Le saviez-vous Spécial Yom Kippour ? Rav Michaël Smadja

Le saviez-vous Spécial Yom Kippour – Rav Michaël Smadja

Saviez vous Yom Kippour

*

Retrouvez toute la série « Le saviez vous » sur notre site

*

Saviez-vous que Yom Kippour est appelé  » le jour de son mariage » comme le six Sivan où nous avons reçu les premières tables?

Car en vérité ce jour de Yom Kippour nous avons reçu les deuxièmes tables. Comment se différencie le six Sivan du jour de Yom Kippour?

Le six Sivan, les enfants d’Israël ont atteint un niveau de proximité divine aussi grand que le premier homme avant la faute. La Torah qui leur a été donnée est une Torah dans la conduite de l’arbre de vie où le bien et le mal ne se distinguaient pas. Tout n’était qu’unité divine. Cette Torah ne pouvait être que parfaite et donc, elle ne pouvait supporter la faute qui est une conséquence obligatoire de la conduite de l’arbre de la connaissance du bien et du mal. Pour cela, après la faute, cette Torah est répartie d’où elle était venue car le peuple d’Israël était repassé dans la conduite de la dualité.

Il y a écrit qu’à Roch Hachana, sont ouverts trois livres:

1/ le livre de la vie
2/ le livre de la mort
3/ et le livre des moyens.

D’où viennent ces trois livres? Nous ne connaissons qu’un seul livre, le livre de la Torah!

Nous déduisons ces trois livres d’une phrase que Moshé a dit à D-ieu au moment de la colère divine après la faute du veau d’or.
« Efface moi de ton livre que tu es en train d’écrire »
« Efface moi » représente le livre des morts. C’est-à-dire le livre où l’homme n’a aucune aspiration vers le bien.
« De ton livre » représente le livre des vivants qui n’ont aucune aspiration vers le mal.
« Que tu écrits » représente le livre des moyens qui sont entre deux courants le bien et le mal. Mais ils sont toujours attachés au bien.

En vérité ces trois livres ne sont qu’une matérialisation de l’interprétation du livre de la Torah. Le livre des vivants correspond à la transcription exacte de la volonté divine dans la création. Le livre des morts représente la transcription faussée de la volonté divine qui est en faite une véritable volonté que D-ieu veut que nous percevions.  En vérité ces deux livres sont la manière comment D-ieu dirige son monde. Soit d’une manière ou le bien et le mal sont unité (le livre de la vie) soit d’une manière où le bien et le mal ont une existence illusoire propre et définie sans possibilité de sortir de cette vision dualiste où l’ego est roi (le livre de la mort).

Il y a une question: ou se trouve le livre des moyens? En fait ce livre est tiré du don des deuxième tables à Yom Kippour. Car lorsque  D-ieu a accepté les paroles de Moshé et a pardonné, il n’a pardonné uniquement à ceux qui avaient en eux cette tendance au bien. Aux moyens. Et c’est pour ces fauteurs que ce livre a été écrit. Le don de la Torah à Yom Kippour est un don pour les moyens, les hommes qui ont en eux cette dualité mais qui peuvent à tout moment s’en extraire par le moyen de la Techuva. En vérité ces deuxième tables ne sont là qu’en tant que pont pour atteindre le niveau de l’unité. Car il n’y a que deux conduites pour accomplir la volonté divine soit en percevant que tout n’est que volonté divine où ma volonté n’est que pure illusion (livre de la vie) ou bien en plongeant dans cette dualité complète du bien et du mal et donc où ma conscience illusoire est trop forte qui est impossible d’éliminer(livre de la mort).
Yom Kippour étant une porte ouverte pour retrouver ce chemin de la conduite de l’unité. Le moyen navigant entre ces deux conduites.

Ceci étant la nouveauté des deuxièmes tables par rapport aux premières tables.

Tiré d’un cours de rav Moshé Shapira.

Le saviez-vous ?

Nos sages enseignent que le jour de Yom Kippour, le yester hara ne peut accuser. D’où voit-on ceci ?  De son nom proprement dit: la valeur numérique de satan, השטן est 364. Pendant 364 jours, le Satan  Accuse. Le jour de Yom Kippour, il ne peut se révéler car ce jour de Yom Kippour est une mer de miséricorde.

Pourquoi ce jour de Yom Kippour, le Satan ne peut accuser? Car c’est un jour de miséricorde et le Satan ne peut se matérialiser dans la miséricorde. Pourquoi?
Le Satan est là pour attirer l’homme à fauter. Mais comment peut-on considérer qu’un homme puisse fauter puisque tout n’est que volonté divine et que sans cette volonté divine aucun acte ne peut se faire. Donc comment alors le Satan peut-il obliger l’homme à fauter alors que c’est la volonté divine elle même?

En réalité, la faute n’est que la matérialisation du jugement c’est-à-dire la matérialisation de la dualité dans la création. Avoir l’impression d’agir indépendamment. Par la faute, la royauté divine se cache dans le din, dans le jugement.

Nous voyons que le mot « דין » dans son remplissage s’écrit דלת pour  le « ד » pour le « י » cela s’écrit « יוד » et pour le « ן » cela s’écrit  » נון ». Les lettres cachées sont donc ל-ת-ו-ד-ו-ן qui font la valeur numérique de 496 la même valeur numérique que מלכות, la royauté. La proximité divine étant cachée dans la création par la dualité du jugement. C’est-à-dire par le fait que le Satan nous donne l’impression de faire les choses de nous-mêmes, entraîne le jugement et donc le fait de ne pas dévoiler la royauté divine dans le monde.

Le jour de Yom Kippour est une mer de miséricorde c’est à dire le jour où la dualité n’existe plus ( le jour du don de la Torah). Le jour où l’unité est perceptible par notre téchuva. Le jour où la royauté se dévoile et n’est pas cachée par le jugement et donc par la matérialisation du Satan. Le jour où la dualité du jugement disparaît, le jour où l’ego disparaît. C’est cela en vérité la véritable téchuva, revenir à l’unité divine c’est à dire par l’annulation de l’ego qui est la matérialisation du jugement et du Satan.

Tire d’un cours de Rav Moshé Shapira