Les vertus de la Puissance – Tomer Déborah ( jour 25 ) – Michel Baruch
Les vertus de la Puissance
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Traduit et adapté par Michel Baruch. Tous droits réservés à Michel Baruch (Beth Hamidrach de Sarcelles)
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Nous abordons l’étude du Tomer Déborah (sur un cycle théorique de 30 jour pour finaliser complètement l’ouvrage).
Nous avons la joie de présenter à la communauté francophone le merveilleux livre de notre maître Rabbi Moché Cordovéro זצוק »ל, traduit et commenté par notre ami Michel Baruch, un intervenant majeur sur notre site. Ce livre est un livre de moussar (« Morale ») basé sur des notions profondes de Kabbala. Ecrit au milieu du 16ème siècle à Safed. Le livre décrit le moyen de corriger nos vertus en se rapprochant au plus près des « qualités » Divines (Midoth) c’est à dire des comportements Divins.
Le livre a été découpé en 30 parties afin de pouvoir étudier ce livre sur un cycle mensuel de 30 jours.
Nous présentons le texte du Tomer Déborah et sa traduction en Français puis un commentaire permettant de mieux appréhender les notions abordées dans le texte et qui ne sautent pas aux yeux des personnes qui ne sont pas habituées à ce type de littérature.
Pour retrouver le cours précédent :
- Tomer Déborah Jour 1
- Tomer Déborah Jour 3
- Tomer Déborah Jour 4
- Tomer Déborah Jour 5
- Tomer Déborah Jour 6
- Tomer Déborah Jour 7
- Tomer Déborah Jour 8
- Tomer Déborah Jour 9
- Tomer Déborah Jour 10
- Tomer Déborah Jour 11
- Tomer Déborah Jour 12
- Tomer Déborah Jour 13
- Tomer Déborah Jour 14
- Tomer Déborah Jour 15
- Tomer Déborah Jour 16
- Tomer Déborah Jour 17
- Tomer Déborah Jour 18
- Tomer Déborah Jour 19
- Tomer Déborah Jour 20
- Tomer Déborah Jour 21
- Tomer Déborah Jour 22
- Tomer Déborah Jour 23
- Tomer Déborah Jour 24
בינו עמי עשו
TRADUCTION ET COMMENTAIRE
De Michel Baruch
LE PALMIER DE DEBORAH :
Chapitre Vl :
Jour 25.
פֶּרֶק שִׁשִּׁי
הֵיאַךְ יַרְגִּיל הָאָדָם עַצְמוֹ בְּמִדַּת הַגְּבוּרָה.
דַּע, כִּי כָּל פְּעֻלּוֹת הִתְעוֹרְרוּ יֵצֶר הָרָע הֵן מַמָּשׁ מְעוֹרְרוֹת הַגְּבוּרוֹת הַחֲזָקוֹת, לְכָךְ לֹא יִתְנוֹעֵעַ לַיֵּצֶר הָרָע שֶׁלֹּא יְעוֹרֵר גְּבוּרָה. וְהַטַּעַם, שֶׁהָאָדָם נוֹצַר בִּשְׁתֵּי יְצִירוֹת, יֵצֶר טוֹב וְיֵצֶר הָרָע, זֶה חֶסֶד וְזֶה גְּבוּרָה. אָמְנָם פֵּרְשׁוּ בַּזֹהַר פָּרָשַׁת בְּרֵאשִׁית [מ »ט, א’], שֶׁיֵּצֶר טוֹב נִבְרָא לָאָדָם עַצְמוֹ, לְצָרְכּוֹ, וְיֵצֶר הָרָע לְצֹרֶךְ אִשְׁתּוֹ. רְאֵה כַּמָּה מְתוּקִים דְּבָרָיו. הֲרֵי הַתִּפְאֶרֶת, בַּעַל הַחֶסֶד, נוֹטֶה אֶל הַיָּמִין, וְכָל הַנְהָגוֹתָיו בְּיָמִין יֵצֶר טוֹב, וְהַנְּקֵבָה שְׂמָאלִית וְכָל הַנְהָגוֹתֶיהָ בִּגְבוּרָה, אִם כֵּן רָאוּי שֶׁלֹּא יְעוֹרֵר יֵצֶר הָרָע לְתוֹעֶלֶת עַצְמוֹ, שֶׁהֲרֵי מְעוֹרֵר אָדָם הָעֶלְיוֹן בִּגְבוּרָה וּמְאַבֵּד הָעוֹלָם. אִם כֵּן, כָּל הֶעָרוֹת שֶׁיְּעוֹרֵר הָאָדָם לְעַצְמוֹ לְצַד הַגְּבוּרָה וְיֵצֶר הָרָע, פּוֹגֵם הָאָדָם הָעֶלְיוֹן, וּמִכָּאן יֵרָאֶה כַּמָּה מְגֻנֶּה הַכַּעַס וְכָל כַּיּוֹצֵא בּוֹ, שֶׁהוּא מַגְבִּיר הַגְּבוּרוֹת הַקָּשׁוֹת. אָמְנָם יֵצֶר הָרָע צָרִיךְ לִהְיוֹת קָשׁוּר וְאָסוּר, לְבִלְתִּי יִתְעוֹרֵר לְשׁוּם פְּעֻלָּה שֶׁבָּעוֹלָם מִפְּעֻלּוֹת גּוּפוֹ, לֹא לְחִמּוּד בִּיאָה וְלֹא לְחֶמְדַּת מָמוֹן וְלֹא לְצַד כַּעַס וְלֹא לְצַד כָּבוֹד כְּלָל. אָמְנָם לְצֹרֶךְ אִשְׁתּוֹ יְעוֹרֵר יִצְרוֹ בְּנַחַת לְצַד הַגְּבוּרוֹת הַמְּתוּקוֹת, כְּגוֹן לְהַלְבִּישָׁהּ, לְתַקֵּן לָהּ בַּיִת, וְיֹאמַר « בָּזֶה שֶׁאֲנִי מַלְבִּישָׁהּ אֲנִי מְתַקֵּן הַשְּׁכִינָה », שֶׁהִיא מִתְקַשֶּׁטֶת בַּבִּינָה, שֶׁהִיא גְּבוּרָה דְּכָלִיל כֻּלְּהוֹ גְּבוּרוֹת, וְהֵן מִתְמַתְּקוֹת בַּהֲמוֹן רַחֲמִים, לְפִיכָךְ כָּל תִּקּוּנֵי הַבַּיִת הֵם תִּקּוּנֵי הַשְּׁכִינָה, שֶׁהִיא מִתְמַתֶּקֶת מִצַּד יֵצֶר הָרָע, הַנִּבְרָא לַעֲשׂוֹת רְצוֹן קוֹנוֹ לֹא זוּלָת. לְפִיכָךְ לֹא יְכַוֵּן הָאָדָם בּוֹ שׁוּם הֲנָאָה שֶׁל כְּלוּם, אֶלָּא כְּשֶׁאִשְׁתּוֹ מִתְגָאָה לְפָנָיו בְּדִירָה נָאָה, יְכַוֵּן לְתִקּוּנֵי שְׁכִינָה שֶׁהִיא מִתְתַּקֶּנֶת בַּגְּבוּרוֹת הַשְּׂמָאלִיּוֹת הַטּוֹבוֹת, שֶׁמִּשָּׁם הָעֹשֶׁר וְהַכָּבוֹד. מִצַּד זֶה יְעוֹרֵר הַיֵּצֶר הָרָע לְאַהֲבָתָהּ, וְאָז יְכַוֵּן אֶל הַשְּׂמֹאל הַמִּתְעוֹרֵר, לְקָרְבָהּ בְּסוֹד « שׂמֹאלוֹ תַּחַת לְרֹאשִׁי » [שיר השירים ב, ו], שֶׁאֵינָהּ מִתְקַשֶּׁרֶת תְּחִלָּה אֶלָּא מִצַּד הַשְּׂמֹאל. וְאַחַר כָּךְ « וִימִינוֹ תְּחַבְּקֵנִי » [שם], יְכַוֵּן לְמַתֵּק כָּל אוֹתָם הַתִּקּוּנִים בְּיִצְרוֹ הַטּוֹב, וּלְתַקֵּן אוֹתָם מַמָּשׁ, לְשַׂמְּחָהּ בִּדְבַר מִצְוָה לְשֵׁם יִחוּד עֶלְיוֹן, הֲרֵי הִמְתִּיק כָּל הַגְּבוּרוֹת וְתִקְּנָם בַּיָּמִין. וְדֶרֶךְ זֶה יִהְיֶה לְכָל מִינֵי חֶמְדָּה הַבָּאִים מִצַּד יֵצֶר הָרָע, יִהְיֶה עִקָּרָם לְתִקּוּנֵי הָאִשָּׁה אֲשֶׁר הוֹכִיחַ ה’ לוֹ לְעֵזֶר כְּנֶגְדּוֹ, וְיַהֲפֹךְ כֻּלָּם אַחַר כָּךְ לַעֲבוֹדַת ה’, לְקַשְּׁרָם בַּיָּמִין.
Comment un homme pourrait s’entraîner à acquérir les qualités des Puissance ?
Sache que toute action qui excite le penchant du mal réveille les fortes Rigueurs. C’est pour cela qu’il ne devra jamais se mouvoir dans le sens du mauvais penchant, afin de ne pas éveiller les Puissances. La raison pour laquelle l’homme est créé avec deux tendances, l’une vers le bien et l’autre vers le mal, car l’une est Bonté et l’autre est de Rigueur. Cependant, les maitres ont expliqué dans le Zohar Parachat Béréchit, que l’inclinaison vers le bien est créée pour l’homme lui-même, pour ses propres besoins, alors que l’autre inclinaison est créée pour les besoins de son épouse. Regarde combien sont douces ses paroles ! Voilà que le Tiféret possède la qualité de Bonté, il tend vers la Droite et toutes ses conduites se font par la Droite, la tendance au Bien. Mais la Femme est de la Gauche et toutes ses conduites se font par la Rigueur. Il convient donc qu’il ne stimule point la tendance du mal pour son propre intérêt, car alors il réveille l’Homme Primordial dans les Rigueurs et risque ainsi de détruire le monde. Ainsi, chaque fois que l’homme ravivera en lui son penchant aux rigueurs et son inclinaison au mal, il cause des dommages en L’Homme Primordial. De là, il discernera oh combien est répugnante la colére et tout ce qui lui ressemble, car c’est ainsi que s’amplifient les fortes Rigueurs. Toutefois le penchant au mal doit être ligoté et enfermer afin qu’il ne puisse inciter à aucune action en ce monde, aucun des actes du corps ne doit être inspire par lui. Ni le désir du rapport intime, ni la convoitise des richesses, de même aucune action ne sera encouragée par la colère ni par la recherche des honneurs d’aucune façon que ce soit. Cependant, pour les besoins de son épouse il stimulera son penchant avec mesure vers les rigueurs adoucies, afin de pourvoir à ces vêtements et à son intérieur par exemple. Il déclarera alors : « En la couvrant de ces toilettes je donne satisfaction (il la couvre de parures) à la Ché’hina » ! La Ché’hina se pare des ornements de la Bina qui est la Puissance qui englobe toutes les Puissances, elles sont adoucies par les abondantes miséricordes. Ceci est la raison que tous les besoins de la maison sont l’arrangement de la Ché’hina qui s’adoucie de la part du penchant du mal qui n’a été créé que pour faire la volonté de Son Créateur et pour nul autre raison. En conséquence, l’homme ne dirigera aucune de ses pensées vers lui (le Yétser Ha-Ra) et n’aura l’intention de jouir de plaisir d’aucune sorte, Cependant lorsque sa femme se flattera en sa présence du faste de son intérieur, lui aura à cet instant à l’esprit les parures de la Ché’hina qui restaure les bonnes Rigueurs de la gauche. C’est de là qu’émanent les richesses et les honneurs et de ce côté il excitera le Penchant du Mal à l’aimer et à la chérir. Il dirigera alors ses pensées vers la Gauche qui se réveille afin de la rapprocher selon le secret de : Sa gauche soutient ma tête » car elle ne s’unie au départ que du côté gauche et seulement après il est dit « sa droite m’enlace ». Il aura l’intention d’adoucir tous ces arrangements par son inclinaison au bien, de réellement les réparer, en réjouissant son épouse par la Mitsva pour que l’union intime se réalise dans les hauteurs. Voilà que de la sorte il a adouci toutes les rigueurs et il les a amené à réparation par la droite.
Cette conduite sera à appliquer à toutes sortes de convoitises qui dérivent de l’inclinaison mauvaise. Tous les désirs seront essentiellement dirigés dans le but de satisfaire sa femme que l’Eternel a choisi pour lui, elle se tient en face de lui pour lui apporter son aide. Après quoi il les convertira tous au service de l’Eternel en les attachant à la droite.
Commentaires et explications du chapitre Vl.
Introduction:
La Séfirah de Guévoura celle des Rigueurs a pour fonction de réduire les flux de la Bonté afin de permettre au receveur de pouvoir les accueillir. En effet si les flux sont trop puissants le réceptacle d’en sera jamais rempli. Nous avons déjà dit que la Volonté de donner la vie est l’expression de la Puissance infinie du Créateur, cependant pour que cette vie soit accessible à l’homme il se doit d’en réduire les énergies et de les adapter à la dimension du temporel. Cette Séfirah distribue avec mesure ce que la Sagesse destine à chacun conformément à la mission qu’il doit remplir. De par sa nature elle traduit la notion de mérite, et de sanction, si les hommes ne sont pas méritants alors les flux seront réduits hvc.
De ces puissances de saintetés dérives toutes les puissances de nuisances, les tentations et les inclinaisons vers le mal. De même que les Rigueurs doivent être maitrisées, dominées et adoucies ainsi les penchants naturels de l’homme doivent être dominés et maitrisés.
Les inclinaisons de rigueurs se doivent d’être appliquée sur soi-même et non sur les autres, car la rigueur diffusée par les hommes déclenche et excite les rigueurs du Haut. Le personnage qui incarne cette Midah est Itshaq, qui de par le débordement de ses forces risque de mettre en danger l’équilibre de la création. C’est pour cela que le Seigneur ordonne à Avraham de le monter en holocauste sur l’autel. Cependant lors du sacrifice Itshaq dit à son père attache moi fortement, et de suite Ha-Chem demande à Avraham de le détacher. Le Seigneur se serait- Il ravisé ? Aurait-Il changé d’avis ? Bien sûr que non ! Le but de ce sacrifice était que Itshaq apprenne la maitrise de ses rigueurs, quand il dit « attache-moi fortement » il applique le principe énoncé, les rigueurs se doivent d’être pratiquer sur l’homme lui-même c’est le sens de la demande d’Itshaq. Nos Sages disent : les rigueurs n’atteignent l’adoucissement quand faisant un retour vers leur source, c’est cela que fit notre père Itshaq !
Les rigueurs sont nécessaires pour le service divin, il convient de les utiliser pour l’application des Mitsvot afin que nous les fassions avec force et entrain par exemple. Avoir de la constance et de la persévérance, de la régularité sont aussi des vertus qui dérivent des rigueurs. La maitrise des désirs et des convoitises, le travail sur soi et l’adoption de véritables qualités humaine exige de l’homme d’être fort de caractère et de posséder beaucoup de volonté, ce sont là quelques exemples de l’utilité de la Midah de Rigueur.
הֵ יאַ � יַרְ גִּ יל הָ אָ דָ ם עַ צְ מוֹ בְּ מִ דַּ ת הַ גְּ בוּרָ ה.
דַּ ע- כִּ י כָּל פְּ עֻלּוֹת הִ תְ עוֹרְ רוּת יֵצֶ ר הָ רָ ע הֵ ן מַ מָּ שׁ מְ עוֹרְ רוֹת הַ גְּ בוּרוֹת הַ חֲזָקוֹת- לְכָ� ל ֹא יִתְ נוֹעֵ עַ לַ יֵּצֶ ר הָ רָ ע שֶׁ לּ ֹא יְ עוֹרֵ ר גְּ בוּרָ ה/ וְ הַ טַּ עַ ם- שֶׁ הָ אָ דָ ם נוֹצַ ר בִּ שְׁ תֵּ י יְצִ ירוֹת- יֵצֶ ר טוֹב וְ יֵצֶ ר הָ רָ ע- זֶ ה חֶ סֶ ד וְ זֶ ה גְּ בוּרָ ה/ אָ מְ נָם פֵּרְ שׁו בַּזֹהַ ר פָּרָ שַׁ ת בְּ רֵ אשִׁ ית ^מ#ט- א)\- שֶׁ יֵּצֶ ר טוֹב נִבְ רָ א לָאָ דָ ם עַצְ מוֹ- לְצָ רְ כּוֹ- וְ יֵצֶ ר הָ רָ ע לְצֹרֶ � אִ שְׁ תּוֹ/ רְ אֵ ה כַּמָּ ה מְ תוּקִ ים דְּ בָ רָ יו/ הֲ רֵ י הַ תִּ פְ אֶ רֶ ת- בַּ עַ ל הַ חֶ סֶ ד- נוֹטֶ ה אֶ ל הַ יָּמִ ין- וְ כָ ל הַ נְ הָ גוֹתָ יו בְּ יָמִ ין יֵצֶ ר טוֹב- וְ הַ נְּקֵ בָ ה שְׂ מָ אלִ ית וְ כָל הַ נְ הָ גוֹתֶ יהָ בִּ גְ בוּרָ ה- אִ ם כֵּן רָ אוּי שֶׁ לּ ֹא יְ עוֹרֵ ר יֵצֶ ר הָ רָ ע לְתוֹעֶ לֶת עַצְ מוֹ- שֶׁ הֲ רֵ י מְ עוֹרֵ ר אָ דָ ם הָ עֶ לְ יוֹן בִּ גְ בוּרָ ה וּמְ אַ בֵּ ד הָ עוֹלָם/ אִ ם כֵּן- כָּל הֶ עָ רוֹת שֶׁ יּעוֹרֵ ר הָ אָ דָ ם לְ עַצְ מוֹ לְצַ ד הַ גְּ בוּרָ ה וְ יֵצֶ ר הָ רָ ע- פּוֹגֵם הָ אָ דָ ם הָ עֶ לְ יוֹן- וּמִ כָּאן יֵרָ אֶ ה כַּמָּ ה מְ גֻנֶּה הַ כַּ עַ ס וְ כָל כַּ יּוֹצֵ א בּוֹ- שֶׁ הוּא מַ גְ בִּ יר הַ גְּ בוּרוֹת הַ קָּ שׁוֹת/ אָ מְ נָם יֵצֶ ר הָ רָ ע צָ רִ י� לִ הְ יוֹת קָ שׁוּר וְ אָ סוּר- לְבִ לְתִּ י יִתְ עוֹרֵ ר לְ שׁוּם פְּ עֻלָּ ה שֶׁ בָּ עוֹלָם מִ פְּ עֻלּוֹת גּוּפוֹ- ל ֹא לְחִ מּוּד בִּ יאָ ה וְ ל ֹא לְחֶ מְ דַּ ת מָ מוֹן וְ ל ֹא לְצַ ד כַּ עַ ס וְ ל ֹא לְצַ ד כָּבוֹד כְּ לָל/
Comment un homme pourrait s’entraîner à acquérir les qualités des Puissance ? Sache que toute action qui excite le penchant du mal réveille les fortes Rigueurs. C’est pour cela qu’il ne devra jamais se mouvoir dans le sens du mauvais penchant, afin de ne pas éveiller les Puissances.
Tu dois savoir que les deux inclinaisons de l’homme, l’une vers le bien et l’autre vers le mal sont deux créations qui sont rajoutées à l’homme en dehors de son Ame. L’une est un rayonnement de la lumière des anges et la seconde provient de la puissance des nuisances. La Néchama elle-même est bien plus profondément ancrée en l’homme elle est son essence même, il a ainsi le pouvoir de choisir le bien de par sa tendance profonde.
Le corps est lui attaché au penchant du mal ils sont de la même nature, la lutte perpétuelle entre la Néchama et le corps se traduit par ces deux tendances l’homme est donc tiraillé entre ces deux extrêmes. L’accomplissement des Mitsvot, qui est la volonté réelle de la Néchama ne peut se faire que par la soumission du corps qui s’en défend. Chaar Ha Kédoucha III, 2, page 94.
Nos maitres enseignent : l’ange qui lutta contre notre père Yaakov quel aspect avait-il ?
Il est dit dans le verset, un homme lutta avec lui jusqu’au lever du jour, cet homme est l’ange du mal, celui de Essav, l’ange de la mort, Rav Chémouel Bar Na’hmani dit il avait l’apparence d’un idolâtre et Rav Chémouel Ba A’ha dit comme un Sage. ‘Houlin 91a.
C’est-à-dire que la tentation peut prendre plusieurs formes mais dans tous les cas l’homme se doit de la considérer comme un corps étranger afin de pouvoir faire son choix en toute objectivité. S’il fait le mauvais choix hvc, il amplifie alors les puissances des rigueurs qui le tireront vers le bas, il aura alors l’impression que c’est son propre être qui désire et convoite le mal.
Il est évident que l’attaque du Yétser Ha-Ra se fait toujours de manière progressive, il incite à une petite faute ou à un tout petit plaisir et si l’homme y succombe, la tentation se fait de plus en plus forte. En s’engageant dans la voie de la tentation l’homme agit dans les mondes du haut est excite les rigueurs qui s’amplifient et se multiplient, comme nous l’avons dit aucune de nos actions n’est neutre.
Tu dois savoir aussi que l’homme ne se définie pas par son corps, celui-ci n’est que le vêtement dans lequel il s’habille, l’homme lui-même est sa Néchama, c’est elle qui le qualifie et lui donne sa véritable dimension.
La raison pour laquelle l’homme est créé avec deux tendances, l’une vers le bien et l’autre vers le mal, car l’une est Bonté et l’autre est de Rigueur.
Rav Na’hman Bar Rav Hasdah commente, il est dit : Et l’Eternel D a façonné l’homme ce mot s’écrit avec de Yod ( וייצר deux créations) deux penchants l’Eternel a créé en l’homme, le penchant du bien et celui du mal.
Rabbi Yrmiya ben Eliezer commente ce même verset et du doublement du Yod il en déduit que l’homme a été créé au départ avec deux visages, l’un de l’avant et l’autre de l’arrière puis Il les a séparés. Du visage arrière Il en fit ‘Hava, comme il est dit : De devant et de derrière Tu M’as façonné. Le mot « Vayétsér » est une fois expliqué dans le sens de Yétser penchant et une autre fois dans le sens de forme. צורה . Les deux inclinaisons et les deux tendances qui résident en l’homme sont liées à sa double nature du départ l’une masculine et l’autre féminine.
Rabbi Yéhouda souligne la contradiction suivante, il est dit dans Béréchit 1,27 : D a créé l’homme à Son image, la création de l’homme est mentionné au singulier, ce qui indique qu’une seule entité homme femme a été créé. Mais il est écrit Béréchit 5,2 : Il les a créés homme et femme, ce qui indique que deux entités distinctes furent créées, comment cela peut s’expliquer ? Au début, La Volonté était de créer deux êtres humains distincts, un homme et une femme, mais finalement un seul être fut créé, à la fois homme et femme.
La Volonté première, littéralement la première pensée du Créateur, était de les créer, mâle et femelle avec deux visages et deux corps distincts, mais finalement D le créa composé de deux visages l’un mâle et l’autre femelle, dos à dos, regardant chacun d’un côté différent. Les pôles d’intérêts des deux êtres sont totalement à l’opposé l’un de l’autre, la vie à deux n’est possible que si ils sont séparés en deux êtres distincts, l’un concentrera les bontés et l’autre les rigueurs. En effet la notion masculine se définie par celle de donner, l’homme étant celui qui va donner de lui-même pour que ‘Hava apparaisse, elle est alors dans le rôle du receveur.
La Guémara Ména’hot 29b rapporte le verset Isaïe 26,4 : Hachem créa les mondes avec «bé Ya » (ה-י (et pose la question pourquoi est-il dit le mot avec (bé) il aurait été suffisant de dire (Ya). Rabbi Yéhouda bar Ylai dit ce sont les deux mondes que D a créé l’un avec la lettre « hé » et l’autre avec la lettre « yod » le monde futur avec le yod et ce monde avec le hé. Ces deux mondes traduisent les deux pôles d’intérêts essentiels qu’il existe en ce monde, l’un concerne la spiritualité le Yod et l’autre la matérialité le « Hé » le partage se fait alors entre l’homme est son épouse selon la nature de leur être.
Les réussites matérielles l’homme les doit à son épouse, il se donc de prendre soin d’elle et de l’honorer ainsi que disait Rava aux de sa ville : « Honorez vos épouses afin qui vous vous enrichissiez » ! Baba Métsi’a 59a. Cependant la réussite spirituelle dépend de l’homme et de son élévation, qu’il partagera avec son épouse. Nous avons déjà dit que la droite symbolise les bontés, elles sont dispensées sans limites, toutefois il est nécessaire de les réduire afin qu’elles puissent être accueillies par les créatures, cette notion est celle de la gauche et des rigueurs, qui se traduit par la matérialité de ce monde qui établit la limite dans laquelle évoluera la spiritualité, elle lui définit son cadre.
Prenons l’exemple suivant un homme assoiffé frappe à votre porte il réclame de l’eau, il se présente avec un verre, cependant le donneur désire lui en fournir sans restriction à cet effet il approche une lance de pompier et ouvre le débit le jet est d’une telle puissance que le verre de l’homme assoiffé ne se remplit pas. Que faut-il faire pour qu’il puisse soulager sa soif ? Il faut réduire la puissance du jet et la mettre à la portée du receveur. Sans cela le donneur n’aura rien donné puisque le receveur n’aura rien reçu. Ce concept est celui des rigueurs qui permettent aux bontés d’être acceptées par les créatures.
Cependant, les maitres ont expliqué dans le Zohar Parachat Béréchit, que l’inclinaison vers le bien est créée pour l’homme lui-même, pour ses propres besoins, alors que l’autre inclinaison est créée pour les besoins de son épouse. Regarde combien sont douces ses paroles ! Voilà que le Tiféret possède la qualité de Bonté, il tend vers la Droite et toutes ses conduites se font par la Droite, la tendance au Bien. Mais la Femme est de la Gauche et toutes ses conduites se font par la Rigueur.
L’inclinaison du bien est pour l’homme lui-même à son avantage afin de susciter le désir de, s’unir à son épouse, cette union sainte leurs permettra de mettre au monde des âmes nouvelles au service du Seigneur. Sans cette inclinaison l’homme n’aurait aucun désir de cet ordre et ne mettrait pas d’enfant au monde. L’Eternel n’a pas créé le monde pour qu’il reste désertique mais au contraire pour qu’il soit rempli par les créatures. Ce penchant tire sa source du côté gauche comme nous l’avons dit des excédents des rigueurs. L’union intime entre les époux permet aux deux extrêmes de se conjuguer c’est par la présence de l’épouse que le penchant de gauche suscite le désir et que par l’union sincère et parfaite le côté droit se réveille et s’associe à l’acte, c’est le bonheur qui s’établit alors entre eux. Tout cela se réalise par l’intention pure et la sainteté de l’acte. Zohar I page 49a. Le Tiféret est à l’image de l’Homme Suprême, il conjugue les Midoths de la Bonté et des Rigueurs afin d’influer vers le Mal’hout son épouse נוקביה les flux adoucis. La femme de par sa nature, est rigueurs et limites son nom « Icha » se compose de « Eche » le feu et du « Hé » la dernière lettre du Nom qui la caractérise. Les jugements qu’elle porte sur ceux qui l’entourent sont d’une extrême rigueur, elle est souvent inflexible et ses opinions sont rigides. C’est pour cette raison que la Torah l’exclue de certaines fonctions comme celle de juge ou de témoin.
Pour bien appréhender cette Midah de Rigueur de la femme, il suffit de voir avec quelle dureté et quelle fermeté Sarah exige d’Avraham de renvoyer Hagar et Ychmael. Comment Rivka décide que les bénédictions ne doivent revenir exclusivement qu’à Yaakov. Et bien que le Seigneur confirme ce choix, la volonté d’Avraham comme celle d’Itshaq, était de faire une place au fils indigne pour, qu’avec le temps ils puissent s’amender et s’inclure dans la Kédoucha. La rigueur des Mères a changé la face de l’histoire et contrecarré le projet des pères.
Quand ‘Hava subit les attaques du Serpent qui tente de l’inciter à la faute il est dit : La femme vit (jugea) que l’arbre était bon à manger, et qu’il était un délice pour les yeux, précieux pour l’intelligence; elle cueillit de son fruit et en mangea; puis en donna à son époux, et il mangea.
Elle s’est laissée convaincre en observant l’arbre, elle vit qu’il était bon à manger, c’est-à-dire qu’uniquement par la vue elle imagina le gout savoureux du fruit, du plaisir immense qu’elle en retirerait, elle s’en délectait déjà, elle avait son parfum en bouche. C’est la 1ere chose qu’elle observe, puis elle se dit qu’il est un délice pour les yeux, c’est-à-dire qu’elle prend un immense plaisir à le regarder. Ce n’est que sous l’influence du Serpent qu’elle en prend conscience tout ce qu’elle voit est subjectif, il lui est alors évident que le Seigneur n’a surement pas créé un aussi bel arbre pour rien, de cette splendeur il ne peut en sortir que du bien. Le désir de posséder l’objet, la convoitise transforme la vision des choses et leurs donnant plus d’éclat, soudain l’objet désiré devient une merveille on ne se lasse pas de l’observer mais dès qu’on le possède on l’enferme dans un placard. Elle rajoute aussi que cet arbre rend surement intelligent. Cependant après en avoir mangé rien de tout cet imaginaire ne se réalise bien au contraire c’est alors qu’ils se retrouvent nus, honteux et qu’ils se cachent. Il est à noter que le désir est d’autant plus grand que la chose ne nous est pas accessible ou qu’elle nous est interdite, comme dit le sage : Suave est l’eau volée, délicieux le pain dérobé! Proverbes9, 17.
Nous voyons donc quand se laissant séduire et en cédant à la tentation, la matérialité s’est développée, amplifiée et les conséquences ne se font pas attendre. Nos maitres disent que 39 malédictions se sont abattues sur la création de par la faute originelle.
Il convient donc qu’il ne stimule point la tendance du mal pour son propre intérêt, car alors il réveille l’Homme Primordial dans les Rigueurs et risque ainsi de détruire le monde. Ainsi, chaque fois que l’homme ravivera en lui son penchant aux rigueurs et son inclinaison au mal, il cause des dommages en L’Homme Primordial. De là, il discernera oh combien est répugnante la colère et tout ce qui lui ressemble, car c’est ainsi que s’amplifient les fortes Rigueurs.
Il s’agit de la maitrise du désir, l’arbre de la connaissance du bien et du mal se situe dans le Gan Eden, le Serpent qui est dans son rôle, celui de la tentation est bien une réalité, la mission de l’homme est de ne pas céder c’est seulement alors que cet arbre se serait transformé en arbre de vie. En effet si l’homme avait dominé son penchant au mal celui-ci aurait alors disparu il se serait substituer en bien. Cet arbre ne serait plus celui de la connaissance du bien et du mal mais uniquement celui du bien. C’est en cernant le concept du mal en le définissant qu’il disparait.
L’homme en s’attachant à la matérialité, en donnant libre cours à ses désirs, en satisfaisant la moindre de ses envies, donne de l’ampleur à la matérialité, il lui fait prendre de l’épaisseur celle-ci devient de plus en plus dominante dans le monde c’est alors le règne unique des Puissances, qui risque d’entrainer le monde vers les pires dérives. Les pires excès des comportements humains, qui ont causé les plus grands désastres ne sont que les conséquences de l’orgueil et de la suffisance. La dimension spirituelle étant totalement étouffée par la matérialité, l’homme perd sa ressemblance avec Son créateur.
Toutes les attitudes exécrables et les comportements déplorables qu’il convient de fuir comme la peste, qui sont la colère, l’orgueil, la haine, la méchanceté, la jalousie, et la convoitise l’inflexibilité, la sévérité et le rigorisme conduisent à la destruction des relations humaines. Elles peuvent mener au meurtre et à la destruction, celui qui est possédé par le désir s’assouvir ses appétits ne voit plus les êtres qui l’entourent que comme des objets. L’humanité a été détruite lors du déluge pour toutes ces raisons de même que les villes de Sédom et Gomorrhe. La tribu de Binyamin a failli être totalement anéantie de par un comportement détestable comme cela est retracé à la fin du livre des juges.
Toutefois le penchant au mal doit être ligoté et enfermer afin qu’il ne puisse inciter à aucune action en ce monde, aucun des actes du corps ne doit être inspiré par lui. Ni le désir du rapport intime, ni la convoitise des richesses, de même aucune action ne sera encouragée par la colère ni par la recherche des honneurs d’aucune façon que ce soit.
L’Eternel examina tout ce qu’Il avait fait c’était éminemment bien. Le soir se fit, puis le matin; ce fut le sixième jour. Le Médrach dit que très bien s’applique au penchant du mal. Sans Yétser Ha-Ra rien n’est possible, aucune avancée et aucune ascension, le but de sa création est sa transformation en bien, comme nous l’avons déjà souligné.
Les sages après avoir « capturé » le Yétser Ha-Ra de l’idolâtrie ont demandé de faire la même chose du Yétser Ha-Ra des désirs physiques, le prophète les mis en garde si vous l’éliminez le monde va à sa perte. Ils l’emprisonnèrent pendant trois jours et il ne se trouva plus un œuf à la vente. Ils ne purent donc pas l’éliminer mais juste affaiblir un peu son influence. Yoma 69b.
Rabbi Yohanan dit un petit organe est en l’homme s’il le rassasie il est affamé et s’il l’affame il s’en trouve rassasié. Sanhédrin 107a. Les besoins physiques sont une réalité toute la question qui se pose à l’homme est dans quelle mesure et de quelle manière les satisfaire. Les maitres ont tracé les voies pour ceux qui désirent se sanctifiés et s’élever dans le service de D. Il convient d’étudier le « Portique de la Sainteté » que le Raavad a écrit ou la Sainte lettre du Ramban qui concerne ce sujet important.
En aucun cas l’homme doit devenir l’esclave de ses passions, un homme digne de ce nom domine et maitrise ses instincts en agissant pour tout ce qui concerne les besoins physiques avec la crainte de Son Maitre et pour accomplir Sa volonté. Le Choul’han Aroukh au chapitre 231 dit : toutes les actions autorisées qui sont de l’ordre de la vie privée comme se nourrir, boire, se promener, s’assoir, le lever et les rapports intimes et tous les autres besoins et nécessités du corps doivent toutes être accomplies dans le cadre du service divin ou dans ce qui le rend possible, les actions les plus anodines ne doivent pas se faire pour le plaisir mais pour le service de son créateur. Ceci est une halacha qui s’adresse à tous cela signifie que cette démarche est réellement à la portée de tous il suffit d’en être convaincu et de s’en donner les moyens.
Il est évident qu’il y a un véritable décalage entre la conception occidentale de la vie et celle de la Torah, les générations d’après la seconde guerre mondiale subissent les puissantes influences de la société de consommation et du plaisir immédiat. Le matraquage incessant des médias est à considérer comme de véritables attaques à la sainteté, de toutes parts la société propose et offre aux hommes ses plaisirs.
La majorité des individus se sont mêmes pas conscients que cet idéal de jouir des plaisirs de ce monde est en totale opposition avec l’esprit de la Torah même si cela se fait avec une surveillance rabbinique de qualité.
Le Méssilat Yécharim au chapitre 13 définie la règle suivante : voici le principe général, pour toutes les activités de ce monde il convient à l’homme de s’abstenir de celles qui ne sont pas absolument indispensable à sa survie. Quant à celles qui sont une exigence pour lui, s’il s’en abstient, il sera considéré comme un pécheur. Pour les cas particuliers, ils sont dépendants du jugement de chacun, comme dit le sage c’est selon son intelligence que l’homme mérite les éloges. Il ne cherchera ni le plaisir du rapport intime ni celui de la possession des biens et des richesses, ni les honneurs ni par la colère, tout cela détruit la spiritualité de l’homme, en engendrant en lui pires défauts. L’abus des plaisirs élimine les bonnes dispositions naturelles de l’individu et développe les caractères opposés. Voir Even Chéléma ch 2.
אָ מְ נָם לְצֹרֶ � אִ שְׁ תּוֹ יְ עוֹרֵ ר יִצְ רוֹ בְּ נַחַ ת לְצַ ד הַ גְּ בוּרוֹת הַ מְּ תוּקוֹת- כְּ גוֹן לְ הַ לְבִּ ישָׁ הּ- לְתַ קֵּ ן לָ הּ בַּ יִת- וְ י ֹאמַ ר #בָּזֶ ה שֶׁ אֲ נִ י מַ לְבִּ ישָׁ הּ אֲ נִ י מְ תַ קֵּ ן הַ שְּׁ כִ ינָ ה#- שֶׁ הִ יא מִ תְ קַ שֶּׁ טֶ ת בַּ בִּ ינָ ה- שֶׁ הִ יא גְּ בוּרָ ה דְּ כָלִ יל כֻּלְּ הוֹ גְּ בוּרוֹת- וְ הֵ ן מִ תְ מַ תְּ קוֹת בַּ הֲ מוֹן רַ חֲ מִ ים- לְ פִ יכָ� כָּ ל תִּ קּוּנֵי הַ בַּ יִת הֵ ם תִּ קּוּנֵי הַ שְּׁ כִ ינָה- שֶׁ הִ יא מִ תְ מַ תֶּ קֶ ת מִ צַּ ד יֵצֶ ר הָ רָ ע- הַ נִּבְ רָ א לַ עֲ שׂוֹת רְ צוֹן קוֹנוֹ ל ֹא זוּלָת/
Cependant, pour les besoins de son épouse il stimulera son penchant avec mesure vers les rigueurs adoucies, afin de pourvoir à ces vêtements et à son intérieur par exemple. Il déclarera alors : « En la couvrant de ces toilettes je donne satisfaction (il la couvre de parures) à la Ché’hina » ! La Ché’hina se pare des ornements de la Bina qui est la Puissance qui englobe toutes les Puissances, elles sont adoucies par les abondantes miséricordes. Ceci est la raison que tous les besoins de la maison sont l’arrangement de la Ché’hina qui s’adoucie de la part du penchant du mal qui n’a été créé que pour faire la volonté de Son Créateur et pour nul autre raison.
Les intentions positives de satisfaire aux besoins de la Ché’hina réveillent les bontés qui se conjuguent et atténuent les rigueurs qui sont les besoins de son épouse. Les nécessités matérielles prennent alors une nouvelle dimension elles sont alors de l’ordre du Sacré.
Le ‘Hassid Luzzato zl distingue entre l’homme pur « Tahor » et le saint, celui-ci élève ses actes les plus matériels au niveau divin. Le Talmud enseigne la consommation des viandes des sacrifices est une Mitsva, les Cohanim mangent et ainsi les pécheurs expient leurs fautes. Pour l’homme pur, les actions matérielles ne sont réalisées que par stricte nécessité et toute son intention est dirigée vers ce but. De ce fait ils perdent leur caractère matériel et restent purs, ils sont cependant encore loin du sacré car s’il le pouvait il s’en serait abstenu. En revanche l’homme saint qui vit une adhésion totale avec D et dont l’âme aspire aux concepts suprêmes véritables, cet homme est comparable à un sanctuaire, les justes sont le Trône de Gloire. Aussi la nourriture et les boissons que l’homme saint consomme s’élèvent de niveau comme si elles étaient offertes sur l’autel. Nos maitres disent quiconque offre un présent au sage est comparable à l’offrande des prémices. Ils disent aussi : offre avec largesse du vin aux disciples des sages cela remplace les libations sur l’autel.
לְ פִ יכָ� ל ֹא יְכַוֵּן הָ אָ דָ ם בּוֹ שׁוּם הֲ נָאָ ה שֶׁ ל כְּ לוּם- אֶ לָּא כְּ שֶׁ אִ שְׁ תּוֹ מִ תְ גָאָ ה לְ פָ נָיו בְּ דִ ירָ ה נָאָ ה- יְ כַוֵּן לְתִ קּוּנֵי שְׁ כִ ינָה שֶׁ הִ יא מִ תְ תַּ קֶּ נֶת בַּ גְּ בוּרוֹת הַ שְּׂ מָ אלִ יּוֹת הַ טּוֹבוֹת- שֶׁ מִּ שָּׁ ם הָ עֹ שֶׁ ר וְ הַ כָּבוֹד/ מִ צַּ ד זֶ ה יְ עוֹרֵ ר הַ יֵּצֶ ר הָ רָ ע לְאַ הֲ בָ תָ הּ- וְ אָ ז יְכַוֵּן אֶ ל הַ שְּׂ מ ֹאל הַ מִּ תְ עוֹרֵ ר- לְקָ רְ בָ הּ בְּ סוֹד #שׂמ ֹאלוֹ תַּ חַ ת לְר ֹאשִׁ י# ^שיר השירים ב- ו\- שֶׁ אֵ ינָהּ מִ תְ קַ שֶּׁ רֶ ת תְּ חִ לָּ ה אֶ לָּא מִ צַּ ד הַ שְּׂ מ ֹאל/ וְ אַ חַ ר כָּ� #וִ ימִ ינוֹ תְּ חַ בְּ קֵ נִ י# ^שם\- יְכַוֵּן לְמַ תֵּ ק כָּל אוֹתָ ם הַ תִּ קּוּנִ ים בְּ יִצְ רוֹ הַ טּוֹב- וּלְתַ קֵּ ן אוֹתָ ם מַ מָּ שׁ- לְ שַׂ מְּ חָ הּ בִּ דְ בַ ר מִ צְ וָ ה לְ שֵׁ ם יִחוּד עֶ לְ יוֹן- הֲ רֵ י הִ מְ תִּ יק כָּל הַ גְּ בוּרוֹת וְ תִ קְּ נָם בַּ יָּמִ ין/ וְ דֶ רֶ � זֶ ה יִ הְ יֶה לְכָל מִ ינֵי חֶ מְ דָּ ה הַ בָּאִ ים מִ צַּ ד יֵצֶ ר הָ רָ ע- יִ הְ יֶה עִ קָּ רָ ם לְתִ קּוּנֵי הָ אִ שָּׁ ה אֲ שֶׁ ר הוֹכִ יחַ ה) לוֹ לְ עֵזֶר כְּ נֶגְ דּוֹ- וְ יַהֲ פֹ� כֻּלָּם אַ חַ ר כָּ� לַ עֲבוֹדַ ת ה)- לְקַ שְּׁ רָ ם בַּ יָּמִ ין/
En conséquence, l’homme ne dirigera aucune de ses pensées vers lui (le Yétser Ha-Ra) et n’aura l’intention de jouir de plaisir d’aucune sorte, Cependant lorsque sa femme se flattera en sa présence du faste de son intérieur, lui aura à cet instant à l’esprit les parures de la Ché’hina qui restaure les bonnes Rigueurs de la gauche. C’est de là qu’émanent les richesses et les honneurs et de ce côté il excitera le Penchant du Mal à l’aimer et à la chérir.
La demeure de cet homme sera comme la résidence de D, elle est un sanctuaire, il placera sa table au nord et les lampes au sud comme cela était placé dans le temple. Sa table sera comme un autel et lui sera le Cohen de service. Son épouse qui est dans le rôle de la Ché’hina se réjouit de la beauté de la résidence qu’ils font à D. Comme disent nos maitres, dans la tente de Sarah la lampe était allumée de Chabbath en Chabbath, le pain restait chaud et frais et la nuée qui témoigne de la Présence divine reposait sur la tente en continu. Les richesses qui émanent des rigueurs ainsi adoucies sont le signe de la bénédiction qui abonde de par la sainteté
Il diriger a alors ses pensées ver s la Gauche qui se réveille afin de la r approcher selon le secret de : Sa gauche soutient ma tête » car elle ne s’unie au départ que du côté gauche et seulement après il est dit « sa droite m’enlace ». Il aura l’intention d’adoucir tous ces arrangements par son inclinaison au bien, de réellement les r épar er , en réjouissant son épouse par la Mitsva pour que l’union intime se réalise dans les hauteur s. Voilà que de la sorte il a adouci toutes les rigueur s et il les a amené à réparation par la droite. Cette conduite sera à appliquer à toutes sortes de convoitises qui dérivent de l’inclinaison mauvaise. Tous les désirs seront essentiellement dirigés dans le but de satisfaire sa femme que l’Eternel a choisi pour lui, elle se tient en face de lui pour lui apporter son aide. Après quoi il les convertira tous au service de l’Eternel en les attachant à la droite.
La Torah propose à l’homme une vie de sainteté, celle-ci doit être d’un seul bloc et ne doit pas avoir deux faces. Celle du sacré, c’est le temps consacré à la Torah et aux Mitsvot et le reste du temps, celui du profane. La partie consacrée à D n’est pas un paiement que l’on paye à D pour avoir le droit de jouir de ce monde. La bénédiction que l’on récite avant de boire ou de manger n’est pas une pièce que l’on donne au commerçant pour s’accaparer un aliment. Cette conception est totalement erronée ! Bien que nos maitres disent que celui qui consomme en ce monde sans faire de bénédiction est comme un voleur qui s’accapare ce qui ne lui appartient pas , comme dit le verset la terre et tout ce qu’elle contient appartient à l’Eternel. Il est dit aussi les cieux sont à l’Eternel, et Il a donné la terre aux hommes. Cette contradiction apparente est résolue en disant, le 1er verset s’applique avant la bénédiction et le second après. Cela signifie que la terre et tout ce qu’elle renferme ne sont que le dévoilement du créateur, chacun des éléments qui la composent, élève sa louange au Seigneur, ils proclament tous à l’unisson la Gloire de l’Eternel. L’homme est placé dans la création pour être l’instrument principal de cette symphonie, son domaine d’action est ce bas monde. En prononçant la bénédiction il ne devient surement le propriétaire des lieux et des choses hvc, D n’est pas le commerçant qui retire son droit sur l’objet en échange du paiement. Mais la bénédiction est la 1ere étape de l’élévation de la matérialité, la véritable place que l’on fait à Ha-Chem n’est pas la bérakha mais quand on jouit de ce monde.
Chaque aliment contient les énergies nourricières du corps et de l’âme. Le gout des aliments est la réalité de ces énergies spirituelles, le plaisir de la table est celui du gout des choses, des lumières qui y sont contenues. Alors que ce qui nourrit le corps n’est que matière sans gout insipide et fade. L’action de se nourrir consiste donc à l’élévation des énergies spirituelles, ce qui signifie qu’il faut parvenir à distinguer entre le fait de nourrir le corps par une matière sans gout et celui de nourrir son âme par la saveur des lumières spirituelles qui nous procurent
tout le plaisir. C’est alors que nous parlons d’élévation de la matérialité, et que toutes les délectations sont canalisées vers les hauteurs, c’est alors que nous proclamons que cette terre est la possession du Seigneur.
Ceci est bien sur valable pour tout le reste des activités humaines. Le matin les hommes se réunissent dans les synagogues pour prier, ils vont à la rencontre du Seigneur Tout Puissant, ils s’attachent à Lui, ils peuvent parfois atteindre l’extase. Puis après un temps consacré à l’étude ils se rendent à leur travail, c’est alors que commence le véritable service de D.
Le domaine des activités humaines, le monde des hommes, est-il une jungle où le fort dévore le faible, où les règles changent ? Est-ce que parce que les hommes ont payé à D, une ou deux heures de Téfilah et d’étude, ils peuvent à présent s’accaparer le monde?
Pour bien comprendre cela prenons l’exemple du Chabbath. Le Chabbath est la finalité des six de travail qui composent la semaine. Il ne produit rien mais recueille ce que lui fournissent les six jours qui précédent. Il est le but ultime vers lequel sont dirigées toutes nos activités. Quand le Chabbath arrive, toutes les actions physiques et matérielles prennent une autre dimension, celle de la sainteté et de l’élévation, il ressemble au monde futur celui de la félicité éternelle. Là où les justes qui le mériteront jouiront des mérites des bonnes actions accomplies en ce monde. Le Chabbath est un condensé du « Olam Aba », il est le but à atteindre. Cependant notre travail est d’en faire le cœur de notre semaine, les trois 1ers jours nous devons tirer les lumières du Chabbath passé pour qu’il les éclaire, pour qu’il nous accompagne dans toutes nos activités. Et à partir du mercredi nous devons être illuminés par les rayonnements du Chabbath qui arrive. De sorte que le Chabbath devienne le centre de notre semaine de travail. Il s’agit donc de sanctifier par la sainteté de ce jour d’exception le reste du temps. Ceci est en fait le sens de toute la Torah et des Mitsvot : la sanctification du quotidien, la sanctification de la matérialité !
Le Rav Ha Ari zl dit qu’il a réussi à atteindre les plus hauts sommets de l’extase par la manière qu’il avait de prononcer les bénédictions avant de manger ou boire et surtout de la façon dont il en profitait.
Ceci est le sens du verset : « Sa gauche soutient ma tête, Sa droite m’enlace ». La gauche est le domaine de la matérialité alors que la droite est celui de la sainteté. La réussite ne dépend que de la Kavana, de l’intention, les actions sont identiques se qui les métamorphose se sont les pensées.
FIN DU CHAPITRE VI : fin du cours 25. שבח לא-ל בורא עולם שסיעני ויגעני עד הלום