Le neuf Av: destruction de la Royauté (5) Rav Moché Shapira

destruction de la Royauté

Ce cours est la suite de : Précédent 

Traduit et adapté par Rav Michael Smadja

Toutes ces notions qui se propagent de la royauté ont été détruites. La royauté dans toutes ses définitions a été détruite.

La royauté de la maison de David a été détruite. La royauté guerrière a été détruite. Il ne reste rien, ni l’honneur ni la crainte ni le jugement ni la puissance ni la force ni la guerre. Tout ceci a été détruit le jour du neuf Av.

« Sur tout ceci je pleure« . Sur toutes ces pertes, nous nous endeuillons le jour du neuf Av. Véritable deuil. Si nous pouvons nous exprimer ainsi: nous portons le deuil de la royauté divine car celle-ci doit et ne peut se dévoiler que par le cheminement du temple.

Il nous est promis que  »tout celui qui s’endeuille sur Jérusalem a le mérite et voit sa joie« . Cette promesse est écrite au présent. Il aurait été plus correct de l’écrire au futur: « Tout celui qui s’endeuille maintenant, verra sa reconstruction et sa joie plus tard!« 

En fait, celui qui s’endeuille réellement, perçoit au plus profond de lui la vérité et ressent la joie qui se dégage de ce deuil de la même manière que Rabbi Akiba se mettait à rire lorsqu’il a vu le renard piétiner l’endroit du saint des saints alors que ses compagnons pleuraient. Ce même Rabbi Akiba qui a traversé les pires malheurs (perte de ses 24 000 élèves. Il est entré dans le jardin céleste avec trois autres sages, lui seul est sorti indemne. Puis il a combattu auprès de Bar Koh’ba à Bétar. Il a vu le roi-Messie qui a été assassiné. Il a vu ses deux enfants mourir et il s’en est consolé pour enfin de compte mourir le jour de Yom Kippour en étant dépouillé avec des peignes de fer et il a vu la destruction du temple) et malgré qu’il ait traversé toutes ces destructions: « ils pleuraient et lui se réjouissait« .

Il est évident que Rabbi Akiba était celui qui ressentait le plus le deuil de la destruction de Jérusalem, lui a eu le mérite de se réjouir. De ce deuil, lui-même, surgit la joie et la délivrance.

Nous vous proposons la SUITE DU COURS