suprême a pitié de Ses êtres. Et il priera constamment pour les souffrances des malheureux comme s’ils étaient ses propres enfants et comme si lui-même les avait créés. Car telle est la volonté du Saint béni Soit-Il. Ainsi que le dit fidèle berger: « Est-ce donc moi qui ai conçu tout ce peuple… pour que Tu me dises: Porte-le dans ton sein » ? De la même façon, il portera tout le peuple de D-ieu comme un père nourricier porte le nourrisson. De son bras il rassemblera les nouveaux nés, il les portera en son sein, et conduit avec douceur les mères qui les allaitent. Il soignera les brebis en perdition, il recherchera celle qui s’égare il guérira celle qui a une fracture, il nourrira celle qui a faim il ramènera celle qui s’est perdue. Il Aura pitié d’Israël et portera avec bonheur leur fardeau, comme le fait le Père Miséricordieux qui supporte tout. Il ne s’en lassera pas, ni les ignorera, ni en sera excédé de guider chacun selon ses besoins. Telles sont les qualités de la Sagesse, du Père Miséricordieux pour ses enfants.
Ici sont rappelées toutes les qualités que doit posséder celui qui prétend à la fonction de diriger la communauté. La parabole du berger et de son troupeau est excellente car les plus grands d’Israël se sont entrainés à cette noble charge en étant berger. Moché est qualifié de fidèle berger alors que David est passé des prairies où il conduisait son troupeau à la plus haute distinction celle de la royauté. Le Rav a décrit dans les moindres les responsabilités des dirigeants, il n’en oublie aucune, il portera le peuple comme un père nourricier, il rassemblera les nouveaux nés, il les portera, il conduira les mères, il soignera, il recherchera celles qui se sont perdues, il soignera, les nourrira etc… Il me semble que celui ambitionne un poste communautaire et une fonction dirigeante qui lit ce passage changera totalement ses prétentions, il choisira surement d’exercer ses talents dans un tout autre domaine. Cependant là où il n’y a pas d’homme pour agir essaye d’être celui-là, nous disent les maitres.
עוֹד צָרִיךְ לִהְיוֹת רַחֲמָיו פְּרוּסִים עֶל כָּל הַנִּבְרָאִים, לֹא יְבַזֵּם וְלֹא יְאַבְּדֵם. שֶׁהֲרֵי הַחָכְמָה הָעֶלְיוֹנָה הִיא פְּרוּסָה עַל כָּל הַנִּבְרָאִים, דּוֹמֵם וְצוֹמֵחַ וְחַי וּמְדַבֵּר. וּמִטַּעַם זֶה הֻזְהַרְנוּ מִבִּזּוּי אֳכָלִים. וְעַל דָּבָר זֶה רָאוּי, שֶׁכְּמוֹ שֶׁהַחָכְמָה הָעֶלְיוֹנָה אֵינָהּ מְבַזָּה שׁוּם נִמְצָא וְהַכֹּל נַעֲשָׂה מִשָּׁם, דִכְתִיב [תהילים ק« ד, כ« ד] « כֻּלָּם בְּחָכְמָה עָשִׂיתָ« , כֵּן יִהְיֶה רַחֲמֵי הָאָדָם עַל כָּל מַעֲשָׂיו יִתְבָּרֵךְ. וּמִטַּעַם זֶה הָיָה עֹנֶשׁ רַבֵּנוּ הַקָּדוֹשׁ, עַל יְדֵי שֶׁלֹּא חָס עַל בֶּן הַבָּקָר שֶׁהָיָה מִתְחַבֵּא אֶצְלוֹ וְאָמַר לוֹ « זִיל, לְכָךְ נוֹצַרְתָּ » [בבא מציעא פ« ה.], בָּאוּ לוֹ יִסּוּרִין, שֶׁהֵם מִצַּד הַדִּין, שֶׁהֲרֵי הָרַחֲמִים מְגִנִּים עַל הַדִּין, וְכַאֲשֶׁר רִחֵם עַל הַחֻלְדָּה, וְאָמַר « וְרַחֲמָיו עַל כָּל מַעֲשָׂיו כְּתִיב« , נִצַּל מִן הַדִּין, מִפְּנֵי שֶׁפֹּרַשׂ אוֹר הַחָכְמָה עָלָיו, וְנִסְתַּלְקוּ הַיִּסּוּרִים. וְעַל דֶּרֶךְ זֶה לֹא יְבַזֶּה שׁוּם נִמְצָא מִן הַנִּמְצָאִים, שֶׁכֻּלָּם בְּחָכְמָה, וְלֹא יַעֲקֹר הַצּוֹמֵחַ אֶלָּא לְצֹרֶךְ, וְלֹא יָמִית הַבַּעַל חַי אֶלָּא לְצֹרֶךְ, וְיִבְרֹר לָהֶם מִיתָה יָפָה בְּסַכִּין בְּדוּקָה, לְרַחֵם עַל כָּל מַה שֶּׁאֶפְשָׁר. זֶה הַכְּלָל, הַחֶמְלָה עַל כָּל הַנִּמְצָאִים שֶׁלֹּא לְחַבְּלָם, תְּלוּיָה בְּחָכְמָה. זוּלָתִי לְהַעֲלוֹתָם מִמַּעֲלָה אֶל מַעֲלָה, מִצּוֹמֵחַ לְחַי, מֵחַי לִמְדַבֵּר, שֶׁאָז מֻתָּר לַעֲקֹר הַצּוֹמֵחַ וּלְהָמִית הַחַי, לָחוּב עַל מְנָת לְזַכּוֹת.
De plus, sa pitié s’étendra à toutes les créatures, il n’en méprisera ni en détruira aucune. Car la Sagesse Supérieure s’étend à toutes choses créées : minéraux, plantes, animaux et humains. Pour cette raison il nous est interdit de mépriser la nourriture. Et cela convient d’être adopté par l’homme à l’image de la Sagesse Suprême ne méprise aucune chose créée, car elles émanent toutes de cette source, comme il est écrit : Avec sagesse, tu les as toutes façonnées. Ainsi la pitié de l’homme s’étendra à toutes les actions du Seigneur béni Soit-Il.
Cet homme qui honore le Créateur à travers Sa Création il considère toute chose existante comme la marque de l’Artisan Suprême, rien en ce monde ne peut avoir de réalité physique sans contenir l’énergie qui le fait exister. Le monde est créé sur quatre niveaux spirituels qui correspondent aux quatre lettres du Saint Nom, de même ce monde matériel est construit sur quatre étages qui sont : le monde minéral ou inerte, le monde végétal, le monde animal et l’humain. Le minéral contient des énergies de vie qui donnent naissances aux végétaux, les animaux et les hommes s’en nourrissent, cette vie contenue dans chacun de ces éléments émane du Tout Puissant. Il nous est interdit de mépriser la nourriture car justement elle contient ces énergies de sainteté.
La Guémara rapporte : lors des années de famine Rabbi Yéhouda le prince a ouvert ses réserves de nourriture et il déclara : que tous ceux qui ont étudiés viennent se servir, mais l’accès est interdit aux ignorants. Un de ses disciples, qui ne voulait pas jouir de la couronne de la Torah, s’est présenté à lui comme un simple ignorant et le supplia, le maitre lui demanda as-tu étudié ? Il lui répondit non ! Comment pourrais-je alors te nourrir ? L’élève lui dit : Maitre nourris moi comme tu le ferais pour un chien ou un corbeau ! Rabbi accéda à sa demande et lui accorda une part, quand l’homme disparu il dit : « Malheur à moi qui ai donné mon pain à un ignorant» ! Rabbi Chimon son fils lui dit alors : Cet homme ne serait pas Yéhonathan Ben Amram qui sa vie durant refuse de profiter de l’honneur de la Torah ? Après cela Rabbi autorisa même les ignorants à se servir. La question nous interpelle pourquoi le Maitre refuse de partager sa nourriture aux ignorants, et après avoir cédé devant l’insistance de cet homme, de suite il le regrette en utilisant des mots d’une grande rudesse. Ce qui est très étonnant dans la bouche de ce grand maitre.
Comme nous l’avons dit les aliments que nous consommons contiennent de l’énergie sainte en les absorbant notre corps se nourrit de la partie matérielle, alors que notre âme en retire les énergies spirituelles pour se renforcer. Cette aptitude à retirer la spiritualité contenue dans les aliments et à la canaliser vers son âme pour la mettre au service de D, n’est certainement pas à la portée de tout un chacun. Cela est le lot des sages et des érudits qui ne mangent que pour nourrir leurs corps, afin d’avoir suffisamment de force et d’énergie pour se consacrer à l’étude et au service divin. C’est de cela qu’avait peur Rabbi, du gaspillage des lumières saintes contenues dans son pain, les ignorants sont inconscient de ce que renferme une simple tranche de pain. Nos maitres comparent la table de l’homme à l’autel sur lequel étaient offertes les offrandes. C’est le même concept qui s’applique dans les deux cas. En effet la bête en consommant les végétaux récupère les énergies saintes qui s’y trouvent, qui sont passées du minéral au végétal puis à la bête, quand elle est offerte sur l’autel toute cette sainteté est enfin récupérée pour être dirigée vers les hauteurs, c’est la réparation qui s’opère. C’est le sens du travail de la table, quand l’homme qui est au service du Seigneur Tout Puissant se nourrit il rassemble toutes ces énergies saintes éparses dans les « couches » de la création pour les canaliser vers la sainteté. L’organe essentiel qui consomme en pourcentage le plus des énergies absorbées est le cerveau qui est le lieu de la résidence ce l’Ame supérieure. La valeur de nos Mitsvot et de tout ce que nous faisons en ce monde, de notre étude, de la réparation de nos Midoths tout dépend du cerveau, le sage élève toute la matérialité au niveau le plus haut de la spiritualité.
En considérant chaque élément de ce monde, chaque objet, chaque animal et à plus forte raison chaque homme comme étant porteur de l’énergie sainte, de la lumière du créateur, notre vision du monde et de tout ce qu’il renferme change totalement, nos rapports à la nature et aux autres prennent une toute autre dimension. Tout ce qui existe en ce monde doit être considérer comme un outil, un moyen que nous devons utiliser au service de D.
La compassion, la clémence, l’indulgence, la mansuétude, et surtout la considération seront alors notre nouvelle nature.
C’est la raison pour laquelle le saint maitre (rabbi Yéhouda le prince) a été puni pour ne pas avoir eu pitié du jeune veau qui a essayé de se réfugier auprès de lui, (fuyant le couteau du Cho’hét) il lui dit: « Va, car c’est pour cela que tu as été créé. » Les souffrances dont il fut frappé découlent de l’aspect de rigueur, car les miséricordes sont le bouclier qui protège du jugement. Lui-même lorsqu’il eut pitié de la belette il déclara « et Ses tendres miséricordes sont sur toutes Ses œuvres. » il fut délivré de ses douleurs.
Cet épisode est rapporté dans le Talmud (Baba Métsi’a 85a), Rabbi fut frappé par de terribles douleurs chaque fois qu’il devait se soulager, ces hurlements étaient entendus à plusieurs lieux. Le Talmud ne vient pas juste nous conter un fait divers sans grand intérêt, mais vient nous donner une leçon. Les sages font la relation entre l’épisode du veau et les souffrances du maitre d’une part et de plus ils analysent la sanction.
C’est Rabbi lui-même qui a fait le lien entre la cause, son manque de compassion pour la bête et ses douleurs. Uniquement un grand homme est capable de trouver une relation de cause à effet, cela sous-entend que le maitre analysait et scrutait avec attention chacun de ses actes. Au chapitre II du Méssilat Yécharim le ‘Hassid dit : la prudence exige de l’homme une grande circonspection dans ses actes, l’analyse et le contrôle de ses actions, de ses paroles et le rejet de tout élément nuisible au bien. Plus loin il ajoute (ch III) celui qui entend veiller sur sa personne doit se livrer à deux sortes de réflexions. La première porte sur la définition du bien véritable qu’il faut choisir et du mal véritable qu’il faut fuir. La seconde, porte sur ses actes, correspondent- ils au bien ou au mal ? Cette réflexion se fera avant d’agir et après. Rabbi qui était un homme d’une dimension exceptionnelle et ne commettait évidement que de très rares erreurs de jugement son analyse de ses actes pouvait être alors d’une grande pertinence.
De cette même façon, il ne méprisera aucune des choses crées, car elles furent toutes par la Sagesse. Il n’arrachera pas la plante pour rien, uniquement par nécessité il ne mettra à mort la bête que par besoin, il choisira de les abattre sans souffrance avec un couteau qui a été soigneusement préparé et examiné (propre de toute entaille) afin d’avoir pitié autant que cela se peut.
Bien qu’il soit vrai que la destinée de la bête est de finir entre les mains du Cho’het, cependant dans le cas présent où ce veau s’est réfugié sous les pans du manteau de rabbi en pleurant, le maitre aurait dû avoir de la compassion et retarder sa mise à mort. En agissant par la stricte rigueur il a ouvert les réservoirs du Din, c’est alors que les rigueurs se sont abattues sur lui.
Il me semble que bien plus que de retarder l’heure de la Ché’hita du veau, Rabbi aurait dû l’accompagner avec apaisement vers sa fin. Ce veau s’est enfui devant le Cho’het parce que celui-ci dégageait de la rigueur et peut être même de la méchanceté ou de la brutalité. Les animaux ont une certaine conscience, ils ressentent des émotions et sont sensibles à la souffrance comme la Torah le souligne à plusieurs reprises. (Voir Mitsva de Chiloa’h Ha Ken)
Nos maitres rapportent que lors de la confrontation entre le prophète Elie et les faux prophètes du Baal (idoles) deux taureaux identiques furent choisit l’un sera sacrifier pour Ha-Chem et l’autre par les idolâtres. Si feu céleste descendait du ciel et consumait le sacrifice qu’on lui offre cela prouverait qu’Il était le Seul et Unique D-ieu de vérité.
On procède alors à un tirage au sort pour savoir lequel des deux taureaux sera pour Ha-Chem et lequel sera offert aux idoles. Les idolâtres commencent mais leur taureau refuse d’avancer, il est impossible de le déplacer Elie comprenant ce qui se passe, s’approche de la bête et lui demande pourquoi refuse-t-elle d’avancer. La bête lui dit il est injuste que j’ai été choisi pour être sacrifier aux idoles alors que l’autre taureau le sera pour Ha-Chem. Elie lui parla dans l’oreille et lui dit : ne t’inquiètes pas de cela tout comme l’autre bête, toi aussi tu participes au dévoilement de la Puissance de D bien que tu sois sacrifié à l’idole le « Kidouch Ha-Chem » se fera par vous deux ; et de suite le taureau s’avance pour être sacrifier par les prêtres idolâtres.
De cet enseignement extraordinaire de nos maitres, nous voyons que si le Cho’het accomplit son travail dans le respect des bêtes, avec bienveillance compassion et douceur, l’acte de rigueur qu’il accomplit s’en trouve adoucit, il atteint sa perfection quand la bête accepte son sort en ayant conscience qu’elle n’a été créé que pour cela. Cela est l’un des sens caché de la Mitsva de contrôler la bête la veille du sacrifice, de tout défaut corporel.
La préparation du couteau est d’une importance capitale pour accomplir une Ché’hita parfaite et conforme à la Halacha. Il s’agit d’aiguiser la lame avec perfection de sorte qu’en y passant l’ongle on ne ressente aucun accroc. Cette lame finement aiguisée effectue un passage rapide sur le cou de l’animal d’un geste sur et rapide sans que la bête ne s’en rende compte.
Avant que la bête lui soit présentée le Cho’het effectue la vérification du couteau il passe l’ongle sur la lame avec une grande concentration afin d’y déceler toute imperfection, une brèche minuscule sur la lame invaliderait la Ché’hita. Cette vérification nécessite une totale concentration, à cet instant le Cho’het isole son esprit le reliant à la bête qu’il va saigner et à la grande responsabilité qu’il porte vis-à-vis des consommateurs.
A cet instant le Cho’het prend conscience qu’il est l’acteur qui va libérer les étincelles de sainteté contenues dans les coques de la matérialité et les mettre à la disposition des hommes.
Ceci est le principe à appliquer Avoir de la bienveillance sur toute créature, ne pas les martyriser cela dépend de la Sagesse, à moins que ce ne soit pour les élever de plus en plus haut, de la plante à l’animal, et de l’animal à l’humain. Car alors il est permis d’arracher la plante et de tuer la bête, causer du mal afin d’obtenir le mérite.
FIN DU CH III (les vertus de la Sagesse)
COURS 17.
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