Zera Chimchon les bénédictions de Itshak – Parachat Toledot Darouch 15 – Michel Baruch
Zera Chimchon les bénédictions de Itshak
Traduit et adapté par Michel Baruch. Tous droits réservés à Michel Baruch (Beth Hamidrach de Sarcelles)
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N’hésitez pas à lire une courte biographie du tsadik Rabbi Chimchon Haïm Nahmani zl
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Que le mérite du Rav vous accompagne et que vous puissiez voir
Il existe des centaines, sinon plus, de témoignages de ceux qui après avoir commencé une étude assidue de ce livre ont vu s’accomplir les promesses du Rav. Dans un monde où nombreux de nos frères sont dans l’attente d’une délivrance qui ne semble pas venir, ceux qui ne trouvent pas de conjoint, ceux qui n’ont pas d’enfants ceux qui sont souffrants, ceux qui n’ont pas de moyens de subsistance etc…
Etudiez Ce Livre Et Le Salut Vous Tombera Dessus Sans Crier Gare !
Ce livre est un ouvrage d’étude difficile d’accès pour ceux qui n’ont pas l’habitude de l’étude profonde et complexe. Avec l’aide du Seigneur Tout Puissant j’ai essayé de mettre certains passages à la portée du plus grand nombre pour que s’ouvrent à eux les portes de la délivrance !
N’hésitez-pas à donner votre avis sur ce feuillet, nous sommes à votre écoute. Est-il suffisamment clair ? Les Dérouchim sont-ils compréhensibles ? Remarques, critiques et propositions seront les bienvenues. Si vous désirez réagir : [email protected].
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RAYON-DE-VIE!
Divré Torah présentés et proposés par le tout petit : Michel Baruch.
Zera Chimchon les bénédictions de Itshak – Parachat Toledot 5778
Darouch 15
‘Hidouchim de l’illustre Maitre Rabénou Chimchon Haïm Nahmani ZTA Ztl.
L’ETUDE QUI APPORTE DELIVRANCE ET SALUT !
Parachat Toldot : Les Bérakhot de Itshak
Darouch 15.
וְיִתֶּן לְךָ הָאֱלֹהִים מִטַּל הַשָּׁמַיִם וּמִשְׁמַנֵּי הָאָרֶץוְרֹב דָּגָן וְתִירֹשׁ
Et Il te donne, le Seigneur, de la rosée des cieux et des sucs de la terre, d’une abondance de moissons et de vendanges:
Le Seigneur te donne par ton mérite, la chose dépend de toi, et Il te donne et te redonnera à nouveau, Il te donnera les bénédictions et les lieux où les entreposées…. Ce qui te revient et ce qui revient à ton père, ce qui te revient et aussi celles de ton frère ! Médrach R Bérechit 66,2-3.
Les questions :
Ce Médrach est étonnant, que signifie par ton mérite et de suite il ajoute cela ne dépend que de toi ? De plus Il te donne et te redonnera à nouveau, voilà que la bénédiction que l’Eternel octroie est parfaite entière, quelle nécessité y a-t-il à ce qu’Il s’y reprenne à plusieurs reprises, le Seigneur peut lui octroyer toute la bénédiction en une seule fois ?
Pourquoi est-il nécessaire qu’Il lui ajoute la bénédiction de son père et celle de son frère comme si elles étaient en supplément à la sienne ? Il convient aussi de comprendre comment apprend-il toutes ces multiples bénédictions ?
Le « Vav » multiple la Bérakha :
Au premier abord il semblerait que la multiplication des bénédictions viendrait de la conjonction « Et » qui précède le verbe donner וְיִתֶּן le « Vav »étant la marque de cette prolifération car il aurait très bien pu dire Il te donnera יִתֶּן . De sorte qu’il inclue toutes ces bénédictions du fait qu’elles sont toutes du même ordre. Voir Baba Kama 3a, au sujet de Chen et Réguel.
Développement de la réfutation :
Cependant cela est improbable, en effet au sujet de celui qui consomme de la Térouma par erreur (La Térouma ; prélèvement sur les récoltes qui appartient au Cohen), il doit en rembourser la valeur en lui ajoutant un cinquième, si à nouveau il les consomme il devra rembourser la valeur et un cinquième. De sorte qu’il doive rembourser 1/5 sur 1/5. משלם חומש על חומש . Exemple : la Térouma était de 100 $ le 1/5 = 20$ il doit 120$ s’il les mange il doit payer 120+ 24=144$. Comment apprend-on cela ?
Le verset dit : Un homme qui avait, par inadvertance, mangé une chose sainte (Térouma), il en ajoutera le cinquième en sus, qu’il donnera au Cohen avec la chose sainte :
וְאִישׁ כִּי יֹאכַל קֹדֶשׁ בִּשְׁגָגָה וְיָסַף חֲמִשִׁיתוֹ עָלָיו וְנָתַן לַכֹּהֵן אֶת הַקֹּדֶשׁ :
Rachi dit : lorsqu’il mangera une sainteté La Térouma. Il donnera au Cohen la sainteté Une chose apte à devenir sainte. Il ne la remboursera pas en argent mais en fruits « profanes », lesquels deviendront Térouma.
וְיָסַף חֲמִשִׁיתוֹ : il rajoutera son 1/5 , le mot 1/5 est au singulier ce qui signifie qu’on ne paye pas 1/5 sur 1/5 . Cependant le verbe rajouter est précédé d’un Vav qui traduit la répétition il devra alors payer le 1/5 sur 1/5.
La Guémara recherche la référence du verset qui permet de justifier cette Halacha : Elle propose un mode de déduction particulier, il s’agit de prendre le Vav de « Véyassaf » et de le placer à la fin du mot « ‘Hamichito » qui se transforme en pluriel. גורעים ומוסיפים .
Autre proposition plus simple, le « Vav » de « Véyassaf » restant à sa place il marque la répétition du payement du 1/5. Quelle serait la Halacha pour un objet consacré au temple הקדש? Un objet consacré au service du temple est interdit à l’utilisation par un profane, si par erreur il l’utilise, il doit payer la valeur de l’objet et rajouter 1/5. Exemple l’objet vaut 100$, il doit rembourser 100+20 =120$. Si à nouveau il utilise cet argent par erreur doit payer 120+24= 144$ ou uniquement 120$.
La question est pour le « Ekdéch » paye-t-on 1/5 sur le 1/5 ? Cette question peut être résolue en prenant le cas de Térouma comme référence ? Tout dépend comment avons appris ce détail pour la Térouma, par le « Vav » ou bien par son « déplacement גורעים ומוסיפים » du début de « Véyassaf » vers la fin du mot « ‘Hamichito » ? Si nous choisissons d’apprendre par le « Vav » cela peut s’appliquer sans problème au cas du « Ekdéch », mais si notre choix se porte sur l’autre mode de déduction « le déplacement » du Vav cela ne pourra pas s’appliquer sur le « Ekdéch ».
La Guémara choisit une troisième option ; au sujet de celui qui a consacré sa maison et il désire la racheter il doit en payer le prix et ajouter 1/5. Le verset dit : Mais si celui qui l’a consacré désire racheter sa maison, il ajoutera un cinquième en sus du prix estimé, et elle sera à lui : וְאִם הַמַּקְדִּישׁ יִגְאַל, אֶת בֵּיתוֹ וְיָסַף חֲמִישִׁית כֶּסֶף עֶרְכְּךָ עָלָיו וְהָיָה לוֹ : il est fait ici une analogie entre le 1/5 et la valeur du bien de sorte que tout comme on rajoute 1/5 à la valeur du bien on rajoute aussi 1/5 sur le 1/5 initial.
Qu’avons-nous appris de cette Guémara ? Que les sages du Talmud n’ont pas voulu déduire de la conjonction « Et» la répétition de l’acte ce qui devrait aussi s’appliquer à notre Médrach.
Il est étonnant que le commentaire sur le Médrach « Matanot Kéhouna »renvoie à cette page de Guémara pour justifier la répétitivité de la bénédiction telle que l’explique le Médrach. Il ne semble pas avoir vu que cela ne peut correspondre.
Réponse :
Toutefois il est fort possible de répondre qu’il y a certainement une différence entre les deux textes celui de la Guémara traite de la fixation de la Halacha qui nécessite une grande rigueur il est donc préférable de choisir un mode de raisonnement accepté de tous alors que notre Médrach n’a pas n’implication pratique le mode de déduction est alors moins exigeant. En effet au sujet d’utiliser le « Vav » comme allusion à un redoublement de l’action nous trouvons à ce propos une discussion dans le Talmud (Sanhédrin 14a Tossaphot Ve Rabbi Chimon) les avis étant divergents la Guémara à préférer utiliser un mode de déduction accepté par tous. (En l’occurrence celui d’identifier le 1/5 à la valeur de l’objet). Dans Baba Métsia à la page 27a, nous trouvons aussi cette divergence d’opinion au sujet de la trouvaille ומצאתה .
Analyse du Médrach d’ouverture :
Revenons à notre Médrach qui dit : Et Il te donnera ; par ton propre mérite la chose ne dépend que de toi. Voilà que l’intention d’Itshaq est de bénir Essav, il pense que c’est lui qui est devant lui. Très certainement, Itshaq est au fait du comportement de son fils ainé et de ses actions, il n’est évidemment pas dupe. Alors qu’il désir lui octroyer les bénédictions il lui dirait qu’elles ne dépendent que de son mérite, cela reviendrait à les annuler à leur source, Essav étant un mécréant accomplit רשע גמור. De plus pourquoi Itshaq compliquerait sa démarche, s’il désire accorder à Essav ces bénédictions qu’il les lui donne sans autre condition. Surtout que les exigences qu’il stipule sont irréalisables et irréalistes pour Essav ?
Définition des Bénédictions : l’intention profonde d’Itshaq.
Le Sifté Cohen sur notre paracha au nom de Rabbi Yosséf Di Gatilia (Chaaré Ora) s’étonne, un juste de la dimension d’Itshaq que la Providence et la Présence accompagnait continuellement, comment pouvait-il aimer un homme mauvais tel qu’Essav et lui octroyer les bénédictions?
Le Maitre nous dévoile alors qu’en réalité il y a ici un grand secret, Itshaq a vu par vision prophétique que les enfants de Yaakov fauteraient et attiseraient le courroux divin dans l’avenir. A tel point qu’ils mériteraient non seulement les tourments des Abimes גהנםet de plus ils auront à subir l’exil sous la domination d’Essav afin d’expier leurs dérives. C’est le choix que fait Itshaq pour que les enfants n’aient pas l’obligation de subir les douleurs des profondeurs des gouffres. De sorte qu’il est préférable de supporter en ce monde les châtiments pour ne pas avoir à les subir dans le monde futur.
C’est cette idée à laquelle fait allusion le verset : Itshaq aimait Essav car il lui mettait du gibier dans la bouche. ויאהב יצחק את עשו כי ציד בפיו . De quelle bouche s’agit-il ? Selon le sens littérale c’est la bouche de Itshaq mais selon le sens allégorique il s’agit de la bouche de Essav, il attrapait son père le capturant par ses belles paroles. Voir Rachi. Cette capture est arrivée à la bouche d’Essav, c’est-à-dire que les châtiments que méritent les enfants de Yaakov dans l’autre monde sont parvenus dans la bouche d’Essav c’est cela qu’Itshaq aimait en Essav.
Dans le même sens nous pouvons affirmer que l’intention d’Itshaq était que pour qu’Essav domine Yaakov, il doit le mériter, avoir le bénéfice d’une Mitsva ou le privilège d’une vertu. Le salaire des méchants leurs étant rétribué en ce monde, s’il n’a aucun mérite comment les bénédictions se réaliseront-elles ? Il n’aura pas l’aptitude de pouvoir dominer Yaakov et d’asservir ses enfants. Car dans ce cas Essav serait totalement un empire du mal entièrement sous l’emprise des « Klipot » là où il n’y aurait aucune place à la pitié et à la compassion. L’exil que subirait alors Israël serait terrible et impitoyable. (De plus nous pouvons ajouter que le sens de l’exil est la récupération des étincelles de sainteté éparses, de permettre à ceux qui le désire de venir embrasser la Torah. לא הלכו ישראל בגלות אלא שיתאספו אליהם גרים . Si Essav est entièrement mauvais comment cela peut-il se réaliser ?)
Cela n’est certainement pas la Volonté du Tout Puissant !
C’est là la raison pour laquelle Itshaq demande à Essav de se donner la peine d’aller à la chasse lui capturer un gibier et de le lui préparer. Par cette Mitsva, celle de satisfaire aux volontés de son père, Essav acquière quelque mérite de sorte que la Présence s’associe à Itshaq et accepte qu’il le bénisse. Tout cela bien entendu pour le bien des enfants de Yaakov.
L’intervention de Rivka :
Mais voilà que les choses ne se déroulent pas comme prévu, les bénédictions parviennent par des voies détournées à Yaakov. Le stratagème mis au point par Rivka conduit Itshaq à bénir Yaakov alors que dans ses intentions et ses pensées il bénissait Essav. La difficulté est évidente, les bénédictions revenaient de droit à Yaakov, il en était digne et suffisamment vertueux pour les obtenir directement sans détour ni subterfuge. Pourquoi doivent-elles emprunter les méandres de cet artifice pour lui parvenir ?
Il est certain que si elles étaient parvenues par des voies droites et directes sans autre détour, Yaakov aurait pu «exiger» qu’elles se réalisent en continu sans que rien ne puisse les détourner ni les soustraire à ses enfants quel que soit leur mérite.
S’ils sont suffisamment méritant dans ce cas les bénédictions leurs parviendront de droit, et si à D ne plaise ils le sont « moins »dans ce cas aussi ils doivent les obtenir. Les enfants d’Israël sont comparés à la grenade, le dernier d’entre eux est plein de Mitsvot. C’est pour cela que la Providence choisit cette voie tortueuse pour que Yaakov ne puisse rien exiger.
Vente ou présent ?
Il nous faut à présent analyser l’octroi de ces bénédictions de quel ordre est-il ? Devons-nous le comparer à une véritable vente ou peut être à un cadeau? מכר או מתנה .
Prenons l’exemple de la vente : celui qui vend son bien dans l’espoir d’en acquérir un autre ou d’obtenir un prêt ou de monter en Erets Israël. Dans le cas ou pour une raison ou une autre il est dans l’incapacité de réaliser son projet, cette condition peut-elle annuler cette vente ? Il est à souligner que nous parlons du cas ou elle n’est pas stipulée explicitement lors de la vente, mais elle est sous-entendue et tous sont au fait que le vendeur désire réaliser son projet. Si cette condition n’a pas été clairement exprimée lors de la vente elle ne peut en aucun cas venir l’annuler. Malgré tout cette condition reste de l’ordre « des pensées du cœur דברים שבלב אינם דברים» qui n’ont aucun effet.
Cependant pour le cas d’un cadeau les « pensées du cœur » peuvent annuler la vente selon certains avis (Voir Rama). Celui qui fait cadeau d’un bien à un ami, dans l’idée de déménager par exemple si cela ne se fait pas et bien que cette condition soit restée en sous-entendu, si elle ne se réalise pas le propriétaire récupèrerait son bien. Voir Ch Aroukh Hochen Michpat 207,4.
De sorte que si nous considérons les bénédictions comme un cadeau, il y a un doute qu’en à tenir compte de l’intention d’Itshaq qui était de bénir Essav et non Yaakov. Selon un avis elles ne peuvent revenir à Yaakov, uniquement s’il est suffisamment méritant pour les obtenir de droit. Dans le doute c’est au juge de trancher selon son appréciation des choses, on s’en remet à son jugement.
Mais si nous disons que Yaakov avance un argument de choix pour les réclamer en arguant du fait qu’elles sont une véritable vente et non pas un cadeau, car elles viennent en retour du repas que fait Itshaq. Comme cela est précisé à deux reprises dans le texte. Et maintenant, je te prie, prends tes armes, ton carquois et ton arc; va aux champs et prends du gibier pour moi. Fais m’en un ragoût comme je l’aime, sers-le moi et que j’en mange afin que mon cœur te bénisse avant ma mort. Plus loin il est dit : II reprit: Donne, que je mange de la chasse de mon fils afin que mon cœur te bénisse! Dans ce cas la Halacha est clairement établie que les intentions du cœur n’ont aucune incidence sur les choses.
Cependant nous restons dans le doute, puisque Itshaq lui a bien souligné, au moment de le bénir qu’il le fait pour la bonne odeur qui a pénétrée avec lui, ce parfum faisant allusion à l’accomplissement des Mitsvot par Yaakov et ses descendants. C’est pour cela que le Médrach dit ; les bénédictions dépendent de toi et de ton mérite.
Le sens des versets :
A présent il nous est possible de faire une lecture des versets selon notre interprétation; Itshaq aimait Essav car il lui mettait du gibier dans la bouche et Rivka aimait Yaakov.
ויאהב יצחק את עשו כי ציד בפיו ורבקה אוהבת את יעקב :
Que vient donc nous apprendre la fin de ce verset ? De plus est-il vraisemblable qu’Itshaq n’aimait pas Yaakov alors qu’il était assidu à l’étude et au service divin ?
Comme nous l’avons dit plus haut ce qu’aimait Itshaq chez Essav était la possibilité qu’il soit une alternative aux châtiments que mériteraient les enfants d’Israël, dans cette intention il voulait lui octroyer les fameuses bénédictions. Afin que les enfants d’Israël ne soient pas sous la domination d’une nation vile mais d’un empire puissant. Rivka qui connaissait les intentions d’Itshaq se réjouissait de manœuvrer de sorte qu’il bénisse Yaakov. Les bénédictions parviennent à qui de droit mais par des moyens détournés ainsi il saura en jouir avec mesure et garder son humilité.
Le nom lui-même de Yaakov fait référence à cette tournure des évènements et au chemin sinueux qui ondule lacet après virage pour arriver à bon port. Comme dit le prophète : Que toute vallée soit exhaussée, que toute montagne et colline s’abaissent, que les chemins sinueux se redressent :כָּל גֶּיא יִנָּשֵׂא וְכָל הַר וְגִבְעָה יִשְׁפָּלוּ וְהָיָה הֶעָקֹב לְמִישׁוֹר. . C’est à ce sujet que le verset dit Rivka aimait Yaakov !
En intervenant de la sorte Rivka s’inscrit elle-même dans le processus de réparation déjà commencé par Sarah. Hava avait entrainé Adam dans la faute est causé la dégradation de l’ensemble de la création. Ainsi ce qu’une femme avait endommagé était redressé par une autre femme, Adam avait fauté sans conscience, ni intention il en va de même pour les bénédictions elles parviennent à Yaakov sans conscience ni intention de la part d’Itshaq.
Rivka agit afin d’empêcher les puissances de nuisances de se saisir des sources de bénédictions pour qu’elles ne puissent se développer et s’amplifier. Avant la faute les puissances négatives symbolisées par le serpent sont réduites à leur plus petite expression ; le mal est comme sous perfusion, il reçoit un goutte à goutte qui le maintien en vie. Si l’homme n’avait pas fauté il aurait alors totalement disparu. En fautant cette entité minuscule de la dimension d’un modèle réduit prend soudain une ampleur inattendue elle se développe et s’amplifie avec une intensité telle qu’à présent elle se transforme en structure énorme qui a une stature et une dimension égale à celle de la sainteté. Cette structure est symbolisée par Essav qui rivalise avec Yaakov, Rivka souhaite rétablir les choses telles qu’elles étaient avant la faute.
Essav intervient :
Après que Yaakov reçoit les bénédictions et se retire arrive Essav c’est là où son père lui dit : Ton frère a usé de ruse et il a enlevé ta bénédiction, pourquoi lui dit cela? Que vient-il ajouter à ce que nous savons déjà ? Essav lui-même le constate. De plus que signifie « Ta bénédiction » il aurait dû dire la bénédiction ?
Comme nous l’avons expliqué Itshaq voulait bénir Essav pour que Yaakov ne jouisse pas des possessions de ce monde sans limite, mais au contraire qu’il n’en profite qu’avec mesure. A présent que Yaakov les a obtenues en utilisant un subterfuge cette intention est établie, Itshaq dit à Essav il n’est plus utile que je te bénisse ! Il a pris réellement Ta Bénédiction.
וַיֹּאמֶר עֵשָׂו אֶל אָבִיו הַבְרָכָה אַחַת הִוא לְךָ אָבִי :
Essav dit à son père: « Est-ce que la bénédiction est une et unique à toi, mon père? Cette expression est étonnante il aurait du dire est ce que Tu ne possèdes qu’une seule bénédiction ? הברכה אחת יש לך . Le sens de cette intervention d’Essav est ainsi, il lui dit bien que mon frère a agi avec ruse de sorte qu’il ne puisse jouir de ce monde sans limite cependant ta pensée ne sait pas entièrement réalisée car ton intention était de me donner le pouvoir de le dominer afin qu’il expie ses fautes en ce monde. Et cette dernière intention ne peut se réaliser que si tu me bénis à moi aussi. C’est le sens de la bénédiction unique, tu dois me bénir afin que toutes les intentions se réalisent pleinement.
Revenons à notre Médrach ; Il te donnera et te redonnera ; nous avions demandé qu’Ha-Chem détient le pouvoir de tout donner en une fois ? On aurait pu penser que les bénédictions sont octroyées si Israël le mérite et que s’il faute celles-ci seront interrompues. Si Israël ne reconnait pas qu’il doit toute sa réussite à D, qu’il Lui doit l’abondance et la prospérité, alors les flux risquent de cesser, comme ce fut le cas à l’époque du roi Yéhoyakim et Tsikiyahou. Essav lui-même les perd pour avoir méprisé son droit d’aînesse, cette perte est définitive. Si les bénédictions s’interrompent, y a-t-il une possibilité qu’elles reprennent, si Israël se repend et s’amende? Oui ! bien sûr c’est le sens de Il te donnera et te redonnera.
Il te donnera aussi un lieu où tu pourras les entreposées chacun selon ses propriétés. Le vin dans les caves obscures et silencieuses le blé et les céréales dans des lieux secs etc…
וַאֲכַלְתֶּם יָשָׁן, נוֹשָׁן; וְיָשָׁן, מִפְּנֵי חָדָשׁ תּוֹצִיאוּ.
Vous pourrez vivre longtemps sur une récolte passée, et vous devrez enlever l’ancienne pour faire place à la nouvelle : Lévitique 26,10.
Rachi dit : vous mangerez du vieux vieilli ; Les fruits se conserveront et se bonifieront en vieillissant, de sorte que la récolte vieille de trois ans aura meilleur goût que celle de l’année précédente. Et vous ferez sortir le vieux de devant le nouveau Les granges seront remplie de la nouvelle récolte et les greniers de l’ancienne, et il vous faudra transporter ailleurs le contenu des greniers afin de pouvoir y entasser la nouvelle.
Afin que se réalise cette bénédiction ; vous mangerez du vieux vieilli qui est une récolte vieille de trois ans il convient que cette bénédiction se renouvelle d’année en année, qu’elle soit d’une telle abondance qu’elle puisse suffire pour deux ou trois ans et cela doit se renouveler chaque année. De par cette profusion et cette abondance les granges et les greniers et tous les réserves seront pleines ou mettre les récoltes anciennes ? C’est pourquoi notre Médrach ajoute à la bénédiction aussi les lieux ou les conservés.
Le Médrach poursuit en ajoutant la bénédiction de ton père et celle de ton frère : Yaakov en bénissant ses enfants dit : les bénédictions de ton père, surpassent celles de mes ancêtres, atteignent la limite des montagnes éternelles :
בִּרְכֹת אָבִיךָ גָּבְרוּ עַל בִּרְכֹת הוֹרַי עַד תַּאֲוַת גִּבְעֹת עוֹלָם :
Sarah avait exigé d’Avraham qu’il chasse Agar et son fils Ychmael de sa maison, le fils de cette servante d’héritera pas avec mon fils Itshaq. Il s’agit de posséder la terre d’Israël. Rivka désirait que Yaakov hérite de l’ensemble de la création à la fin des temps. De sorte que les bénédictions des ancêtres vont en s’amplifiant et en se développant. C’est le sens de : « il te donnera la bénédiction de ton père et aussi celle de ton frère ». Ta propre bénédiction est celle que réalisa David en élargissant le territoire d’Israël par ses conquêtes. Cependant il entreprit ces conquêtes avant d’avoir totalement conquis le territoire de la terre d’Israël c’est pour cette raison que les terres ajoutées alors n’avaient pas l’entière qualité et la sainteté du pays d’Israël. Voir Rambam Térouma 1,3. Et même en ce monde certains méritent d’avoir prospérité et richesses pour grandir la Gloire d’Ha-Chem et de la diffusion de la Torah.
Autre approche pour justifier que les Bérakhot arrivent jusqu’à Yaakov par des voies tortueuses. En effet il aurait été de loin préférable qu’elles empruntent des chemins droits et directs ce qui montrerait clairement que Yaakov les mérite. Nous pouvons avancer qu’en fait Itshaq s’est dit que les bénédictions ne sont ni utiles ni nécessaires pour Yaakov. Itshaq sait bien que son fils se consacre entièrement à l’étude et au service divin, qu’il accomplit les Mitsvot parfaitement que ses qualités sont conformes à ce qu’Ha-Chem attend de lui. Si c’est ainsi quel besoin a-t-il de ces bénédictions ?
Itshaq considère que le salaire des Mitsvot se paie en ce monde, il en arrive à cette conclusion de par sa propre expérience et celle d’Avraham qui tous deux possèdent d’énormes richesses et vivent dans l’abondance et la prospérité. Il est pour lui une évidence que cela est du fait qu’ils accomplissent Torah et Mitsvot, il en va de même pour Yaakov se dit-il.
Bien que la Guémara dans Kidouchin (39b) rapporte l’enseignement de Rabbi Yaakov qui dit : En ce monde il n’y a pas de récompense des Mitsvot. שכר מצוה בהאי עלמא ליכא
Rabbi Yaakov arrive à cette conclusion pour avoir été témoin du fils qui grimpe à un arbre pour accomplir la Mitsva du « renvoi de la mère שילוח הקן»à la demande de son père de sorte que par une seule action il fasse deux Mitsvot pour lesquelles il est garanti une longue vie והארכת ימים. Cet enfant tombe de l’arbre et meurt sur le coup, Rabbi Yaakov conclus alors que la récompense est réservée pour le monde futur. Sans cet épisode il aurait été de l’avis d’Itshaq sans aucun doute.
Cependant Ha-Chem a d’autres projets, pour que les enfants de Yaakov soient préservés de tous les dangers liés aux biens de ce monde et à ses richesses, au risque des dérives possibles procédant du pouvoir, Il fait en sorte que les bénédictions lui parviennent par les chemins détournés que nous connaissons.
Le fait qu’il soit nécessaire à Ha-Chem que Yaakov obtienne les bénédictions, même si cela passe par des détours, nous avons un argument de poids pour affirmer que le salaire des Mitsvot ne se paie pas en ce monde.
Jetons un regard sur les versets qui retracent le dialogue entre Rivka et Yaakov, elle lui demande de prendre la place de son frère afin d’accaparer les bénédictions. Que lui répond Yaakov ?
Peut-être que mon père voudra me palper je serai à ses yeux comme un fourbe et au lieu d’une bénédiction c’est une malédiction que j’aurai attiré sur moi. אולי ימושני אבי והייתי כמתעתע והבאתי עלי קללה ולא ברכה . Quel est le sens du mot « כמתעתע »comme un fourbe et pourquoi dit-il c’est une malédiction que j’aurai attiré sur moi, comme si elle venait de lui, alors qu’il aurait dû dire mon père me maudira parce que j’ai essayé de le tromper.
De plus ce qui m’étonne plus encore est que Yaakov attribut à son père la possibilité de le maudire s’il s’apercevait de la ruse. Comment peut-on imaginer une chose pareille, Itshaq qui maudirait Yaakov ? Il ne l’a pas fait pour Essav qui est le pire des enfants et il le fera pour son fils Yaakov ? Il est bien connu que les justes et les hommes de valeur prennent gardent à ne dire que des paroles positives et mêmes pour les méchants ils s’abstiennent de maudire ou autres anathèmes et imprécations. MB Voir Bérakhot10b.
Il faut donc comprendre les paroles de Yaakov comme suit : Il dit à sa mère, si mon père en entendant ma voix reconnait que je suis bien Yaakov puis en me palpant il s’aperçoit que j’ai voulu ressembler à Essav et me faire passer pour lui que dira-t-il alors de moi ? Il pensera que de par ma fourberie j’ai attiré sur moi-même une malédiction qui est la conséquence directe de nos actes.
En effet la bénédiction atteint ceux qui la possède tout comme les malédictions, la Mitsva engendre la bérakha et la transgression la malédiction. Voir Vaykra R 15,7.הברכות מברכות את בעליהם והקללות מקללות את בעליהם. C’est alors qu’il refusera de me procurer les bénédictions.
C’est là que lui répond sa mère ; Sur moi ta malédiction mon fils. Comme le traduit Onquelos ; Il m’a été dévoilé par esprit prophétique qu’aucune malédiction ne te frappera mon fils. Le mot « Sur Moi עלי»signifie à moi est parvenue cette promesse.
Car la volonté du Tout Puissant est ainsi et Ses desseins sont que te parvienne ces bénédictions par voies détournées, comme nous l’avons déjà expliqué plus haut. Quand Itshaq s’en apercevra il comprendra alors que le salaire des Mitsvot ne se paie pas en ce monde et que ces bénédictions te sont nécessaires.
Il semble que cette prophétie est été divulguée à Rivka lors de sa surprenante grossesse où il est dit que les enfants se heurtaient en son sein. Elle alla consulter l’Eternel, Chem lui répondit, deux peuples se trouvent en toi, deux nations de tes entrailles se sépareront etc… ces deux enfants luttent pour savoir qui héritera des deux mondes. Il était suffisant de répondre que ses deux enfants se combattront pour cet héritage, pourquoi introduire deux peuples et deux nations ? Quel intérêt de donner une dimension nationale à une dispute d’ordre privé et réduite ?
De plus pourquoi donc cette lutte voilà qu’Essav ne veut pas du monde futur il choisit la facilité de celui-ci il n’y a pas lieu de se battre, le partage peut se faire avec courtoisie.
Revenons un instant sur l’enseignement de Rabbi Yaakov, il n’y a pas de salaire des Mitsvot en ce monde, demande le Méharcha que sont alors toutes les promesses que fait la Torah, si vous accomplissez mes Mitsvot vous obtiendrez l’abondance, et la prospérité la paix etc…Cela est répété à de nombreuses reprises dans la Torah ? Voir à ce sujet la thèse du Rambam Téchouva ch 9.
Il répond qu’il s’agit de bénédictions qui concernent le peuple dans son ensemble qui peut s’il le mérite les obtenir en ce monde, de sorte que pour la globalité de la nation il y a une récompense pour les Mitsvot en ce monde. Mais le salaire des Mitsvot pour l’individu ne se paie que dans le monde futur.
Si c’est ainsi la lutte entre Yaakov et Essav ne concerne pas leur petite personne mais les nations qu’ils représentent, c’est là la raison de ce combat, la nation reçoit en ce monde le salaire des Mitsvot de sorte qu’Israël peut s’il le mérite, posséder en ce monde richesses et pouvoir. C’est cela qu’Essav veut empêcher, il refuse qu’Israël jouisse de ce monde.
C’est de cette réponse que Rivka apprend que les bénédictions doivent parvenir à Yaakov par des détours car en effet il n’y a pas de salaire des Mitsvot en ce monde.
Itshaq qui pensait qu’au contraire les Mitsvot se paient en ce monde, s’aperçoit que sur ce point il s’est trompé quand il voit que celui qui a été béni est Yaakov. Cela signifie que les bénédictions lui sont indispensables et doivent lui parvenir par subterfuge.
Quand Essav pénètre chez son père, Itshaq voit les abimes גהנםqui entrent avec lui, c’est-à-dire que la punition pour les fautes est réservée pour le monde à venir. Et c’est alors qu’Itshaq comprend que Yaakov a obtenu les bénédictions et là il ajoute ; aussi qu’il soit béni !
Que dit Itshaq à Essav ? Ton frère est venu avec ruse et a pris Ta Bénédiction, c’est-à-dire qu’à présent que je constate qu’il n’y a pas de salaire pour les Mitsvot en ce monde, il n’y a pas non plus de sanction de sorte que tu n’as pas besoin de ces bénédictions pour avoir une vie tranquille et paisible sur cette terre.
Essav lui objecte, c’est pour cela qu’il se nomme Yaakov, il m’a supplanté à deux reprises? II m’a enlevé mon droit d’aînesse et voici que maintenant il m’enlève ma bénédiction! Il s’avait bien que les Mitsvot se paient dans le monde futur, de sorte qu’il y a placé sa part et de plus il m’a dessaisit de mon droit d’aînesse afin de pouvoir jouir de ce monde comme disent les sages vend moi un des tes jours en ce monde !
Si c’est ainsi pourquoi aurait-il encore besoin de ces bénédictions ? Il n’est pas juste qu’il obtienne ce monde et le monde futur.
Itshaq lui répond : Certes! Je l’ai institué ton supérieur, j’ai fait de tous ses frères ses serviteurs, je l’ai gratifié de la moisson et de la vendange: pour toi, dès lors, que puis-je faire, mon fils?
A nouveau Itshaq ajoute une nouvelle bénédiction à Yaakov la 7 eme qu’il place en tête de toutes. Le Zohar (livre II 152b) dit que tant qu’Israël accomplira la Volonté du Seigneur, ils sont installés à la table du Seigneur et jouissent de ce qu’Il leur a préparé, c’est du reste et du surplus que se nourrissent les nations. Itshaq dit à Essav tout ce que tu obtiendras en ce monde tu le dois à Yaakov, c’est par lui que se répandent les flux de vie et d’abondance en ce monde, c’est le sens des paroles : Je l’ai placé ton supérieur, au-dessus de toi.
J’ai fait de tous ses frères ses serviteurs que signifie cette phrase combien de frères a Yaakov ? Ses frères fait référence à l’ensemble des enfants d’Israël qui sont qualifiés ainsi à plusieurs reprises et s’ils ne sont pas à l’image de Yaakov dans l’accomplissement de la Torah et des Mitsvot ils seront ses serviteurs. En effet les habitants d’une ville sont dans l’obligation de faire le travail des érudits et des justes de sorte qu’ils sont tous à leurs services. Voir Yoma 72b.
Pour toi, dès lors, que puis-je faire, mon fils :לְכָה אֵפוֹא, מָה אֶעֱשֶׂה בְּנִי. . Le mot ולכה aurait dû s’écrireולך le « Hé » supplémentaire en fin de mot fait allusion à ce monde qui a été créé par la lettre « Hé » du Nom, ce monde et tous les plaisirs qu’il comporte risque fort d’entrainer les hommes à oublier l’essentiel et qu’arrivera-t-il en fin de compte la sanction et le remboursement des dettes pour tous ceux qui ressemblent à Essav ; c’est pour cela que le mot « איפוא » a valeur numérique de 98 comme « גהנם».
Une autre option s’offre à nous pour expliquer ces versets ; Certes! Je l’ai institué ton supérieur, j’ai fait de tous ses frères ses serviteurs, je l’ai gratifié de la moisson et de la vendange: pour toi, dès lors, que puis-je faire, mon fils? הן גביר שמתיו לך ודגן ותירוש סמכתיו
Que signifie ce terme que nous traduisons par je l’ai gratifié « סמכתיו »de plus Itshaq résume l’ensemble des bénédictions par la moisson et les vendanges et que demande Essav « Tu ne possèdes qu’une seule bénédiction mon père ? On peut aussi rajouter que si la Volonté Suprême s’est exprimée que le plus grand sera au service du plus jeune, les bénédictions n’ont plus lieu d’être, en quoi peuvent-elles changer les choses pour Essav ? Son sort est scellé. Essav se plait à son père, Yaakov m’a pris mon droit d’aînesse, qui fait référence aux quelques jouissances qu’il peut avoir en ce monde, il ne mérite donc pas les bénédictions. Itshaq lui répond, les bénédictions ne lui sont pas octroyées en supplément des biens de ce monde s’il le mérite, non pas du tout, elles sont une alternative dans le cas où il ne serait pas méritant, c’est par grâce et miséricorde que je les lui accorde. Le terme « Supérieur גביר»fait allusion à ce cas, il n’est pas dit « maitre ou seigneur אדון », il a le sens qu’Israël même pendant le terrible exil sous la domination des nations sera toujours considéré comme important. Les rois et les seigneurs chercheront toujours à s’entourer de conseillés ou de ministres juifs pour diriger leurs pays. Voir Sanhédrin 104a. La raison de cela est à chercher dans cette bérakha. Essav devra donner des comptes et sera fortement sanctionné pour avoir asservi Israël plus que de droit. Itshaq dit à Essav, bien évidement que tu dois servir ton frère car là est la Volonté Suprême, s’il n’est pas méritant tu le domineras mais tu ne devras pas l’asservir comme un esclave, n’oublie pas de toujours le considérer comme un notable et tu agiras envers lui avec égards. De sorte qu’Israël est qualifié de «notable גביר» et afin que cela soit effectif je lui ai octroyé moissons et vendanges, c’est le sens du terme « סמכתיו »qui est un appui, une référence, une base sur laquelle reposera sa notoriété et son importance. De sorte qu’il ne puisse jamais être considéré comme un esclave.
Essav demande alors à son père ; tu n’as qu’une seule bénédiction? Béni moi aussi mon père! Essav objecte à nouveau à son père, j’aurai accepté de ne pas avoir de bénédiction si tu avais donné à Yaakov les siennes uniquement pour le cas où il serait méritant. Si alors il ne l’était pas je pourrais m’en saisir en le dominant. En application du principe que tout ce qui appartient à l’esclave revient à son maitre. מה שקנה עבד קנה רבו .
Mais tu as passé outre et abusé en lui accordant le statut de notable et de dignitaire même dans le cas où il sera infidèle à la Torah et au Seigneur. Dans ces conditions lui dit Essav il ne me reste rien de ce monde, quelle place et quel domaine me reste-t-il ? Comme tu l’as fait pour Yaakov, d’outrepasser les limites des bénédictions, tu dois faire de même pour moi.
C’est alors qu’Itshaq, en entendant les cris de désespoir et les pleurs de son fils, lui octroie sa part en ce monde. Voici des grasses terres de ce monde, sera ton domaine, et de la rosée des cieux d’en haut. Par ton glaive tu survivras et tu serviras ton frère. Ce sera lorsque tu auras plié que tu briseras son joug de sur ton coup.
באלאו »א
Traduit et adapté par le tout petit : Michel Baruch.
Poussière sur l’immense terre du Seigneur Tout Puissant !
אנא עפרא דמן ארעא ע »ה מישל דוד ברוך ס »ט
תבֺרך מפי עליון המצפה לישועה
י »ר שלא ימושו מפי ומפי כל זרעי וזרע זרעי עד בגצ »בבי.
Fasse le seigneur tout puissant nous éclairer dans sa torah, que nous disions des ‘Hidouchim innovés justes et conformes à sa volonté. que dans sa grande bienveillance il nous évite les erreurs et nous préserve des inexactitudes. que ces Divré torah soient agréables au plus grand nombre que ceux qui les liront s’en délecteront.
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N’hésitez-pas à donner votre avis sur ce feuillet, nous sommes à votre écoute, est-il suffisamment clair ? Les Dérouchim sont-ils compréhensibles ? Remarques, critiques et propositions seront les bienvenues. Si vous désirez réagir. [email protected]
דברי תורה אלו להצופ »ט בשפע רב למדב »רדק ז »ט בק’ ליחב »א בב » א וליד »בא ז »ט לדיב » חא רפואה שלמה ליהונתן אברהם בן מרים בתוך שאר ח »י אמן ואמן בילא »וא.
ברכה והצלחה בכל מילי לדר »ג’ לכ משפ’ יאב »א וכל אשר לו ימ »בא וכל אשר לו עליה בכל מעלות הת’ יד »בא יפתח ה’ לנו כל השערים להבין להשכיל ללמוד וללמד ולק ‘ יאיר לנו בתה »ק או »א.
עשה עמי אות לטובה !י »א י »א מו »ם . זכות הרב ז »ל יגל עליהם !
ה’ הטוב יציל את ידיד נפשי מכל הרדיפות. יב »א. דיב »חא. תעא »ו !
יקום א-ל-הים יפוצו אויביו וינוסו משנאיו מפניו !
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