Le sang influence l’âme de celui qui en consomme – Paracha A’haré mot – Réouven Carceles
Le sang influence l’âme
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Dans la Paracha de la semaine (A’haré Mot) la torah nous dit : « et un homme, un homme provenant de la maison d’Israël et de l’étranger qui réside au milieu d’eux, qui mangera de tout sang, je donnerai ma face contre l’âme qui mange le sang, je la retrancherai du milieu de son peuple ». (Lévitique chap.17,10)
La Torah nous met en garde à plusieurs reprises, afin de ne pas consommer le sang, le kéli Yakar le remarque et nous dit que si la torah nous interdit de manger du sang, c’est parce que, cela sera bon pour nous et nos enfants après nous. Puis il explique que consommer du sang amène la cruauté à celui qui en mange, et cela est transmis aux générations futures. Comment est-ce possible ? De plus, Le Iqar Siftei Hakhamim explique sur ce verset, que généralement, lorsqu’il est écrit que Hachem « met sa face », c’est pour le bien de l’homme, contrairement à ici. C’est pourquoi Rachi explique (Torah kohanim) que Panaï (ma face), signifie ici « Penai » (attention), tenez-vous à l’écart de tout sang, le Ramban de rajouter, afin d’éviter les confusions. En réalité, Hachem nous dit ici : « je dirigerai ma face contre cette personne qui aura mangé du sang » c’est-à-dire que D délaisserait pour ainsi dire toutes Ses interventions dans le monde pour concentrer Ses forces à punir cette personne. Tout ceci est difficile à comprendre. Il semble clair, que consommer du sang changera la nature de celui qui en mange, peut-être sa sensibilité et ses réactions changeront et il deviendra une toute autre personne, au point même, qu’il est rapporté dans le Da’ate torah que même si chaque individu peut s’élever au niveau d’un ange, il peut aussi se rabaisser au rang d’un animal par la consommation de sang. Mais Il y a lieu de se poser la question : comment le fait de consommer du sang peut rendre une personne cruelle ? Deuxièmement, comment ces mauvais traits feront partie de ses gènes, et auront un impact sur la transmission héréditaire et en l’occurrence ses enfants ?
Il est possible d’expliquer d’après ce qui écrit dans le Hovot Halevavot, qu’hachem a créé l’homme de deux parties bien différentes : la partie intellectuelle, et l’âme animale. La partie intellectuelle ne désire que ce qui est bon, juste, elle ne recherche qu’a aider les autres, et se rapprocher d’Hachem. En parallèle, Hachem a pourvu l’essence de chaque animal, de tous les instincts dont il a besoin pour survivre et pour la continuation de son espèce. Il faut savoir que l’animal n’a pas d’éléments de raison ou de conscience, mais il a une essence qui est programmée pour rechercher ce dont il a besoin. C’est le Néfesh (l’âme) de l’animal.
Le Nefesh est pur instinct, désir, passion et est affecté par des impulsions aussi bien intérieures qu’extérieures. Les animaux, en général, sont attirés par certains bruits et odeurs de leur espèce et vont les poursuivre. Le Kéli Yakar nous enseigne donc, que lorsque la torah nous interdit de consommer du sang c’est parce que cela engendre un changement radical dans notre essence. Nous avalerions une partie du Néfesh de l’animal et cela deviendrait partie de notre propre Nefesh, c’est peut-être de cela que parle le Ramban, qui explique, qu’il est connu que les aliments consommés s’attachent au corps de celui qui les mange et qu’ils deviennent une seule chair. Or, si un homme consomme l’âme de toute chair, alors le sang de celle-ci s’attachera à lui et se mêlera au sien, dans son cœur. Se développera alors dans l’âme de l’individu une nature épaisse et triviale, qui confinera à celle de l’esprit animal présent dans la nourriture.
En effet, le sang n’a pas besoin d’être digéré comme les autres aliments, qui se modifient sous l’effet de la digestion, et l’âme humaine s’attacherait donc au sang de la bête, notre réalité changerait donc, parce que nous avons à présent en nous une partie de l’animal et nous avons donc acquis la cruauté. Ce changement est si fort, que cela peut se transmettre aux enfants. Ainsi, les Méfarshim nous expliquent qu’aucun animal cachère n’est un prédateur. La nature d’un prédateur est de chasser et tuer. Si une personne consomme une telle viande (non cachère), il recevra une partie de cet animal et cela le rendrait plus agressif et violent. La torah l’interdit car cela causerait un dommage à l’équilibre de l’homme. C’est pour cela que la torah nous dit quelques versets plus loin (chap.18,4) : « Suivez Mes lois et respectez Mes décrets, car je suis l’Eternel, votre D. » Le ktav Sofer nous dit : Respectez Mes lois et Mes décrets non pas pour recevoir une récompense mais parce que, grâce à eux, vous vous élèverez dans la sainteté. Le Méchekh Hokhma sur le même verset de rajouter : Pour que l’homme ne juge pas difficile d’accomplir les Mitsvot car elles vont à l’encontre de la nature humaine, D, dit : « je suis l’Eternel votre D . ». C’est moi qui vous ai créés, aussi je connais bien votre nature et votre tempérament. Je vous dis que vous pouvez vous priver de ce qui vous est interdit sans subir le moindre préjudice. Au contraire, en les observant, l’homme vivra.
Chabbat Chalom
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Fin de l’article « Le sang influence l’âme de celui qui en consomme – Paracha A’haré mot – Réouven Carceles » mis en ligne 25 Avril 2019 et mis à jour le 28 avril 2020.
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