Le Omer (3) – Cours hebdomadaire du Rishon Letsione Marane Rav Itshak Yossef Shalita du 4 Mai 2019
Lois du Omer
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Chiour hebdomadaire (4 Mai 2019) de Maran Harishon Létsion Hagaon Hagadol Rabbénou Itshak Yossef Chlita
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Lois du Omer 3
Un doute dans le compte ; Le principe du Tnay ; Se concentrer à une Mitsva ; se rendre quitte par l’Officiant ? Les dons d’Organes : appel spécial de Maran Harichon Létsion
Kedoshim (France) – Emor (Israel)
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Rédaction réalisée par le Rav Yoel Hattab
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Lois du Omer
Il est rapporté dans le Magen Avraham (Siman 489 alinéa 2), que si un Français ou un Américain, compte le Omer sans comprendre ce qu’il dit en Hébreu, mais répète uniquement ce que dit l’officiant, il ne sera pas quitte de la Mitsva.
Le Gaon Rabbi Isthak Taïeb, dans son livre Erekh HaChoulhan (début du Siman 489) et le Yaabetz (responsa Chéilath Yaabetz Siman 139) s’interrogèrent sur ce dernier. En effet, la Guemara dans le traité Sotta (32a) nous énumère certaines Mitsvot pouvant être dites en toutes langues, comme la Parachat de la Sota, le Vidouy Maaser, le Kriat Chéma, la Tefila, le Birkat Hamazon etc. Les Tossafot se demandent la raison pour laquelle la Guemara n’énumère pas aussi le Kiddouch et les Berakhot ? Car si on doit différencier entre les Mitsvot de la Torah et Rabbinique, la Guemara rapporte aussi la Tefila qui est Rabbinique. Les Tossafot répondent alors, que le Kiddouch et les autres Mitsvot, si la personne les dit en Hébreu, sera quitte de la Mitsva même sans comprendre, alors que si elles sont dites en d’autres langues non-comprises, la personne ne sera pas quitte.
On peut donc apprendre de la, que si une Mitsva est dite en Hébreu, même si elle n’ait pas comprise on sera quitte. Pour quelle raison alors, le Magen Avraham est-il si exigeant en ce qui concerne le compte du Omer ?
Réponse
Pour réponse, le livre Dvar Avraham (Vol.1 Siman 34) fait une distinction. Toutes les Mitsvot dépendante de la parole, comme le Birkat Hamazon, étant donné qu’il l’a prononcé, il sera quitte de la Mitsva, et ce, même s’il ne comprend pas. Par contre, en ce qui concerne le compte du Omer, étant donné que la Mitsva est de compter, on se rend quitte en comprenant le compte. C’est pour cela, que la personne se rendra quitte en la disant dans une autre langue compréhensible pour elle.
Douter du compte
Selon le Dvar Avraham, celui qui doute entre les jours (par exemple entre le 37 et le 38), et il n’a pas la possibilité de vérifier, il ne pourra pas dire les deux, car le compte doit être exact. En tant qu’exemple, une personne qui prend un emprunt de 5000 dollars et compte les billets et au milieu il ne se souvient plus s’il est à 800 ou 900, ce n’est pas considéré comme avoir compté. La personne ne peut pas se dire avoir fait un compte exact, car il doit être sur du montant.
En dehors d’Israel
Le Raza (fin du traité Pessahim) questionne au sujet du compte du Omer, à la fin du second jour de fête en dehors d’Israel (institué pour cause de doute sur le statut de ce jour : est-ce le jour de fête ou bien la veille) : Pour quelle raison ne pas dire après avoir compté le Omer, que nous sommes le 1er ou 2nd jour du Omer (Hayom yom E’had o chné Yamim laOmer) ? La réponse est comprise par l’explication du Dvar Avraham rapporté précédemment, que le Omer ne doit être compté par certitude du nombre de jour
Le 10eme sanctifié !
Nous pouvons remarquer encore une autre preuve à cette distinction en ce qui concerne le devoir d’avoir un compte exact, c’est au sujet du Maaser Beema. Pour introduire, lorsqu’une personne a un troupeau, il devra les faire passer l’un après l’autre, par une porte assez étroite, afin que chacune des bête passe une à une. Et comptera 10, car la 10eme bête sera sanctifier pour le Beth Hamikdash.
Si, alors que la personne est en train de compter, l’une des bêtes déjà compter rentre à nouveau dans l’enclos, mais se mélange aux autres sans pouvoir la différencier, la Halakha dit que toutes les bêtes sont alors dispensées de ce Maaser. En effet, la Torah demande à ce que le compte du 10eme soit exact.
Sur ce, les Tossafot s’interrogent : n’est-ce pas que la Torah nous enseigne la règle, nous apprenant que l’on devra suivre la majorité A’harei rabim léatoth ? On ne peut pas dire non-plus, en tant que réponse qu’une bête ne peut pas s’annuler car elle peut faire partie de la règle des choses importante, ne s’annulant pas dans la majorité, car il s’agit d’un interdit de la Torah alors que cette règle d’annulation est Rabbinique. Comment autoriser alors l’interdit de la Torah de Maaser Beema ? Cette question resta en suspens. Jusqu’à que le Chita Mékoubetseth rapporta une réponse au nom du Rosh MiPliza et du Ritva. Il est vrai que dans toute la Torah on suivra la majorité, mais son statut ne perd pas pour autant son état de doute.
En ce qui concerne la Mitsva de Maasser Bééma, la Torah demande à ce que la bête soit impérativement la 10eme. Selon cela, un compte doit être exact, de même pour le compte du omer, lequel doit être exact et compris. Nous pouvons donc à présent comprendre l’avis du Magen Avraham rapporté plus haut.
Belle réponse
Cependant, l’explication du Dvar Avraham, est certes jolie, mais lui-même revint dessus. En effet, afin de répondre à l’interrogation rapporté plus haut en ce qui concerne le compte du Omer en dehors d’Israël, le Raza explique que dans un tel cas, ils auraient aussi compté le jour de Chavouot, ce qui aurait engendré une certaine dénigrassions à ce jour de fête.
Si le Raza ne repondit pas de la même manière que le Dvar Avraham on suppose qu’il ne comprit pas comme cela. Par extension, tout ce que l’on a dit à ce sujet, qu’un compte qui n’est pas sûre n’est pas un compte, ce n’est pas juste, car lorsque la personne est dans le doute entre deux jours et dit alors « tel ou tel jour », il exclue par la même occasion les autres jours. Il s’agit alors d’un compte informatif.
Conclusion Halakhique : une personne qui doute du jour où il se trouve, dira sans Berakha « Tel ou tel jour du Omer » sous condition de s’acquitter du jour exact et lorsqu’il pourra savoir avec certitude du jour où il se trouve, il reprendra avec Berakha.
Condition sur une Mitsva
Il est intéressant de remarqué, qu’il est possible comme nous venons de le dire en ce qui concerne le compte du Omer, de stipuler une condition sur une Mitsva. Par exemple, une personne qui se lève tard et craint de rater l’heure du Chéma, peut stipuler qu’il lit à l’instant le Chéma sans les bénédictions du Chéma, si lorsqu’il fera sa Tefila, l’heure du Chema est passé, alors cette lecture le rendra quitte du Chema, dans le cas contraire, la lecture de l’instant présent est comme une lecture simple, des versets de la Torah.
Mais ceci, parait être controverser, car une telle condition ne prend effet, que dans le cas où l’on peut réaliser l’acte par un intermédiaire. En ce qui concerne la lecture du Chema, on ne peut demander à quelqu’un de lire à notre place le Chema, par intermédiaire. Alors, comment est-ce plausible de réaliser un statut de condition, pour une Mitsva de ce genre ? Eh bien, il faut savoir que l’on différera entre les Mitsvot concernant l’homme et son ami et les Mitsvot entre l’homme et Hachem, lesquels peuvent entretenir une « sous-condition ».
Commencer et finir
Dans son livre Chaar Chimon, Rabbi Chimon Hirari écrit qu’une personne qui doute entre deux jours, pourra compter même avec Berakha, en commençant la Berakha en pensant un jour et finir en pensant au second jour. De cette façon il se rendra quitte. Mais, avec tout le respect qui lui est dû, cela n’est pas juste, car il existe effectivement une règle en ce qui concerne une personne ayant commencé une bénédiction en pensant qu’il s’agissait de l’eau mais fini par la bénédiction de Haguéfén en se rendant compte que c’était du vin. Cette personne se rend quitte, mais premièrement seulement Bediaavad (a postériori), mais aussi, par le fait qu’il n’avait pas connaissance d’autres chose au début de sa Berakha. Dans notre cas, la personne sait qu’elle changera sa pensé en fin de Berakha. C’est pour cela, qu’on ne se tiendra aucunement à cela. La Halakha est comme nous avons dit précédemment, avec une condition.
Compter après l’officiant
L’officiant débute par dire la Berakha et le compte du Omer, pour ensuite laisser place aux fidèles. Ne se pourrait-il pas que l’officiant rende quitte les fidèles sans faire attention ? Le premier ayant émis cette remarque fut le Gaon Rabbénou Zalman (Choulhan Aroukh Hagra’z Siman 489 Halakha 12). Expliquons la problématique : il existe une discussion si l’accomplissement des Mitsvot dépend de l’attention apportée pour eux. Selon le Choulhan Aroukh (Siman 60 Halakha 4) les Mitsvot dépendent de l’intention que la personne apporte. D’autres pensent que la personne sera bien acquittée de la Mitsva même l’ayant accomplie sans attention particulière. Le Gaon Rabbénou Zalman dit alors que même si le Choulhan Aroukh est d’avis différent, on devra craindre l’avis contraire. Dans notre cas, même si les fidèles n’ont pas eu l’intention de se rendre quittes du compte de l’officiant, il se pourrait que la Halakha soit tranchée comme ceux qui pensent que la Mitsva même sans intention est acquittée. Selon cela, personne ne pourra refaire la Berakha. Mais encore, d’autres pensent que lorsqu’il s’agit des Mitsvot d’ordre Rabbinique, il y a plus de raison de penser qu’on n’a pas besoin d’intention particulière. Tel est l’avis du Radbaz (Siman 60 alinéa 34), Av Bet Din dans le Beth Din du Beth Yossef, il y a de cela près de 530 ans. Le Magen Avraham (Siman 60 alinéa 3) aussi pense que selon tous les avis, un ordre Rabbinique n’a pas besoin d’une intention particulière pour accomplir la Mitsva. Le compte du Omer étant une Mitsva d’ordre Rabbinique, on devra ne plus faire la Berakha après l’officiant, se rendant quitte, même sans y avoir eu l’intention. Le Gaon Rabbénou Zalman finit alors en disant qu’on pensera à ne pas se rendre quitte, de cette manière, il n’y a pas de discussion à ce sujet : de cette manière la personne ne se rendra pas quitte.
Se concentrer pour une Mitsva d’ordre Rabbinique
Avant toute chose, il faut savoir que ce qu’a précisé le Magen Avraham (selon tout le monde, une Mitsva d’ordre Rabbinique n’a pas besoin d’une concentration particulière pour être accomplie) ce n’est pas l’avis du Choulhan Aroukh. En effet, il rapporte dans les lois de Berakhot (Siman 213 Halakha 3) que celui qui dit la bénédiction ne peut rendre quitte son interlocuteur, uniquement si celui-ci pense à s’acquitter. De même pour celui qui dit la Berakha, lequel doit avoir l’intention de le rendre quitte. Le Choulhan Aroukh précise cette Halakha, concernant des bénédictions d’ordre Rabbinique (les Birkot Hanéhénim), car toutes les Bénédictions ont ce statut sauf le Birkat Hamazon, qui est de la Torah. De là, nous pouvons apprendre selon le Choulhan Aroukh, que même s’il s’agit d’une Mitsva d’ordre Rabbinique, l’intention est obligatoire pour se rendre quitte. Ainsi, il en sera de même en ce qui concerne l compte du Omer, les fidèles n’ont pas l’intention de se rendre quitte par son compte.
Une pensée de ne pas
De plus, selon tous les avis, lorsque la personne pense justement à ne pas se rendre quitte, ne sera pas acquitter par la Berakha. Et même si la personne n’a pas pensé « à ne pas se rendre quitte », le fait que cette personne répond « Baroukh Hou Oubaroukh Chémo », et compte chaque jour après l’officiant, veut à proprement dire que cette personne ne veut pas se rendre quitte. Il n’y a pas plus explicite que cela[1].
Ainsi, même si la personne n’a pas répondu « Baroukh Hou Oubaroukh Chémo », étant donné que chaque jour il compte après l’officiant, il pourra compter avec Berakha, car il ne s’est pas rendu quitte par l’officiant.
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Appel spécial du grand Rabbin d’Israel
Appel spécial du grand Rabbin d’Israel, s’associant à l’appel du Directeur de l’association Ezer Mitsion, appelant toute personne ayant des origines Turques, Iraquiennes, arménienne, Géorgiennes ou Azerbaïdjanaise, de faire appel à cette association, pour sauver un garçon par le don de la moelle épinière. Ce don n’est fait que par un don de sang. Il n’y a aucun danger à cela. Toute personne sauvant une âme juive, c’est comme ci qu’il avait sauvé un monde entier.
Il est intéressant de s’attarder sur un point assez important : est-il permit de se mettre en danger pour sauver son ami. Le Beth Yossef[2] rapporte au nom du Hagaot Maïmonyot qu’un homme doit se mettre en danger pour sauver son ami, rapportant une preuve du Yerouchalmi[3] (Reish Lakish sauva rabbi Ami des brigants). Cependant, dans le Choulhan Aroukh il ne tint pas de cette manière la Halakha. Le Méirat Enayim explique que la raison de sa position est par le fait que ni le Rif, ni le Rosh ni le Rambam ni même le Tour ne se prononcèrent sur cette Guemara.
Dans le Yabia Omer[4], Maran Harav Zatsal developpa au sujet du don d’un Reins. Il faut savoir qu’une personne peut vivre tout à fait normalement avec un seul rein. Presque 100% des opérations se passent bien.
Il rapporte une histoire rapporté dans le traité Ketoubot racontant que trois Tanaïm se trouvaient dans le palais du roi, et lorsque le serveur passa avec le repas du Roi, le visage de Mar Zoutra changea de couleur, et Rav Ashi se trouvant sur place craigna de son état, il trempa son doigt dans le repas et le mit dans la bouche de Mar Zoutra. Le serveur lui dit alors qu’il devint craindre de sa vie, car son acte causa que le roi ne mange plus de ce plat. Rav Ashi lui dit alors, qu’il fit cela, car il avait vu que la viande qui était dans le plat était frappé par la lèpre et ne voulait pas que le roi ne mange ce plat dangereux. Hachem fit un miracle et de la lèpre sortie de la viande.
Mais il faut savoir que ces Amoraïm se mirent en danger, car ils étaient habitués aux miracles. Mais nous, on ne peut se tenir sur ces histoires pour la Halakha.
Il faut savoir aussi, qu’un sauveteur en mer, même s’il risque lui aussi en sauvant quelqu’un, le risque est minime. Au point ou si la personne ne sait pas bien nager, il devra de demander a quelqu’un d’aller le sauver à sa place quitte à le payer.
Pour ce qui est des dons de sang, comme pour la moelle épinière, il n’y a aucun risque.
Contact association « Ezer Mitsion »:
Tel: +972-3-614-4570
Mail : [email protected]
[1] Si un ouvrier juif, non pratiquant vient à la maison pour des réparations, le minimum de Derekh Eretz est de lui proposer à boire. On lui demandera alors de dire la Berakha. En général, s’il s’agit d’un Sefarade, il acceptera. Mais s’il ne le souhaite pas, on prendra nous-même un verre d’eau et on lui dira de se rendre quitte en répondant « Amen ».
Si lui-même fait la Berakha, on pourra sans problème répondre « Amen » à sa Berakha. La même chose pour une personne qui transgresse Chabbat en public et monte à la Torah. Le Gaon Harav Moché Feinshteine écrit dans son livre Igrot Moché (Orah Haim Vol.2 Siman 50, Even Aezer vol.4 fin du Siman 80) que l’on ne répond pas « Amen » à une Berakha prononcé par un réformiste, car toute leur « pratique religieuse » c’est du cinéma. Combien d’assimilation ont-ils causés ! Ce n’est pas pour rien qu’ils veulent être reconnus dans la société en Israël, on se bat contre cela. Ils se battent pour le Kotel, mais il n’est évidemment pas question d’un combat pour prier, loin de la !!! Même leurs mariages ne sont pas reconnus ! A contrario, un non-religieux, venant des Kibboutsim, on répond Amen, car O combien de non-religieux, ont fait Teshouva ces dernières années ! Ce sont nos frères et il faut les rapprochés à la Torah. Un réformiste, quant à lui, ne fera pas Teshouva, on se tient sur la majorité des cas.
[2] Hoshen Mishpat Siman 426
[3] Traité Trouma fin du Chap.8
[4] Vol.9 Hoshen Mishpat Siman 12
Dvar Torah Parachat Kedoshim (France)
Par Rav Yoel Hattab
Dans les Parachioth précédentes, nous avons cité les sacrifices offerts au Temple après avoir fauté. Le Temple lui même, le service sacerdotal, etc. constitue la sainteté par excellence. N’ayant plus de Temple, Hachem nous a quand même ordonné: « Soyez saints. » Et ce, même après la destruction du Temple, par extension aujourd’hui.
Le monde moderne est rempli de technologie, matière louable comme indésirable. Elle donne la possibilité de parcourir le monde en une fraction de seconde, mais en même temps, elle risque de nous faire chuter. La génération d’aujourd’hui ne peut vivre sans un minimum de ces multiples avancées. Comment doit-on faire face à ce chemin si rocailleux, mais à première vue verdoyant ? La Torah nous demande d’être saints, mais n’est ce pas comparable de nos jours à escalader la plus haute des montagnes ?
Pour mieux comprendre, nous donnerons la raison de cette difficulté, spécialement aujourd’hui. Le monde actuel ne marche que par la publicité, ce qu’on pourrait définir comme étant la modernisation du Yetser Har’a. Qu’est-ce que la publicité ? Faire en sorte que l’oeil soit attiré. On marche dans la rue, on fréquente des gens, alors la difficulté est prononcée.
Le principe est rapporté dans les Maximes des Pères (5, 20) :
Sois féroce comme un tigre, léger comme l’aigle, rapide comme la gazelle, et fort comme le lion afin de réaliser la volonté de ton Père aux cieux…
Ce principe est la première Halakha rapportée dans le Tour (rabbi Ya’akov fils du Roch). Ce n’est pas un hasard, bien au contraire : cet enseignement est le principe central de notre service spirituel quotidien. Expliquons-nous : Yehouda ben Tema dit dans un premier temps d’être féroce comme un tigre. N’est-ce pas un trait de caractère mis de côté par nos Sages : la férocité ? Mais cet enseignement vient nous apprendre que tel doit être notre comportement dans le service divin. Un homme veut accomplir une Mitsva, mais des gens l’en empêchent par des railleries. Cet homme devra donc se montrer féroce à leur encontre et réaliser la Mitsva, sans tenir compte de ces railleries.
Le deuxième point de ce principe est d’être léger comme l’aigle. Autrement dit, tout comme l’aigle survole le paysage en un clin d’œil, nous ne regarderons pas les mauvaises choses, car c’est le point de départ de la faute : les yeux voient, et le cœur désire.
Être rapide comme une gazelle dans l’accomplissement des Mistvot, et fort comme un lion, car la force vient du cœur : ainsi donc, renforcer son cœur à l’accomplissement des Mitsvot.
Par ce principe, Yehouda ben Tema englobe tout le service divin. Un service qui est d’ailleurs constant même si on ne s’en rend pas compte, puisque chaque chose demande une certaine discipline. De ce fait, nous serons constamment en réflexion vers un but qui est la Torah. C’est ainsi que l’on sera protégé de tout mal.
Cet enseignement répond donc à notre question de base. Une personne voulant évoluer dans la Torah et ne pas tomber entre les mains du mauvais penchant devra suivre cette règle, et ce, dans toutes les générations. « Sois féroce comme un tigre, léger comme l’aigle, rapide comme la gazelle et fort comme le lion afin de réaliser la volonté de ton Père aux cieux…
Histoire
Sauvez du feu grâce à l’eau !
La sainteté qu’Hachem exige de nous doit toujours être palpable. Chacun doit s’efforcer de veiller à sa pudeur.
Miriam de Bat Yam s’est engagée à respecter la magnifique Mitsva de la pureté familiale. Un jour, à sa grande et bonne surprise, son fils rentre à la maison. Troublée, elle lui demande la raison de sa présence alors qu’il était censé servir à l’armée à cette même période. Son fils lui raconta alors avec émotion : « Hier, en pleine nuit, une soif intense me réveilla. Je sortis de mon sac de couchage pour aller boire à la cuisine, et alors que j’en revenais, mes amis accoururent vers moi avec stupéfaction. Pendant que je me trouvais à la cuisine, mon sac de couchage avait explosé. Tous mes amis pensaient que j’étais dedans, mais non ! »
En entendant cette histoire, Miriam éclata en sanglots et lui apprit que la veille (le soir de l’explosion), elle s’était trempée au bain rituel.
Hachem paya mesure pour mesure : il fut sauvé du feu grâce à l’eau de sa mère. Veillons à notre pudeur. Ceci concerne tant les femmes que les hommes ; tant les jeunes filles que les jeunes hommes. La pudeur consiste en un ensemble de choses, qui ne se limite pas à la pureté familiale.
Poème
Sainteté on m’a demandé
Comme une eau de source
Un oxygène indispensable
Pour chacun de nous
La blancheur de la colombe
M’envie de bien être
La pureté de la biche
M’envie de douceur
Je trouve tout cela
Dans ce cadeau qui est la Torah
Si précieux et à la fois…
Je me donne à Toi, Père de l’univers. Sainteté, pureté, c’est bien la source de mon bien être… Qui est comme Toi, Roi des rois ? L’amour que Tu nous prodigues nous emplit de bonheur. Nous respecterons Tes lois dans la plus grande joie.
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