Le saviez vous Paracha Ki Tavo ? Rav Michaël Smadja
saviez vous Ki Tavo
Rav Michael Smadja
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Le saviez vous Paracha Ki Tavo
Le saviez-vous ? Paracha ki tavo
Le jour de Rosh Hachana est un jour de jugement où tous nos actes sont détaillés. Qui va vivre qui va mourir, qu’allons-nous recevoir comme épreuves et comme maladies….qui sera riche et qui sera pauvre, qui sera bas et qui s’élèvera.
Et dans les prières de ces jours redoutables, nous ne mentionnons pas un seul mot afin de mériter un bon jugement! Bizarre vous ne trouvez pas ?
Tout ce que nous demandons est « et écrit nous pour une bonne VIE » ou bien « souviens-toi de nous pour la VIE » et encore ce n’est pas obligatoire de les mentionner. Ce n’est pas un principe primordial dans la prière.
Nous ne prions que pour la délivrance finale « règne sur tout le monde de ton honneur…et que tout être sache que tu es leur créateur… »
C’est tout ce qui importe pour nous, au moment de notre jugement ?
« et tout celui qui a un souffle de vie reconnaîtra que ‘Hachem D-ieu d’Israël règnera' » sur qui va cette prière? Pas sûr nous en tout cas!
En vérité, toutes nos demandes toutes nos supplications sont comprises dans la révélation de D-ieu en tant que roi! Car lorsque le Roi de l’univers se révélera, alors tout le mensonge qui entoure notre vie se dissipera « toute la fumée se dissipera » et c’est sur ceci que nous prions.
Car une fois que nos yeux se dessilleront, toutes les épreuves toutes les maladies, la pauvreté la richesse la bassesse les titres la vie la mort en fait seront des notions qui seront obsolètes car D-ieu dévoilera son unité ou tout n’est que bonté et où la notion de bien et de mal n’ont plus d’existence car en vérité illusoire.
Rav Moshe Shapira
Le saviez-vous ?
« et ce sera lorsque tu iras vers la terre… »
Pourquoi la Torah change sa façon d’écrire ici spécialement ? Pourquoi ne pas avoir simplement expliqué l’ordre « lorsque je vous amènerai vers la terre » car rien ne se fait si ce n’est par la volonté divine.
De quelle Mitsva parle la Torah dans la Paracha « Ki Tavo » ? De la Mitsva des « Bikourim » des « prémices des fruits » apportez les premiers fruits de sa récolte au temple….
Et quel est le but de cette Mitsva ?
C’est de prendre conscience que la terre que je vais conquérir ne m’appartient pas, que rien dans ce monde ne m’appartient et donc que tout n’est que création issue d’une volonté divine bénéfique.
Pour cette raison, la Torah a précisé « et ce sera » si toi tu décides de monter en terre d’Israël, cette prise de conscience volontaire entraînera automatiquement » lorsque tu iras toi-même vers la terre » une impression d’indépendance et de pouvoir sur les événements et donc sur ta perception de la création va se diffuser en toi. Alors « tu prendras des prémices des fruits de la terre ». Pour cela l’ordre de l’approche des prémices au temple a été donné, pour te faire savoir que ce n’est que D-ieu qui t’a conduit dans cette terre et qu’il est le seul maître de la terre.
Et ne croyons pas que cette Mitsva est facultative et que ce n’est que si j’ai ce sentiment d’indépendance et de domination sur les événements de ma vie que je devrais apporter les « Bikourim ». C’est pour cela que la Torah précise » et tu diras c’est ma force et la puissance de mes mains qui ont fait la guerre » il n’est pas écrit » et ce sera si tu dis c’est ma force et la puissance de mes Mains qui ont fait cette guerre ». Dans cette conduite divine de la dualité il est automatique que nous ressentions que nous agissons indépendamment de D-ieu. C’est pour cela que cette Mitsva est tout le temps où nous habitons la terre. Car ce sentiment de puissance est en nous.
Seul justement par un travail journalier grâce aux Mitsvot, nous pourrons nous séparer de cette conduite et entrer dans la conduite divine où nous pourrons ressentir cette impression d’unité avec D-ieu et nous sentir être un char céleste.
אפריון
Le saviez-vous ? Paracha ki tavo
« Lorsque tu arriveras dans la terre que Hachem te donnera en héritage que tu héritera et que tu prendras en possession »
Le Talmud apprend de ce verset que les béné Israël n’ont été dans l’obligation des « bikourim » des « prémices » qu’après avoir conquis la terre et l’avoir partagée entre les tribus.
Question: pourquoi la Torah a-t-elle besoin de préciser cela ? Tant que la terre n’appartient pas personnellement à une personne, il n’y a aucune obligation de prélever les prémices puisque les fruits de cette terre ne lui appartiennent pas et il ne peut exprimer cette louange « la terre que tu m’as donnée » ?
Le Rambam édicte une loi de cette manière: « celui qui achète des fruits puis achète la terre d’où ont poussé ces mêmes fruits à l’obligation d’apporter les bikourim au temple » car même dans ce cas précisément, il n’y a pas le problème de « la terre que tu m’as donnée ». Donc si le verset n’avait pas exigé que les bikourim devaient être amenés uniquement après l’installation dans la terre, nous aurions pu comprendre que même avant le partage, il y aurait déjà l’obligation d’apporter les bikourim grâce à cette loi que le Rambam a édictée qui est tirée du Talmud Yérouchalmi.
Car en vérité la propriété de la terre ne se matérialise pas seulement par un titre de propriété mais surtout par son usufruit. Du fait que rien dans la création ne m’est propre car sinon cela voudrait dire que j’en suis le créateur, seul l’utilisation est en vérité le révélateur de mon attachement à la chose. Donc si dans l’absolu j’ai déjà la terre puisque je profite des fruits, il n’y a pas besoin d’attendre concrètement son acquisition qui viendra plus tard car dans l’absolu rien ne m’appartient.