LE VIDOUY II L’action de repentance. Explication mot à mot des confessions. Michel Baruch
LE VIDOUY L’action de repentance.
Les rayons lumineux.
Commentaires et éclairages par : Le tout petit Michel Baruch.
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Dans cette série (cours audio) :
Eloul – Téchouva – Séli’hot
- Le mois d’Eloul – Le mois du repentir
- Eloul – Réparation et renaissance
- Eloul les Sélihot – Introduction
- Eloul les Sélihot – Les 13 attributs de clémence
- Eloul les Sélihot – Les supplications
- Eloul les Sélihot – Je me lève avant le jour pour implorer le Seigneur (ce cours)
- Le psaume 27 (lu depuis Eloul jusqu’à Sim’hat Torah)
Roch Hachana
- Le Chofar
- Le son du Chofar
- Moussar du Rashash avant les sonneries
- La prière de Roch Hachana
- La Amida de Roch Hachana
- Hamelekh Hakadoch
- Moussaf de Roch Hachana
- Avinou Malkénou
- Le Tachlikh
- Le secret du Tachlikh
- Rambam Lois de la Téchouva Ch. 1 et 2
- Rambam Lois de la Téchouva Ch. 3
- La prière de Hannah
Cours écrits sur Roch Hachana et Yamim Noraïm :
- Ségoula du Psaume 27 pendant Eloul
- Roch Hachana : l’expression de nos ambitions
- La Téchouva
- La Téchouva II
- La prière de Moché
- Chir Hamaalot Mimaamakim
- Le Vidouï confession des fautes
- Le Vidouï II – L’action de repentance
Il est très important d’avoir lu le cours précédent : Le Vidouï confession des fautes avant d’étudier « Le Vidouy L’action de repentance » qui explique mot à mot la suite du texte précédent
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LE VIDOUY II L’action de repentance.
Nous avons été coupables, nous avons trahi, nous avons volé, nous avons médit, et calomnié :
אָשַׁמְנוּ. בָּגַדְנוּ. גָּזַלְנוּ. דִּבַּרְנוּ דֹפִי וְלָשׁון הָרָע :
Il y a deux sortes de sacrifices qui sont offert pour réparer une faute, l’un s’appelle Acham et l’autre est un expiatoire Hatath. Le Ramban explique qu’il lui semble que le mot Acham sous-entend une grande faute qui devrait causer la perte et la disparition du fauteur et de son nom א-שם comme pour dire que le nom disparaît. Alors que le Hatath sous-entend un écart une déviation ce qui paraît être moins grave.
La faute א-שם est d’une gravité telle, que nous mériterions d’être anéantis, de disparaître totalement hvc. En reconnaissant notre entière responsabilité dans la gravité de cette faute nous englobons l’ensemble du Vidouï et des détails qui le composent. Comme si quand un mot nous avions tout dit.
Nous avons trahi :
. בָּגַדְנוּ :
La trahison de la confiance, de la fidélité, de la promesse faite et de la parole donnée. La trahison traduit aussi l’ingratitude Hachem nous prodigue des bontés infinies que nous utilisons pour aller à l’encontre de Sa volonté. Cette idée est longuement développée dans le « Palmier de Déborah » par le Ramac. זיעא זצוקל
La transgression n’engage pas uniquement la destinée de la personne mais aussi celle de l’ensemble d’Israël. Elle contrecarre le projet divin, Elle met à mal la Volonté et enraye le déversement des flux de bénédiction. Elle entrave l’épanouissement de la Chéhina et retarde la délivrance.
Nous avons volé :
. גָּזַלְנוּ :
Dans la « voie des justes » au chapitre 11 sur la propreté, le Hassid Luzzato זיעא זצוקל définit les différents aspects du vol et ses ramifications il conclut en ces termes : En somme, l’avidité du gain est une grande passion, mais nombreuses sont les occasions d’y succomber. Afin de s’en purifier véritablement, il faut de sérieuses réflexions et une attention constante et soutenue. Il est dit dans Job : si tu éloignes l’iniquité qui souille ta main, si tu bannis l’injustice de ta tente, aussitôt tu pourras élever ton front exempt de tache tu seras solide comme l’airain et tu n’auras rien à craindre.
Nos maîtres enseignent : Dans une corbeille pleine de fautes c’est le vol qui ouvre le réquisitoire. Vaykra raba33-3. Les membres de la génération du déluge ne doivent l’application de leur terrible sentence qu’au vol.
Profiter de ce monde sans bénédiction, perturber le sommeil d’autrui ou utiliser un objet sans permission fait aussi de cette transgression.
Nous avons médit et calomnié :
. דִּבַּרְנוּ דֹפִי : וְלָשׁון הָרָע
La parole est d’une extrême puissance, sa force est celle de l’âme, Onquelos traduit le verset « l’Eternel insuffla le souffle de vie dans ses narines et l’homme devint un être vivant, par : l’homme devint parlant.
Il est dit « ne maudit pas le sourd » lévitique 19,14. Il est évident que cela inclus l’entendant, alors pourquoi avoir précisé le sourd ? La gravité de la malédiction n’est pas la blessure qui atteint celui qu’on injurie mais réside essentiellement dans la prononciation du mal. Dire du mal revient à utiliser la partie d’éternité qui est en nous pour détruire.
La parole est ainsi définie et comprise comme étant une réalité, le souffle qui la porte est celui de la vie les mots tracent des conduits dans lesquels pénétrerons les bénédictions ou les malédictions. Cette arme de la parole ne doit être utilisée que pour le bien. Apprenons à ne dire que des paroles positives à nos proches et aux autres en général.
La bouche Pé signifie ouverture, ce mot sous-entend que l’on peut faire un issue à ce qui est normalement fermé. C’est-à-dire que l’on peut ouvrir notre bouche, nous en avons l’autorisation, pour dévoiler notre âme, et en faire jaillir la lumière qui s’y trouve.
Parler n’est donc pas un droit mais une concession qu’Hachem nous accorde il faut donc le faire avec mesure et à bon escient.
Nos maîtres soulignent à de nombreuses reprises la qualité particulière que requière une bonne utilisation de la parole. Enseigne à tes disciples dans un langage court, ou prend garde aux mots que tu utilises. Il est à rappeler que le Hafets Haïm a composé un énorme ouvrage la concernant.
Dire des paroles de mépris sur les autres ne grandit pas ceux qui les disent. Il y a une obligation de dire du bien des autres et de les respecter, les rabaisser revient à déprécier l’image du créateur qui se trouve en chaque homme. Le Radaq traduit le mot « Do-fi » Do –deux Fi-bouche, cet homme dit de sa bouche des paroles qui ne traduisent pas ce qu’il a en son cœur. Nos maîtres disent Hachem déteste trois sortes d’individus dont celui qui dit de sa bouche ce qu’il ne dit pas en son cœur. Péssahim 113b.
Nous avons détourné, nous avons fait le mal, nous avons fauté avec préméditation :
הֶעֱוִינוּ וְהִרְשַׁעְנו זַדְנו :
Nous avons détourné ou nous nous sommes détournés de ce qui est droit, comme le dit le sage « ce qui est tordu ne peut être redressé » « מעוות לא יוכל לתקון ». Ecclésiaste 1-15.
Les hommes ne peuvent vivre en contradiction avec les conceptions et les vérités établies. Ils élaborent alors des théories qui justifient leurs actes en leurs sacrifiant l’authenticité.
Ils échafaudent des certitudes nouvelles, ils sont alors en paix et en harmonie avec eux-mêmes. C’est la fameuse parabole du tireur qui plante sa flèche au centre de la cible puis seulement après en dessine les cercles, sa flèche sera toujours en plein centre. Ces «théories » peuvent encourager d’autres à faire les mêmes transgressions. Le sage dit « l’Eternel a fait l’homme droit, c’est lui qui détourne et déforme le droit chemin » Ecclésiaste 7-29.
Et-Nous avons fait le mal.
Nous avons poussé, incité d’autres à commettre des fautes volontaires pour lesquelles le qualificatif de « Racha » est employé.
Il est étonnant que ce mot soit en 6eme place alors que le « Vav » n’est que la conjonction il ne fait pas partie de sa racine. On aurait très bien pu mettre un « Vav » à tous les mots du Vidouy à partir du deuxième. Il est impossible de dissocier la faute commise par un homme de l’influence que cela peut avoir sur les autres. Cette influence est automatique même si nous ne la recherchons pas et que nous ne la désirons pas elle est là.
Nous avons fauté avec préméditation.
Et de bon gré, dans cette faute sont à inclure tous les actes volontaires comme le mépris de la sainteté du Chabbat et des fêtes, le manque du respect aux parents et aux érudits en torah, Quand nous prononçons les bénédictions sans y porter attention ou quand prononce le Nom pour rien ou sans concentration.
Nous avons été violent, nous avons mêlé le mensonge et la fourberie.
. חָמַסְנוּ. טָפַלְנוּ שֶׁקֶר וּמִרְמָה.
Nous avons été violant, nous nous sommes accaparés le bien d’autrui contre sa volonté. La Guémara demande quelle différence y a-t-il entre le vol et la violence ? Le voleur prend sans payer alors que « Hamas » il en donne le prix mais le propriétaire de l’objet ne veut pas le céder même pour de l’argent et nous l’obligeons à le faire. S’il n’ose contester ne serait-ce que par courtoisie ou par gêne. Cette catégorie inclue les profanations du Chabbat et des fêtes, la convoitise et la flatterie.
Nous avons mêlé le mensonge et la fourberie :
Nous racontons parfois, des événements qui nous sont arrivés en les enjolivant par des détails irréels pour épater notre auditoire. La torah nous commande « Éloigne-toi de tout mensonge ». Mêmes des exagérations et des outrances sans conséquence. Les menteurs sont une des 4 catégories qui ne pourront pas accueillir la Chéhina à la fin des jours. Sottah 42a.
Nous avons donné de mauvais conseils.
יָעַצְנוּ עֵצוֹת רָעוֹת :
La Torah nous commande de ne pas mettre d’embûche devant un aveugle. Levitique19-14. Rachi rapporte l’enseignement des sages ne donnes pas de conseils inappropriés qui ne conviennent pas à la personne concernée. Le vrai conseil est celui qui est donné avec objectivité sans arrière-pensée, et avec désintéressement le seul souci du conseilleur doit être l’intérêt de la personne que l’on guide.
Nous avons menti, nous avons été coléreux, nous avons raillé :
. כִּזַּבְנוּ. כָּעַסְנוּ. לַצְנוּ.
Il y a deux sortes de mensonges, celui qui est connu de tous qui est appelé שקר et celui qui paraît vrai et réalisable mais avec le temps on s’aperçoit que ce n’était qu’illusion celui-ci est leכזב . Souvent les individus s’engagent à accomplir une tache ou un service pour autrui, Il y même des cas où la personne insiste pour le faire. Il semble alors que cette personne est sûre et fidèle quand la chose ne se réalise pas il faut alors ajouter la déception au mensonge. C’est le manque à la parole donnée et à la promesse faite, ainsi que les désagréments de la tache non accomplissent.
Souvent dans des situations difficiles nous nous engageons envers D à nous améliorer dans l’accomplissement des Mitsvot. On constate plus tard que rien n’a changé, les événements sont derrières nous ainsi que nos bonnes résolutions. Nos engagements ne durent que le temps qu’il faut pour les énoncer.
Un disciple s’introduit chez un des grands maîtres avec beaucoup d’entrain et de ferveur il lui dit « j’ai décidé à partir d’aujourd’hui de changer de voie de me transformer pour devenir un vrai serviteur de D, maître quelles sont les actions que je dois accomplir à partir de maintenant » ? Le maître lui dit, tu as une semaine de réflexion pour choisir les actions que tu pourras accomplir tous les jours de ta vie. Au bout d’une semaine l’élève retourne chez le maître et lui cite quelques actions qu’il s’engage à remplir. Le maître dans sa Grande sagesse lui dit alors tu ne vas accomplir qu’une parcelle de cela.
On apprend de là l’importance de tenir ses engagements au quotidien.
Nous avons été coléreux :
כָּעַסְנוּ.
À propos de la colère nos maîtres disent : celui qui se met en colère est considéré comme un idolâtre. Le Hassid Luzzato au chapitre 11 de la voie des justes considère plusieurs types de colères. Cela va de celui qui serait capable de détruire monde s’il en avait les possibilités à celui au sujet de qui les Maximes disent » difficile à irriter et facile à apaiser ». Nos maîtres disent Hachem suspend la terre sur le néant : Job5-2. Grace à l’homme dont la bouche ne s’ouvre pas à l’heure de la dispute. Il arrive à dominer sa nature au moment où elle s’enflamme. Houlin 89a.
Nous avons raillé
. לַצְנוּ :
Le sage dans les proverbes dit : Un insolent qui se pavane, son nom est moqueur ; il agit avec une arrogance sans borne. Proverbes21-24. Rabénou Yona explique que les deux défauts que sont l’orgueil et l’insolence se conjuguent pour donner la moquerie. Ch.-T 174.
Le moqueur peut difficilement faire Téchouva il est dit : Ne réprimande pas le pas le railleur, car il te haïrait ; fais des remontrances au sage, et il t’en aimera davantage. Proverbes 9-8. Cette attitude fut celle de pharaon quand Moché et Aharon se présentèrent devant lui la première fois.
Quand le bâton de Moché se transforma en serpent Pharaon sauta sur son trône en raillant c’est cela votre prodige chez nous les enfants savent faire de même. Par cette attitude il ferma son cœur devant la puissance de D en refusant de la voir, ce qui mena son peuple et son pays à la destruction.
Le Hassid Luzzato dit au chapitre 5 de son livre : Vois combien la plaisanterie est grave et destructrice ! Elle est comme le bouclier enduit de graisse qui fait glisser les flèches à terre et les empêche d’atteindre l’homme. Ainsi est la plaisanterie à l’égard de la réprimande. Une seule plaisanterie, un simple ricanement font tomber à terre et annuler de l’homme son zèle et son réveil spirituel.
Cela est le pouvoir néfaste de la plaisanterie et de la moquerie, chacun se doit de méditer ses paroles et de les prendre à cœur pour ne pas « rater » l’essentiel.
La 4 eme catégorie des moqueurs que cite Rabbénou Yona, ce sont ceux qui se rassemblent pour des discussions futiles et inutiles, ils causent deux sortes de dégâts.
Dans les Maximes nos maîtres disent plus tu parles plus tu fautes. מרבה דברים מרבה חטא
La deuxième est que ce temps est perdu pour l’étude, il devrait l’exploiter pour le service d’Hachem.
Il convient à chacun de choisir ces amis et les gens et les lieux que l’on fréquente. Il faut absolument s’éloigner des imbéciles, des sots, des railleurs le sage dit : Frayer avec les sages, c’est devenir sage ; fréquenter les sots, c’est devenir mauvais. P-13-20. Il dit aussi : ne te mêle pas aux novateurs ; fuis la présence des sots.
Nous nous sommes révoltés :
מָרַדְנוּ.
Certains commettent des transgressions pour assouvir un désir, pour la jouissance du plaisir.
Mais d’autres le font dans l’intention de contredire le Seigneur, en connaissance de cause.
La Guémara Sanhédrin 103a rapporte que le roi Amonn à coucher avec sa propre mère qui lui dit : Quel plaisir peux-tu avoir de l’endroit d’où tu es sorti ? Il lui répondit je ne le fais pas pour le plaisir mais uniquement pour mettre mon Seigneur en colère.
Chacun doit se dire, suis-je différent de Amonn, ne m’arrive-t-il pas dans certaine situation de lui ressembler ?
Nous avons été rebelles à Tes paroles, nous avons outragé :
מָרִינוּ דְבָרֶיךָ. נִאַצְנוּ :
Nous avons été rebelles à Tes paroles :
À la Paracha de Nitsavim, quand Moché établit la nouvelle alliance entre Israël et Hachem pour toutes les générations. Il est dit « Qu’il y ait parmi vous, homme, femme, famille ou tribu dont le cœur se détourne ….. En entendant les paroles de ce serment, il pourrait se bénir en son cœur et dire ; la paix sera sur moi, même si je suis les pulsions de mon cœur ajoutant l’ivresse à la soif. L’Eternel ne voudra pas lui pardonner…. Cet état de fait n’est pas caractéristique de notre génération, Moché lui-même le souligne dans cette alliance.
De nombreux prophètes ont eu à subir les attaques des hommes du pouvoir comme celles des gens du peuple. Osée, Amos, Jérémie et bien d’autres ont dû supporter les quolibets, moqueries et souvent les agressions de leurs contemporains.
Alors que la prophétie est la parole directe du D Vivant. Isaïe, l’un des plus grands est assassiné par son propre petit fils, Ménaché. Jérémie est jeté dans un puits profond pour l’empêcher de parler.
Aujourd’hui aussi il nous arrive d’entendre des maîtres qui parfois font des remontrances qui sortent de l’ordinaire. Ils ciblent des points sensibles qui évidement nécessites de gros efforts pour être réparer.
Que nous disons nous en les écoutant ? Ce Rav exagère il met le doigt sur des choses que personnes ne fait, rares sont ceux qui sont capables d’appliquer ce qu’il dit, lui-même ne doit pas le faire vraiment !
Parfois ce sont des Rabbins eux même qui tournent ces reproches en dérision ou qui en atténuent la portée.
Nous avons outragé :
ָ. נִאַצְנוּ :
Il me paraît opportun de rappeler l’enseignement de Rabbénou Yona qui définit l’outrage et le blasphème.
Cette faute est d’une gravité supérieure à la rébellion. Cette catégorie d’individus ne se contente pas d’être rebelle à la volonté d’Hachem, sans peur et sans crainte, sans conscience ni tourment.
Mais ils se confortent dans leurs choix et avec fierté affirment à qui veut l’entendre qu’ils donnent entière satisfaction à leurs passions et désirs. Ainsi ils s’adressent à D en disant « J’ai réalisé mes envies et annulé Tes désirs et Ta volonté ».
Le psalmiste dit le méchant se glorifie des passions de son être et le voleur qui se flatte de sa réussite, outrage l’Eternel. Chaaré Téchouva 170.
Le voleur, l’escroc, le malhonnête qui réussit « un bon coup » et qui s’en flatte auprès de ces proches, met l’Eternel en colère comme dit le verset cité plus haut.
A leurs sujets le prophète dit : impies et coupables s’effondreront ensemble, les traîtres à l’Eternel périront. Isaïe 1-28. Ils sont qualifiés de traîtres à l’Eternel, ce sont les impies du verset suivant.
Malachie dit d’eux ; car voici venir ce jour, brûlant comme une fournaise ; impies et ouvriers d’iniquités seront tous comme de la chaume et ce jour qui vient va les consumer dit l’Eternel Tse-va-ot. M 3,19.
Toutefois il est encore temps d’entendre l’appel du prophète Jérémie 3-22, il s’adresse à eux en ces termes : Revenez, O Enfants rebelles ! Je guérirai vos égarements.
À noter que pour faire Téchouva sur le vol, il faut rendre ce qu’on a volé. La prison ne remplace pas ce qui a été pris illégalement.
Nous nous sommes dépravés nous avons péché nous T’avons outragé :
נִאַפְנוּ. סָרַרְנוּ. עָוִינוּ :
La torah nous commande soyez saints, sanctifiez-vous, à de nombreuses reprises cette Mitsva est répétée. Cet adjectif qualifie le peuple juif, il est saint car Hachem Est Saint, par l’accomplissement des Mitsvot nous nous détachons de la matérialité de ce monde en nous liant à la Sainteté. Il est dit qu’Hachem ne réside pas là où se trouvent la débauche et la luxure. Nous avons l’obligation de faire respecter les règles de la convenance et la bienséance. De la pudeur et de la discrétion. Ce terme ניאוף englobe tous les facettes de cette transgression, des désirs, des envies des « plaisirs de la chair ». Ces interdits vont de la pensée à la vue, en passant par la parole et évidement les actes. Tous les écarts et les errements qui risquent de nous atteindre sont désignés par le terme dépravation.
L’acte lui-même n’est ni une transgression ni un interdit mais il doit être fait dans le cadre de la sainteté. La tentation et le désir sont innés à la nature humaine, la torah nous propose de les maîtriser et de les mettre au service d’Hachem. Nos maîtres enseignent « Sanctifie-toi dans ce qui t’es autorisé » pour cela une vigilance de tous les instant est nécessaire, le moindre oubli la moindre faiblesse et la faille s’ouvre.
Nous avons péché :
. סָרַרְנוּ :
Littéralement nous nous sommes écartés du chemin, le prophète dit, Osée4-16 : comme une vache vicieuse, Israël s’est écarté. Yéhonathann traduit comme la vache engraissée Israël s’est montre récalcitrant, insoumis. C’est la réussite sociale la richesse et l’abondance qui ont poussés Israël à s’écarter de la voie de la torah. Cela inclus le détournement du cœur, comme nous l’avons déjà souligné l’attachement aux plaisirs de ce monde est comme une corruption de notre objectivité notre jugement est pervertie. Cette faute est liée à la précédente, elle en est la conséquence directe.
Nous T’avons outragé :
עָוִינוּ :
Cela est déjà expliqué plus haut en début de page 8 .dans la continuité de ce qui a été dit précédemment.
פָּשַׁעְנוּ. פָּגַמְנוּ. צָרַרְנוּ. צִעַרְנוּ אָב וָאֵם. קִשִּׁינוּ עֹרֶף :
Nous nous révoltés, nous avons altéré nous T’avons été hostiles nous avons affligés père et mère, nous avons été entêtés :
Il y a deux termes proches qui traduisent la révolte et la rébellion פשע-מרד la Guémara Yoma 35b dit que le « Pécha » est l’acte de « Méred » de rébellion, Rachi dit il s’agit de celui qui fait pour contrarier. Quelle est donc la nuance entre les deux termes ? Dans notre confession nous les disons les deux. Le Malbim explique que le mot « Méred » se dit quand le serviteur se soulève contre son maître et se dégage de son autorité alors que le mot « Pécha » se dit de celui qui refuse l’autorité et qui ne s’y Soumet pas. Il conviendrait alors de traduire Pécha par rebelle et Méred par révolte.
Nous avons altéré :
. פָּגַמְנוּ :
Rav Haim de Vologine dans son ouvrage « L’âme de vie » développe cette idée extraordinaire que l’homme est lié directement aux mondes du haut, que chacune de ses actions a un impact dans les sphères. Comme si que l’homme tenait en sa main une corde reliée en haut et qu’à chacun de ses mouvements les ondes montaient pour y laisser une trace. Cela pour les actions positives comme pour les mauvaises, il n’y a pas d’actes sans effet. La structure de l’homme étant à l’image du haut la portée des actes laisse sa trace aussi dans son âme. La dégradation produite par les fautes se répercute donc en premier lieu en son âme et dans les sphères, et dans l’environnement direct. En récitant le Vidouy nous rétablissons les éléments sur ces trois niveaux.
Nous T’avons été hostiles :
צָרַרְנוּ :
C’est en général l’attitude que l’on a, envers ses ennemis comme dit le verset : Attaque les Midianites et taillez-les en pièces ! Nombres 25-17.
Dans cette faute il faut inclure le harcèlement, l’oppression dont nous faisons preuves parfois vis-à-vis de nos semblables. En faisant à leurs encontre des remarques et des commentaires très désobligeants qui les mettent mal à l’aise, nous les accablons.
Nous avons affligés père et mère :
. צִעַרְנוּ אָב וָאֵם :
Toutes les souffrances que les enfants infligent à leurs parents sont à inclure ici. De la simple contrariété à la déception ou à l’irritation que l’on peut leurs causer. Il faut aussi penser aux désagréments causés aux frères et sœurs aînés.
Nous avons été entêtés :
. קִשִּׁינוּ עֹרֶף :
Nous n’avons pas acceptés les remontrances et les reproches que nos proches nous font. Parfois nous considérons souvent que celui qui se permet de nous critiquer n’est pas lui-même au-dessus des mêmes reproches. Nous lui rétorquons « que tes oreilles entendent les mots qui sortent de ta bouche ». Ainsi« grâce » à cette réplique nous nous affranchissons de son sermon.
Le sage doit considérer le reproche comme le son du Choffar, peu importe sa forme ou sa couleur, l’essentiel en est la qualité du son. De même si les remontrances sont pertinentes nous nous devons d’en tenir compte bien que la personne qui les exprime n’en est pas exempte.
Parfois nous lisons des livres de Moussar qui ciblent certains comportements, mais nous pensons, ou nous nous persuadons que ces paroles s’adressent à d’autres qui sont bien plus éloignés que nous de la vérité.
Nous ne voulons pas reconnaître que certains événements qui nous arrivent sont la cause de nos fautes.
Il est vrai qu’il y a toujours des individus qui ont des comportements plus mauvais que les nôtres, mais cela ne nous acquitte pas pour autant de nos devoirs.
Il est une idée rependue dans les communautés, que lorsque nos maîtres ou les prophètes parlent de repentir, ils s’adressent à ceux de nos frères qui ne font pas grand choses de la torah et des Mitsvot. Cela est une erreur fatale de penser ainsi, l’essentiel des prophéties les plus terribles ne s’adressaient qu’à l’élite du peuple. Que peut-on reprocher aux ignorants, ceux qui n’ont pas grandi dans la tradition ?
Mais à ceux qui savent et appliquent les Mitsvot, les plus grandes critiques leurs sont destinées, si ceux-là savaient les prendre à leurs comptes alors ils seraient un exemple pour tous ceux qui sont loin de la vérité.
Nous avons fait le mal. Nous nous sommes corrompus, nous avons commis l’abominable, nous nous sommes fourvoyés et nous nous sommes raillés :
רָשַׁעְנוּ. שִׁחַתְנוּ. תִּעַבְנוּ. תָּעִינוּ וְתִעֲתַעְנוּ.
Nous avons fait le mal :
Nous avons fait des actions, qui nous désignent comme malveillants. ce qualificatif inclus celui qui se permet de lever la main sur son prochain bien qu’il ne lui ait pas porté de coup. Nous nous sommes corrompus :
שִׁחַתְנוּ.
Ce terme englobe deux des transgressions capitales que sont l’idolâtrie et les relations interdites. Comme le verset dit au sujet de la faute du veau d’or, l’Eternel dit à Moché « va, descends ! Car ton peuple a perverti, celui que tu as tiré du pays d’Égypte ». Chémot 32-7.
Au sujet de la génération du déluge il est dit : «D considéra que la terre était corrompue, toute créature ayant perverti sa voie sur terre ». Genèse 6-12.
L’idolâtrie englobe, la colère, l’orgueil et se détourner de la main tendue de l’indigent.
Le Ramban dans l’épître qu’il adresse à son fils lui dit : « À présent mon fils, pénètre –toi bien de l’idée que quiconque conçoit de l’orgueil et se sent supérieur à autrui, se révolte en fait contre le règne de D en s’attribuant un apparat réservé à Lui seul, comme il est dit : l’Eternel règne, Il Est revêtu de majesté. D’ailleurs de quoi l’homme pourrait-il s’enorgueillir » ?
La Baraita enseigne : Rabbi Chimon Ben Eléazar dit au nom de Hilfa Bar Igra qui a rapporté au nom de Rabbi Yohann Ben Nourry, celui qui déchire ses vêtements ou qui brise des objets sous l’emprise de la colère, doit être considérer comme un idolâtre ! Car ainsi est la conduite du mauvais penchant aujourd’hui il lui dit fait telle chose ! Et il lui dira fait demain telle chose ! Jusqu’à ce qu’il lui dise va, adore cette idole !
Rabbi Avine dit, qu’est-il écrit ? Qu’il n’y ait pas en toi de dieu étranger ne te prosterne pas devant un dieu étranger. Quel est la divinité étrangère qui se trouve à l’intérieur du corps de l’homme ? C’est son mauvais penchant. Chabbat 105b.
La Guémara Baba Batra 10 a rapporté : Rav Papa montait un escalier, une marche se brisa et il faillit tomber. (L’escalier devait être en bois).
Il se dit si j’étais tombé, je serais mort comme ceux qui profanent le Chabbat ou les idolâtres. (Bien que la peine de mort ne s’applique plus par un tribunal humain mais elle continue de s’appliquer par le tribunal céleste). Voir Kétoubot 30b, Sanhedrin 45a.
Rav Papa s’étonne, il s’interroge aurais- je transgressé Chabbat ou fait de l’idolâtrie ? Hiyah Bar Rav Mi Difti lui dit, peut être qu’un pauvre s’est présenté à toi et tu ne l’as pas nourri. Tout celui qui ignore la Tsédaka est considéré comme un idolâtre.
La perversion englobe non seulement l’acte sexuel lui-même mais aussi tout ce qui a attrait à cela ne serait-ce qu’une caresse sur la main. Entre dans cette catégorie de fautes toutes les relations hors mariage, avec une personne mariée ou non, juive ou non juive ou une femme de mœurs légères. Les pensées, fantasmes ou autres illusions qui mènent à des pollutions sont aussi inclues.
Nous avons commis l’abominable :
. תִּעַבְנוּ :
Nous avons considéré les Mitsvot ou des paroles de Torah comme des abjections. Cela peut arriver que l’on juge certaines Mitsvot comme méprisables, sans fondement ou illogiques. Le regard qui est le nôtre au 21eme siècle, influencé par l’éducation et la culture occidentale, dite « éclairée », discrédite parfois quelques- une des Mitsvot qui ne nous semble plus d’actualité.
Voir Rambam à la fin des Halachot de Mé’yla ch8-8.
Il convient à chacun de méditer les lois de la Torah et de les comprendre selon ses capacités intellectuelles. Toute chose pour laquelle la raison ne lui semblera pas logique ou raisonnable, il ne devra pas la mépriser, il ne faudra pas la considérer comme les sciences profanes et se permettre d’émettre un avis. Viens voir combien la Torah a considéré comme grave le fait d’utiliser un objet consacré, même sans le savoir, cela est appelé une profanation.
Cette transgression nécessite un sacrifice d’expiation. Si cela est dit pour un objet de pierre ou de bois, uniquement parce que le Nom de D y a été porté. Que dire Alors des Mitsvot elles- mêmes que le Saint Béni Soit-Il a Lui-même établit.
Chacun doit prendre garde de ne pas les délaisser et les mépriser parce qu’il n’en saisit pas la raison. Combien le roi David se lamentait des attaques des hérétiques qui tournaient en dérision les Houkim (décrets) parce qu’ils n’en pénétraient pas les raisons, ces lois leurs semblaient dérisoires et futiles. Le verset dit : les orgueilleux inventent des mensonges contre moi, et moi, de tout cœur, j’observe tes ordonnances. Ps119-69. Plus il subissait attaques de ces orgueilleux, et de plus belle David se renforçait dans l’étude de la Torah.
Nous nous sommes fourvoyés et nous nous sommes raillés :
. תָּעִינוּ וְתִעֲתַעְנוּ.
Nous nous sommes éloignés du droit chemin comme dit le psalmiste « J’erre comme une brebis égarée ; mets-toi à la recherche de ton serviteur ! » Ps 119-176. Le berger est à la recherche de la bête perdue et de son côté la brebis égarée cherche à retrouver le troupeau.
Nous nous sommes raillés :
Des Mitsvot ou des habitudes honorables. Nous avons trompé le Seigneur et notre prochain. La Guémara condamne à la malédiction celui qui ne revient sur la parole donnée. Baba Métsia 48b.
Il est interdit de trahir la confiance d’autrui, celle du juif comme du non juif même par omission. Le sage dit dans les proverbes 11-1 Les balances fausses sont en horreur à l’Eternel. Houlin 94a.
Nous nous sommes égarés de Tes Mitsvot et de Tes lois de droiture et cela ne nous a rien rapporte :
ְסַרְנוּ מִמִּצְוֹתֶיךָ וּמִמִּשְׁפָּטֶיךָ הַטּוֹבִים וְלא שָׁוָה לָנוּ.
Il Nous arrive de délaisser de nombreuses Mitsvot parce qu’elles n’ont pas grand intérêt à nos yeux. Nous ne nous donnons pas toujours la peine de les faire correctement.
Nous n’avons rien gagné à ne pas les accomplir. Les maîtres dans les Maximes disent : « mesure la perte que peut causer l’accomplissement d’une Mitsva devant son profit ». M ch. 2-1.
Et Toi Tu Es juste pour tout ce qui s’abat sur nous car Tu fais la vérité et nous avons commis le mal :
וְאַתָּה צַדִּיק עַל כָּל הַבָּא עָלֵינוּ. כִּי אֱמֶת עָשִׂיתָ. וַאֲנַחְנוּ הִרְשָׁעְנוּ:
Dans Péssikta il est dit : Le Saint béni Soit-Il s’adresse aux anges en ses termes, Il leurs dit : Je vous dévoile le mérite de mes enfants, Je les ais chargé s de douleurs et de souffrances dans ce monde, à chaque génération et ils ne se détachent pas de Moi, ils se qualifient eux- mêmes de mauvais et disent de Moi que Je Suis juste. Dans le sens que toutes les sanctions qui s’abats sur nous sont justifiées.
Le tout petit: Michel Baruch. Poussière sur l’immense terre du Seigneur Tout Puissant !
אנא עפרא דמן ארעא ע »ה מישל דוד ברוך ס »ט תבֺרך מפי עליון המצפה לישועה י »ר שלא ימושו מפי ומפי כל זרעי וזרע זרעי עד בגצ »בבי.
דברי תורה אלו להצופ »ט בשפע רב למדב »רדק ז »ט בק’ לבב » א וליד »בא ז »ט לדיב »חא ויצחק בר רג’לא מערבי בר מרגלית.
י »ר שיתקיימו בי ובזררעי כל הברכות שהרב מברך בהקדמתו.
ברכה והצלחה בכל מילי לדר »ג’ לכ משפ’ יאב »א וכל אשר לו ימ »בא וכל אשר לו עליה בכל מעלות הת’ יד »בא יפתח ה’ לנו כל השערים להבין להשכיל ללמוד וללמד ולק ‘ יאיר לנו בתה »ק או »א .
עשה עמי אות לטובה !
Fin de le Vidouy L’action de repentance
Mis en ligne le 4 septembre 2018 – Mis à jour le 10 septembre 2019
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