Explications et analyses sur Roch Hachana. Les Kavanot (intentions) profondes des sonneries du Chofar – Michel Baruch
Thème : Les Kavanot du Chofar
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Dans cette série (cours audio) :
Eloul – Téchouva – Séli’hot
- Le mois d’Eloul – Le mois du repentir
- Eloul – Réparation et renaissance
- Eloul les Sélihot – Introduction
- Eloul les Sélihot – Les 13 attributs de clémence
- Eloul les Sélihot – Les supplications
- Eloul les Sélihot – Je me lève avant le jour pour implorer le Seigneur (ce cours)
- Le psaume 27 (lu depuis Eloul jusqu’à Sim’hat Torah)
Roch Hachana
- Le Chofar
- Préparation au jugement La ligature d’Its’hak
- Les 3 livres ouverts le jour de Roch Hachana
- Le son du Chofar
- Moussar du Rashash avant les sonneries
- La prière de Roch Hachana
- La Amida de Roch Hachana
- Hamelekh Hakadoch
- Moussaf de Roch Hachana
- Avinou Malkénou
- La prière pour la Parnassa – Lédavid Mizmor
- Le Tachlikh
- Le secret du Tachlikh
- La prière de Hannah
Rambam Hilkhot (Lois de la) Téchouva (Maimonide)
- Rambam Hilkhot Téchouva Ch. 1 et 2
- Lois de la Téchouva Ch. 3
- Lois de la Téchouva Chapitres 4 et 5
- Lois de la Téchouva Chapitres 6 et 7
- Lois de la Téchouva Chapitres 8 et 9
- Lois de la Téchouva Chapitre 10
Yom Kippour
Cours écrits sur Roch Hachana et Yamim Noraïm :
- Ségoula du Psaume 27 pendant Eloul
- Roch Hachana : l’expression de nos ambitions
- La Téchouva
- La Téchouva II
- La prière de Moché
- Kol Nidré la purification par la parole
- Chir Hamaalot Mimaamakim
- Le Vidouï confession des fautes
- Le Vidouï II – L’action de repentance
- Les Kavanot du Chofar
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בינו עמי עשו
Les rayons lumineux.
Les SONNERIES du Chofar : Les Kavanot des Téki’ot du Chofar
Commentaires et éclairages par :
Le tout petit Michel Baruch.
דברי תורה אלו להצל’ ופ »ט שפע רב לכל כ »י .
ותמלוך אתה ה’ מהרה על כל העולם במהרה בימינו !!!!
ה’ מֶלֶך לעולם ועד !!!
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Il est fortement recommandé en ce jour de prier pour que la Gloire du Seigneur Tout Puissant soit rétablie. Que Son Royaume et Son Sanctuaire reconstruit.
Attention de ne pas prier « UNIQUEMENT » pour soi-même, ce qui cause une amplification du Din. En effet cette démarche est celle de l’égoïste, de celui à qui il manque la « Maturité ». il prie comme un enfant là se développe les « Mouhin » de « Katnout », les énergies de l’enfance et l’étroitesse d’esprit, la réduction des flux symbolisée par le Nom de la Rigueur : א-ל-ה-ים . Alors que lorsque l’on prie pour la Gloire d’Ha-Chem uniquement on est dans l’état de « Grandeur » on prend de la hauteur comme un adulte à qui on confère les énergies amplifiées celles du Nom de la Bonté : י- ה- ו-ה . מוחין דגדלות
C’est le sens du texte du Zohar qui compare ceux qui prient uniquement pour leur bien-être, en demandant la vie, la santé, la subsistance sans se préoccupé de l’intérêt général et du « DESIR » d’Ha-Chem et de Sa Volonté. Ils disent : Donne-nous ! Donne-nous ! Ils sont comparés aux « Chiens » qui aboient sans cesse. הב לן הב לן הב לן
הב לן a valeur numérique de : 86+1=87 c’est le Nom א-ל-ה-ים amplifié.
J’implore le Seigneur Tout Puissant, Le Roi des rois, Maitre des mondes pour qu’Il nous octroie l’intelligence de prier que notre volonté, nos espoirs, nos espérances, nos ambitions, nos aspirations ne soient totalement conforment qu’à
SA VOLONTE et UNIQUEMENT à SA VOLONTE !!!
Je déclare en cette veille de Roch Ha-Chana n’avoir d’autres volontés que celles du Tout Puissant !!! Seigneur je ne réclame rien pour moi-même ! Je ne désire rien d’autre que Ta Volonté se réalise pleinement !
Les sonneries (les Kavanot du Chofar):
La Guémara Roch Ha-Chana 16a, rapporte : Rabbi Yitzhak a dit : pourquoi sonne-t-on à Roch Ha-Chana? La question est formulée ici avec le mot Téki’a. Cette interrogation laisse la Guémara perplexe, Le Miséricordieux a dit de sonner ! רחמנא אמר תקעו !
Ici aussi le terme utilisé est Téki’a; la Guémara reformule la question, pourquoi, sonnons nous une Térou’a?
A nouveau la Guémara ne comprend pas la question, Le Miséricordieux a dit sonnez une Térou’a comme le dit le verset le souvenir d’une Térou’a: reformulation de la question: pourquoi sonnons nous une Téki’a et une Térou’a quand nous sommes assis et une nouvelle fois quand nous sommes debout, c’est-à-dire pendant la Amida de Moussaf, réponse, afin de tromper le Satan, et l’empêcher de porter des accusations contre le peuple d’Israël.
Plusieurs questions se posent sur cette Guémara, si la question de Rabbi Yitzhak porte sur la répétition des sonneries, des Téki’ot et des Térou’ot, il n’est pas nécessaire de rapporter les deux premières formulations.
Quel est le sens de cette formulation « Le Miséricordieux » il s’agit de D ou de la torah, il fallait dire la torah dit de sonner ! De plus la question débute au sujet de la sonnerie des Téki’ot puis passe aux Térou’ot puis la répétition des deux sortes de sons cette démarche est étonnante. Autre remarque au sujet de la Téki’a il n’est pas rapporter de référence d’un verset comme pour les Térou’ot. L’interrogation de rabbi Yitzhak porte uniquement sur les sons ou aussi sur le Chofar ?
Le Médrach Raba dans Vaykra 29,3: Rapporte: Rabbi Yéhouda Bar Nahman débute, le verset dit (psaumes 47 6): Le Seigneurא-ל-ה-י-ם (attribut de la rigueur) s’élève au son de la Térou’a, l’Eternel י-ה-ו-ה (Nom de bonté) au son du Chofar.עלה אלהים בתרועה ה’ בקול שופר
Au moment où le Saint Béni Soit-Il s’assoit et s’élève sur le trône de la justice, Il le fait par la justice car il est dit Il monte au son de la Térou’a à l’instant où les Béné Israël saisissent leur Chofar et sonnent devant Le Saint béni Soit-Il, de suite Il se lève du trône de la justice pour s’assoir sur celui de la miséricorde comme il est dit l’Eternel au son du chofar, il renverse l’attribut de rigueur en miséricorde.
Le son de la Térou’a est assimilé ici à la rigueur, c’est un son coupé il souligne la notion de limite c’est le DIN. Le son du chofar est associé à la Midah de bonté c’est la Téki’a qui est un son continu ininterrompu il traduit la bonté qui est infinie. Le verset veut nous enseigner que le Chofar a la particularité de transformer le jugement en miséricorde.
Le texte dit au moment où Le Saint béni Soit-Il s’assoit et s’élève sur le trône de la justice, on aurait pu comprendre qu’Il s’élève pour s’assoir sur le trône pour juger, c’est-à-dire qu’Il s’installe dans Son Rôle de Juge. Mais il semble qu’Il soit déjà assis sur le trône de justice quand Il s’élève, Il le fait par l’attribut de la rigueur le DIN, au son de la Térou’a.
Puis le texte explique qu’à cet instant les Béné Israël prennent leur Chofar et sonnent, une sonnerie qui suscite la miséricorde c’est la Téki’a assimilée au son du Chofar. A priori selon Rabbi Yéhouda quand le verset dit : Le Seigneur s’élève au son de la Térou’a, il ne s’agit pas de la sonnerie des enfants d’Israël.
Plus loin le Médrach commente le verset (psaume 89 ,16): Heureux le peuple qui connaissent la Térou’a, Eternel, à la lumière de Ta Face ils marchent: אשרי העם יודעי תרועה
Rabbi Yochiya s’étonne, les peuples ne savent pas sonner de la Térou’a ? Il faut donc dire qui savent séduire leur Créateur par le son de la Térou’a et Lui Se lève du trône de la rigueur pour s’assoir sur celui de la miséricorde etc. Ici, il semble que c’est le son de la Térou’a qui transforme la rigueur en miséricorde alors que précédemment c’était le son de la Téki’a.
Le Chofar concentre en lui trois rigueurs, ש ו פ ר la lettre Chin ש‘ est le nom « Elohim » étendu comme suit : » אלף-למד-הי-יוד-מם– « qui a pour valeur numérique 300 ש‘, . Le Rêche est le nom « Elohim « qui se développe comme suit : א-ל-ה-י- ם-א-אל-אלה-אלהי qui pour valeur 200 ר , et les deux dernières lettres –פו 86 qui est la valeur de Elohim.
La forme du Chofar étroit d’un côté et s’élargissant à l’autre extrémité le Rav Ha Ari zl compare sa forme avec la source des treize attributs de miséricorde qui se trouve dans la Séphira de Kéter la couronne où il n’y a de place que pour les bontés.
Ils sont symbolisés dans les treize parties de la barbe. Au niveau élevé où ils se trouvent, les bontés ne peuvent pas apparaître à l’extérieur, c’est-à-dire aux créatures, pour cela il faut les faire parvenir par l’intermédiaire de conduits étroits, petit à petit, qui ressemblent aux poils de la barbe c’est seulement à cette condition que les éléments inférieurs peuvent recevoir ces grandes lumières.
La barbe se développe à partir des cheveux par une bande étroite à côté des oreilles puis s’élargit, cette bande étroite est la première des treize Midot Rahamim-ל – א. Voire Idra Raba page 131 a, Sifra Dé TsNiouTa chapitre 2. De même le Chofar a cette forme, celles des lumières qui nous arrivent en se rependant vers le bas pour se dévoilées.
Les lumières sont ici les sons qui se font entendre dès qu’ils sortent à l’embouchure du Chofar, avant d’y arriver ils ne sont que le souffle de celui qui sonne et ne sont pas encore perceptibles. Les sonneries se font par le souffle comme celui par lequel D a insufflé la vie à Adam comme il est dit dans le verset Béréchit 2 ,7 : L’Eternel – D façonna l’homme, poussière de la terre et lui insuffla dans ses narines l’âme de vie et l’homme devint un être vivant :
L’action du Chofar est à un niveau beaucoup plus haut que celle de la prière, le Zohar dans les Tikounim page 2b, dit que la prière est composée d’un son et de paroles. Les paroles sont au niveau du nom א-ד-נ-י le Malkhout, la royauté alors que le son, le souffle est au niveau du Nom de quatre lettres : ו- ה – י-ה la Séphira du Kéter.
Si nous faisons écouter de la musique sans paroles à un public, chaque auditeur pourra traduire ses sentiments de manière différente, alors que si nous y mettons des paroles on ne pourra plus en dissocier la musique. Le son ou la voix de celui qui prie devrait pouvoir traduire le sens de la prière dans laquelle l’homme exprime ses souffrances et ses difficultés son espérance ou ses aspirations, elle a alors une dimension extrêmement élevée.
De même le maître transmet l’enseignement à son élève par ce qu’il dit et plus encore par ce qu’il ne lui dit pas il permet alors à son élève de le découvrir par lui-même cette partie est beaucoup plus élevée que la première. C’est la partie « blanche » du parchemin qui enveloppe le texte écrit à l’encre noire. Ce « Blanc » contient bien plus de profondeur que le texte lui-même, c’est le « temps » qu’Ha-Chem laisse à Moché pour assimiler et maîtriser les enseignements.
Tant que les choses ne sont pas matérialisées par les paroles elles appartiennent au niveau du Kéter, c’est pour cela que les maîtres ont dit, les portes des larmes ne se referment pas.
Le Chofar est aussi comparé au conduit de la trachée artère, comme le dit le Zohar III page 231b, il traduit le monde futur alors que l’œsophage ressemble à ce monde matériel et physique, il est le conduit des aliments, alors que dans l’autre ne passe que le souffle, le spirituel.
La pensée première de la création se situe au niveau de la Séphira de Hokhma, la connaissance, qui conçoit les choses dans leur globalité sans en avoir défini les différents éléments qui compose cette chose. C’est elle la Hokhma, qui ordonne à la Bina l’intelligence, de faire apparaître les différents éléments de la création. C’est le sens du verset :
בראשית ברא א-לה-ים את השמים ואת הארץ.
בראשית , est la Séfirah de ‘Hokhma qui fait apparaitre la Bina א-לה-ים c’est elle qui donne la vie au cieux et à la terre.
Cette intelligence, la Bina, se divise en deux parties, la partie supérieure qui n’est pas accessible et la partie inférieure appelée Tévouna. Dans l’exemple du maître et de son disciple, le maître qui détient le savoir, doit avoir l’intelligence(Tévouna) de le mettre à la portée de son élève.
L’intelligence se réduit en se mettant au niveau de ce que l’élève est capable de comprendre. C’est elle qui permet à l’intelligence de réaliser l’ordre de la ‘Hokhma. Le chofar est cette Tévouna qui canalise le souffle du sonneur pour en faire sortir le son, la bouche étant la partie supérieure de la Bina. C’est pourquoi le Chofar concentre en lui trois formes de rigueurs, les limites, comme mentionner plus haut, pour que la vie puisse apparaître.
Les sons du Chofar sont les éléments du souffle de vie insufflés dans les narines d’Adam. Les sons sont de deux sortes, les sons continus dont la puissance croie de plus en plus ils expriment La Volonté de donner la vie, l’amour absolu se sont les Téki’ot. Ils expriment l’espoir que nous mettons dans le créateur et Son Pouvoir de diriger le monde en dehors de la justice et du mérite, son Unité.
Les Térou’ot qui sont des sons coupés, Chévarim Térou’a, expriment le manque de force des lumières qui n’arrivent pas à se maintenir comme une flamme qui vacille avant de s’éteindre, de la viennent les difficultés du monde matériel. Les lumières se rependent petit à petit, elles illuminent et s’interrompent puis elles reprennent et s’interrompent à nouveau. Ils expriment nos limites, nos difficultés notre fragilité, nous voulons nous attacher à Lui pour éliminer le mensonge, le mot attache et le mot mensonge ont les même lettres : שקר קשר. .
Les maîtres nous ont enseigné que Adam et Hava étaient reliés dos à dos et pour les séparer Ha-Chem à endormi Adam cet état est causé par le retour des éléments de son âme à leur sources (Mouhin). Il ne lui reste que les réceptacles, Kélim qui sont vides. La séparation est nécessaire pour que chaque être créé dans sa différence puisse agir de manière indépendante et volontaire, c’est la notion du libre arbitre. L’homme va concentrer en lui les Hassadim les bontés et la femme les rigueurs. En conjuguant leurs particularités ils donneront naissance aux miséricordes, c’est le sens de la séparation.
Après la séparation Adam doit se réveiller pour modérer les rigueurs on le réveille au son du Chofar.
L’homme est formé à l’image des mondes spirituels en un système qui tient sur trois piliers. Le premier au niveau de la tête est composé à droite du côté droit du cerveau c’est la Séphira de ‘Hokhma, à gauche, l’hémisphère gauche du cerveau c’est la sephira de Bina, au centre du cervelet c’est le Daat qui fait agir le corps. C’est le Daat qui envoie ses impulsions à la moelle épinière pour que le corps se mette en action.
Celui-ci est composé à droite du bras droit, c’est la Séphira de Héssed et en dessous de la jambe droite c’est la Séphira de Nétsa’h. A gauche nous avons le bras gauche qui est la Séphira de Guévoura et en dessous la jambe gauche qui est celle du Hod. Au milieu du corps il y a le buste qui est la Séphira de Tipheret et en dessous le membre (Brith Milah) qui est le Yéssod.
Globalement le côté droit est le côté du Héssed la gauche sont les rigueurs et le pilier central les miséricordes, qui fait l’équilibre entre les bontés et les rigueurs.
GAUCHE : RIGUEURS | CENTRE : HARMONIE | DROITE : BONTES | |
PREMIER NIVEAU | BINA cerveau gauche | DAAT cervelet | HOKHMA cerveau droit |
DEUXIEME NIVEAU | GUEVOURA bras gauche | TIFERET buste | HESSED bras droit |
TROISIEME NIVEAU | HOD : jambe gauche | YESSOD : Brith | NETSAH jambe droite |
Les Mouhin, les énergies renouvelées, que doit recevoir Adam qui est lui-même le Tipheret global du système, il possède une stature et une hauteur de dix sefirot entières, quand il « dort » il ne les a pas, il doit les recevoir pour se grandir. Il ne peut les recevoir que si les Mouhin sont habillés car les lumières sont intenses et il ne les supportera pas. Ces lumières sont « habillées » dans les Kelim des sefirot qui sont au-dessus de lui ; C’est-à-dire que ses Mouhin qui sont : Hokhma, Bina et Daat sont dans les Kélim inferieurs de Bina qui est sa mère, (Tévouna) c’est elle qui lui donne la vie, ce sont Nétsa’h-Hod-Yéssod de Bina qui pénètrent dans Hokhma- Bina- Daat de Tipheret. Le Chofar est le Kéli de Nétsa’h-Hod- Yéssod de Bina qui forme la Tévouna.
Le premier son est une Téki’a un son continu et puissant qui se renforce c’est la « Midah » de Abraham : le Héssed.
Le deuxième son est Chévarim, un son coupé qui reflète la rigueur, la dureté du jugement c’est la « Midah » de Yitzhak : la rigueur (Guévoura, la force): Le DIN :
Le troisième son est la Térou’a, il est coupé mais se continu, il ressemble aux deux sons précédent, bien que s’interrompant il essaye de se rallonger, c’est le jugement tempéré, c’est la « Midah « de Yaakov : l’harmonie.
Le Zohar III page 232 b, dit : que les trois sons Téki’a-Chévarim- Térou’a forment le mot « lien » Kécherקשר, en prenant le ק de Téki’a, le ש de Chévarim et le ר de Térou’a, comme mentionner plus haut ce lien se réalise par la dernière Téki’a qui est la « Midah » de David c’est elle qui rassemble et relie en elle les lumières. C’est le réceptacle des énergies de vie. Quand David reçoit les flux le « donneur » se réalise. C’est l’union parfaite du Nom qui est rétabli. י-ה-ו-ה.
La première série de sons « TACHRAT תשר »ת » fait pénétrer les Mouhin au niveau de Hokhma-Bina-Daat, de Tipheret.
La deuxième série qui est « TACHAT תש »ת » leurs permet de s’étendre jusqu’au deuxième niveau qui est Héssed- Guévoura- Tipheret.
La troisième série qui est « TARAT תר »ת »leur permet de s’étendre jusqu’au niveau trois, Nétsa’h- Hod -Yéssod.
Les lumières en se rependant dans le corps du Tipheret (Adam) chassent l’obscurité et le mensonge du Satan et de Essav (שקר) la dispersion, et l’éparpillement des forces et se transforme en union (קשר) David canalise les forces pour que la Volonté se réalise.
Nous sonnons quatre séries de sons qui totalisent en tout cent sons.
La première série que l’on appelé les sonneries « assis » תקיעות דמיושב
Trois fois « TACHRAT »12 sons, chaque son est composé de 9 Troumitin. (Unité de son) 108 Troumitin.
Trois fois « TACHAT »9 sons, 81 Troumitin.
Trois fois « TARAT »9 sons, 81 Troumitin. Pour les trente sons il a 270 Troumitin. Qui s’écrivent ר »ע
La deuxième série de trente sons est sonnée pendant l’Amida de Moussaf à voix basse, aux trois bénédictions particulières du Moussaf.
Une deuxième fois 270 Troumitin. La troisième série de trente sons pendant la répétition du Moussaf. Une troisième fois 270 Troumitin. La quatrième série comporte dix sons au milieu du Kaddish final.
Le Rav Ha Ari zl écrit dans son Chaar Ha-Cavanot page 98 : En associant les 270 Troumitin de la première série de trente sons il faut avoir l’intention d’éliminer le Yetser Ha-Ra de l’idolâtrie עבודה זרה .
Pour la deuxième série de sonneries, pendant l’Amida du Moussaf à voix basse, les 270 Troumitin des trente sons. Il faut avoir l’intention d’éliminer le Yetser Ha-Ra des relations interdites גלוי ערוית.
Pour la troisième série de trente sons pendant la répétition du Moussaf les 270 Troumitin, il faut avoir l’intention d’éliminer le Yetser Ha-Ra du meurtre שפיכות דמים.
La dernière série de sonneries ne comporte que dix sons elle est sonnée à la fin de la prière ; il faut avoir l’intention d’éliminer le Yetser Ha-Ra de la médisance לשון הרע. Cette dernière faute englobe les trois premières, elle est bien plus grave et est la véritable cause de la longueur de notre exil.
Adam en fautant transgresse les trois fautes capitales que sont l’idolâtrie, les relations interdites et le meurtre, il accepte la médisance du serpent. Voir Zohar III page111b.
Les maitres disent que ces fautes ont causé la séparation des quatre « Alef » des mots suivants :
Les Fautes | Médisance : | Meurtre : | Relations Interdites : | Idolâtrie : |
לשון הרע | שפיכות דמים | גלוי עריות | עבודה זרה | |
א- רץ | א- מת | א- דם | א- דינ |
Abraham répare la première faute en détruisant les idoles et en proclamant que D est le maitre du monde. אדון. En remettant le Alef à sa place il reforme le Nom א-ד-נ- י
Yitzhak répare la deuxième faute au moment où il accepte d’être sacrifié. En remettant l’Alef il reforme le mot Adam אדם qui est aussi un des Noms de D.
Yaakov répare la troisième faute en ne perdant pas de goutte de sa semence. En remettant le Alef à sa place il reforme le mot Emet vérité אמת, le sceau du Saint Béni Soit-il.
Moche répare la médisance en ayant la bouche lourde. Il remet à sa place le Alef et reforme le mot Erets la terre ארץ, il s’agit de la terre d’Israël qui se rétrécit quand le peuple part pour l’exil et s’élargit quand le Alef retrouve sa place. Le mot צר signifie étroit. C’est le sens que l’on donne au verset des dix commandements ou il est dit « J’étends ma bonté jusqu’à deux mille générations » le mot deux mille est dit Alafim les Alef, allusion aux quatre Alef qui retrouvent leurs places pour réparer le Mal.
Ces quatre fautes sont en fait la force du mal qui étouffe la Kédoucha, et qui empêche la Ché’hina de rejoindre le Tipheret. Cela doit être l’union entre le ‘ ו et le ה’ du Nom.
Elles se retrouvent dans les quatre exils, les quatre royaumes qui dominent Israël et détruisent les deux temples. Dans la vision du rêve de Nabuchodonosor, les quatre royaumes sont en parallèles avec les quatre fautes. Nos maitres nous ont enseigné que le premier temple a été détruit à cause des trois fautes capitales, et le deuxième temple à cause de la médisance. La quatrième faute englobe les trois premières et tant que nous n’en sommes pas libérés nous sommes encore sous leurs emprises. En sonnant le Chofar nous réveillons d’une part Adam et d’autre part nous éliminons les quatre éléments qui composent la force du mal.
Revenons à notre Guémara, Rabbi Yitzhak à travers les questions qu’il pose veut nous amener à comprendre le sens des différents sons dont la finalité est de réduire au silence l’accusateur qui est le Satan. Cela ne peut se faire que par la continuité et l’assemblage des différents sons qui s’unissent dans un système harmonieux.
La Guémara s’est étonnée de la question en répondant le Miséricordieux a dit de sonner, le mot utilisé par la Guémara est Rahamana רחמנא qui est la traduction araméenne deרחום, pourquoi ce mot spécialement ?
Le Rav Ha Ari zl dans Chaar Ha-Mitsvot Parachat VaHethanan, explique la raison pour laquelle nous devons lire pour toutes les Para- chiots de la torah, chaque verset deux fois dans le texte et une fois en Targoum. Le Targoum étant le « dos » du langage de la torah, c’est-à-dire que la face étant trop puissante pour que nous ayons la force de dévoiler les lumières contenues dans le texte nous passons par le dos qui est plus accessible, il attenu la puissance pour nous en donner l’accès. La torah orale est la porte qui s’ouvre sur les lumières de la torah écrite.
Le talmud Babli et le talmud Yérouchalmi ainsi que les différents livres qui composent le Zohar sont tous écrit en Araméen. En qualifiant Hachem par le mot araméen de Rahamana nous relions la torah orale à sa source pour en faire jaillir les lumières de la miséricorde.
Les Tossaphot rapportent au nom du Aroukh qu’en fait le Satan n’a pas le loisir de porter ses accusations, il craint que sa fin soit arrivée quand il entend la répétition des sonneries, la deuxième fois il est sûr qu’elles annoncent la fin des temps. La réparation étant faite il n’a plus sa place dans la création. Le Chofar qu’il entend n’est notre Chofar ici-bas mais bien le grand Chofar qui annonce la rédemption finale. תקע בשופר גדול לחרותינו
Il est essentiel en ce qui nous concerne de réparer la faute de la médisance qui est liée à l’élargissement de la terre, allusion au retour des exilés qui se rassemblent au son du Chofar. La Midah du jugement avec laquelle Ha-Chem dirige le monde selon les mérites ou les fautes des hommes est l’expression de la Térou’a, la Téki’a est l’expression d’une Midah plus haute qui dépasse la notion de mérite qui est celle de la volonté suprême, comme dit le verset : Tu as été initié à cette connaissance que l’Eternel est D il n’y a rien d’autre que Lui.
C’est à dire que de la même manière que la Midah de Elohim habille la Midah du Nom de quatre lettres pour ne faire qu’UN א י – ל ה – ה ו – י ה– ם – י א– ה ל – ו ה – ה ים –, ainsi la Térou’a habille la Téki’a pour ne faire qu’un seul et unique son.
La Kavana de la bénédiction du Chofar (Les Kavanot du Chofar):
ונקה | וחטאה | ופשע | נשא עון | לאלפים | נוצר חסד | ואמת | ורב חסד | אפים | ארך | וחנון | רחום | א-ל |
שופר | קול | לשמוע | וצונו | במצותיו | קדשנו | אשר | העולם | מלך | אל-ה’ | ה’ | אתה | ברוך |
לשמוע קול שופר
Les premières lettresל-ק- ש ont pour valeur numérique 430.
430 fait référence à : 5×86, 5 fois le Nom א-ל-ה-ים.
300 fait référence à : אלף- למד- הי -יוד – מם. Il faut aussi penser au Nom : מצפ »צ qui est le Nom qui sort de la permutation de : י-ה-ו-ה par le Ath- Bach. Le « Yod » se change en « Mémm » le « Hé » en « Tsadé » etc…Ce Nom Est de totale Miséricorde il a la même valeur que : ברחמים.
Il convient d’associer le Nom des rigueurs קר »ע שט »ן à celui de quatre lettres comme suit :
יֻ קַ הֲ רֹ וֶ עְ הִ יֻ שַ הֲ טֹ וֶ נְ הִ
De sorte que les rigueurs soient totalement atténuées et adoucies.
Les dernières lettres ע- ל- ר ont pour valeur numérique 300. Ce qui fait 730. Référence au Nom : קר »ע שט »ן . Ce Nom est celui qui élimine tous les accusateurs et les rigueurs ils sont chassés du « Lieu » du Jugement.
En ce jour exceptionnel fasse Ha-Chem d’accorder à Son Peuple, à Ses enfants l’absolution de toutes leurs fautes. Qu’Il octroie à chacun d’entre eux Ses infinies bénédictions, que chacun trouve satisfaction, prospérité, réussite, joie et bonheur, pour lui et ses proches. J’implore le Seigneur Tout Puissant pour qu’Il mette un terme à cet exil et qu’Il rétablisse Son Règne de Gloire !
Le tout petit : Michel Baruch.
Poussière sur l’immense terre du Seigneur Tout Puissant !
אנא עפרא דמן ארעא ע »ה מישל דוד ברוך ס »ט
תבֺרך מפי עליון המצפה לישועה
י »ר שלא ימושו מפי ומפי כל זרעי וזרע זרעי עד בגצ »בבי.
דברי תורה אלו להצופ »ט בשפע רב למדב »רדק ז »ט בק‘ ליחב »א בב » א וליד »בא ז »ט לדיב » חא רפואה שלמה ליהונתן אברהם בן מרים בתוך שאר ח »י אמן ואמן בילא »וא.
ברכה והצלחה בכל מילי לדר »ג‘ לכ משפ‘ יאב »א וכל אשר לו ימ »בא וכל אשר לו עליה בכל מעלות הת‘ יד »בא יפתח ה‘ לנו כל השערים להבין להשכיל ללמוד וללמד ולק ‘ יאיר לנו בתה »ק או »א.
עשה עמי אות לטובה !
Disponible au public l’ouvrage « De la Couronne au Trône de Gloire ».
Commentaire du Sidour Téfila du Matin en coffret de trois volumes.
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Fin du cours : Les Kavanot du Chofar; mis en ligne le 23 Eloul 5779